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La transformation des modes de gouvernance de l’enseignement supérieur et de la recherche.

« L’université n’est pas une entreprise ! » Ce slogan a scandé les dernières mobilisations contre les réformes des universités, qui se sont multipliées ces dernières décennies. Pourtant, à y regarder de plus près, force est de constater que l’enseignement supérieur et la recherche se distinguent de moins en moins des entreprises dans ses modes de gouvernance : la collégialité se voit concurrencée par la centralisation du pouvoir dans les mains de gestionnaires, l’autonomie par l’évaluation constante et le financement sur projet, ou encore la solidarité par un morcellement croissant des corps des salarié-e-s et de leurs intérêts respectifs. Ce numéro entend revenir sur ces métamorphoses, de leur esprit à celles et ceux qui les appliquent et les vivent au quotidien.

Table des matières


5 Dossier. 

États d’esprit

Quentin Fondu, Mélanie Sargeac, Aline Waltzing

7 Étudier les universités pour mieux les réformer. Le programme sur la gestion des établissements d’enseignement supérieur de l’OCDE (1969-2016)

Quentin Fondu, Mélanie Sargeac, Aline Waltzing

17 Pourquoi l’impuissance des réformes universitaires en France ?

Christophe Charle

29 Les réformes de l’université et de la recherche : une affaire de doctrine ?

Joël Laillier, Christian Topalov 

39 La consécration. Jalons pour une socio-histoire de la Conférence des présidents d’université (1971-2022)

Étienne Bordes

49 Enrôler la « communauté universitaire » la conversion managériale de l’encadrement intermédiaire

Mathieu Uhel

59 Qui sont les relais de l’excellence au sein des établissements ? Audrey Harroche

69 Les réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche et la marginalisation des sciences humaines et sociales) à l’échelle d’une université

Jay Rowell

81 Réformes de l’imaginaire social et contrôle des subjectivités

RogueESR et Camille Noûs

Grand entretien avec Heela Najibullah

91 « Que reste-t-il de la politique de réconciliation nationale en  Afghanistan ? » 

propos recueillis par Gaia Lassaube 

Pédagogie


103 Sociologie et sociologies spontanées. À propos des « savoirs expérientiels » et des « injustices épistémiques »

Gérard Mauger

Idées


117 À propos de Arthur BORRIELLO, Abolition et permanence du discours de crise en Italie et en Espagne (2010-2013), Jean-Paul FITOUSSI, Comme on nous parle. L’emprise de la novlangue sur nos sociétés

Frédéric Lebaron

Culture

121 L’amour de l’art. À propos de Lydie Salvayre, Marcher jusqu’au soir

Gérard Mauger

133 À propos de Jean-Paul Delahaye, Exception consolante. Un grain de pauvre dans la machine .

Gérard Mauger

Varia

145 Une vision polanyienne du capitalisme contemporain 

Marie-France Garcia

161 Les conditions de l’orthodoxie

Marie Quarrey

161 Les cadres intermédiaires de la fonction publique en relais du new public management dans les politiques éducatives

Marie-Pierre Chopin, Jérémy Sinigaglia 


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Conflits d’intérêts

Conflits d’intérêts : l’expression a fleuri et les situations, révélées par des scandales dans lesquelles des acteurs ayant une mission de service public sont soupçonnés d’avoir été influencés par un intérêt second,  se sont multipliées. Affaire du Mediator révélant les liens entre les professionnels de santé et les laboratoires pharmaceutiques, rôle des puissants lobbies de la chimie ou de l’agroalimentaire dans les non-décisions au niveau européen concernant l’évaluation et la circulation de leurs produits toxiques, cumul de positions faisant des experts ou des responsables politiques à la fois juges et parties dans l’élaboration de politiques publiques, distribution de « faveurs trafiquées »… Ou encore ces situations où élus locaux et nationaux, ministres, experts ne « voient » pas le problème éthique ou juridique  à user de leur position publique ou de leurs informations d’initiés à fins privatives. Le dossier de ce numéro de Savoir/Agir analyse de nombreux exemples de telles situations.

Ce numéro consacre aussi une partie substantielle aux publications des éditions du Croquant dénonçant le danger que le Front national représente pour la démocratie.

9,48 €
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Depuis le premier numéro, Savoir/Agir est une revue explicitement « scientifico-politique ». Elle est « socio-logiquement » engagée. Les chercheuses et chercheurs qui l’animent se définissent comme un intellectuel collectif autonome qui cherche à établir des liens durables entre les sciences sociales, la critique en actes des différentes formes de domination et les forces progressistes. 

