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Les banlieues rouges et leurs quartiers populaires sont un lieu témoin de la mise à distance de la politique. Ils ont été investis par un mythe de la politique issu du XXe siècle, symboles de l’extraction populaire de la gauche et de sa légitimité, puis désignés comme des déserts politiques. Tout ce qui en émergeait politiquement a été disqualifié : la gauche, comme aveuglée, a eu un rôle singulier dans ce processus de non-reconnaissance.
À Corbeil-Essonnes Serge Dassault a renversé la micro-société du communisme municipal en construisant un système sur la rupture entre la gauche et les quartiers populaires.
L’auteur a voulu reconstituer les histoires individuelles et collectives de ce paradoxe, les liens plus ou moins rompus, les continuités qui se cachent derrière les ruptures.
Ulysse Rabaté a été militant et élu à Corbeil-Essonnes (91), où il s’est opposé au système Dassault.
« C’est pas contre vous hein, c’est juste que la politique... Beurk » Qu’est devenue la politique pour que cette mise à distance apparaisse à ce point inévitable ? Comment le terme « apolitique » s’est-il trouvé brandi et revendiqué comme la garantie positive d’une forme de pureté ? Face à ce phénomène, la gauche est tétanisée : elle qui voyait hier « la politique partout » a soudain décrété qu’elle n’en voyait nulle part !
Les banlieues rouges et leurs quartiers populaires sont un lieu témoin de cette déploration. Ils ont été investis par un mythe de la politique issu du XXe siècle, symboles de l’extraction populaire de la gauche et de sa légitimité. Puis ces territoires ont été désignés comme des déserts politiques, lieux hantés par les vieux rêves de la vie collective. Tout ce qui en émergeait politiquement a été disqualifié : la gauche, comme aveuglée, a eu un rôle singulier dans ce processus de non-reconnaissance.
Cette expérience, je l’ai vécue à Corbeil-Essonnes, où le milliardaire Serge Dassault a renversé la micro-société du communisme municipal en construisant un système qui exploitait en premier lieu la rupture entre la gauche et les quartiers populaires. Mon combat contre la corruption a été un chemin initiatique : la démystification de l’ordre symbolique de la gauche qui me structurait a fait apparaître des formes nouvelles d’engagement.
J’ai voulu reconstituer les histoires individuelles et collectives de ce paradoxe, les liens plus ou moins rompus, les continuités qui se cachent derrière les ruptures. Et si contre toute attente, la politique s’était peu à peu réinventée comme une culture populaire ?
Ulysse Rabaté a 33 ans. Il a été militant et élu sur le territoire explosif de Corbeil-Essonnes (91), où il s’est opposé au système Dassault. Président de l’association Quidam, il a lancé la FRAP, une école populaire pour l’émergence de nouveaux profils dans le champ politique. Il enseigne aujourd’hui à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis.
Nadia Marzouki, docteure en science politique de Sciences Po (2008), est chargée de recherche au CNRS.
Ce livre part d’une question : pourquoi les gauches ne parviennent-elles pas à faire émerger un projet crédible en dépit de l’urgence des besoins ? Il repose sur une conviction : un des (nombreux) obstacles réside dans le fait que l’on reste trop souvent sur le terrain de l’adversaire en ne combattant pas explicitement la forme même de pensée sur laquelle s’appuie l’idéologie dominante et qui la conforte.
À l’heure actuelle émerge, à partir des avancées scientifiques, une nouvelle forme de pensée, profondément dialectique : la pensée du complexe, qui peut fournir une aide considérable à l’action politique émancipatrice et nourrir un renouvellement du rationalisme. Il s’agit d’une forme de pensée globale, dynamique, qui recherche notamment les interactions qui causent des transformations, l’émergence, la multiplicité des causes et des possibles, les rétroactions, et qui prend en compte l’incertitude… Elle est complémentaire de la méthode dialectique qu’elle est susceptible d’enrichir comme d’en être enrichie, pour penser la complexité de la société actuelle.
La dette publique est, avec le taux de chômage, l’une des données dont l’évolution est suivie avec le plus d’attention.
À cela une raison : le ratio dette publique/PIB est le principal « critère de Maastricht ». Ainsi, alors que la dette publique est supposée ne pas devoir être supérieure au chiffre fatidique de 60% du PIB, il est aujourd’hui largement dépassé. La dette française est désormais proche de 100%.
Rapport après rapport, le pire est prédit si les déficits budgétaires, ou de la sécurité sociale, ne sont pas réduits. Faut-il s’en inquiéter ? Que coûte réellement la dette ? Que se passera-t-il si les taux d’intérêts, aujourd’hui historiquement bas, se mettent à remonter ?
L’auteur répond à ces questions et met en évidence les données cachées des rapports. Il en va de ceux-ci comme des contrats d’assurance, l’important est dans les notes de bas de page ou dans les annexes !
