Des recensions de L'invention du Sahel (J-L Anselme) dans liens socio/lectures/, dans Une recension de L'invention du Sahel (J-L Anselme) dans liens socio/lectures/, dans Quinzaines, dans Etudes littéraires Africaines
Une interview de Frédérique Longuet Marx à propos de son livre Chroniques caucasiennes sur le site EurasiaPeace. Ici.
Thierry Suchère, auteur de Travailler moins pour gagner plus : itinéraires autours de l'oeuvre de Paul Lafargue, paru aux éditions du Croquant en 2016, sera l'invité de l’émission Entendez-vous l’éco le lundi 6 février sur France-Culture de 14H00 à 15H00. Le thème de l’émission : les péchés capitaux en économie, le thème de la paresse revisité par Paul Lafargue. Ce livre est toujours disponible en librairie ou sur ce site. Ici
Une recension du Livre de Houria Delourme Liberté, tel est mon nom, sur le site Coup de soleil. Ici
Une belle recension de 70 ans d'agriculture française au service de l'accumulation capitaliste sur le site Terrestres. Ici
Une recension de Karine Clément, Contestation sociale à bas bruit en Russie. Critiques sociales ordinaires et nationalismes. Ici
Nos nouveautés
Vous allez lire ici des histoires de militants. Ce sont des récits passionnants sur des engagements pour rendre meilleur le monde et plus légère la vie. Des combats tristement perdus et des victoires arrachées parfois avec les dents qu’un sourire franc laisse briller au milieu de la figure. Ces récits ont été laborieusement et patiemment livrés à l’auteur par des militantes et des militants bataillant dans les domaines les plus divers, de la culture au sport, de la politique au logement, de l’hygiène du linge à la réinsertion après un passage en prison, de la protection de la vie des adolescents face à la violence du narcotrafic à la difficile relation entre religion et politique.
Sommaire
Remerciements
Introduction
Premier engagement. La prison dans la vie du quartier
Deuxième engagement. La citoyenneté menacée
Troisième engagement. Monter la vie en scène
Quatrième engagement. Le prix de la décence et l’accès à
l’hygiène en temps de pandémie
Cinquième engagement. La conscience politique par
le sport
Sixième et septième engagement. Les tactiques d’un collectif
dispersé
Les militants se rencontrent
Présentation du projet de recherche
Présentation de l’auteur
Vous allez lire ici des histoires de militants. Ce sont des récits passionnants sur des engagements pour rendre meilleur le monde et plus légère la vie. Des combats tristement perdus et des victoires arrachées parfois avec les dents qu’un sourire franc laisse briller au milieu de la figure. Ces récits ont été laborieusement et patiemment livrés à l’auteur par des militantes et des militants bataillant dans les domaines les plus divers, de la culture au sport, de la politique au logement, de l’hygiène du linge à la réinsertion après un passage en prison, de la protection de la vie des adolescents face à la violence du narcotrafic à la difficile relation entre religion et politique.
Premier véritable révolutionnaire « professionnel », Buonarroti a été placé en « surveillance spéciale » à Grenoble. Expulsé de Genève, il s’y est installé, fin janvier 1813, avec sa compagne, Teresa Poggi. Il restera quinze mois sur les bords de l’Isère. Étrangement, ce séjour avait sombré dans l’oubli. L’exhumer, mieux : en rendre raison, tel est le but de cet ouvrage. Une enquête tout entière tournée vers le souci de ramener à la lumière les ramifications conspiratives que Buonarroti s’était employé à étendre à travers les Alpes.
Plongé dans les coulisses des conspirations républicaines du début du XIXe siècle, ce livre intéressera les lecteurs attirés par les premières manifestations du socialisme en Europe. Il invite à renouer avec une époque dominée par les sociétés secrètes et le rêve d’égalité hérité de la Révolution française.
Table des matières
Liste des principales abréviations 5
Prologue 7
Dans les limbes de l’histoire 7
Un point aveugle 11
Au-delà de la légende 14
Voyager dans les archives 17
Ie partie
Sur les traces d’un conspirateur 19
Chapitre 1
À l’ombre de Saint-André 21
La maison Ferrand 22
Un lieu sous surveillance 26
Le petit monde des musiciens 29
M. Falcon et ses livres 32
Le visage d’une rue 35
Une place libérale 39
Le premier appelé 43
Les mailles du filet 45
De bons procédés 51
Un artiste de carton-pâte 54
Des œuvres dédicatoires 57
Chapitre 2
Dans les salons de l’hôtel Belmont 61
Sous le sceau du secret 61
Les amis de la Plaine 67
Une loge napoléonienne 72
Une sociabilité philanthropique 77
La forme d’une loge 83
Une aspiration aux libertés 87
Une assemblée militante 90
Chapitre 3
À la croisée des regards 97
Un observateur discret 98
Le scénario d’une rencontre 103
La rue Bayard 108
Une jeunesse en ébullition 114
Le masque de l’ennui 117
Un montagnard aux aguets 121
Des rivalités politiques 125
Sous l’œil des étudiants 129
Le parti de la « finesse » 135
Un événement structurant 139
Un fief des idées libérales 142
IIe partie
La naissance d’une tradition 149
Chapitre 4
À l’école de la clandestinité 151
Un réseau d’opposants 152
Naissance d’une organisation 157
Aux premières heures 165
L’épreuve 171
Se remobiliser 178
La création de L’Union 182
Chapitre 5
Mano invisibile 193
Éclairer l’opinion 194
Une soudaine notoriété 198
Sur les chemins de l’Europe 203
En quête de légitimité 209
De l’ombre à la lumière 216
La nouvelle donne 221
Le bastion grenoblois 226
Un agenda politique 229
Chapitre 6
Insurrection 235
L’Union croisée 236
Le complot européen du Bazar 243
« Une épidémie conspirative » 248
L’autre complot 255
Des mains discrètes 263
Sous le boisseau 267
Épilogue
La révolte des masques 271
Le carnaval de la révolte 273
Une intrigue montagnarde 279
Le rire en bandoulière 285
Bibliographie indicative 291
Table des illustrations 299
Index des noms d’époque 301
Premier véritable révolutionnaire « professionnel », Buonarroti a été placé en « surveillance spéciale » à Grenoble. Expulsé de Genève, il s’y est installé, fin janvier 1813, avec sa compagne, Teresa Poggi. Il restera quinze mois sur les bords de l’Isère. Étrangement, ce séjour avait sombré dans l’oubli. L’exhumer, mieux : en rendre raison, tel est le but de cet ouvrage. Une enquête tout entière tournée vers le souci de ramener à la lumière les ramifications conspiratives que Buonarroti s’était employé à étendre à travers les Alpes.
Plongé dans les coulisses des conspirations républicaines du début du XIXe siècle, ce livre intéressera les lecteurs attirés par les premières manifestations du socialisme en Europe. Il invite à renouer avec une époque dominée par les sociétés secrètes et le rêve d’égalité hérité de la Révolution française.
Olivier Ihl est professeur de sociologie historique à Sciences Po Grenoble. Après plusieurs ouvrages sur les rituels politiques (dont La fête républicaine, Paris, Gallimard, 1996 ou Le mérite et la République, Paris, Gallimard, 2007), il s’est consacré à l’histoire de la représentation (Le premier portrait photographique. Paris 1837 et La barricade renversée. Histoire d’une photographie, Paris 1848, Vulaines-sur-Seine, Le Croquant).
Les banques centrales font régulièrement la une de l’actualité économique. Leurs décisions sont scrutées à la loupe par les marchés financiers et peuvent avoir des conséquences considérables sur la vie quotidienne des populations. Mais au service de qui fonctionnent-elles et quelle est la nature des politiques qu’elles promeuvent ? Ce livre montre toute l’ambiguïté d’organismes censés être au service de l’intérêt commun mais qui, en fait, mettent en œuvre des orientations qui, in fine, ne font que soutenir la finance. Quelle serait alors une politique monétaire au service d’une bifurcation écologique et sociale ? Ce livre en explore les voies et les moyens.
Ce livre sera disponible vers le 20 février 2023. Il peut être commandé dès maintenant
Le nous populaire a longtemps été confondu avec « la classe ouvrière ». Or, depuis la deuxième moitié des années 1970, de multiples mécanismes ont contribué à le dé-faire objectivement et subjectivement. Ce délitement est renforcé par de nouvelles incitations à être soi. Comment cerner les effets de ces processus sur les je dans les classes populaires d’aujourd’hui ? Quelle place ces ego accordent-ils à l’entre-soi familial ? Comment peuvent-ils se préserver au travail et en dehors du travail ? Alors que ces questions convoquent souvent des réponses abstraites en termes d’individualisation ou encore de subjectivation, les contributions réunies dans cet ouvrage livrent des analyses empiriquement étayées sur les rapports du je, de l’entre-soi et du nous dans les classes populaires au sein de la société française contemporaine, mais aussi dans des configurations antérieures aux années 1970. Ces analyses montrent que si le délitement du nous populaire favorise le repli sur la sphère privée et une plus forte exposition aux normes individualistes, les je populaires qui s’affirment aujourd’hui témoignent d’une revendication de reconnaissance indissociablement collective et personnelle.
Sommaire
Introduction
Marie-Hélène Lechien, Olivier Masclet, Gérard Mauger
Des « individus » dans l’ancienne culture ouvrière ?
