Nos nouveautés
Préfacé et conclu par Raoul Vaneigem, un des prophètes de Mai 68, cet essai est basé sur un rappel des faits avec une éphéméride des événements. Il constitue une analyse historique, sociologique et politique de toutes les traces de la "Commune étudiante".
Se référant à un poème de Rimbaud, le "Zéphyr au gai menton" est un souffle libertaire et festif qui a balayé pendant presque deux mois la société française et a réussi à en ébranler les fondamentaux bourgeois...
Cet ébranlement que l'auteur a vécu, et qu'il rapporte dans un témoignage personnel sur la révolte des milieux du cinéma et à la radio-télévision publique, est l'objet de cette étude dont les conséquences se sont fait sentir pendant des décennies et qui continuent à paralyser notre réflexion idéologique...
Jean A. Chérasse, cinéaste documentariste, agrégé d’histoire, titulaire du blog « Vingtras » sur Mediapart.
Avec l’invasion russe de l’Ukraine en 2022 et la dégradation des relations entre les États-Unis et la Chine, le constat d’une nouvelle guerre froide est devenu un lieu commun. En fait, affirme Gilbert Achcar, cette nouvelle guerre froide est en cours depuis la fin du siècle dernier.
En s’efforçant de consolider sa position hégémonique après la fin de l’URSS, Washington s’est aliéné la Russie et la Chine, poussant les deux pays à se rapprocher. L’ascension de Vladimir Poutine et la réinvention impérialiste de la Russie, ainsi que l’ascension de Xi Jinping et la dérive répressive du pouvoir chinois, se sont conjuguées avec l’exacerbation des tensions autour de l’Ukraine et de Taiwan.
Un autre monde, plus pacifique, était-il possible ? Dans cet ouvrage essentiel traduit de l’anglais, l’auteur, spécialiste reconnu des relations internationales, soutient que ce n’est qu’en comprenant comment nous en sommes arrivés là que nous pouvons commencer à imaginer les contours d’un autre monde.
Achcar est professeur en relations internationales et études du développement à l’École des études orientales et africaines (SOAS) de l’Université de Londres. Originaire du Liban, il a été enseignant à l’université de Paris-8 et chercheur au Centre Marc Bloch de Berlin avant de s’établir à Londres en 2007. Il est l’auteur de nombreux ouvrages traduits dans plusieurs langues, parmi lesquels en édition française : Le Choc des barbaries (2002, 2004, 2017), La Poudrière du Moyen-Orient avec Noam Chomsky (2007), Les Arabes et la Shoah (2009) et Le Peuple veut (2013).
Cet ouvrage regroupe différents textes qui diversifient les points d’entrée sur le thème de l’écologie :
réchauffement et dérèglement climatiques, destruction de la biodiversité, extractivisme ;
besoins et biens communs, rapports nature/culture ;
marchandisation généralisée des échanges, économie, finance ;
décroissance, démondialisation, libre échange, néocolonialisme, migrations ;
rapports de domination, démocratie, auto-organisation, souveraineté populaire, écoféminisme.
Derrière les textes, une constante : l’analyse du capitalisme (sous toutes ses formes), du productivisme et de l’extractivisme comme moteurs essentiels de l’ère géologique dans laquelle nous sommes aujourd’hui : l’anthropocène ; que beaucoup préfèrent d’ailleurs qualifier de capitalocène.
Mais, un autre constat se dessine aussi : la nécessaire bifurcation écologique, obligatoire pour garder une Terre habitable pour tou·tes, elle va générer de facto des basculements d’ordre anthropologique, qui vont impacter toutes nos manières de faire Monde. Pour le meilleur comme pour le pire.
Livre disponible début décembre. Peut être commandé dès maintenant
La version numérique est disponible
Pascal Gassiot (coord.)
Claude Calame
Martine Billard
Jean-Marie Harribey
Pierre Khalfa
Deux mois après la prise de pouvoir armée du colonel Houari Boumédiène, le numéro 134 de Révolution africaine est saisi à l’imprimerie et, en quelques heures, recomposé sous l’œil de la Sécurité avant d’être, sans que rien n’en paraisse, distribué dans les kiosques.
L’enquête très attentive conduite sur un épisode de censure aussi audacieux qu’occulte donne l’occasion de revenir sur le rôle joué par l’hebdomadaire internationaliste dans les premières années de l’indépendance pour ceux qui se voulaient « la gauche du FLN », et sur les modalités de sa reprise en main par étapes entre 1964 et 1966.
Elle interroge non moins vivement la place si contradictoire que le programme adopté à l’été 1956 continue à occuper dans l’imaginaire politique algérien, qu’il ait été controversé dans ses principes mêmes ou soit toujours invoqué tant par un pouvoir en mal de légitimité, que par ceux qui y cherchent, à raison ou à tort, la base d’une refondation démocratique.
Elle met aussi en lumière de quelles multiples manières s’est perpétuée jusqu’à nos jours la tentation pour les autorités de substituer leur propre parole à la libre expression des journalistes
Christian Phéline a notamment publié L’Aube d’une Révolution (Margueritte, Algérie, 26 avril 1901) (2012), Un Guadelopéen à Alger, Me Maurice L’Admiral (1864-1955) (2015), Les avocats « indigènes » dans l’Alger coloniale (2017), Aurès 1935, photographies de Thérèse Rivière et Germaine Tillion (2018), La Terre, l’Étoile, le Couteau. Le 2 août 1936 à Alger (2021). il a co-dirigé l’ouvrage franco-algérien Défis démocratiques et affirmation nationale, Algérie 1900-1962 (2016) et co-écrit avec Agnès Spiquel, Camus, militant communiste. Alger 1935-1937 (2017).
L’extrême droite nourrit une obsession souvent méconnue pour la question scolaire. C’est là, selon Éric Zemmour, que « la bataille culturelle et politique se joue avant tout ».