Pour la première fois, la revue ouvre ses colonnes à des Varia. Cette « ouverture » prend acte du fait que l’objet de la sociologie – le monde social – est en fait, bon gré mal gré, « une science politique ». Comme disait Sartre à propos des écrivains, le sociologue est « dans le coup » quoi qu’il fasse… 

La revue publiera ainsi régulièrement des numéros Varia, en poursuivant la publication de dossiers thématiques et en élargissant le cercle de ses rubriques habituelles.

Tables des matières

Varia

5 L’injonction au projet professionnel. La violence ordinaire des politiques d’activation

Victor Poilliot

15 Les ouvriers, le vote et le FN. Misères de la politologie

Emmanuel Pierru

35 L’inégal accès aux arènes participatives en santé

Alexandre Fauquette

43 Vers une retraite plus juste ? Des inégalités de classe entre retraité·es

Paul Hobeika

51 Dignité par le travail et ethos de classe au sein de la diaspora africaine. Les conditions d’accès aux « fractions stables » des classes populaires

Thomas Beaubreuil

59 « Les compétences », pièce maîtresse d’une révolution pédagogique

Christian de Montlibert

67 Savoirs nomologiques versus connaissances critiques. En écho au « Manifeste pour la science sociale » de Bernard Lahire

Fabien Granjon

75 Des pouvoirs fiscaux fédéraux : un objectif majeur pour la gauche européenne

Christakis Georgiou

85 Pédagogie

Qu’est-ce que la sociologie ?

Gérard Mauger

91 Grand entretien avec Éric Vuillard

« L’imagination n’est plus suffisante »

Propos recueillis par Antony Burlaud

101 Asie

Genèse des European Studies en Corée du Sud. Une réflexion sociologique sur les usages des références européennes par les élites

Kil-Ho Lee

115 Culture

Un regard ethnographique sur le soulèvement des « Gilets aunes ». À propos de « Un peuple ». Un film documentaire d’Emmanuel Gras. 

Brice Le Gall

Depuis le premier numéro, Savoir/Agir est une revue explicitement « scientifico-politique ». Elle est « socio-logiquement » engagée. Les chercheuses et chercheurs qui l’animent se définissent comme un intellectuel collectif autonome qui cherche à établir des liens durables entre les sciences sociales, la critique en actes des différentes formes de domination et les forces progressistes. 

Pour la première fois, la revue ouvre ses colonnes à des Varia. Cette « ouverture » prend acte du fait que l’objet de la sociologie – le monde social – est en fait, bon gré mal gré, « une science politique ». Comme disait Sartre à propos des écrivains, le sociologue est « dans le coup » quoi qu’il fasse… 

L’appel à propositions publié sur les réseaux de recherche en sciences sociales est désormais permanent. Les caractéristiques des articles publiés restent les mêmes. D’une part, la conscience claire que l’engagement politique de la sociologie impose un double impératif de réflexivité et de scientificité. D’autre part, le souci d’être accessible à d’autres que les professionnels de la recherche implique un format réduit et des références sobres. Tous les renseignements utiles se trouvent sur notre site www.savoir-agir.org

La revue publiera ainsi régulièrement des numéros Varia, en poursuivant la publication de dossiers thématiques et en élargissant le cercle de ses rubriques habituelles.

9,48 €
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Disponible vers le 20 novembre. Peut être commandé dès maintenant

Enquêter

La représentation du monde social et/ou de tel ou tel « problème social » est un enjeu de luttes perpétuelles entre politiques, journalistes et chercheurs en sciences sociales.

De ce fait, l’enquête sous toutes ses formes - argument central d’allure plus ou moins scientifique en faveur de telle ou telle représentation mise en avant - est elle-même un enjeu permanent de luttes symboliques. 

Ce dossier aborde différentes modalités de la pratique de l’enquête et des problèmes qu’elle soulève : l’enjeu crucial de « la construction d’objet » (Louis Pinto, Marie-Pierre Pouly), les usages de la statistique dans la pratique de l’enquête (Frédéric Lebaron), les usages des sondages (Gérard Mauger à propos de Daniel Gaxie), la portée et les limites des « études de cas » (Stéphane Beaud), l’enquête sur soi-même (Gérard Mauger à propos de Rose-Marie Lagrave), l’enquête au passé (Christian Topalov), une enquête inédite en français de Norbert Elias (traduction de l’allemand par Antony Burlaud).