Olivier Schwartz
Retour critique sur l’« attention oblique ». Une contribution à l’étude des individualités populaires
Olivier Masclet
Actualité du familialisme populaire. « Bien élever ses
enfants »
Gérard Mauger
Surveiller et servir. Rester soi-même dans une position
professionnelle subalterne
Séverine Misset
Moi, nous et les autres. Sur quelques enjeux de lutte dans
le monde des « hommes du fer »
Gérard Noiriel
Un nous contrarié ?
Henri Eckert
Travailler sur soi pour mieux vendre
Marie-Pierre Pouly
« Avoir le courage de faire des choses ». Usages du « psy » par des ménages de classes populaires stables
Anne-Marie Arborio & Marie-Hélène Lechien
Les interventions institutionnelles auprès des jeunes de milieu populaire : entre « travail de soi » et « travail des relations familiales »
Isabelle Coutant
Un « individu » à l’usage des sociologues
Gérard Mauger
Présentation des auteurs et autricesLe nous populaire a longtemps été confondu avec « la classe ouvrière ». Or, depuis la deuxième moitié des années 1970, de multiples mécanismes ont contribué à le dé-faire objectivement et subjectivement. Ce délitement est renforcé par de nouvelles incitations à être soi. Comment cerner les effets de ces processus sur les je dans les classes populaires d’aujourd’hui ? Quelle place ces ego accordent-ils à l’entre-soi familial ? Comment peuvent-ils se préserver au travail et en dehors du travail ? Alors que ces questions convoquent souvent des réponses abstraites en termes d’individualisation ou encore de subjectivation, les contributions réunies dans cet ouvrage livrent des analyses empiriquement étayées sur les rapports du je, de l’entre-soi et du nous dans les classes populaires au sein de la société française contemporaine, mais aussi dans des configurations antérieures aux années 1970. Ces analyses montrent que si le délitement du nous populaire favorise le repli sur la sphère privée et une plus forte exposition aux normes individualistes, les je populaires qui s’affirment aujourd’hui témoignent d’une revendication de reconnaissance indissociablement collective et personnelle.
Que signifie être serveuse de café dans un quartier populaire à Casablanca ? Au Maroc, la clientèle des cafés situés dans les quartiers populaires est quasi exclusivement masculine et le service à table est réservé aux hommes. L'apparition des femmes serveuses perturbe les normes longtemps admises et respectées tout à la fois au café et dans le quartier dans lequel il se trouve, ce qui impose des négociations au quotidien afin que cette présence soit acceptée.
Au-delà des vulnérabilités derrière la décision des serveuses de s'engager dans un espace d'hommes et dans une activité subalterne, informelle et sous-rémunérée, il existe des logiques, des récits et des vécus que l'autrice a recueillis par le biais d'une ethnographie longitudinale, d'une ethnographie des liens secondaires dans les cafés des quartiers populaires de Casablanca. En adoptant le point de vue des serveuses, elle décrit leurs expériences quotidiennes et ce que signifie pour elles le fait de réaliser un travail d'hommes, dans un univers d'hommes.
Cet ouvrage sera disponible à la mi-février 2023. Il peut être commandé dès maintenant
Table des matières
Préfaces
Introduction
Autour du café et des Cafés
La grande histoire du café
La fonction sociale du café
Les Cafés dans la ville de Casablanca
Femmes, espace public et métier de service
Le métier de serveur/ serveuse de table
À la découverte des Cafés des quartiers populaires
Trois Cafés
Frontières sociales et frontières symboliques
Proximité, réciprocité, coopération, défi et concurrence
La temporalité du Café
« Que fait cette femme dans le Café ? », question de genre
Les serveuses : des mobilités sociales multiples
Le changement social : de la redéfinition des liens sociaux à la création de nouvelles formes de sociabilité
La serveuse du Café : qui demande et qui s’oppose ?
De la fille qui « traîne » à la serveuse qui travaille
Les serveuses et le nouveau rapport à l’argent
Les serveuses : une catégorie sociale émergente
L’Être et le paraître des serveuses
Les serveuses : des profils, des quotidiens et des aspirations
Conclusion
Glossaire
Que signifie être serveuse de café dans un quartier populaire à Casablanca ? Au Maroc, la clientèle des cafés situés dans les quartiers populaires est quasi exclusivement masculine et le service à table est réservé aux hommes. L'apparition des femmes serveuses perturbe les normes longtemps admises et respectées tout à la fois au café et dans le quartier dans lequel il se trouve, ce qui impose des négociations au quotidien afin que cette présence soit acceptée.
Loin de consister en une description du travail des serveuses au moment de sa réalisation, cet ouvrage propose une immersion dans l'univers du café populaire pour appréhender les interactions entre les gens et entre les genres. Il vise à saisir les frontières à partir desquelles les interactions deviennent parfois évitement et la limite où « faire le service » devient le « bien faire », clé d'une relation personnalisée.
Au-delà des différentes vulnérabilités derrière la décision des serveuses de s'engager dans un espace d'hommes et dans une activité subalterne, informelle et sous-rémunérée, il existe des logiques, des récits et des vécus que l'autrice a recueillis par le biais d'une ethnographie longitudinale, d'une ethnographie des liens secondaires dans les cafés des quartiers populaires de Casablanca. En adoptant le point de vue des serveuses, elle décrit leurs expériences quotidiennes et ce que signifie pour elles le fait de réaliser un travail d'hommes, dans un univers d'hommes.
Sana Benbelli est socio-anthropologue spécialisée dans les études de genre ainsi que les études des marges et des marginalités urbaines. Elle est professeure de sociologie au département de sociologie de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Aïn-Chock, Université Hassan II de Casablanca et attachée au Laboratoire de différenciation socio-anthropologiques et des identités sociales (LADSIS)
On peine aujourd’hui à imaginer à quel point l’ouvrage Communauté et société du sociologue allemand Ferdinand Tönnies a bouleversé le champ académique au début du XXe siècle. Sciences sociales et parfois sciences humaines ont décliné à foison la thématique, tandis que l’opinion publique s’en emparait, en lui donnant une couleur sombre et parfois funeste (le nazisme, Vichy), en dépit des avertissements de son auteur. Au fil du temps, la distinction académique s’est ainsi mue en lieu commun équivoque, puis trouvée marginalisée voire exclue du champ scientifique. On s’est alors empressé d’oublier que Max Weber avait affiné la distinction, qu’Émile Durkheim lui avait subtilement substitué une autre opposition conceptuelle, et que la politique comparée américaine avait avec acuité, lors de ses premiers pas maladroits, tiré utilement profit de cette œuvre.
Cet ouvrage sera disponible à la mi-février 2023. Il peut être commandé dès maintenant
Sommaire
introduction
première partie : D’ un singulier État occidental (du Léviathan de Hobbes)
chapitre 1 : L’ homme, un individu
chapitre 2 : L’ État, une construction
deuxième partie : Tönnies, un lecteur attentif de Hobbes
chapitre 1 : L’ homme en société, un individu égoïste (Hobbes, revu et corrigé par Tönnies)
chapitre 2 : L’ homme en communauté, une personne
chapitre 3 : Éloge de la communauté
troisième partie : Une postérité sourde mais détonnante
chapitre 1 : La postérité politique de Tönnies
chapitre 2 : La postérité scientifique de Tönnies
conclusion
table des matières complète
On peine aujourd’hui à imaginer à quel point l’ouvrage Communauté et société du sociologue allemand Ferdinand Tönnies a bouleversé le champ académique au début du XXe siècle. Sciences sociales et parfois sciences humaines ont décliné à foison la thématique, tandis que l’opinion publique s’en emparait, en lui donnant une couleur sombre et parfois funeste (le nazisme, Vichy), en dépit des avertissements de son auteur. Au fil du temps, la distinction académique s’est ainsi mue en lieu commun équivoque, puis trouvée marginalisée voire exclue du champ scientifique. On s’est alors empressé d’oublier que Max Weber avait affiné la distinction, qu’Émile Durkheim lui avait subtilement substitué une autre opposition conceptuelle, et que la politique comparée américaine avait avec acuité, lors de ses premiers pas maladroits, tiré utilement profit de cette œuvre.
On a surtout oublié que l’œuvre de Ferdinand Tönnies avait, comme aucune autre auparavant, sérieusement amendé la fable de Thomas Hobbes, le fameux Léviathan, à laquelle Tönnies reconnaissait une belle rigueur mais à laquelle il opposait aussi la persistance du fait communautaire. Car c’est bien la figure d’un individu possessif cher à Hobbes que l’on trouve omniprésente dans la Gesellschaft dépeinte sous des traits rêches par Tönnies. Tandis que maints travaux ethnologiques (Maine, Gierke), philosophiques (Spinoza, Schopenhauer, von Stein...) lui avaient offert l’occasion de souligner que la Gemeinschaft repose sur une entraide naturelle entre des personnes respectueuses de leurs différences. On ne peut aujourd’hui que mesurer les dégâts de cet oubli, tant la majestueuse autorité de l’État occidental peine sur tous les continents à se substituer durablement à maintes communautés.
Jean Jacob, né en 1964, est enseignant-chercheur en science politique à l’université de Perpignan. Il a collaboré à de nombreuses revues et publié notamment Les sources de l’écologie politique, Arléa-Corlet, 1995 ; Histoire de l’écologie politique, Albin Michel, 1999 ; Le retour de « l’Ordre nouveau » Les métamorphoses d’un fédéralisme européen, Librairie Droz, 2000 ; L’Antimondialisation. Aspects méconnus d’une nébuleuse, Berg International Éditeurs, 2006.