Retour à l’ordre, roman national, élitisme, haine de l’égalité, rééducation de la jeunesse, mise au pas des personnels... Au fil des polémiques sur le « grand endoctrinement » et des campagnes de délation des enseignant·es « déviant·es », la droite de la droite impose sa rhétorique et déroule son programme pour l’école : Autorité, Inégalité, Identité.
En remontant le fil de l’histoire, en allant voir du côté de l’étranger (Brésil, États-Unis, Hongrie, Turquie) ou en étudiant les villes laboratoires de l’extrême droite française, se lisent les dynamiques et les enjeux de cette contre-révolution scolaire conservatrice qui accompagne et inspire également l’agenda éducatif d’un néolibéralisme de plus en plus autoritaire.
Au-delà de la simple posture dénonciatrice, l’ambition de cet ouvrage est de doter d’outils historiques, pédagogiques et politiques celles et ceux qui n’entendent pas abandonner la critique du système éducatif aux seuls discours réactionnaires, ni surtout laisser l’extrême droite faire école.
Grégory Chambat est militant syndical et pédagogique. Il enseigne auprès d’élèves primo-arrivants dans un collège de Mantes-la-Ville (Yvelines), commune dirigée pendant 5 ans par le FN (de 2014 à 2020). Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages dont L’École des réac-publicains (Libertalia, 2016), Pédagogie et révolution (Libertalia, 2015) et L’École des barricades (Libertalia, 2016).
Depuis un an, les conséquences de la guerre en Ukraine ont rebattu partiellement les cartes pour les consommateurs comme pour les paysans français. Elles ont aggravé la situation. L'auteur plaide notamment pour la mise en place de politiques contractualisées avec des prix garantis dans le respect du cahier des charges signé entre les producteurs de matières premières agricoles et les transformateurs. Ces contrats existent dans certaines filières. Des paysans ont su promouvoir l’ agro-écologie sur leur exploitation, qu’ils produisent du lait, de la viande, des céréales, des légumes et des fruits, sans oublier le vin, l’une de nos rares filières à être encore excédentaire.
Au moment où le gouvernement prépare une nouvelle loi d’orientation et d’ avenir agricoles, sous la houlette d’un ministre de l’Agriculture devenu aussi ministre de la Souveraineté alimentaire, le livre analyse le contexte économique dans lequel ces débats vont se tenir.
Paysan d’origine, Gérard Le Puill est devenu journaliste en 1983, suite à la fermeture de l’usine de pneus où il fut ouvrier pendant 18 ans. Membre du PCF depuis 1964, il rappelle dans chacun de ses ouvrages que l’accès à son troisième métier, dans la presse écrite, eût été impossible sans une pratique rédactionnelle de militant ouvrier acquise à l’usine.
Les politiques publiques jouent un rôle majeur dans la distribution des biens de santé, et dans leur attribution sélective à certains groupes sociaux. Saisir la production des inégalités sociales face à la maladie et la mort, chercher à comprendre comment certains agents sociaux s’approprient des biens qui ont des effets favorables sur la santé, comment d’autres en sont privés, et identifier les propriétés sociales de ces agents, implique ainsi d’analyser les politiques qui conditionnent cette appropriation. En articulant deux enquêtes sur le dépistage du VIH et dans un hôpital public du Grand-Est pendant l’épidémie de covid, ce livre montre comment les politiques publiques objectivent, occultent, reproduisent et amplifient les inégalités sociales en matière de santé. Ces enquêtes explorent différents niveaux de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques publiques dans le champ de la santé, et mettent en évidence les formes de ciblage et de tri qui les orientent.
Maud Gelly est sociologue (CRESPPA-CSU) et médecin (AP-HP). Ses recherches sociologiques portent sur les inégalités sociales de santé, le champ médical, les politiques publiques dans le champ de la santé. Elle pratique l’IVG dans un hôpital de Seine-Saint-Denis.
Les usages sociaux de l’anglais
Matière scolaire et universitaire, pratique linguistique incorporée, mais aussi langue associée, par les groupes qui la pratiquent ou la valorisent, à un style de vie et à une vision du monde, l’anglais contribue à la (re)production des écarts entre les groupes sociaux et à la recomposition des formes de domination. À travers l’association des formes internationalisées de capital (social, culturel, symbolique) à des modèles d’organisation économique et politique et aux transformations du capitalisme, c’est tout un ordre symbolique et les mécanismes de son imposition que les articles de ce dossier étudient, en proposant des études de cas centrées tour à tour sur les styles de vie et les styles éducatifs des familles, sur le système d’enseignement, le champ scientifique et divers univers professionnels.
Les usages sociaux de l’anglais
Matière scolaire et universitaire, pratique linguistique incorporée, mais aussi langue associée, par les groupes qui la pratiquent ou la valorisent, à un style de vie et à une vision du monde, l’anglais contribue à la (re)production des écarts entre les groupes sociaux et à la recomposition des formes de domination. À travers l’association des formes internationalisées de capital (social, culturel, symbolique) à des modèles d’organisation économique et politique et aux transformations du capitalisme, c’est tout un ordre symbolique et les mécanismes de son imposition que les articles de ce dossier étudient, en proposant des études de cas centrées tour à tour sur les styles de vie et les styles éducatifs des familles, sur le système d’enseignement, le champ scientifique et divers univers professionnels.
En juin 2023, un navire transportant près de 750 migrants coule au large du Péloponnèse faisant plusieurs centaines de morts. Quelques jours plus tôt, le Conseil des ministres de l’Union européenne parvenait à un accord sur les principaux volets d’un nouveau Pacte sur la migration et l’asile, s’inspirant des dispositifs testés dans les îles de la mer Égée, considérées ici comme de véritables laboratoires de l’Union.
L’ouvrage adopte une approche critique visant à dépasser la rhétorique officielle des autorités européennes qui masque la vocation réelle d’une politique sécuritaire de contrôle et d’exclusion des étrangers. Il met ainsi en lumière le changement de paradigme qui a conduit à une institutionnalisation de l’enfermement des migrants aux frontières de l’Union.