La dette de la sécurité sociale sera bientôt remboursée et les taux d’intérêts actuels sont l’occasion pour l’État de mettre plusieurs dizaines de milliards de côté. La dette n’est donc pas ce que l’on en dit. Elle sert d’arme de dissuasion sociale massive.
La crise de l’Union européenne (UE) est à multiples facettes et s’est approfondie durant l’année passée. Le référendum britannique sur l’appartenance à l’UE et le vote en faveur du Brexit ont été les symptômes les plus visibles des tendances actuelles à la désintégration.
Le fossé entre le centre et la périphérie dans la zone euro demeure. L’arrivée d’un grand nombre de réfugiés a suscité des conflits à propos de la question : qui doit s’en occuper ? Enfin, l’adoption de l’Accord économique et commercial global (CETA) avec le Canada a montré un grand mépris à l’égard des objections des instances démocratiquement élues.
Au sommaire de cette édition 2017 de l’EuroMemo :
1. Politiques macroéconomiques et de développement pour combattre l’austérité et le développement inégal.
2. Les politiques monétaires et financières de l’UE : la fin de l’argent facile ?
3. Les migrations et la solidarité dans l’UE.
4. Les nationalisme de droite et économique dans l’UE : origines, programmes et réponses.
5. Les relations extérieures de l’UE.
Les auteurs sont membres du groupe des économistes européens pour une politique économique alternative en Europe.
L’édition de cette année paraît dans un contexte où les incertitudes sont grandes.
En France, la menace Marine Le Pen, la victoire de Fillon aux primaires de la droite, celle de Trump aux États-Unis, le Brexit en Grande-Bretagne, la progression importante de l’extrême droite dans une grande partie de l’Europe, de la Hongrie à Allemagne en passant par l’Autriche, la Pologne, le Danemark ou la Suède… sont sources d’inquiétudes et mettent la gauche face à de grandes responsabilités.
Le xxe siècle est né de la Grande Guerre et de la révolution d’octobre 1917. Cent ans après le déclenchement de celle-ci, les passions qu’elle suscite ne sont pas complètement retombées.
Il faut dire qu’il y a de quoi. Octobre 17 fut une grande espérance, mais qui déboucha sur un système de pente totalitaire et, pour un temps, sur une sanglante terreur. Cette évolution était-elle fatale ? Staline est-il déjà contenu tout entier dans Lénine ? Le système soviétique était-il un totalitarisme ? Était-il réformable ? Pouvait-il s’adapter, s’humaniser, se moderniser, se démocratiser ?
Par ailleurs, les effets de cette révolution ont été universels. Qu’en reste-t-il en 2017 ? Si l’effondrement de l’URSS a refermé une parenthèse, était-ce celle du soviétisme, de la forme de communisme dominante au xxe siècle, du communisme en général, de l’anticapitalisme, de la culture de l’alternative ?
Toutes ces questions ont agité les consciences, depuis 1917. Elles n’ont pas fini de stimuler la réflexion, pour qui en tout cas ne veut pas se résoudre à l’idée que le capitalisme est la « fin de l’Histoire ».
Voici la bibliographie :
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La transition énergétique, question urgente s'il en est, est au carrefour de multiples enjeux. Tout d'abord celui du changement climatique, que ce livre éclaire d'une lumière nouvelle, à distance des présentations politiques et médiatiques habituelles. Les auteurs mettent l'accent sur des questions comme les droits sociaux, les conflits géopolitiques ou la souveraineté énergétique. Celle de la démocratie aussi, qui sert de fil conducteur à l'ouvrage.
La transition énergétique, question urgente s'il en est, est au carrefour de multiples enjeux. Tout d'abord celui du changement climatique, que ce livre éclaire d'une lumière nouvelle, à distance des présentations politiques et médiatiques habituelles. Les auteurs mettent l'accent sur des questions comme les droits sociaux, les conflits géopolitiques ou la souveraineté énergétique. Celle de la démocratie aussi, qui sert de fil conducteur à l'ouvrage.
Au delà de la seule transition énergétique, ce livre présente une approche concrète et pragmatique des rapports humains, de la société, de l'Europe et de l'humanité, en rupture avec le modèle du capitalisme néolibéral et avec une série d'archaïsmes, comme les incarne la conception actuelle de l'Europe, incapable d'apporter une réponse efficace aux défis du vingt-et-unième siècle.
Alors que les mutations actuelles apparaissent comme complexes et souvent chaotiques, l'humanité fourmille pourtant d'expériences porteuses d'espoirs, ferments d'une nouvelle ère historique.
Cet ouvrage a été coordonné par Marc Delepouve.