L’Ouest étasunien vit une sécheresse sans précédent. Si la pénurie d’eau ne deviendra irrémédiable, selon les hydrologues, que vers 2050, il n’en reste pas moins que les principaux facteurs de vulnérabilité sont déjà présents : une croissance économique basée sur un secteur agro-industriel qui consomme de grandes quantités d’eau, un développement urbain avec des besoins énergétiques croissants et des effets déjà perceptibles du changement climatique. Face à cette situation, les autorités compétentes tâchent de promouvoir la mise en place d’une gestion plus « durable » de la ressource hydrique. Il n’est pas tant question de revoir le modèle économique et urbain à la source d’une consommation excédant les ressources que de trouver des arrangements permettant de poursuivre l’expansion économique et urbaine. L’enquête présentée dans ce livre décrypte, en s’appuyant sur la théorie des champs de Pierre Bourdieu, les ressorts sociologiques de la mise en œuvre de cette non-solution à la crise hydrique associant autorités publiques, opérateurs d’eau et ONG.
Cet ouvrage sera disponible à la mi-février 2023. Il peut être commandé dès maintenant. Le PDF est disponible dès maintenant
remerciements
préface : Les ruses de la raison écologique
introduction : une sociologie des politiques hydriques
Le modèle exploratoire du champ
Les protagonistes de l’eau du bassin du Colorado : une perspective relationnelle
L’intégration des enquêtes dans l’analyse du champ
chapitre 1 : de l’eau pour une nouvelle Amérique : splendeur et déclin des ingénieurs (1870-1960)
Ingénieurs fédéraux et réformateurs locaux
L’échec de l’Amérique des petits propriétaires
Face à la Grande Dépression, les mégaprojets hydriques de l’État fédéral
Le partage du Colorado : luttes et compromis entre États
Environnementalistes et fonctionnaires du budget face aux mégaprojets hydriques
chapitre 2 : une impossible gestion de l’environnement : l’emprise des promoteurs immobiliers (1960-2010)
L’enjeu de l’eau à Tucson, Arizona
L’eau et le business des terres agricoles : l’essor des petites municipalités périphériques
Promoteurs immobiliers, consultants et lobbyistes en faveur du périurbain
Attractivité urbaine et politiques de conservation
chapitre 3 : un consensus paradoxal en Arizona
La spécificité du Pima County et la diffusion des politiques de water conservation en Arizona
Architecture institutionnelle et production du consensus
Un réseau polycentré en contact permanent
Des orientations différentes
Un conservationnisme local, participatif et compatible avec la croissance économique
Savoirs et trajectoires professionnelles dans la coalition
programmatique instrumentale
chapitre 4 : un conservationnisme sous contraintes en Californie
Les protagonistes de l’eau en Californie
Une architecture institutionnelle freinant la régulation
Nouvelles et vieilles méthodes au service des opérateurs
Une mobilisation des savoirs et des populations
chapitre 5 : les instruments d’action publique comme effets de champ
Les limites du champ : des institutions aux instruments
d’action
Les prises de position sur la gestion de la sécheresse
La polarisation du champ des politiques hydriques
Des positions aux prises de position : le choix des instruments comme effet de champ
conclusion : l’écologisation paradoxale des politiques de l’eau
annexes
Liste des documents et illustrations
Liste des sigles
Index des noms
Index des notions
Présentation des auteurs
L’Ouest étasunien vit une sécheresse sans précédent. Si la pénurie d’eau ne deviendra peut-être irrémédiable, selon les prévisions des hydrologues, que vers 2050, il n’en reste pas moins que les principaux facteurs de vulnérabilité sont déjà présents : une croissance économique basée sur un secteur agro-industriel qui consomme de grandes quantités d’eau, un développement urbain avec des besoins énergétiques croissants et des effets déjà perceptibles du changement climatique. Face à cette situation, les autorités compétentes tâchent de promouvoir la mise en place d’une gestion plus « durable » de la ressource hydrique. Il n’est pas tant question de revoir le modèle économique et urbain à la source d’une consommation excédant les ressources disponibles que de trouver des arrangements contractuels et techniques permettant de poursuivre l’expansion économique et urbaine. L’enquête présentée dans ce livre décrypte, en s’appuyant sur la théorie des champs de Pierre Bourdieu, les ressorts sociologiques de la mise en œuvre de cette non-solution à la crise hydrique associant autorités publiques, opérateurs d’eau et ONG.
Comprendre une politique publique, son orientation, son style, ses instruments, implique de reconstituer la structure des relations sociales qui la fondent. Parmi les différents outils permettant de réaliser un tel pro- gramme, la sociologie des champs de Pierre Bourdieu apparaît particulièrement féconde. Ce livre illustre la portée d’une telle analyse, rarement mobilisée en matière d’action publique, en la mettant en œuvre sur des objets très différents (politiques économiques, usages politiques de l’histoire, salubrité alimentaire, gestion de l’eau, politiques de l’Union européenne, etc.). Il rassemble des contributions de chercheurs du monde entier (Argentine, Brésil, Canada, États-Unis, France, Suisse) travaillant sur ces pays et d’autres encore (Chili, Pérou, Pologne, Roumanie). Cette recherche collective renouvelle ce faisant l’analyse des politiques qui affectent la vie des populations et régulent les sociétés contemporaines.
Table des matières
Introduction
Vincent Dubois
A. les politiques sectorielles comme champs
1. Construire le champ du pouvoir scolaire :
socio-histoire et analyse structurale de deux moments critiques
Pierre Clément
2. L’espace de la politique économique au Brésil :
analyse des correspondances multiples et analyse de réseaux
Elisa Klüger
3. Le champ des politiques hydriques dans l’Ouest étasunien :
éléments d’interprétation des instruments d’ action
Joan Cortinas, Brian O’Neill & Franck Poupeau
4. La politique de sécurité comme produit du rapport de forces au sein du champ. Le cas de la Suisse au milieu des années 2010
Stephan Davidshofer, Amal Tawfik, Jonas Hagmann
5. De la théorie de l’État à la sociologie des champs de l’ action
publique en Amérique latine : la production des politiques
économiques au Pérou
Arthur Morenas
B. le champ bureaucratique et la production de l’ action
publique
6. Champ bureaucratique et sociologie de l’ action publique. De la structure de l’ administration à la production de l’ action publique
Victor Demenge et Melaine Robert
7. Le rôle de l’ autonomisation du champ bureaucratique dans le développement de l’ action publique : le cas de la politique canadienne de salubrité alimentaire entre 1874 et 1969
Caroline Dufour
8. L’ action publique comme produit de la structure professionnelle du champ bureaucratique
Victor Demenge
C. expertise et think tanks : des champs interstitiels
9. Des savoirs à la croisée des champs. Réflexions à partir du cas de l’expertise sur la radicalisation en France
Lili Soussoko
10. Sur la force des champs faibles : réflexion sur les think tanks et les champs interstitiels de l’ action publique
Thomas Medvetz
D. l’ action publique et les relations entre champs
11. L’emprise du champ journalistique sur l’ action publique nationale. Ou comment expliquer sociologiquement une décision gouvernementale « médiatique »
Jérémie Nollet
12. Les relations entre champ scientifique et champ bureaucratique en contextes « autoritaires » et « démocratiques » : la politique de l’histoire en Pologne
Valentin Behr
13. Les relations entre champs bureaucratique et entrepreneurial. Éclairages sur la contribution de l’ action publique à la délimitation des activités économiques légitimes
Antoine Roger
E. décision, mise en œuvre, circulation internationale : des processus revisités à la lumière de la sociologie des champs
14. La décision saisie par la sociologie des champs. L’exemple des grands travaux culturels présidentiels
Thomas Hélie
15. Analyser la mise en œuvre de l’ action publique européenne avec la sociologie des champs. Quelques remarques sur la politique de cohésion de l’Union Européenne
Vincent Lebrou
16. La circulation internationale et les champs de l’ action publique dans les pays périphériques : le cas latino-américain
Paul Hathazy
vi. les configurations internationales et leurs effets sur l’ action publique
17. Ce que le champ de l’Eurocratie nous dit des politiques européennes
Didier Georgakakis
18. Ce que le champ international fait aux politiques étrangères
Florent Pouponneau
conclusion
Vincent Dubois
index
auteurs
Comprendre une politique publique, son orientation, son style, ses instruments, implique de reconstituer la structure des relations sociales qui sont à son principe. Parmi les différents outils mobilisables pour réaliser un tel programme, la sociologie des champs de Pierre Bourdieu apparaît particulièrement féconde. Ce livre illustre la portée d’une telle analyse, rarement mobilisée en matière d’action publique, en la mettant en œuvre sur des objets très différents (politiques économiques, usages politiques de l’histoire, salubrité alimentaire, gestion de l’eau, politiques de l’Union européenne, etc.). Il rassemble des contributions de chercheurs du monde entier (Australie, Brésil, Canada, États-Unis, France, Suisse) travaillant sur ces pays et d’autres encore (Argentine, Pérou, Pologne). Sur cette base, cette réflexion collective propose une autre manière de voir et d’analyser les politiques qui affectent la vie des populations et régulent les sociétés contemporaines.
Avec le développement de l’internet, l’action de l’État est prise dans une toile d’échanges numériques toujours plus dense. Cette toile apparaît comme un monde libertaire, décentré, changeant et sans frontière, en contradiction par conséquent avec les logiques même de l’action publique, dont l’objectif est de disposer d'outils de contrôle, d’organisation et de coercition. L’État peut-il rendre gouvernable cet univers ? Comment a-t-il pris pied dans la toile ? Et quelles caractéristiques communes rassemblent cet ensemble disparate d’interventions liées au numérique ?