À partir d’exemples tirés de l’actualité juridique, une série d’encadrés pointent les convergences entre la politique migratoire européenne et celle de la France.
Le leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan, a été arrêté en 1999 par l’État turc. Condamné à mort, après une parodie de justice, sa peine a été commuée à la réclusion à perpétuité après l’ abolition de la peine capitale.
Du fond de sa prison, il s’emploie à poursuivre une réflexion théorique et pratique qui se situe dans la lignée des grandes pensées émancipatrices
Ces plaidoyers traduisent une érudition profonde, une pleine conscience des enjeux contemporains et une volonté absolue de frayer de nouveaux chemins vers la liberté des peuples et plus particulièrement celle du peuple kurde.
Dans son appréhension de l’ étude globale des sociétés humaines, A. Öcalan centre sa réflexion dans ce troisième tome sur la véritable guerre livrée au vivant par l’impact des activités humaines dans le cadre du système capitaliste d’ accumulation, d’ appropriation privée et de dynamiques socio-écologiques qui y sont associées.
Nos livres numériques
Avec l’invasion russe de l’Ukraine en 2022 et la dégradation des relations entre les États-Unis et la Chine, le constat d’une nouvelle guerre froide est devenu un lieu commun. En fait, affirme Gilbert Achcar, cette nouvelle guerre froide est en cours depuis la fin du siècle dernier.
En s’efforçant de consolider sa position hégémonique après la fin de l’URSS, Washington s’est aliéné la Russie et la Chine, poussant les deux pays à se rapprocher. L’ascension de Vladimir Poutine et la réinvention impérialiste de la Russie, ainsi que l’ascension de Xi Jinping et la dérive répressive du pouvoir chinois, se sont conjuguées avec l’exacerbation des tensions autour de l’Ukraine et de Taiwan.
Un autre monde, plus pacifique, était-il possible ? Dans cet ouvrage essentiel traduit de l’anglais, l’auteur, spécialiste reconnu des relations internationales, soutient que ce n’est qu’en comprenant comment nous en sommes arrivés là que nous pouvons commencer à imaginer les contours d’un autre monde.
Gilbert Achcar est professeur en relations internationales et études du développement à l’École des études orientales et africaines (SOAS) de l’Université de Londres. Originaire du Liban, il a été enseignant à l’université de Paris-8 et chercheur au Centre Marc Bloch de Berlin avant de s’établir à Londres en 2007. Il est l’auteur de nombreux ouvrages traduits dans plusieurs langues, parmi lesquels en édition française : Le Choc des barbaries (2002, 2004, 2017), La Poudrière du Moyen-Orient avec Noam Chomsky (2007), Les Arabes et la Shoah (2009) et Le Peuple veut (2013).
Préfacé et conclu par Raoul Vaneigem, un des prophètes de Mai 68, cet essai est basé sur un rappel des faits avec une éphéméride des événements. Il constitue une analyse historique, sociologique et politique de toutes les traces de la "Commune étudiante".
Se référant à un poème de Rimbaud, le "Zéphyr au gai menton" est un souffle libertaire et festif qui a balayé pendant presque deux mois la société française et a réussi à en ébranler les fondamentaux bourgeois...
Cet ébranlement que l'auteur a vécu, et qu'il rapporte dans un témoignage personnel sur la révolte des milieux du cinéma et à la radio-télévision publique, est l'objet de cette étude dont les conséquences se sont fait sentir pendant des décennies et qui continuent à paralyser notre réflexion idéologique...
Jean A. Chérasse, cinéaste documentariste, agrégé d’histoire, titulaire du blog « Vingtras » sur Mediapart.
Les éducateurs de la prévention spécialisée et les animateurs sociaux des Quartiers de la Politique de la Ville (QPV) sont-ils des travailleurs sociaux « comme les autres » ? Cette enquête s’intéresse aux spécificités du travail social dans les QPV (1297 en France métropolitaine, 151 en outre-mer), des quartiers définis par leurs taux de pauvreté et de délinquance, confrontés aux émeutes depuis les années 1980 et à la professionnalisation du trafic de stupéfiants à partir des années 1990. Comment la prévention spécialisée et l’animation sociale se sont-elles adaptées à ces évolutions ? Comment éducateurs et animateurs peuvent-ils justifier salaires et subventions quand les jeunes « dont tout le monde parle » (sans les nommer) les ignorent ou les boycottent, lorsqu’ils ne les chassent pas du quartier ? Comment travailler avec ces jeunes lorsque l’un d’eux se change en partenaire, ou si sa petite sœur devient une collègue ?
Telles sont les questions posées au fil des dix-sept études de cas de cette enquête qui commence dans les années 2000 et se termine quinze ans plus tard.
Depuis vingt ans, la négociation d’entreprise est promue comme le nouveau levier de construction du compromis salarial. Avec les transformations du capitalisme, des règles de la négociation et l’affaiblissement des syndicats, le dialogue social en entreprise n’a pourtant sans doute jamais été aussi déséquilibré. De fait, en combinant analyse statistique et enquêtes de terrain, cet ouvrage donne à voir la manière dont les salariés et leurs représentants ont été partout mis sous pression dans leur capacité à négocier les conditions de leur engagement dans le travail. Il met cependant aussi évidence comment varient en fonction des contextes d’entreprise et de la présence syndicale, les formes de la domination patronale, de la représentation du personnel et la nature des compromis qui y sont négociés. En analysant la crise du compromis salarial, cet ouvrage s’attache en particulier à penser ensemble les métamorphoses du syndicalisme, du capitalisme et de ses modes de régulation.