Table des matières

       Dossier

Enquêter

Gérard Mauger

La construction d’objet dans le travail d’enquête

Louis Pinto

Enseigner la pratique de l’enquête sociologique et la construction théorique des objets de recherche 

Marie-Pierre Pouly

Enquêter sur le passé

Christian Topalov

Attention sondages !

Gérard Mauger

L’analyse des données et ses usages en sciences sociales

Frédéric Lebaron

Retour sur une enquête de terrain 

Le cas de la famille Belhoumi, immigrée en France depuis 1977

Stéphane Beaud

Enquêter sur soi-même

Gérard Mauger

L’histoire des lacets. Un sociologue en voyage

Norbert Elias

Neutralité axiologique et engagement sociologique

Gérard Mauger

        Paroles

Nous on crève de faim pendant ce temps-là ». La persistance du « déjà, nous » chez des Gilets jaunes ruraux

Samuel Legris

Actualité

Des Communards aux Gilets jaunes.Deux révoltes populaires

Brice Le Gall

Le dispositif de financement des Initiatives d’Excellence : instrument de transformation de l’ESR en France

Coline Soler 

Chronique internationale

Après l’échec néolibéral, une nouvelle opportunité pour l’État social en Argentine ?

Damián Pierbattisti

La représentation du monde social et/ou de tel ou tel « problème social » est un enjeu de luttes perpétuelles entre politiques, journalistes et chercheurs en sciences sociales.

De ce fait, l’enquête sous toutes ses formes - argument central d’allure plus ou moins scientifique en faveur de telle ou telle représentation mise en avant - est elle-même un enjeu permanent de luttes symboliques. 

Ce dossier aborde différentes modalités de la pratique de l’enquête et des problèmes qu’elle soulève : l’enjeu crucial de « la construction d’objet » (Louis Pinto, Marie-Pierre Pouly), les usages de la statistique dans la pratique de l’enquête (Frédéric Lebaron), les usages des sondages (Gérard Mauger à propos de Daniel Gaxie), la portée et les limites des « études de cas » (Stéphane Beaud), l’enquête sur soi-même (Gérard Mauger à propos de Rose-Marie Lagrave), l’enquête au passé (Christian Topalov), une enquête inédite en français de Norbert Elias (traduction de l’allemand par Antony Burlaud).

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Moment d’effervescence dans l’économie mondiale

La crise économique induite par la COVID-19 s’annonce déjà d’ampleur. Le confinement pour stopper la propagation du virus ont mis sous cloche l’activité économique et industrielle. Ces mesures inédites dans l’histoire moderne donnent aux processus en cours un caractère singulier. Pourtant cette crise n’est pas un simple accident mais prolonge de façon sous-jacente une crise structurelle du capitalisme. Cette crise agit tout d’abord comme un révélateur des pratiques de financiarisation qui ont fragilisé les systèmes de santé et accru la vulnérabilité des populations aux cycles financiers. La pandémie a ainsi renforcé des processus financiers : endettement généralisé, fragilités bancaires, titrisation, etc. Cette crise peut être vue comme un « moment effervescent » au sens d’Émile Durkheim, c’est-à-dire un moment de contestation des schémas de pensée et des pratiques établies.

Moment d’effervescence dans l’économie mondiale

Table des matières

Dossier

Moment d’effervescence dans l’économie mondiale

Frédéric Lebaron et Pierre Pénet

De Charybde en Scylla : l’hôpital au gré des crises

Fanny Vincent

Pierre-André Juven

Le souci des populations sous sanctions : un défi pour la gouvernance de la santé mondiale à l’ère du coronavirus

Grégoire Mallard

Jin Sun

Erica Moret

Quand l’entreprise bancaire connaît la crise. Sur l’effervescence politique de la finance.

Rafaël Cos

Sarah Kolopp

Les banques centrales dans la pandémie : routine de la gestion de crise aiguë ou changement de paradigme ?

Frédéric Lebaron

Bataille en vue autour de la dette européenne : le projet annulationniste face à ses détracteurs

Pierre Pénet

Sur la mobilisation contre la réforme de l’assurance-chômage

« Occupez ! Partout où vous voudrez ! »

(Théâtre de L’Odéon, Paris, juin 2021)

Brice Le Gall

Grand entretien avec Paul Jorion

Vers un changement de paradigme économique dans le contexte post-pandémie ?