L’ouvrage propose ainsi de démêler les liens entre l’État et la toile. Le récit qui en découle constitue la première histoire du traitement public de l’internet en France. Original par son ancrage national et son ampleur historique, il adopte un point de vue inédit non pas sur l’État mais depuis l’État. Il dévoile ainsi les rouages d’une révolution numérique dans l’État, conçue comme l’importation des logiques du monde de l’internet dans le secteur public, ainsi que leur traduction constante, voire leur subversion, dans les administrations.
Table des matières
Préface
Introduction
Entre révolution numérique et contre-révolution étatique
L’ action publique au défi du numérique
Enquête en terrain clivé
Chapitre 1. Aux origines du réseau. De la politique scientifique à l’internet politique
L’invention de l’internet, entre science, économie et politique
L’âge d’or d’une « République d’informaticiens »
Du réseau de recherche au « cyberespace » : une utopie à défendre
Chapitre 2. L’État contre internet. Résistances bureaucratiques au nouveau réseau dans la France des années 1990
Prophétiser en contexte incertain
Luttes technologiques au cœur de l’État
Réformer la conduite de l’innovation
Chapitre 3. Geeks, net-enthousiastes et technologues d’État. Le réseau des « évangélisateurs » de l’internet à la fin des années 1990 L’internet comme vocation. Intérêt et intéressement pour le nouveau réseau
Des lieux et des liens. La structuration d’un espace d’engagement pour l’internet
Chapitre 4. La naissance de l’État internaute. Un moment révolutionnaire ?
Alternance politique et impératif modernisateur : les conditions du renouveau
De l’ administration électronique à la corégulation, l’internet comme support d’innovation dans l’ action publique
Du parangon de la modernité au « ministère des mauvaises nouvelles ». La fin d’une parenthèse
Chapitre 5. Les années pirates. Les politiques du droit d’ auteur face à l’internet dans la décennie 2000-2010
De Dadvsi à Hadopi : retour sur une « énigme » parlementaire
Militants numériques et politique contestataire
La bureaucratisation des politiques du droit d’ auteur
Chapitre 6. Vers un digital mainstreaming. Le devenir des causes de l’internet dans l’État
Une politique définie par ses manques
La recomposition des entreprises numériques : répétition ou réinvention ?
Conclusion. Une « révolution numérique » aux multiples visages
Des pionniers aux plateformes
Annexes
Liste des entretiens (par ordre chronologique)
Liste des encadrés
Crédits images
Depuis le développement public de l’internet jusqu’à l’emprise croissante des données, l’action de l’État est prise dans une toile d’échanges numériques toujours plus dense. Pour les institutions publiques, cette toile apparaît comme un espace de possibles à conquérir, un territoire « à civiliser », un monde présenté comme un opposé : libertaire, décentré, changeant et sans frontière, les caractéristiques de l’internet paraissent en contradiction avec les logiques même de l’action publique, dont l’objectif est de définir de manière durable et centralisée des outils de contrôle, d’organisation et de coercition. L’État peut-il rendre gouvernable cet univers complexe et emmêlé ? Comment a-t-il pris pied dans la toile ? Et quelles caractéristiques communes rassemblent cet ensemble disparate d’interventions liées au numérique ?
L’ouvrage propose ainsi de démêler les liens entre l’État et la toile, des liens progressivement tissés, parfois défaits puis consolidés au grès des développement de l’internet et de la numérisation progressive des activités. Le récit qui en découle constitue la première histoire du traitement public de l’internet en France. Original par son ancrage national et son ampleur historique, il adopte un point de vue inédit non pas sur l’État mais depuis l’État, attentif aux rapports de forces qui le traversent et aux propriétés de celles et ceux qui l’incarnent. Il dévoile ainsi les rouages d’une révolution numérique dans l’État, conçue comme l’importation des logiques du monde de l’internet dans le secteur public, ainsi que leur traduction constante, voire leur subversion, dans les administrations.
Nos livres numériques
Vous allez lire ici des histoires de militants. Ce sont des récits passionnants sur des engagements pour rendre meilleur le monde et plus légère la vie. Des combats tristement perdus et des victoires arrachées parfois avec les dents qu’un sourire franc laisse briller au milieu de la figure. Ces récits ont été laborieusement et patiemment livrés à l’auteur par des militantes et des militants bataillant dans les domaines les plus divers, de la culture au sport, de la politique au logement, de l’hygiène du linge à la réinsertion après un passage en prison, de la protection de la vie des adolescents face à la violence du narcotrafic à la difficile relation entre religion et politique.
Sommaire
Remerciements
Introduction
Premier engagement. La prison dans la vie du quartier
Deuxième engagement. La citoyenneté menacée
Troisième engagement. Monter la vie en scène
Quatrième engagement. Le prix de la décence et l’accès à
l’hygiène en temps de pandémie
Cinquième engagement. La conscience politique par
le sport
Sixième et septième engagement. Les tactiques d’un collectif
dispersé
Les militants se rencontrent
Présentation du projet de recherche
Présentation de l’auteur
Vous allez lire ici des histoires de militants. Ce sont des récits passionnants sur des engagements pour rendre meilleur le monde et plus légère la vie. Des combats tristement perdus et des victoires arrachées parfois avec les dents qu’un sourire franc laisse briller au milieu de la figure. Ces récits ont été laborieusement et patiemment livrés à l’auteur par des militantes et des militants bataillant dans les domaines les plus divers, de la culture au sport, de la politique au logement, de l’hygiène du linge à la réinsertion après un passage en prison, de la protection de la vie des adolescents face à la violence du narcotrafic à la difficile relation entre religion et politique.
Premier véritable révolutionnaire « professionnel », Buonarroti a été placé en « surveillance spéciale » à Grenoble. Expulsé de Genève, il s’y est installé, fin janvier 1813, avec sa compagne, Teresa Poggi. Il restera quinze mois sur les bords de l’Isère. Étrangement, ce séjour avait sombré dans l’oubli. L’exhumer, mieux : en rendre raison, tel est le but de cet ouvrage. Une enquête tout entière tournée vers le souci de ramener à la lumière les ramifications conspiratives que Buonarroti s’était employé à étendre à travers les Alpes.
Plongé dans les coulisses des conspirations républicaines du début du XIXe siècle, ce livre intéressera les lecteurs attirés par les premières manifestations du socialisme en Europe. Il invite à renouer avec une époque dominée par les sociétés secrètes et le rêve d’égalité hérité de la Révolution française.
Table des matières
Liste des principales abréviations 5
Prologue 7
Dans les limbes de l’histoire 7
Un point aveugle 11
Au-delà de la légende 14
Voyager dans les archives 17
Ie partie
Sur les traces d’un conspirateur 19
Chapitre 1
À l’ombre de Saint-André 21
La maison Ferrand 22
Un lieu sous surveillance 26
Le petit monde des musiciens 29
M. Falcon et ses livres 32
Le visage d’une rue 35
Une place libérale 39
Le premier appelé 43
Les mailles du filet 45
De bons procédés 51
Un artiste de carton-pâte 54
Des œuvres dédicatoires 57
Chapitre 2
Dans les salons de l’hôtel Belmont 61
Sous le sceau du secret 61
Les amis de la Plaine 67
Une loge napoléonienne 72
Une sociabilité philanthropique 77
La forme d’une loge 83
Une aspiration aux libertés 87
Une assemblée militante 90
Chapitre 3
À la croisée des regards 97
Un observateur discret 98
Le scénario d’une rencontre 103
La rue Bayard 108
Une jeunesse en ébullition 114
Le masque de l’ennui 117
Un montagnard aux aguets 121
Des rivalités politiques 125
Sous l’œil des étudiants 129
Le parti de la « finesse » 135
Un événement structurant 139
Un fief des idées libérales 142
IIe partie
La naissance d’une tradition 149
Chapitre 4
À l’école de la clandestinité 151
Un réseau d’opposants 152
Naissance d’une organisation 157
Aux premières heures 165
L’épreuve 171
Se remobiliser 178
La création de L’Union 182
Chapitre 5
Mano invisibile 193
Éclairer l’opinion 194
Une soudaine notoriété 198
Sur les chemins de l’Europe 203
En quête de légitimité 209
De l’ombre à la lumière 216
La nouvelle donne 221
Le bastion grenoblois 226
Un agenda politique 229
Chapitre 6
Insurrection 235
L’Union croisée 236
Le complot européen du Bazar 243
« Une épidémie conspirative » 248
L’autre complot 255
Des mains discrètes 263
Sous le boisseau 267
Épilogue
La révolte des masques 271
Le carnaval de la révolte 273
Une intrigue montagnarde 279
Le rire en bandoulière 285
Bibliographie indicative 291
Table des illustrations 299
Index des noms d’époque 301
Premier véritable révolutionnaire « professionnel », Buonarroti a été placé en « surveillance spéciale » à Grenoble. Expulsé de Genève, il s’y est installé, fin janvier 1813, avec sa compagne, Teresa Poggi. Il restera quinze mois sur les bords de l’Isère. Étrangement, ce séjour avait sombré dans l’oubli. L’exhumer, mieux : en rendre raison, tel est le but de cet ouvrage. Une enquête tout entière tournée vers le souci de ramener à la lumière les ramifications conspiratives que Buonarroti s’était employé à étendre à travers les Alpes.
Plongé dans les coulisses des conspirations républicaines du début du XIXe siècle, ce livre intéressera les lecteurs attirés par les premières manifestations du socialisme en Europe. Il invite à renouer avec une époque dominée par les sociétés secrètes et le rêve d’égalité hérité de la Révolution française.