Cet ouvrage regroupe différents textes qui diversifient les points d’entrée sur le thème de l’écologie :
réchauffement et dérèglement climatiques, destruction de la biodiversité, extractivisme ;
besoins et biens communs, rapports nature/culture ;
marchandisation généralisée des échanges, économie, finance ;
décroissance, démondialisation, libre échange, néocolonialisme, migrations ;
rapports de domination, démocratie, auto-organisation, souveraineté populaire, écoféminisme.
Derrière les textes, une constante : l’analyse du capitalisme (sous toutes ses formes), du productivisme et de l’extractivisme comme moteurs essentiels de l’ère géologique dans laquelle nous sommes aujourd’hui : l’anthropocène ; que beaucoup préfèrent d’ailleurs qualifier de capitalocène.
Mais, un autre constat se dessine aussi : la nécessaire bifurcation écologique, obligatoire pour garder une Terre habitable pour tou·tes, elle va générer de facto des basculements d’ordre anthropologique, qui vont impacter toutes nos manières de faire Monde. Pour le meilleur comme pour le pire.
Livre disponible début décembre. Peut être commandé dès maintenant
La version numérique est disponible
Pascal Gassiot (coord.)
Claude Calame
Martine Billard
Jean-Marie Harribey
Pierre Khalfa
Deux mois après la prise de pouvoir armée du colonel Houari Boumédiène, le numéro 134 de Révolution africaine est saisi à l’imprimerie et, en quelques heures, recomposé sous l’œil de la Sécurité avant d’être, sans que rien n’en paraisse, distribué dans les kiosques.
L’enquête très attentive conduite sur un épisode de censure aussi audacieux qu’occulte donne l’occasion de revenir sur le rôle joué par l’hebdomadaire internationaliste dans les premières années de l’indépendance pour ceux qui se voulaient « la gauche du FLN », et sur les modalités de sa reprise en main par étapes entre 1964 et 1966.
Elle interroge non moins vivement la place si contradictoire que le programme adopté à l’été 1956 continue à occuper dans l’imaginaire politique algérien, qu’il ait été controversé dans ses principes mêmes ou soit toujours invoqué tant par un pouvoir en mal de légitimité, que par ceux qui y cherchent, à raison ou à tort, la base d’une refondation démocratique.
Elle met aussi en lumière de quelles multiples manières s’est perpétuée jusqu’à nos jours la tentation pour les autorités de substituer leur propre parole à la libre expression des journalistes
Christian Phéline a notamment publié L’Aube d’une Révolution (Margueritte, Algérie, 26 avril 1901) (2012), Un Guadelopéen à Alger, Me Maurice L’Admiral (1864-1955) (2015), Les avocats « indigènes » dans l’Alger coloniale (2017), Aurès 1935, photographies de Thérèse Rivière et Germaine Tillion (2018), La Terre, l’Étoile, le Couteau. Le 2 août 1936 à Alger (2021). il a co-dirigé l’ouvrage franco-algérien Défis démocratiques et affirmation nationale, Algérie 1900-1962 (2016) et co-écrit avec Agnès Spiquel, Camus, militant communiste. Alger 1935-1937 (2017).
L’extrême droite nourrit une obsession souvent méconnue pour la question scolaire. C’est là, selon Éric Zemmour, que « la bataille culturelle et politique se joue avant tout ».
Retour à l’ordre, roman national, élitisme, haine de l’égalité, rééducation de la jeunesse, mise au pas des personnels... Au fil des polémiques sur le « grand endoctrinement » et des campagnes de délation des enseignant·es « déviant·es », la droite de la droite impose sa rhétorique et déroule son programme pour l’école : Autorité, Inégalité, Identité.
En remontant le fil de l’histoire, en allant voir du côté de l’étranger (Brésil, États-Unis, Hongrie, Turquie) ou en étudiant les villes laboratoires de l’extrême droite française, se lisent les dynamiques et les enjeux de cette contre-révolution scolaire conservatrice qui accompagne et inspire également l’agenda éducatif d’un néolibéralisme de plus en plus autoritaire.
Au-delà de la simple posture dénonciatrice, l’ambition de cet ouvrage est de doter d’outils historiques, pédagogiques et politiques celles et ceux qui n’entendent pas abandonner la critique du système éducatif aux seuls discours réactionnaires, ni surtout laisser l’extrême droite faire école.
L’extrême droite nourrit une obsession souvent méconnue pour la question scolaire. C’est là, selon Éric Zemmour, que « la bataille culturelle et politique se joue avant tout ».
Retour à l’ordre, roman national, élitisme, haine de l’égalité, rééducation de la jeunesse, mise au pas des personnels... Au fil des polémiques sur le « grand endoctrinement » et des campagnes de délation des enseignant·es
« déviant·es », la droite de la droite impose sa rhétorique et déroule son programme pour l’école : Autorité, Inégalité, Identité.
En remontant le fil de l’histoire, en allant voir du côté de l’étranger (Brésil, États-Unis, Hongrie, Turquie) ou en étudiant les villes laboratoires de l’extrême droite française, se lisent les dynamiques et les enjeux de cette contre-révolution scolaire conservatrice qui accompagne et inspire également l’agenda éducatif d’un néolibéralisme de plus en plus autoritaire.
Au-delà de la simple posture dénonciatrice, l’ambition de cet ouvrage est de doter d’outils historiques, pédagogiques et politiques celles et ceux qui n’entendent pas abandonner la critique du système éducatif aux seuls discours réactionnaires, ni surtout laisser l’extrême droite faire école.
La doxa intellectuelle constitue l'obstacle majeur à un point de vue critique. Elle n'est pas conservatrice par accident : elle tend, en effet, à concilier les apparences de l'autonomie intellectuelle avec les valeurs et les attentes de ceux qui occupent des positions de pouvoir dans des univers aussi peu autonomes que ceux de la grande presse, de l'édition, de la politique et de l'entreprise. Quelles que soient les nuances affichées entre des versions de droite et de gauche, l'adversaire principal de la plupart des discours demeure la "vieille" gauche "étatiste" réputée soumise aux dogmes marxistes, autoritaires et centralistes de l'égalitarisme et au culte de l'État dit "providence" (plutôt que " social "). Quelle est la géographie des principales régions où elle est produite et reproduite ? Quel en est le contenu politique ? Quels sont les thèmes et les schèmes de pensée qui lui confèrent les allures de la légitimité intellectuelle ? Telles sont les principales questions envisagées dans cette étude qui tient autant de la sociologie des intellectuels que de la sociologie politique.