Propos recueillis par Pierre Pénet et Frédéric Lebaron

Idées

Jacques Bouveresse. Un philosophe pour temps difficiles

Louis Pinto

Culture

Virginia Woolf, l’abolition des discriminations et « l’idéal petit-bourgeois de l’équité formelle »

Gérard Mauger

Chroniques du monde

La pandémie du Covid-19 et ses répercussions sur le travail et la vie quotidienne en Corée du Sud

Kwang-Yeong Shin

La crise économique induite par la pandémie de la COVID-19 s’annonce déjà d’une ampleur considérable. Les mesures de confinement prises pour stopper la propagation du virus ont mis sous cloche l’activité économique et industrielle. Ces mesures inédites dans l’histoire moderne donnent aux processus en cours un caractère indéniablement singulier. Pourtant cette crise n’est pas un simple accident exogène ou conjoncturel mais prolonge de façon sous-jacente une crise structurelle du capitalisme. Cette crise agit tout d’abord comme un révélateur des pratiques de financiarisation qui ont fragilisé les systèmes de santé et accru la vulnérabilité des populations aux cycles financiers. La pandémie a ainsi renforcé des processus financiers que la crise de 2008 avait déjà mis en exergue : endettement généralisé, fragilités bancaires, titrisation, etc. Ensuite, cette crise peut être vue comme un « moment effervescent » au sens d’Émile Durkheim, c’est-à-dire un moment de flottement et de contestation des schémas de pensées et des pratiques établies. Les faillites d’entreprises et le gonflement spectaculaire de l’endettement public ont ainsi conduit les banques centrales, le Fonds monétaire international et des acteurs du droit international à faire des annonces en profond décalage avec les habitudes de pensée dominantes. Mais sans surprise, et au-delà de ces effets d’annonce, l’évolution des pratiques concrètes suscitent de vives résistances.

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Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Aragon ne songeait pas à s’interroger sur la nature d’un monde ou d’un régime politique qui abime les espérances tout autant que les conditions concrètes de vie. Pourtant la question semble s’imposer aujourd’hui. La situation actuelle – faite de fortes tensions sociales, lois d’exception, usage d’une force démesurée contre des manifestants ou de simples citoyens, multiples atteintes aux libertés publiques, décisions sans délibération et négociation, maltraitance de migrants, réfugiés, exilés, adultes comme enfants – mobilise très largement avec des représentations contradictoires qui témoignent à la fois d’une incertitude généralisée sur ce qui est en train de se passer et d’une transformation en cours de la délimitation de ce qui est acceptable ou non en démocratie. Autoritarisme libéral, démocratie autoritaire ou démocratie illibérale ? 

Dossier, coordonné par Laurent Bonelli et Annie Collovald

Ordre policier, ordre politique : quelle démocratie espérer ?

Annie Collovald

La loi ou l’ordre ? Considérations sur la question policière

Laurent Bonelli

Réflexions sur le problème raciste

Abdellali Hajjat

Violence policière, violence d’État

Catherine Colliot-Thélène       

Répression administrative et répression pénale : l’émergence d’un continuum répressif

Julie Alix

Empêcher, dépolitiser, punir : le triptyque de la répression politique

Vanessa Codaccioni

L’art du désordre toléré. La police des manifestations en Allemagne fédérale

Fabien Jobard

Ordre institutionnel, désordres des trajectoires

Laurence Proteau 

Des jeunes qui « ont la vocation » 

Propriétés sociales, dispositions et recrutement des candidats au concours de gardien de la paix de la Police nationale.

Frédéric Gautier          

Réformes de la police et décroissance policière : promesses  et limites de l’expérience espagnole

Sergio Garcia García 

Débora Ávila Cantos

Paroles

 « Bah, c’est normal, je vais devenir maman, donc il faut que  je change quoi »

Clémentine Petitjean

Idées

Domination et résistance. À propos de James C. Scott, La Domination et les arts de la résistance. Fragments du discours subalterne, 

Gérard Mauger

Varia

Perversion narcissique et violence morale en temps de confinement. Note de recherche.