Anne Frédérique Paul-Antoine, biologiste, et Marc Delepouve, agrégé de mathématiques, sont membres du laboratoire HT2S du Conservatoire national des Arts et Métiers. Ils enseignent à Lille 1.
Jean-Claude Simon est historien spécialisé en économie politique et en histoire sociale.
Maxime Benatouil participe à l'animation du réseau européen Transform! et d'Espaces Marx.
Droites populistes en Europe. Les raisons d'un succès
Les élections de ces dernières années ont été marquées dans la plupart des pays européens par l'apparition et/ou la montée de partis populistes de droite. En Grande-Bretagne avec le parti pour l'indépendance du Royaume-Uni, en Allemagne avec l'Alternative pour l'Allemagne, en France avec le Front national, en Italie avec la Ligue du Nord et le mouvement Cinq étoiles de Beppe Grillo, aux Pays-bas et dans les pays scandinaves, en Finlande avec le mouvement des Vrais Finlandais, etc., ces partis ont ébranlé les systèmes politiques anciens.
Ce livre écrit à trois mains présente ces évolutions. Si chacun de ces divers partis a des traits qui lui sont propres, il existe aussi un fond commun : le rejet de l'Union européenne, de ses politiques et notamment de l'euro ; l'exclusion, sur fond de xénophobie et de racisme, des migrants et des réfugiés du bénéfice des prestations sociales, la fermeture des frontières, etc.
Comment expliquer l'ascension de ces partis, favorisée partout par l'abstention électorale ? Comment y faire face, notamment par d'autres politiques économiques ? Ce sont les questions auxquelles les auteurs s'efforcent de répondre, à partir de leurs expériences respectives.
Élisabeth Gauthier est directrice d'Espaces Marx en France ;
Joachim Bischoff et Bernhard Müller font partie de la rédaction du mensuel allemand Sozialismus, publié à Hambourg.
L'écologie d'aujourd'hui est plurielle. Mais quels sont les véritables clivages qui se cachent derrière la valse des étiquettes, entre décroissance, écosocialisme, buen vivir, croissance verte ou développement humain durable ?
L'écologie, combien de divisions ?
L'écologie d'aujourd'hui est plurielle. Mais quels sont les véritables clivages qui se cachent derrière la valse des étiquettes, entre décroissance, écosocialisme, buen vivir, croissance verte ou développement humain durable ?
Face à ces différentes approches, les enjeux liés à l'urgence écologique sont toutefois les mêmes : réchauffement climatique, épuisement des énergies fossiles, risque nucléaire, stérilisation des sols, pollutions et impacts sur la santé, réduction de la biodiversité, accroissement des inégalités.
Les divergences d'analyse entre les grands acteurs de l'écologie politique sont-elles un obstacle à la sortie de crise ? Des facteurs de division stérile ou au contraire des vecteurs de démocratie féconds ? En quoi dessinent-elles les contours de différents modèles de « transition écologique » ?
Les auteurs de cet ouvrage confrontent les points de vue existants et reviennent sur les grandes questions qui traversent l'écologie politique aujourd'hui : le rapport au marché et au secteur privé, les questions d'emploi et d'activité, l'approche par la consommation ou la production, la place de la science, et enfin l'articulation entre Europe, État et décentralisation.
Après le coup de force orchestré en 2015 par les institutions et les dirigeants européens contre le choix démocratique exprimé du peuple grec, l’Europe nous apparaît de plus en plus comme un véritable casse-tête. Que peut-on apprendre des événements qui ont secoué l’Europe dans la dernière période ? Quelles stratégies adopter ? Quels types de programmes, quelles propositions concrètes la gauche radicale d’Europe peut-elle avancer ?
Le casse-tête européen
Après le coup de force orchestré en 2015 par les institutions et les dirigeants européens contre le choix démocratique exprimé du peuple grec, l’Europe nous apparaît de plus en plus comme un véritable casse-tête. Que peut-on apprendre des événements qui ont secoué l’Europe dans la dernière période ? Quelles stratégies adopter ? Quels types de programmes, quelles propositions concrètes la gauche radicale d’Europe peut-elle avancer ?
La crise économique et financière a mis l’importance de l’industrie et de l’emploi au cœur des débats politiques. Comment penser la renaissance d’une politique industrielle à l’échelle européenne avec une reconstruction « productive » soutenable, respectueuse des êtres humains, de l’environnement et de l’avenir de la planète ? Comment modifier les rapports de force à l’échelle européenne, construire à travers la diversité des pays, un mouvement porteur d’une autre Europe ? Le casse-tête européen est la version française d’un ouvrage édité en plusieurs langues par le réseau européen de fondations et d’instituts de recherche politique transform! Europe.
Transform! Europe est un réseau de 28 organisations de 19 pays européens qui joue le rôle de fondation au Parti de la Gauche Européenne.