Table des matières
Introduction
Les fondements sociaux de la configuration doxique actuelle
L’ami de la doxa. Un premier portrait
Avertissement
I. Comment s’orienter dans la doxa ?
Une matrice : l’idéologie dominante
La région de droite
La région centrale
La région de gauche
Une unité plurielle
2. Les leçons de l’histoire
Un présent dans l’urgence
Un cahier de charges
Raconter le passé
Le fin mot de l’histoire
Néo-gauche contre archéo-gauche
3. De la doxa à la pensée
La philosophie sociale des deux humanités
Un individu épatant
La (contre-)réforme intellectuelle et morale
Une philosophie très politique
Pensées du retour et pensées de la mutation
La doxa : l’état sublime et sublimé
Conclusion
La doxa intellectuelle, ensemble de mots, d'expressions, de slogans, de questions et de débats dont les évidences partagées délimitent ce qui est donné à penser aux contemporains, et notamment au public " instruit ", constitue l'obstacle majeur à un point de vue critique. Elle n'est pas conservatrice par accident : elle tend, en effet, à concilier les apparences de l'autonomie intellectuelle avec les valeurs et les attentes de ceux qui occupent des positions de pouvoir dans des univers aussi peu autonomes que ceux de la grande presse, de l'édition, de la politique et de l'entreprise. Quelles que soient les nuances affichées entre des versions de droite et de gauche, l'adversaire principal de la plupart des discours demeure la "vieille" gauche "étatiste" réputée soumise aux dogmes marxistes, autoritaires et centralistes de l'égalitarisme et au culte de l'État dit "providence" (plutôt que " social "). Sur ce fond relativement invariant, les différents producteurs de doxa, philosophes, sociologues, historiens, politologues, se distinguent par le travail de mise en forme intellectuelle qu'ils doivent accomplir pour se conformer aux exigences de leur univers d'appartenance. Qu'en est-il de la genèse de la doxa intellectuelle ? Quelle est la géographie des principales régions où elle est produite et reproduite ? Quel en est le contenu politique ? Quels sont les thèmes et les schèmes de pensée qui lui confèrent les allures de la légitimité intellectuelle ? Telles sont les principales questions envisagées dans cette étude qui tient autant de la sociologie des intellectuels que de la sociologie politique.
Dans un contexte de déconnexion croissante entre les professionnels de la politique et les citoyens, de bouleversements de l’offre et de déprise des partis traditionnels, les ancrages locaux des électeurs sont réputés ne plus peser. Pourtant, comment expliquer la forte polarisation socio-spatiale des conduites politiques dans la France contemporaine ? À rebours des thèses individualistes qui désocialisent les électeurs, cet ouvrage interroge les dynamiques résidentielles de la socialisation politique. La spatialisation des problèmes sociaux comme l’accroissement des inégalités territoriales sont désormais bien documentés, mais une sociologie fine de leurs implications politiques reste à faire. Tel est le chantier auquel contribue cet ouvrage, à travers une analyse fine des quartiers, milieux sociaux et groupes ethno-raciaux qui composent le 18e arrondissement de Paris.
NOTRE ACTUALITÉ
Houria Delourme au Salon du livre...
déc. 11, 2023 Posted by LouisWeberLe Salon du livre amazigh se tient le samedi 2 décembre de 11 à 19 heures au Centre culturel amazigh, 37 boulevard Pau Vaillant-Couturier...
12emes Rencontres de La Plaine ESS,...
déc. 11, 2023 Posted by LouisWeberInformations issues de la lettre d’information n° 12 novembre 2023 de Alternativ'ESS de l'association pour l’alternative. une ess...
Meilleures ventes
L’Université et la recherche sont depuis vingt ans un laboratoire privilégié de la transformation managériale des services publics. De la recherche en mode projet aux transferts de technologie, de Parcoursup aux frais d’inscription différenciés et du « management agile » au classement de Shanghai, le monde de la science a connu une transformation radicale, vers toujours plus de bureaucratie, d’autoritarisme, de court-termisme et de conflits d’intérêts. Cette évolution des institutions censées élaborer un discours de vérité va de pair avec le déploiement d’un jargon managérial fait de « coopétition », de « groupes de travail », de « confiance aux acteurs », d’« expertise » et d’« indicateurs ». Ce discours nourrit la critique mais ouvre aussi la voie à l’utopie d’une nouvelle parole universitaire, sous le signe de l’exigence et de la liberté.
RogueESR est un collectif créé en 2017 pour promouvoir une université et une recherche libres, exigeantes et placées au service de l’intérêt général et de l’émancipation.