Marc Joly

Chroniques du monde

Racisme et antisémitisme en Allemagne. La RDA au banc des accusés

Sonia Combe

Ordre policier, ordre politique

Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Aragon ne songeait pas à s’interroger sur la nature d’un monde ou d’un régime politique qui abime les espérances tout autant que les conditions concrètes de vie. Pourtant la question semble s’imposer aujourd’hui. La définition de la situation actuelle – faite de fortes tensions sociales, lois d’exception dans un contexte de danger terroriste et sanitaire, usage d’une force démesurée contre des manifestants ou de simples citoyens avec pour bilan un nombre effroyable de blessés, mutilés et de décès, multiples atteintes aux libertés publiques, décisions sans délibération et négociation, maltraitance de migrants, réfugiés, exilés, adultes comme enfants – mobilise très largement avec des représentations contradictoires qui témoignent à la fois d’une incertitude généralisée sur ce qui est en train de se passer et d’une transformation en cours de la délimitation de ce qui est acceptable ou non en démocratie. Autoritarisme libéral, démocratie autoritaire ou démocratie illibérale ? Les labels se multiplient pour qualifier des régimes hier rangés sans hésitation dans la rubrique « dictature » ou « autoritarisme » et pour brouiller des frontières auparavant évidentes : qu’est-ce qu’une démocratie sans libertés publiques ou sans un espace public où sont débattues les questions du « bien vivre ensemble » ? Sous des apparences de continuité (des institutions, des procédures de désignation des dirigeants…) et des invocations incessantes à la République, la démocratie ou « la Patrie des droits de l’homme », n’assiste-t-on pas à des formes de dénaturation des valeurs qui les fondent (humanisme, ouverture aux autres, tolérance, égalité…) et une corruption des idéaux qu’elles véhiculent ? L’observation de la manière dont les gouvernants politiques gèrent l’ordre public, des pratiques politiques et policières qui sont adoptées pour régler les désaccords ou les conflictualités et assurer la sécurité de tous est une entrée éclairante dans le mode de fonctionnement concret du système politique actuel.

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Avec la crise du Covid-19, une grande partie des travailleurs indépendants ou faussement indépendants se sont retrouvés sans ressources avec l’arrêt de leur activité. Les diverses mesures prises par le gouvernement ont été assez peu efficaces pour les salariés en emplois précaires. Les intérimaires, par exemple, du fait de la nature même de leur contrat de travail, n’ont pu bénéficier du chômage partiel et ont vu s’effondrer le nombre de leurs missions.

La gestion de la crise sanitaire rend ainsi davantage visibles les différents rapports conflictuels à l’employeur. Elle confirme que la protection des travailleurs est inégale selon les différentes formes d’institutions dans lequel le travail s’inscrit. Elle réactive, en interrogeant le caractère essentiel de certains métiers, les tensions sur la définition de ce qui est travail et donc de ce qui produit de la valeur économique et à quelle hauteur. Elle invite à réfléchir à une maîtrise collective des questions de travail.

 

Table des matières
Dossier

Quel effacement de l’employeur ?, Jean-Luc Deshayes

L’institution de l’entreprise, Claude Didry

« Longwy vous accueille, JVC nous jette ». Employeur territorial et firmes multinationales dans le bassin de Longwy des années 1980-2000

Jean-Luc Deshayes     

La contestation sociale face à l’employeur, invisible derrière l’App. Le cas des plateformes de coursier·es., Anne Dufresne

Qui est l’employeur dans le dispositif de Réussite  éducative ? Olivier Leproux

Quelle place pour l’employeur dans le cadre d’un droit à l’emploi ? Réflexion sur l’effacement de l’employeur dans l’expérimentation  « Territoire zéro chômeur de longue durée », Mathieu Béraud Jean-Pascal Higelé

Employer des intérimaires en CDI : entre nouvelles obligations et possibilités d’accroître la subordination, Claire Vivès

Les groupements d’employeurs d’insertion et de qualification. Une intermédiation entre jugement d’employabilité et reconnaissance de qualifications territorialement définies, Maël Dif-Pradalier

L’évolution de la loi et de la jurisprudence sur les licenciements pour cause économique. Vers une dilution de la responsabilité des groupes internationaux, Pascal Depoorter

Paroles

Itinéraire d’un trader « Il y a aussi l’adrénaline : ce côté-là est hyper plaisant parce qu’on n’a jamais de routine », Léa Sys

Grand entretien avec Bernard Cassen

« Un homme-orchestre engagé dans le débat d’idées », Antony Burlaud

Idées

Moralisation de la Science et autonomie de la recherche, Yves Gingras

Citations et références. Pour une sociologie des habitus académiques, Louis Pinto 

Avec la crise du Covid-19, une grande partie des travailleurs indépendants ou faussement indépendants, mais dépendant du marché des biens et services pour valoriser leur travail, se sont retrouvés sans ressources avec l’arrêt de leur activité. Les droits salariaux assis sur le poste de travail ont pu, pour leur part, protéger les travailleurs. Mais ils ont aussi montré leurs limites. Durant le confinement, le maintien du lien à l’emploi grâce aux mesures de « chômage partiel » a permis de maintenir les salaires à hauteur de 84 % et les droits liés à l’emploi. Les chômeurs ayant acquis des droits ont vu ceux-ci prolongés, dans des conditions qui, du fait des réformes mises en œuvre depuis les années 1980, sont cependant de plus en plus excluantes. Les salariés à statut (dans la fonction publique et ce qui reste des anciennes entreprises publiques) ont bénéficié pour leur part du fait que leur qualification est liée à leur personne : leurs ressources ne dépendent pour l’essentiel ni de leur capacité à vendre le produit de leur travail, ni de la mesure de leur travail, ni encore de la tenue d’un poste.