Olivier Ihl est professeur de sociologie historique à Sciences Po Grenoble. Après plusieurs ouvrages sur les rituels politiques (dont La fête républicaine, Paris, Gallimard, 1996 ou Le mérite et la République, Paris, Gallimard, 2007), il s’est consacré à l’histoire de la représentation (Le premier portrait photographique. Paris 1837 et La barricade renversée. Histoire d’une photographie, Paris 1848, Vulaines-sur-Seine, Le Croquant).
Les banques centrales font régulièrement la une de l’actualité économique. Leurs décisions sont scrutées à la loupe par les marchés financiers et peuvent avoir des conséquences considérables sur la vie quotidienne des populations. Mais au service de qui fonctionnent-elles et quelle est la nature des politiques qu’elles promeuvent ? Ce livre montre toute l’ambiguïté d’organismes censés être au service de l’intérêt commun mais qui, en fait, mettent en œuvre des orientations qui, in fine, ne font que soutenir la finance. Quelle serait alors une politique monétaire au service d’une bifurcation écologique et sociale ? Ce livre en explore les voies et les moyens.
Le nous populaire a longtemps été confondu avec « la classe ouvrière ». Or, depuis la deuxième moitié des années 1970, de multiples mécanismes ont contribué à le dé-faire objectivement et subjectivement. Ce délitement est renforcé par de nouvelles incitations à être soi. Comment cerner les effets de ces processus sur les je dans les classes populaires d’aujourd’hui ? Quelle place ces ego accordent-ils à l’entre-soi familial ? Comment peuvent-ils se préserver au travail et en dehors du travail ? Alors que ces questions convoquent souvent des réponses abstraites en termes d’individualisation ou encore de subjectivation, les contributions réunies dans cet ouvrage livrent des analyses empiriquement étayées sur les rapports du je, de l’entre-soi et du nous dans les classes populaires au sein de la société française contemporaine, mais aussi dans des configurations antérieures aux années 1970. Ces analyses montrent que si le délitement du nous populaire favorise le repli sur la sphère privée et une plus forte exposition aux normes individualistes, les je populaires qui s’affirment aujourd’hui témoignent d’une revendication de reconnaissance indissociablement collective et personnelle.
Sommaire
Introduction
Marie-Hélène Lechien, Olivier Masclet, Gérard Mauger
Des « individus » dans l’ancienne culture ouvrière ?
Olivier Schwartz
Retour critique sur l’« attention oblique ». Une contribution à l’étude des individualités populaires
Olivier Masclet
Actualité du familialisme populaire. « Bien élever ses
enfants »
Gérard Mauger
Surveiller et servir. Rester soi-même dans une position
professionnelle subalterne
Séverine Misset
Moi, nous et les autres. Sur quelques enjeux de lutte dans
le monde des « hommes du fer »
Gérard Noiriel
Un nous contrarié ?
Henri Eckert
Travailler sur soi pour mieux vendre
Marie-Pierre Pouly
« Avoir le courage de faire des choses ». Usages du « psy » par des ménages de classes populaires stables
Anne-Marie Arborio & Marie-Hélène Lechien
Les interventions institutionnelles auprès des jeunes de milieu populaire : entre « travail de soi » et « travail des relations familiales »
Isabelle Coutant
Un « individu » à l’usage des sociologues
Gérard Mauger
Présentation des auteurs et autrices
Annexe 243Le nous populaire a longtemps été confondu avec « la classe ouvrière ». Or, depuis la deuxième moitié des années 1970, de multiples mécanismes ont contribué à le dé-faire objectivement et subjectivement. Ce délitement est renforcé par de nouvelles incitations à être soi. Comment cerner les effets de ces processus sur les je dans les classes populaires d’aujourd’hui ? Quelle place ces ego accordent-ils à l’entre-soi familial ? Comment peuvent-ils se préserver au travail et en dehors du travail ? Alors que ces questions convoquent souvent des réponses abstraites en termes d’individualisation ou encore de subjectivation, les contributions réunies dans cet ouvrage livrent des analyses empiriquement étayées sur les rapports du je, de l’entre-soi et du nous dans les classes populaires au sein de la société française contemporaine, mais aussi dans des configurations antérieures aux années 1970. Ces analyses montrent que si le délitement du nous populaire favorise le repli sur la sphère privée et une plus forte exposition aux normes individualistes, les je populaires qui s’affirment aujourd’hui témoignent d’une revendication de reconnaissance indissociablement collective et personnelle.
On peine aujourd’hui à imaginer à quel point l’ouvrage Communauté et société du sociologue allemand Ferdinand Tönnies a bouleversé le champ académique au début du XXe siècle. Sciences sociales et parfois sciences humaines ont décliné à foison la thématique, tandis que l’opinion publique s’en emparait, en lui donnant une couleur sombre et parfois funeste (le nazisme, Vichy), en dépit des avertissements de son auteur. Au fil du temps, la distinction académique s’est ainsi mue en lieu commun équivoque, puis trouvée marginalisée voire exclue du champ scientifique. On s’est alors empressé d’oublier que Max Weber avait affiné la distinction, qu’Émile Durkheim lui avait subtilement substitué une autre opposition conceptuelle, et que la politique comparée américaine avait avec acuité, lors de ses premiers pas maladroits, tiré utilement profit de cette œuvre.
Cet ouvrage sera disponible à la mi-février 2023. Il peut être commandé dès maintenant
Sommaire
introduction
première partie : D’ un singulier État occidental (du Léviathan de Hobbes)
chapitre 1 : L’ homme, un individu
chapitre 2 : L’ État, une construction
deuxième partie : Tönnies, un lecteur attentif de Hobbes
chapitre 1 : L’ homme en société, un individu égoïste (Hobbes, revu et corrigé par Tönnies)
chapitre 2 : L’ homme en communauté, une personne
chapitre 3 : Éloge de la communauté
troisième partie : Une postérité sourde mais détonnante
chapitre 1 : La postérité politique de Tönnies
chapitre 2 : La postérité scientifique de Tönnies
conclusion
table des matières complète
On peine aujourd’hui à imaginer à quel point l’ouvrage Communauté et société du sociologue allemand Ferdinand Tönnies a bouleversé le champ académique au début du XXe siècle. Sciences sociales et parfois sciences humaines ont décliné à foison la thématique, tandis que l’opinion publique s’en emparait, en lui donnant une couleur sombre et parfois funeste (le nazisme, Vichy), en dépit des avertissements de son auteur. Au fil du temps, la distinction académique s’est ainsi mue en lieu commun équivoque, puis trouvée marginalisée voire exclue du champ scientifique. On s’est alors empressé d’oublier que Max Weber avait affiné la distinction, qu’Émile Durkheim lui avait subtilement substitué une autre opposition conceptuelle, et que la politique comparée américaine avait avec acuité, lors de ses premiers pas maladroits, tiré utilement profit de cette œuvre.
On a surtout oublié que l’œuvre de Ferdinand Tönnies avait, comme aucune autre auparavant, sérieusement amendé la fable de Thomas Hobbes, le fameux Léviathan, à laquelle Tönnies reconnaissait une belle rigueur mais à laquelle il opposait aussi la persistance du fait communautaire. Car c’est bien la figure d’un individu possessif cher à Hobbes que l’on trouve omniprésente dans la Gesellschaft dépeinte sous des traits rêches par Tönnies. Tandis que maints travaux ethnologiques (Maine, Gierke), philosophiques (Spinoza, Schopenhauer, von Stein...) lui avaient offert l’occasion de souligner que la Gemeinschaft repose sur une entraide naturelle entre des personnes respectueuses de leurs différences. On ne peut aujourd’hui que mesurer les dégâts de cet oubli, tant la majestueuse autorité de l’État occidental peine sur tous les continents à se substituer durablement à maintes communautés.
Jean Jacob, né en 1964, est enseignant-chercheur en science politique à l’université de Perpignan. Il a collaboré à de nombreuses revues et publié notamment Les sources de l’écologie politique, Arléa-Corlet, 1995 ; Histoire de l’écologie politique, Albin Michel, 1999 ; Le retour de « l’Ordre nouveau » Les métamorphoses d’un fédéralisme européen, Librairie Droz, 2000 ; L’Antimondialisation. Aspects méconnus d’une nébuleuse, Berg International Éditeurs, 2006.
L’Ouest étasunien vit une sécheresse sans précédent. Si la pénurie d’eau ne deviendra irrémédiable, selon les hydrologues, que vers 2050, il n’en reste pas moins que les principaux facteurs de vulnérabilité sont déjà présents : une croissance économique basée sur un secteur agro-industriel qui consomme de grandes quantités d’eau, un développement urbain avec des besoins énergétiques croissants et des effets déjà perceptibles du changement climatique. Face à cette situation, les autorités compétentes tâchent de promouvoir la mise en place d’une gestion plus « durable » de la ressource hydrique. Il n’est pas tant question de revoir le modèle économique et urbain à la source d’une consommation excédant les ressources que de trouver des arrangements permettant de poursuivre l’expansion économique et urbaine. L’enquête présentée dans ce livre décrypte, en s’appuyant sur la théorie des champs de Pierre Bourdieu, les ressorts sociologiques de la mise en œuvre de cette non-solution à la crise hydrique associant autorités publiques, opérateurs d’eau et ONG.