A l'honneur sur France culture le jeudi 27 janvier 2022. Ici
Table des matières
Acteur(s) 13
Agile 16
Apprenante 21
Attractivité 25
Autonomie 30
Autorité 33
Bureaucratie 35
Campus 38
Choc de simplification 38
Clientélisme 42
Collectif 44
Collégialité 45
* Compagnonnage (Noûs) 45
Compétence(s) 51
ComUé : 51
Communication 52
Concertation 53
Conduite du changement 55
Confiance 56
Conflit d’intérêt 59
Connaissance 62
Consensus 62
Continuité 65
Coopétition 66
Co-production 68
CPU 68
CURIF 68
Démocratie 69
DGS (Directeur-trice général-e des services) 70
Doyen 70
Échauffourées (euphémisme) 70
Économie de la connaissance 70
Effet levier 71
Émérite 73
Environnement 73
Eux 76
Évaluation (de l’enseignement et de la recherche) 80
Évaluation (des étudiants) 82
Excellence 84
Experts, expertise 85
Fabrique du consentement 87
GVT 89
Grand 93
Groupe de travail 95
Gouvernance 95
Hybride 97
Indicateurs 101
Innovation 103
Investissement (Investissements d’Avenir) 104
Liberté(s) académique(s) 105
Mérite 107
Mode dégradé 109
New Public Management 111
Numérique 111
Numéro vert 111
Nous 112
*Œdipe (NOÛS) 114
Orientation et Réussite des Étudiants (ORE) 119
Parcoursup 121
Pédagogie 123
Personnels (les) 124
Performance 125
Politique de site 128
Portefeuille de compétences 128
PPP 129
Précarité, précarisation 130
PRES 134
Présence, présentiel 135
Président d’université 137
Prime 138
Projet 139
Proust (Marcel) 141
PUPH 141
Ranking 142
Rebranding 143
Responsabilité 146
Shanghaï 149
SHS 149
SNRI 151
Théorie du capital humain 152
Théorie du fil du rasoir 155
*Toilettes (NOUS) 155
Transferts de technologie 161
*Tronçonneuse à 2 temps (NOÛS) 161
Université de proximité 175
Université de recherche 176
* Utopie (NOUS) 179
Valorisation 184
Vrai, vérité, théorème vériste 185
Zones à régime restrictif (ZRR) 188
Zoom 190
L’Université et la recherche sont depuis vingt ans un laboratoire privilégié de la transformation managériale des services publics. De la recherche en mode projet aux transferts de technologie, de Parcoursup aux frais d’inscription différenciés et du « management agile » au classement de Shanghai, le monde de la science a connu une transformation radicale, vers toujours plus de bureaucratie, d’autoritarisme, de court-termisme et de conflits d’intérêts. Cette évolution des institutions censées élaborer un discours de vérité va de pair avec le déploiement d’un jargon managérial fait de « coopétition », de « groupes de travail », de « confiance aux acteurs », d’« expertise » et d’« indicateurs ». Ce discours nourrit la critique mais ouvre aussi la voie à l’utopie d’une nouvelle parole universitaire, sous le signe de l’exigence et de la liberté.
RogueESR est un collectif créé en 2017 pour promouvoir une université et une recherche libres, exigeantes et placées au service de l’intérêt général et de l’émancipation. Il regroupe des scientifiques de disciplines et de statut différents et a été rédigé par une équipe de volontaires constituée par un appel à la communauté académique.
Affaiblis par les politiques libérales, les services publics ne sont pas sans défauts ; mais ils réduisent les inégalités et renforcent le potentiel productif. Pourquoi alors vouloir les restreindre voire les supprimer, alors que leur amélioration figure parmi les premières préoccupations des citoyens ? Pour interdire le vrai débat !
Les libéraux tendent un piège et affirment que « si vous voulez payer moins d’impôts, il faut nous dire quels services publics supprimer ».
Ce livre a pour but de démonter ce piège et d’illustrer qu’il est possible de développer des services publics de qualité.
Leur promotion est nécessaire pour faire face à la hausse des inégalités, au réchauffement climatique et pour engager un nouveau mode de développement qui respecte l’environnement et les êtres humains.
Les nouvelles technologies facilitent la tâche, à condition de changer notre conception de l’activité économique et de la libérer de la contrainte du taux de profit et de l’asservissement à l’univers de la marchandisation.
De par leur caractère non marchand, les services publics ont toute leur place dans cette construction. C’est pourquoi les développer est un combat d’avant-garde.
Nasser Mansouri Guilani est docteur en économie et membre honoraire du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Il a dirigé le secteur économique de la CGT et enseigné à l’université de Paris-Est-Marne-La-Vallée. Il a été membre du Conseil d’orientation pour l’emploi (COE), du Conseil national de l’industrie (CNI) et du Conseil scientifique de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES)
Une rencension dans L'Humanité-Dimanche des 23-27 avril 2020
Cette première livraison donne le ton. Elle est composée d’analyses originales basées sur des enquêtes et des réflexions amples, d’essais critiques sur la philosophie d’Alain Badiou, de rééditions de textes classiques, d’un entretien avec l’historien Roger Chartier sur les transformations contemporaines du livre et de l’écrit et, enfin, d’une série de notes critiques d’ouvrages récents. Ces contributions sont documentées, critiques, engageantes et, pour certaines, clivantes. Chacune à sa manière, elles partagent une même ambition, qui est de faire bouger les lignes et les fronts de recherche, d’instiller le doute contre toutes les formes de dogmatisme et d’ouvrir des brèches, pas seulement dans les limites aujourd’hui rognées des mondes universitaires et de la recherche.
Avec des contributions de Boris Attencourt, Anouk Barberousse, Vincent-Arnaud Chappe, Roger Chartier, Baptiste Coulmont, Renaud Debailly, Christopher Donohue, Pascal Engel, Jean Frances, Yann Giraud, Nathalie Heinich, Philippe Huneman, Marc Joly, Jérôme Lamy, Stéphane Le Lay, Mathieu Quet, Claude Rosental, Arnaud Saint-Martin, Pierre Schapira.
« La cantine, c’est pas bon ! » Pour trop d’élèves, cette affirmation semble relever du présent de vérité générale. Après des années à travailler sur la question, l’un comme cuisiner en collectivité et l’autre comme sociologue, les auteurs de ce livre ont voulu qu’une autre cantine est possible.Cet ouvrage démonte dix idées reçues entendues régulièrement chez les élèves ou leurs parents, mais aussi dans les médias et parmi nombre de professionnels du secteur. De fait, les grands industriels de l’agro-alimentaires, les gestionnaires de marchés publics et les chefs de production des grandes cuisines centrales n’ont aucun intérêt à ce que la situation évolue. Ce petit livre montre qu’il est possible de bien cuisiner à la cantine, avec de bons produits, locaux, de saison et même « bio », sans élever le prix du repas.