En revanche, les diverses mesures prises par le gouvernement ont été assez peu efficaces pour les salariés en emplois précaires. Les intérimaires, par exemple, du fait de la nature même de leur contrat de travail, n’ont pu bénéficier du chômage partiel et ont vu s’effondrer le nombre de leurs missions.

La gestion de la crise sanitaire rend ainsi davantage visibles les différents rapports conflictuels à l’employeur. Elle confirme que la protection des travailleurs est inégale selon les différentes formes d’institutions dans lequel le travail s’inscrit. Elle réactive, en interrogeant le caractère essentiel de certains métiers, les tensions sur la définition de ce qui est travail et donc de ce qui produit de la valeur économique et à quelle hauteur. Elle invite à réfléchir à une maîtrise collective des questions de travail.

 

    

 

 

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La Grande-Bretagne s’impose comme l’un des mo­dèles de la gouvernance pour l’enseignement supérieur fran­çais, autant du point de vue de la gestion des flux étudiants que des modes de production, de financement et de diffusion de la recherche.

Il s’agit dns ce numéro de la revue éclaircir les effets de la transformation des modes de gouver­nance sur le fonctionnement des universités et de la recherche. Comment « fait-on de la science » dans les universités britan­niques aujourd’hui, a fortiori dans un contexte néolibéral ? Que signifie « faire des sciences sociales » aujourd’hui en Grande-Bretagne ? Quelle est la place des universitaires qui portent la parole des sciences sociales dans l’espace public britannique ?

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La psychiatrie publique occupe, depuis 2019, le haut des agendas politique et médiatique. Ce dossier croise les regards d’acteurs impliqués dans la critique publique de l’étranglement progressif de la psychiatrie publique (psychiatres et/ou psychanalystes, journalistes, écrivains, patients) et ceux de chercheurs en sciences sociales afin de dépasser la paresse intellectuelle de la « crisologie » qui n’envisage les phénomènes sociaux que dans le cadre temporel étroit de l’actualité. . Qu’est-ce qui est réellement inédit dans la situation actuelle et qu’est-ce qui relève de dynamiques de moyen terme ? Quel répertoire critique adopter pour s’opposer efficacement au réductionnisme de la biologie et des neurosciences ? C’est à ces questions que ce dossier se propose de répondre.

Politisation, dépolitisation et repolitisation de la crise sans fin de la psychiatrie publique La psychiatrie publique occupe, depuis 2019, le haut des agendas politique et médiatique. Les professionnels et des associations de patients dénoncent leur fatigue de la gestion quotidienne de la pénurie, le retour de pratiques – comme la contention – que l’on croyait remisées au musée des horreurs de la psychiatrie, le démantèlement de l’héritage progressiste de la politique de sectorisation des années 1960 - 1980, l’emprise croissante des neurosciences ou, très récemment, l’insuffisance de lits pour faire face aux conséquences psychiatriques du confinement lié à la pandémie de Covid-19. Ce dossier croise les regards d’acteurs impliqués dans la critique publique de l’étranglement progressif de la psychiatrie publique (psychiatres et/ou psychanalystes, journalistes, écrivains, patients) et ceux de chercheurs en sciences sociales afin de dépasser la paresse intellectuelle de la « crisologie » qui n’envisage les phénomènes sociaux que dans le cadre temporel étroit de l’actualité. Car si la crise est de plus en plus aiguë, elle n’en est pas moins structurelle, presque constitutive de la spécialité psychiatrique qui ne cesse d’interroger son identité depuis au moins les années 1950. Qu’est-ce qui est réellement inédit dans la situation actuelle et qu’est-ce qui relève de dynamiques de moyen terme ? Qu’est-ce qui ressortit aux transformations des rapports de force internes au champ médical des bouleversements plus larges des catégories dominantes de perception et d’action ? Quel répertoire critique adopter pour s’opposer efficacement au réductionnisme de la biologie et des neurosciences ? C’est à ces questions que ce dossier se propose de répondre.