Cet ouvrage sera disponible à la mi-février 2023. Il peut être commandé dès maintenant. Le PDF est disponible dès maintenant
remerciements
préface : Les ruses de la raison écologique
introduction : une sociologie des politiques hydriques
Le modèle exploratoire du champ
Les protagonistes de l’eau du bassin du Colorado : une perspective relationnelle
L’intégration des enquêtes dans l’analyse du champ
chapitre 1 : de l’eau pour une nouvelle Amérique : splendeur et déclin des ingénieurs (1870-1960)
Ingénieurs fédéraux et réformateurs locaux
L’échec de l’Amérique des petits propriétaires
Face à la Grande Dépression, les mégaprojets hydriques de l’État fédéral
Le partage du Colorado : luttes et compromis entre États
Environnementalistes et fonctionnaires du budget face aux mégaprojets hydriques
chapitre 2 : une impossible gestion de l’environnement : l’emprise des promoteurs immobiliers (1960-2010)
L’enjeu de l’eau à Tucson, Arizona
L’eau et le business des terres agricoles : l’essor des petites municipalités périphériques
Promoteurs immobiliers, consultants et lobbyistes en faveur du périurbain
Attractivité urbaine et politiques de conservation
chapitre 3 : un consensus paradoxal en Arizona
La spécificité du Pima County et la diffusion des politiques de water conservation en Arizona
Architecture institutionnelle et production du consensus
Un réseau polycentré en contact permanent
Des orientations différentes
Un conservationnisme local, participatif et compatible avec la croissance économique
Savoirs et trajectoires professionnelles dans la coalition
programmatique instrumentale
chapitre 4 : un conservationnisme sous contraintes en Californie
Les protagonistes de l’eau en Californie
Une architecture institutionnelle freinant la régulation
Nouvelles et vieilles méthodes au service des opérateurs
Une mobilisation des savoirs et des populations
chapitre 5 : les instruments d’action publique comme effets de champ
Les limites du champ : des institutions aux instruments
d’action
Les prises de position sur la gestion de la sécheresse
La polarisation du champ des politiques hydriques
Des positions aux prises de position : le choix des instruments comme effet de champ
conclusion : l’écologisation paradoxale des politiques de l’eau
annexes
Liste des documents et illustrations
Liste des sigles
Index des noms
Index des notions
Présentation des auteurs
L’Ouest étasunien vit une sécheresse sans précédent. Si la pénurie d’eau ne deviendra peut-être irrémédiable, selon les prévisions des hydrologues, que vers 2050, il n’en reste pas moins que les principaux facteurs de vulnérabilité sont déjà présents : une croissance économique basée sur un secteur agro-industriel qui consomme de grandes quantités d’eau, un développement urbain avec des besoins énergétiques croissants et des effets déjà perceptibles du changement climatique. Face à cette situation, les autorités compétentes tâchent de promouvoir la mise en place d’une gestion plus « durable » de la ressource hydrique. Il n’est pas tant question de revoir le modèle économique et urbain à la source d’une consommation excédant les ressources disponibles que de trouver des arrangements contractuels et techniques permettant de poursuivre l’expansion économique et urbaine. L’enquête présentée dans ce livre décrypte, en s’appuyant sur la théorie des champs de Pierre Bourdieu, les ressorts sociologiques de la mise en œuvre de cette non-solution à la crise hydrique associant autorités publiques, opérateurs d’eau et ONG.
Comprendre une politique publique, son orientation, son style, ses instruments, implique de reconstituer la structure des relations sociales qui sont à son principe. Parmi les différents outils mobilisables pour réaliser un tel programme, la sociologie des champs de Pierre Bourdieu apparaît particulièrement féconde. Ce livre illustre la portée d’une telle analyse, rarement mobilisée en matière d’action publique, en la mettant en œuvre sur des objets très différents (politiques économiques, usages politiques de l’histoire, salubrité alimentaire, gestion de l’eau, politiques de l’Union européenne, etc.). Il rassemble des contributions de chercheurs du monde entier (Australie, Brésil, Canada, États-Unis, France, Suisse) travaillant sur ces pays et d’autres encore (Argentine, Pérou, Pologne). Sur cette base, cette réflexion collective propose une autre manière de voir et d’analyser les politiques qui affectent la vie des populations et régulent les sociétés contemporaines.
Table des matières
Introduction
Vincent Dubois
A. les politiques sectorielles comme champs
1. Construire le champ du pouvoir scolaire :
socio-histoire et analyse structurale de deux moments critiques
Pierre Clément
2. L’espace de la politique économique au Brésil :
analyse des correspondances multiples et analyse de réseaux
Elisa Klüger
3. Le champ des politiques hydriques dans l’Ouest étasunien :
éléments d’interprétation des instruments d’ action
Joan Cortinas, Brian O’Neill & Franck Poupeau
4. La politique de sécurité comme produit du rapport de forces au sein du champ. Le cas de la Suisse au milieu des années 2010
Stephan Davidshofer, Amal Tawfik, Jonas Hagmann
5. De la théorie de l’État à la sociologie des champs de l’ action
publique en Amérique latine : la production des politiques
économiques au Pérou
Arthur Morenas
B. le champ bureaucratique et la production de l’ action
publique
6. Champ bureaucratique et sociologie de l’ action publique. De la structure de l’ administration à la production de l’ action publique
Victor Demenge et Melaine Robert
7. Le rôle de l’ autonomisation du champ bureaucratique dans le développement de l’ action publique : le cas de la politique canadienne de salubrité alimentaire entre 1874 et 1969
Caroline Dufour
8. L’ action publique comme produit de la structure professionnelle du champ bureaucratique
Victor Demenge
C. expertise et think tanks : des champs interstitiels
9. Des savoirs à la croisée des champs. Réflexions à partir du cas de l’expertise sur la radicalisation en France
Lili Soussoko
10. Sur la force des champs faibles : réflexion sur les think tanks et les champs interstitiels de l’ action publique
Thomas Medvetz
D. l’ action publique et les relations entre champs
11. L’emprise du champ journalistique sur l’ action publique nationale. Ou comment expliquer sociologiquement une décision gouvernementale « médiatique »
Jérémie Nollet
12. Les relations entre champ scientifique et champ bureaucratique en contextes « autoritaires » et « démocratiques » : la politique de l’histoire en Pologne
Valentin Behr
13. Les relations entre champs bureaucratique et entrepreneurial. Éclairages sur la contribution de l’ action publique à la délimitation des activités économiques légitimes
Antoine Roger
E. décision, mise en œuvre, circulation internationale : des processus revisités à la lumière de la sociologie des champs
14. La décision saisie par la sociologie des champs. L’exemple des grands travaux culturels présidentiels
Thomas Hélie
15. Analyser la mise en œuvre de l’ action publique européenne avec la sociologie des champs. Quelques remarques sur la politique de cohésion de l’Union Européenne
Vincent Lebrou
16. La circulation internationale et les champs de l’ action publique dans les pays périphériques : le cas latino-américain
Paul Hathazy
vi. les configurations internationales et leurs effets sur l’ action publique
17. Ce que le champ de l’Eurocratie nous dit des politiques européennes
Didier Georgakakis
18. Ce que le champ international fait aux politiques étrangères
Florent Pouponneau
conclusion
Vincent Dubois
index
auteurs
Comprendre une politique publique, son orientation, son style, ses instruments, implique de reconstituer la structure des relations sociales qui la fondent. Parmi les différents outils permettant de réaliser un tel pro- gramme, la sociologie des champs de Pierre Bourdieu apparaît particulièrement féconde. Ce livre illustre la portée d’une telle analyse, rarement mobilisée en matière d’action publique, en la mettant en œuvre sur des objets très différents (politiques économiques, usages politiques de l’histoire, salubrité alimentaire, gestion de l’eau, politiques de l’Union européenne, etc.). Il rassemble des contributions de chercheurs du monde entier (Argentine, Brésil, Canada, États-Unis, France, Suisse) travaillant sur ces pays et d’autres encore (Chili, Pérou, Pologne, Roumanie). Cette recherche collective renouvelle ce faisant l’analyse des politiques qui affectent la vie des populations et régulent les sociétés contemporaines.
Avec le développement de l’internet, l’action de l’État est prise dans une toile d’échanges numériques toujours plus dense. Cette toile apparaît comme un monde libertaire, décentré, changeant et sans frontière, en contradiction par conséquent avec les logiques même de l’action publique, dont l’objectif est de disposer d'outils de contrôle, d’organisation et de coercition. L’État peut-il rendre gouvernable cet univers ? Comment a-t-il pris pied dans la toile ? Et quelles caractéristiques communes rassemblent cet ensemble disparate d’interventions liées au numérique ?
L’ouvrage propose ainsi de démêler les liens entre l’État et la toile. Le récit qui en découle constitue la première histoire du traitement public de l’internet en France. Original par son ancrage national et son ampleur historique, il adopte un point de vue inédit non pas sur l’État mais depuis l’État. Il dévoile ainsi les rouages d’une révolution numérique dans l’État, conçue comme l’importation des logiques du monde de l’internet dans le secteur public, ainsi que leur traduction constante, voire leur subversion, dans les administrations.
Table des matières
Préface
Introduction
Entre révolution numérique et contre-révolution étatique
L’ action publique au défi du numérique
Enquête en terrain clivé
Chapitre 1. Aux origines du réseau. De la politique scientifique à l’internet politique
L’invention de l’internet, entre science, économie et politique
L’âge d’or d’une « République d’informaticiens »
Du réseau de recherche au « cyberespace » : une utopie à défendre
Chapitre 2. L’État contre internet. Résistances bureaucratiques au nouveau réseau dans la France des années 1990
Prophétiser en contexte incertain
Luttes technologiques au cœur de l’État
Réformer la conduite de l’innovation
Chapitre 3. Geeks, net-enthousiastes et technologues d’État. Le réseau des « évangélisateurs » de l’internet à la fin des années 1990 L’internet comme vocation. Intérêt et intéressement pour le nouveau réseau
Des lieux et des liens. La structuration d’un espace d’engagement pour l’internet
Chapitre 4. La naissance de l’État internaute. Un moment révolutionnaire ?