Voir un article des auteurs dans Le Monde diplomatique, mai 2021
Une recension dans Reporterre
Sommaire
Prologue - Des cuisiniers nostalgiques ?
Idée reçue n° 1 : « La cantine, c’est jamais bon ! »
Idée reçue n° 2 : « Être client d’un restaurant,
c’est forcément mieux »
Idée reçue n° 3 : « À la cantine il n’y a pas de vrais cuisiniers »
Idée reçue n° 4 : « Les contraintes sont trop
importantes pour cuisiner »
Idée reçue n° 5 : « Les enfants, n’aiment que
ce qu’ils connaissent »
Idée reçue n° 6 : « Les enfants ont besoin de manger de la viande tous les jours »
Idée reçue n° 7 : « Un peu de bio au menu, c’est déjà bien ! »
Idée reçue n° 8 : « La qualité et le bio local à la cantine,
c’est trop cher »
Idée reçue n° 9 : « En collectivité le gaspillage est inévitable »
Idée reçue n° 10 : « Les grandes cuisines centrales
sont indispensables »
Épilogue - La cuisine de collectivité est une cuisine sociale
« La cantine, c’est pas bon ! » Pour trop d’élèves, cette affirmation semble relever du présent de vérité générale et constituer une fatalité. Après des années à travailler sur la question, l’un comme cuisiner en collectivité et l’autre comme sociologue, des années à réfléchir et échanger avec d’autres chefs de cantine sur les pratiques professionnelles dans la restauration collective, les auteurs de ce livre ont voulu montrer qu’il peut en être autrement : une autre cantine est possible.
Appuyé sur les témoignages d’une dizaine de cuisinier·e·s de collectivité, cet ouvrage démonte dix idées reçues entendues régulièrement chez les élèves ou leurs parents, mais aussi dans les médias et parmi nombre de professionnels du secteur. De fait, les grands industriels de l’agro-alimentaires ou de la prestation de service aux collectivités, les gestionnaires de marchés publics et les chefs de production des grandes cuisines centrales à 50 000 « repas » par jour n’ont aucun intérêt à ce que la situation évolue.
Ce petit livre, clair et percutant, montre qu’il est possible de bien cuisiner à la cantine, avec de bons produits, locaux, de saison et même « bio », sans élever le prix du repas. Il permet en outre de comprendre à quel point la cuisine de collectivité constitue un « fait social total », un enjeu majeur à la fois environnemental, sanitaire, économique et culturel.
Marc Perrenoud est sociologue et anthropologue à l’Université de Lausanne. Depuis vingt ans il étudie le travail et la culture dans les sociétés contemporaines. Il a publié de nombreux ouvrages et articles scientifiques sur le travail artistique, le métier de musicien, mais aussi l’artisanat ou encore la mise en spectacle du travail par la télé-réalité.
Pierre-Yves Rommelaere est cuisinier au collège de Lézignan-Corbières. Il a commencé à travailler à 16 ans dans la restauration commerciale et a été chef pendant des années dans différents établissements du Sud de la France. Il a opté pour la restauration collective en 2007 et depuis, il fait partie des cuisiniers militants qui tentent de faire bouger les lignes en France.
Le travail change. C’est ce que nous répètent réformateurs, modernisateurs et libéraux de tous poils, trop heureux de ce « changement ». Le travail change, c’est vrai : il n’est plus aujourd’hui ce qu’il était il y a trente ans. Mais il ne change pas tout seul, par l’effet de quelque magie sociale, ou d’une révolution technologique anonyme.
S’il change, c’est qu’on le change. Depuis des années, le salariat est attaqué, précarisé, ubérisé. Les travailleurs sont dépossédés et soumis à de nouvelles disciplines, plus insidieuses, mais pas moins violentes. Le Code du travail est démantelé, les syndicats affaiblis, le patronat conforté. Radiée des mémoires, méprisée par les médias, ignorée par les artistes, reléguée aux confins du monde, la figure même du travailleur tend à s’effacer.
Alors que le nouveau président promet, pour cet été, une nouvelle loi Travail, plus brutale encore que la précédente, L’Intérêt général a voulu faire le point. Avec l’aide de chercheurs et de militants, ce numéro tente d’éclairer les réalités du travail aujourd’hui. Pour faire pièce à la propagande que les prochains mois nous réservent. Mais aussi pour aider à concevoir l’alternative. Car résister aux attaques des néolibéraux ne suffit pas : le travail a besoin de nouvelles conquêtes sociales.
Au vu de la crise du système néolibéral, il importe de réformer certaines règles de la vie internationale. Concernant l’Afrique, continent particulièrement impacté, l’annulation des dettes illégitimes fait partie de ce programme, de même que l’abolition du franc CFA, l’arrêt des opérations militaires extérieures et des Accords de partenariat économique (APE), la relocalisation des économies, la restitution des biens culturels spoliés...C’est sur ces bases que s’organisent les sociétés civiles, dont les femmes sont souvent les protagonistes, les diasporas installées en Europe, ainsi que les mouvements sociaux.Cet ouvrage est à l’actif d’une équipe de spécialistes et de responsables associatifs de différents pays: Mali, Sénégal, Togo, France, Belgique...