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La start-up n’a rien de neuf. Pourtant, en France comme dans tous les pays où les pouvoirs publics espèrent stimu­ler la croissance par l’innovation technologique et « l’éco­nomie de la connaissance », elle est érigée en modèle d’organisation désirable – et pas seulement pour les entre­prises.

Start-up : 
avènement d’un mot d’ordre

La start-up n’a rien de neuf. Pourtant, en France comme dans tous les pays où les pouvoirs publics espèrent stimu­ler la croissance par l’innovation technologique et « l’éco­nomie de la connaissance », elle est érigée en modèle d’organisation désirable – et pas seulement pour les entre­prises.

Les rhétoriques de la « disruption » et de l’innova­tion « de rupture » justifient ainsi les dépenses injectées dans ces jeunes entreprises promises à un bel avenir. Les idéologues, « évangélistes » de la high-tech, et les respon­sables politiques y voient à l’unisson un horizon vertueux, sinon indépassable. Au même moment, les start-up nations  apparaissent dans le monde, expression de la volonté d’inoculer dans les consciences une certaine vision néolibérale du travail, de l’économie et de l’action publique (-privée).
Si dans certains espaces économiques ce mythème circule sur le ton de l’évidence, dans l’indifférence des précédents historiques les plus confondants (l’explosion de la bulle Inter­net à l’orée du 21e siècle), l’intensification du « mode start-up » suscite aussi des résis­tances. De nombreux récits d’anciens employés dévoilent de l’intérieur les coulisses d’une activité dévorante, exposant au burn-out ou à l’insignifiance, caractéristique des bullshit jobs. Le propos de ce ­­­dos­sier est de contribuer à la connaissance de cette réalité, sur la base d’enquêtes de terrain faites ou en cours, et de retours d’expérience d’acteurs non dupes. Les terrains d’étude varient entre les « incubateurs », les grandes entreprises privées et publiques, les universités, les « écosystèmes innovants » de la Silicon Valley, les cabinets de conseil, les think-tanks et les entreprises de l’événementiel « startupiste ». Le tableau n’est pas complet mais, par recoupement, il permet de reconstituer le processus par lequel s’est imposé ce mot d’ordre, et ce faisant donne les moyens d’outiller une critique sociale de ces réalités.

La « startup » n’a rien de neuf. Pourtant, en France comme dans tous les pays où les pouvoirs publics espèrent stimuler la croissance par l’innovation technologique et « l’économie de la connaissance », elle est érigée en modèle d’organisation désirable – et pas seulement pour les entreprises. Les rhétoriques de la « disruption » et de l’innovation « de rupture » justifient ainsi les dépenses injectées dans ces jeunes entreprises promises à un bel avenir. Les idéologues, « évangélistes » de la high-tech et les responsables politiques y voient à l’unisson un horizon vertueux, sinon indépassable. Au même moment, les « startup nations » apparaissent dans le monde, et l’expression d’inoculer dans les consciences une certaine vision néolibérale du travail, de l’économie et de l’action publique (-privée).
Si dans certains espaces économiques ce mythème circule sur le ton de l’évidence, dans l’indifférence des précédents historiques les plus confondants (l’explosion de la bulle Internet à l’orée du 21e siècle), l’intensification du « mode startup » suscite aussi des résistances. De nombreux récits d’anciens employés dévoilent de l’intérieur les coulisses d’une activité dévorante, exposant au burn-out ou à l’insignifiance, caractéristique des « bullshit jobs ». Le propos de ce dossier est de contribuer à la connaissance de cette réalité, sur la base d’enquêtes de terrain faites ou en cours, et de retours d’expérience d’acteurs non dupes. Les terrains d’étude varient entre les « incubateurs », les grandes entreprises privées et publiques, les universités, les « écosystèmes innovants » de la Silicon Valley, les cabinets de conseil, les think-tanks et les entreprises de l’événementiel « startupiste ». Le tableau n’est pas complet mais, par recoupement, il permet de reconstituer le processus par lequel s’est imposé ce mot d’ordre, et ce faisant donne les moyens d’outiller une critique sociale de ces réalités.