Alternance politique et impératif modernisateur : les conditions du renouveau
De l’ administration électronique à la corégulation, l’internet comme support d’innovation dans l’ action publique
Du parangon de la modernité au « ministère des mauvaises nouvelles ». La fin d’une parenthèse
Chapitre 5. Les années pirates. Les politiques du droit d’ auteur face à l’internet dans la décennie 2000-2010
De Dadvsi à Hadopi : retour sur une « énigme » parlementaire
Militants numériques et politique contestataire
La bureaucratisation des politiques du droit d’ auteur
Chapitre 6. Vers un digital mainstreaming. Le devenir des causes de l’internet dans l’État
Une politique définie par ses manques
La recomposition des entreprises numériques : répétition ou réinvention ?
Conclusion. Une « révolution numérique » aux multiples visages
Des pionniers aux plateformes
Annexes
Liste des entretiens (par ordre chronologique)
Liste des encadrés
Crédits images
Depuis le développement public de l’internet jusqu’à l’emprise croissante des données, l’action de l’État est prise dans une toile d’échanges numériques toujours plus dense. Pour les institutions publiques, cette toile apparaît comme un espace de possibles à conquérir, un territoire « à civiliser », un monde présenté comme un opposé : libertaire, décentré, changeant et sans frontière, les caractéristiques de l’internet paraissent en contradiction avec les logiques même de l’action publique, dont l’objectif est de définir de manière durable et centralisée des outils de contrôle, d’organisation et de coercition. L’État peut-il rendre gouvernable cet univers complexe et emmêlé ? Comment a-t-il pris pied dans la toile ? Et quelles caractéristiques communes rassemblent cet ensemble disparate d’interventions liées au numérique ?
L’ouvrage propose ainsi de démêler les liens entre l’État et la toile, des liens progressivement tissés, parfois défaits puis consolidés au grès des développement de l’internet et de la numérisation progressive des activités. Le récit qui en découle constitue la première histoire du traitement public de l’internet en France. Original par son ancrage national et son ampleur historique, il adopte un point de vue inédit non pas sur l’État mais depuis l’État, attentif aux rapports de forces qui le traversent et aux propriétés de celles et ceux qui l’incarnent. Il dévoile ainsi les rouages d’une révolution numérique dans l’État, conçue comme l’importation des logiques du monde de l’internet dans le secteur public, ainsi que leur traduction constante, voire leur subversion, dans les administrations.
Dans un contexte de déconnexion croissante entre les professionnels de la politique et les citoyens, de bouleversements de l’offre et de déprise des partis traditionnels, les ancrages locaux des électeurs sont réputés ne plus peser. Pourtant, comment expliquer la forte polarisation socio-spatiale des conduites politiques dans la France contemporaine ? À rebours des thèses individualistes qui désocialisent les électeurs, cet ouvrage interroge les dynamiques résidentielles de la socialisation politique. La spatialisation des problèmes sociaux comme l’accroissement des inégalités territoriales sont désormais bien documentés, mais une sociologie fine de leurs implications politiques reste à faire. Tel est le chantier auquel contribue cet ouvrage, à travers une analyse fine des quartiers, milieux sociaux et groupes ethno-raciaux qui composent le 18e arrondissement de Paris.
Meilleures ventes
L’Université et la recherche sont depuis vingt ans un laboratoire privilégié de la transformation managériale des services publics. De la recherche en mode projet aux transferts de technologie, de Parcoursup aux frais d’inscription différenciés et du « management agile » au classement de Shanghai, le monde de la science a connu une transformation radicale, vers toujours plus de bureaucratie, d’autoritarisme, de court-termisme et de conflits d’intérêts. Cette évolution des institutions censées élaborer un discours de vérité va de pair avec le déploiement d’un jargon managérial fait de « coopétition », de « groupes de travail », de « confiance aux acteurs », d’« expertise » et d’« indicateurs ». Ce discours nourrit la critique mais ouvre aussi la voie à l’utopie d’une nouvelle parole universitaire, sous le signe de l’exigence et de la liberté.
RogueESR est un collectif créé en 2017 pour promouvoir une université et une recherche libres, exigeantes et placées au service de l’intérêt général et de l’émancipation.
A l'honneur sur France culture le jeudi 27 janvier 2022. Ici
Table des matières
Acteur(s) 13
Agile 16
Apprenante 21
Attractivité 25
Autonomie 30
Autorité 33
Bureaucratie 35
Campus 38
Choc de simplification 38
Clientélisme 42
Collectif 44
Collégialité 45
* Compagnonnage (Noûs) 45
Compétence(s) 51
ComUé : 51
Communication 52
Concertation 53
Conduite du changement 55
Confiance 56
Conflit d’intérêt 59
Connaissance 62
Consensus 62
Continuité 65
Coopétition 66
Co-production 68
CPU 68
CURIF 68
Démocratie 69
DGS (Directeur-trice général-e des services) 70
Doyen 70
Échauffourées (euphémisme) 70
Économie de la connaissance 70
Effet levier 71
Émérite 73
Environnement 73
Eux 76
Évaluation (de l’enseignement et de la recherche) 80
Évaluation (des étudiants) 82
Excellence 84
Experts, expertise 85
Fabrique du consentement 87
GVT 89
Grand 93
Groupe de travail 95
Gouvernance 95
Hybride 97
Indicateurs 101
Innovation 103
Investissement (Investissements d’Avenir) 104
Liberté(s) académique(s) 105
Mérite 107
Mode dégradé 109
New Public Management 111
Numérique 111
Numéro vert 111
Nous 112
*Œdipe (NOÛS) 114
Orientation et Réussite des Étudiants (ORE) 119
Parcoursup 121
Pédagogie 123
Personnels (les) 124
Performance 125
Politique de site 128
Portefeuille de compétences 128
PPP 129
Précarité, précarisation 130
PRES 134
Présence, présentiel 135
Président d’université 137
Prime 138
Projet 139
Proust (Marcel) 141
PUPH 141
Ranking 142
Rebranding 143
Responsabilité 146
Shanghaï 149
SHS 149
SNRI 151
Théorie du capital humain 152
Théorie du fil du rasoir 155
*Toilettes (NOUS) 155
Transferts de technologie 161
*Tronçonneuse à 2 temps (NOÛS) 161
Université de proximité 175
Université de recherche 176
* Utopie (NOUS) 179
Valorisation 184
Vrai, vérité, théorème vériste 185
Zones à régime restrictif (ZRR) 188
Zoom 190
L’Université et la recherche sont depuis vingt ans un laboratoire privilégié de la transformation managériale des services publics. De la recherche en mode projet aux transferts de technologie, de Parcoursup aux frais d’inscription différenciés et du « management agile » au classement de Shanghai, le monde de la science a connu une transformation radicale, vers toujours plus de bureaucratie, d’autoritarisme, de court-termisme et de conflits d’intérêts. Cette évolution des institutions censées élaborer un discours de vérité va de pair avec le déploiement d’un jargon managérial fait de « coopétition », de « groupes de travail », de « confiance aux acteurs », d’« expertise » et d’« indicateurs ». Ce discours nourrit la critique mais ouvre aussi la voie à l’utopie d’une nouvelle parole universitaire, sous le signe de l’exigence et de la liberté.
RogueESR est un collectif créé en 2017 pour promouvoir une université et une recherche libres, exigeantes et placées au service de l’intérêt général et de l’émancipation. Il regroupe des scientifiques de disciplines et de statut différents et a été rédigé par une équipe de volontaires constituée par un appel à la communauté académique.
Affaiblis par les politiques libérales, les services publics ne sont pas sans défauts ; mais ils réduisent les inégalités et renforcent le potentiel productif. Pourquoi alors vouloir les restreindre voire les supprimer, alors que leur amélioration figure parmi les premières préoccupations des citoyens ? Pour interdire le vrai débat !
Les libéraux tendent un piège et affirment que « si vous voulez payer moins d’impôts, il faut nous dire quels services publics supprimer ».
Ce livre a pour but de démonter ce piège et d’illustrer qu’il est possible de développer des services publics de qualité.
Leur promotion est nécessaire pour faire face à la hausse des inégalités, au réchauffement climatique et pour engager un nouveau mode de développement qui respecte l’environnement et les êtres humains.
Les nouvelles technologies facilitent la tâche, à condition de changer notre conception de l’activité économique et de la libérer de la contrainte du taux de profit et de l’asservissement à l’univers de la marchandisation.
De par leur caractère non marchand, les services publics ont toute leur place dans cette construction. C’est pourquoi les développer est un combat d’avant-garde.
Nasser Mansouri Guilani est docteur en économie et membre honoraire du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Il a dirigé le secteur économique de la CGT et enseigné à l’université de Paris-Est-Marne-La-Vallée. Il a été membre du Conseil d’orientation pour l’emploi (COE), du Conseil national de l’industrie (CNI) et du Conseil scientifique de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES)
Une rencension dans L'Humanité-Dimanche des 23-27 avril 2020
Cette première livraison donne le ton. Elle est composée d’analyses originales basées sur des enquêtes et des réflexions amples, d’essais critiques sur la philosophie d’Alain Badiou, de rééditions de textes classiques, d’un entretien avec l’historien Roger Chartier sur les transformations contemporaines du livre et de l’écrit et, enfin, d’une série de notes critiques d’ouvrages récents. Ces contributions sont documentées, critiques, engageantes et, pour certaines, clivantes. Chacune à sa manière, elles partagent une même ambition, qui est de faire bouger les lignes et les fronts de recherche, d’instiller le doute contre toutes les formes de dogmatisme et d’ouvrir des brèches, pas seulement dans les limites aujourd’hui rognées des mondes universitaires et de la recherche.