Un débat organisé par la CADTM-Belgique
Une présentation faite par Martine Boudet au cours de ce débat
Sommaire
Les auteurs/trices et leur bibliographie (extraits)
Préface. Pour davantage de convergence des luttes, par Aminata Traoré
Introduction. L’ Afrique à la croisée des chemins ?, par Martine Boudet
Première partie. L’ actualité africaine en contexte
Chapitre 1. Pillage des ressources et conflits armés en Afrique : quelles réparations ?, par Esmathe Gandi
Chapitre 2. Le contexte écologique du continent africain,
par Marie-Paule Murail
Chapitre 3. La Zone franc et le franc CFA : retour sur un contentieux économique et politique, par Kako Nubukpo
Deuxième partie. Historique des accords économiques
Chapitre 4. Les accords économiques Afrique-France, une histoire négative, par Saïd Bouamama
Chapitre 5. Du libéralisme forcé, le cas des APE,
par Ndongo Samba Sylla 103
Chapitre 6. La stratégie de l’Union européenne pour perpétuer la néo-colonisation de l’ Afrique, par Jacques Berthelot
Troisième partie. Panorama des accords internationaux
Chapitre 7. Une vision globale sur le libre échange. Cas des accords transatlantiques : Tafta, CETA, par Claude Layalle 147
Chapitre 8. Les APE s’inscrivent dans une politique ordo-libérale mondiale, par Thierry Brugvin
Quatrième partie. Prospective programmatique et institutionnelle
Chapitre 9. Les dettes illégitimes, leur impact et les alternatives, par CADTM d’ Afrique et Attac Burkina Faso
Chapitre 10. Dettes coloniales et réparations, entretien avec Saïd Bouamama
Chapitre 11. Le devoir de solidarité Nord-Sud, condition de la construction altermondialiste, par Marie-Paule Murail
Conclusion. Les mouvements sociaux africains au cœur de l’ altermondialisme, par Gustave Massiah
Annexes
Annexe 1 – Éléments de programme en matière d’ alterdéveloppement, déclaration d’intellectuel·les africain·es blog de Fanny Pigeaud
Annexe 2 – Coronavirus : pour en sortir plus forts ensemble,
Tribune de 25 intellectuel·les africain·es, Jeune Afrique, 10 avril 2020
Annexe 3 –Aux dirigeants du continent africain : face au Covid-19, il est temps d’ agir!, Tribune interafricaine, par Les Invités de Mediapart
Annexe 4 – Une nouvelle Afrique est possible
Déclaration des groupes africains pour la justice climatique sur Covid-19 (6 mai 2020)
Annexe 5 – Lettre ouverte des économistes africains : la réponse de l’ Afrique à la pandémie appelle la reconquête de sa souveraineté économique et monétaire, Financial Afrik, 5 septembre 2020
Annexe 6 – Stop aux négociations commerciales, à l’OMC et ailleurs
20 avril 2020, par un collectif international
Liste des acronymes utilisés dans l’ouvrage
Présentation
Au vu de la crise du système néolibéral – géo-politique, socio-économique, écologique, sanitaire –, il importe de réformer certaines règles de la vie internationale. Concernant l’Afrique, continent particulièrement impacté, l’annulation des dettes illégitimes fait partie de ce programme, de même que l’abolition du franc CFA, l’arrêt des opérations militaires extérieures et des Accords de partenariat économique (APE), la relocalisation des économies, la restitution des biens culturels spoliés...
C’est sur ces bases que s’organisent les sociétés civiles, dont les femmes sont souvent les protagonistes, les diasporas installées en Europe, ainsi que les mouvements sociaux.
Cet ouvrage est à l’actif d’une équipe de spécialistes et de responsables associatifs de différents pays: Mali, Sénégal, Togo, France, Belgique... L’actualité est étayée par des panoramas internationaux, qui incluent les accords transatlantiques. Un point est fait sur les programmes élaborés par les collectifs d’intellectuel·les et les réseaux citoyens.
Néolibéralisme et néocolonialisme font bon ménage. En réponse, cette publication se veut un outil altermondialiste, qui contribue à faire des relations Afrique-Europe-France le tremplin d’un sursaut solidaire.
Que le mouvement antiraciste et « des droits civiques » (Black Lives Matter/BLM), qui se développe actuellement, soit une opportunité pour les peuples du Sud de faire valoir les principes d’un alter-développement, à la fois afrocentré et à visée universelle.
Auteur·es : Jacques Berthelot, Saïd Bouamama, Martine Boudet (coordination), Thierry Brugvin, Esmathe Gandi, Claude Layalle, Gus Massiah, Marie-Paule Murail, Kako Nubukpo, Ndongo Samba Sylla, Aminata Traoré.
Avec le soutien des organisations et réseaux suivants : Association pour la défense des droits à l’eau et à l’assainissement/Addea (Sénégal), Attac Burkina, Attac Togo, CADTM Afrique, CEDETIM, Forum pour un autre Mali, FUIQP/Front uni de l’immigration et des quartiers populaires, Plate-Forme panafricaine, réseau SOL.
Les Gilets Jaunes ! Un symbole de ralliement, d’abord destiné à protester contre la taxe des carburants, s’est transformé en mouvement inédit de contestation d’un gouvernement et du président de la République.
Un bouillonnement d’actions de désobéissance civile, d’expériences de démocraties directes, et de propositions pour en finir avec la misère, la précarité et le mépris de classe d’une oligarchie déconnectée.
Né sur les parkings, les péages, les villages, les villes moyennes, ce mouvement a rendu visible et audible une France des « perdants » de la mondialisation, celle des travailleurs pauvres, des retraités, des mères de familles monoparentales. La libération de la parole a produit une pensée originale et digne, celle de nouveaux sans culottes, qui aura sa traduction politique dans les prochaines années : la finalité de ce livre n'est pas de proposer une analyse fondée sur une enquête de longue durée mais d’en fixer la mémoire, principalement à travers la reprise de textes d'origines diverses.
Pétitions, appels, cahiers de doléances, chansons, témoignages spontanés, articles et autres documents issus des Gilets Jaunes sont ainsi rassemblés et présentés. Ils témoignent de cette insurrection citoyenne, mais aussi de la richesse et de la profondeur d’un mouvement qui, quelle qu’en soit son issue, s’inscrit déjà dans la mémoire collective du combat séculaire pour l’émancipation.
Patrick Farbiaz est un militant écologiste et altermondialiste. Il a écrit une dizaine de livres consacrés à l’écologie, aux médias et aux mouvements sociaux (dont un sur Nuit Debout).