 

Tables des matières

Éditorial

Sciences en danger, revues en lutte, par le collectif des revues en lutte

 

Dossier

Start-up : avènement d’un mot d’ordre

Maxime Quijoux et Arnaud Saint-Martin

Les politiques françaises de « startupisation » de la science. Une perspective historique

Erwan Lamy

Légitimité de la critique et critique de la légitimité entrepreneuriale. Retour d’expérience

Antoine Gouritin

Tous « startupeurs » ? Les enjeux de la diffusion de la rhétorique entrepreneuriale dans l’enseignement supérieur

Olivia Chambard

Docteurs, Pitches et ascenseurs. L’étrange recette du concours Ma thèse en 180 secondes

Jean Frances et Stéphane Le Lay

Modifier le vivant pour sauver la planète ? Les raisons d’entreprendre en biotechs

Gaëtan Flocco et Mélanie Guyonvarch

Des grandes entreprises et des start-up. Logiques d’interactions, pratiques de contrôle

Samir Bedreddine

 

Idées

Note sur les « penseurs » de la Silicon Valley

Arnaud Saint-Martin

Paroles

Marche ou crève. Les effets des réformes « darwinistes » de Bologne sur les chercheurs

Anonyme

Chronique internationale

Un licenciement collectif dans une université finlandaise

Gaela Keryell

Actualités

Chirac après Chirac ? Fortunes et infortunes de la postérité

Annie Collovald

Recension

En quête de « respectabilité »

Gérard Mauger

Rhétorique réactionnaire

Des Gilets jaunes aux syndicalistes en grève. La question de la représentation

Gérard Mauger

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En tant que stupéfiants, les drogues représentent aujourd’hui un chiffre d’affaires mondial de 243 milliards d’euros, chiffre qui, s’il était rapporté au PIB d’un pays, placerait celui-ci au 21ème rang économique mondial, juste derrière la Suède.

L’objet de ce dossier porte sur l’espace politique des drogues. Il vise à interroger la manière dont elles travaillent l’ordre social et comment celui-ci façonne en retour leur production, leur circulation et leurs usages. Au-delà de considérations normatives et pathologisantes, il cherche à analyser la construction des catégories d’entendement du phénomène stupéfiant, dans ses représentations sociales et ses croyances. Autrement dit, il s’agit d’interroger la façon dont les drogues produisent des ordonnancements du monde, dans ses versants économiques bien sûr, mais aussi dans ses versants  sociaux. Les approches tant historiques, sociologiques, juridiques, qu’économiques et sanitaires seront mises à contribution, en embrassant un champ géographique vaste allant de l’Asie aux Amériques en passant par l’Europe.

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Ce deuxième volet du dossier sur les classes sociales aborde quelques-uns des enjeux conceptuels et politiques d’une approche en terme de « classes ».

Postulant qu’en délaissant cette approche la sociologie s’est privée d’un ensemble de questionnements, de notions et de résultats forgés par une longue tradition de recherche, il propose une série de contributions démontrant, à partir de points de vue variés, la fécondité des outils conceptuels « classistes » pour saisir et analyser les dynamiques sociales du présent.

Il soulève enfin quelques questions plus immédiatement politiques, en interrogeant la capacité de mobilisation (partisane et syndicale) des « classes populaires », et en reposant, contre les fausses évidences de la stratégie « populiste », la (vieille) question des « alliances de classes ».

 

Table des matières

Éditorial : Pour un changement de paradigme, Frédéric Lebaron

 

Dossier

Les classes sociales en question (II), Antony Burlaud et Gérard Mauger

Penser les classes avec Erik Olin Wright, Ugo Palheta

« Élite(s) » et « classe(s) dirigeante(s) ». Les sœurs ennemies de la sociologie, François-Xavier Dudouet

Compromis de classe et réformisme des dominants. Une approche néoréaliste, Stefano Palombarini

Le capitalisme managérial. Les voies de l’hybridité, Gérard Duménil et Dominique Lévy

Préférences électorales et normes d’emploi. Comment votent les catégories populaires ?, Antoine de Cabanes et Yann Le Lann

Les classes populaires au travail : Quelle représentation ?, Sophie Béroud

 

Grand entretien avec Francine Muel-Dreyfus

Accéder à l’inconscient social, Annie Collovald

 

Alterindicateurs

La pauvreté subjective comme mesure de l’insécurité sociale. Une comparaison des différents indicateurs de pauvreté, Nicolas Duvoux et Adrien Papuchon

 

Chroniques du monde

Coup d’œil sur l’éducation au Brésil de Bolsonaro. « Pas de financements pour la philosophie et la sociologie : il faut respecter l’argent du contribuable », Marie France Garcia Parpet

 

Idées

Une thérapie sociologique ? « Devenir quelque chose comme un sujet » , Gérard Mauger

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