Avec des contributions de Boris Attencourt, Anouk Barberousse, Vincent-Arnaud Chappe, Roger Chartier, Baptiste Coulmont, Renaud Debailly, Christopher Donohue, Pascal Engel, Jean Frances, Yann Giraud, Nathalie Heinich, Philippe Huneman, Marc Joly, Jérôme Lamy, Stéphane Le Lay, Mathieu Quet, Claude Rosental, Arnaud Saint-Martin, Pierre Schapira.
Le travail change. C’est ce que nous répètent réformateurs, modernisateurs et libéraux de tous poils, trop heureux de ce « changement ». Le travail change, c’est vrai : il n’est plus aujourd’hui ce qu’il était il y a trente ans. Mais il ne change pas tout seul, par l’effet de quelque magie sociale, ou d’une révolution technologique anonyme.
S’il change, c’est qu’on le change. Depuis des années, le salariat est attaqué, précarisé, ubérisé. Les travailleurs sont dépossédés et soumis à de nouvelles disciplines, plus insidieuses, mais pas moins violentes. Le Code du travail est démantelé, les syndicats affaiblis, le patronat conforté. Radiée des mémoires, méprisée par les médias, ignorée par les artistes, reléguée aux confins du monde, la figure même du travailleur tend à s’effacer.
Alors que le nouveau président promet, pour cet été, une nouvelle loi Travail, plus brutale encore que la précédente, L’Intérêt général a voulu faire le point. Avec l’aide de chercheurs et de militants, ce numéro tente d’éclairer les réalités du travail aujourd’hui. Pour faire pièce à la propagande que les prochains mois nous réservent. Mais aussi pour aider à concevoir l’alternative. Car résister aux attaques des néolibéraux ne suffit pas : le travail a besoin de nouvelles conquêtes sociales.
Les Gilets Jaunes ! Un symbole de ralliement, d’abord destiné à protester contre la taxe des carburants, s’est transformé en mouvement inédit de contestation d’un gouvernement et du président de la République.
Un bouillonnement d’actions de désobéissance civile, d’expériences de démocraties directes, et de propositions pour en finir avec la misère, la précarité et le mépris de classe d’une oligarchie déconnectée.
Né sur les parkings, les péages, les villages, les villes moyennes, ce mouvement a rendu visible et audible une France des « perdants » de la mondialisation, celle des travailleurs pauvres, des retraités, des mères de familles monoparentales. La libération de la parole a produit une pensée originale et digne, celle de nouveaux sans culottes, qui aura sa traduction politique dans les prochaines années : la finalité de ce livre n'est pas de proposer une analyse fondée sur une enquête de longue durée mais d’en fixer la mémoire, principalement à travers la reprise de textes d'origines diverses.
Pétitions, appels, cahiers de doléances, chansons, témoignages spontanés, articles et autres documents issus des Gilets Jaunes sont ainsi rassemblés et présentés. Ils témoignent de cette insurrection citoyenne, mais aussi de la richesse et de la profondeur d’un mouvement qui, quelle qu’en soit son issue, s’inscrit déjà dans la mémoire collective du combat séculaire pour l’émancipation.
Patrick Farbiaz est un militant écologiste et altermondialiste. Il a écrit une dizaine de livres consacrés à l’écologie, aux médias et aux mouvements sociaux (dont un sur Nuit Debout).
Au vu de la crise du système néolibéral, il importe de réformer certaines règles de la vie internationale. Concernant l’Afrique, continent particulièrement impacté, l’annulation des dettes illégitimes fait partie de ce programme, de même que l’abolition du franc CFA, l’arrêt des opérations militaires extérieures et des Accords de partenariat économique (APE), la relocalisation des économies, la restitution des biens culturels spoliés...C’est sur ces bases que s’organisent les sociétés civiles, dont les femmes sont souvent les protagonistes, les diasporas installées en Europe, ainsi que les mouvements sociaux.Cet ouvrage est à l’actif d’une équipe de spécialistes et de responsables associatifs de différents pays: Mali, Sénégal, Togo, France, Belgique...
Un débat organisé par la CADTM-Belgique
Une présentation faite par Martine Boudet au cours de ce débat
Sommaire
Les auteurs/trices et leur bibliographie (extraits)
Préface. Pour davantage de convergence des luttes, par Aminata Traoré
Introduction. L’ Afrique à la croisée des chemins ?, par Martine Boudet
Première partie. L’ actualité africaine en contexte
Chapitre 1. Pillage des ressources et conflits armés en Afrique : quelles réparations ?, par Esmathe Gandi
Chapitre 2. Le contexte écologique du continent africain,
par Marie-Paule Murail
Chapitre 3. La Zone franc et le franc CFA : retour sur un contentieux économique et politique, par Kako Nubukpo
Deuxième partie. Historique des accords économiques
Chapitre 4. Les accords économiques Afrique-France, une histoire négative, par Saïd Bouamama
Chapitre 5. Du libéralisme forcé, le cas des APE,
par Ndongo Samba Sylla 103
Chapitre 6. La stratégie de l’Union européenne pour perpétuer la néo-colonisation de l’ Afrique, par Jacques Berthelot
Troisième partie. Panorama des accords internationaux
Chapitre 7. Une vision globale sur le libre échange. Cas des accords transatlantiques : Tafta, CETA, par Claude Layalle 147
Chapitre 8. Les APE s’inscrivent dans une politique ordo-libérale mondiale, par Thierry Brugvin
Quatrième partie. Prospective programmatique et institutionnelle
Chapitre 9. Les dettes illégitimes, leur impact et les alternatives, par CADTM d’ Afrique et Attac Burkina Faso
Chapitre 10. Dettes coloniales et réparations, entretien avec Saïd Bouamama
Chapitre 11. Le devoir de solidarité Nord-Sud, condition de la construction altermondialiste, par Marie-Paule Murail
Conclusion. Les mouvements sociaux africains au cœur de l’ altermondialisme, par Gustave Massiah
Annexes
Annexe 1 – Éléments de programme en matière d’ alterdéveloppement, déclaration d’intellectuel·les africain·es blog de Fanny Pigeaud
Annexe 2 – Coronavirus : pour en sortir plus forts ensemble,
Tribune de 25 intellectuel·les africain·es, Jeune Afrique, 10 avril 2020
Annexe 3 –Aux dirigeants du continent africain : face au Covid-19, il est temps d’ agir!, Tribune interafricaine, par Les Invités de Mediapart
Annexe 4 – Une nouvelle Afrique est possible
Déclaration des groupes africains pour la justice climatique sur Covid-19 (6 mai 2020)
Annexe 5 – Lettre ouverte des économistes africains : la réponse de l’ Afrique à la pandémie appelle la reconquête de sa souveraineté économique et monétaire, Financial Afrik, 5 septembre 2020
Annexe 6 – Stop aux négociations commerciales, à l’OMC et ailleurs
20 avril 2020, par un collectif international
Liste des acronymes utilisés dans l’ouvrage
Présentation
Au vu de la crise du système néolibéral – géo-politique, socio-économique, écologique, sanitaire –, il importe de réformer certaines règles de la vie internationale. Concernant l’Afrique, continent particulièrement impacté, l’annulation des dettes illégitimes fait partie de ce programme, de même que l’abolition du franc CFA, l’arrêt des opérations militaires extérieures et des Accords de partenariat économique (APE), la relocalisation des économies, la restitution des biens culturels spoliés...
C’est sur ces bases que s’organisent les sociétés civiles, dont les femmes sont souvent les protagonistes, les diasporas installées en Europe, ainsi que les mouvements sociaux.
Cet ouvrage est à l’actif d’une équipe de spécialistes et de responsables associatifs de différents pays: Mali, Sénégal, Togo, France, Belgique... L’actualité est étayée par des panoramas internationaux, qui incluent les accords transatlantiques. Un point est fait sur les programmes élaborés par les collectifs d’intellectuel·les et les réseaux citoyens.
Néolibéralisme et néocolonialisme font bon ménage. En réponse, cette publication se veut un outil altermondialiste, qui contribue à faire des relations Afrique-Europe-France le tremplin d’un sursaut solidaire.
Que le mouvement antiraciste et « des droits civiques » (Black Lives Matter/BLM), qui se développe actuellement, soit une opportunité pour les peuples du Sud de faire valoir les principes d’un alter-développement, à la fois afrocentré et à visée universelle.
Auteur·es : Jacques Berthelot, Saïd Bouamama, Martine Boudet (coordination), Thierry Brugvin, Esmathe Gandi, Claude Layalle, Gus Massiah, Marie-Paule Murail, Kako Nubukpo, Ndongo Samba Sylla, Aminata Traoré.
Avec le soutien des organisations et réseaux suivants : Association pour la défense des droits à l’eau et à l’assainissement/Addea (Sénégal), Attac Burkina, Attac Togo, CADTM Afrique, CEDETIM, Forum pour un autre Mali, FUIQP/Front uni de l’immigration et des quartiers populaires, Plate-Forme panafricaine, réseau SOL.