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La transformation des modes de gouvernance de l’enseignement supérieur et de la recherche.
« L’université n’est pas une entreprise ! » Ce slogan a scandé les dernières mobilisations contre les réformes des universités, qui se sont multipliées ces dernières décennies. Pourtant, à y regarder de plus près, force est de constater que l’enseignement supérieur et la recherche se distinguent de moins en moins des entreprises dans ses modes de gouvernance : la collégialité se voit concurrencée par la centralisation du pouvoir dans les mains de gestionnaires, l’autonomie par l’évaluation constante et le financement sur projet, ou encore la solidarité par un morcellement croissant des corps des salarié-e-s et de leurs intérêts respectifs. Ce numéro entend revenir sur ces métamorphoses, de leur esprit à celles et ceux qui les appliquent et les vivent au quotidien.
Table des matières
5 Dossier.
États d’esprit
Quentin Fondu, Mélanie Sargeac, Aline Waltzing
7 Étudier les universités pour mieux les réformer. Le programme sur la gestion des établissements d’enseignement supérieur de l’OCDE (1969-2016)
Quentin Fondu, Mélanie Sargeac, Aline Waltzing
17 Pourquoi l’impuissance des réformes universitaires en France ?
Christophe Charle
29 Les réformes de l’université et de la recherche : une affaire de doctrine ?
Joël Laillier, Christian Topalov
39 La consécration. Jalons pour une socio-histoire de la Conférence des présidents d’université (1971-2022)
Étienne Bordes
49 Enrôler la « communauté universitaire » la conversion managériale de l’encadrement intermédiaire
Mathieu Uhel
59 Qui sont les relais de l’excellence au sein des établissements ? Audrey Harroche
69 Les réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche et la marginalisation des sciences humaines et sociales) à l’échelle d’une université
Jay Rowell
81 Réformes de l’imaginaire social et contrôle des subjectivités
RogueESR et Camille Noûs
Grand entretien avec Heela Najibullah
91 « Que reste-t-il de la politique de réconciliation nationale en Afghanistan ? »
propos recueillis par Gaia Lassaube
Pédagogie
103 Sociologie et sociologies spontanées. À propos des « savoirs expérientiels » et des « injustices épistémiques »
Gérard Mauger
Idées
117 À propos de Arthur BORRIELLO, Abolition et permanence du discours de crise en Italie et en Espagne (2010-2013), Jean-Paul FITOUSSI, Comme on nous parle. L’emprise de la novlangue sur nos sociétés
Frédéric Lebaron
Culture
121 L’amour de l’art. À propos de Lydie Salvayre, Marcher jusqu’au soir
Gérard Mauger
133 À propos de Jean-Paul Delahaye, Exception consolante. Un grain de pauvre dans la machine .
Gérard Mauger
Varia
145 Une vision polanyienne du capitalisme contemporain
Marie-France Garcia
161 Les conditions de l’orthodoxie
Marie Quarrey
161 Les cadres intermédiaires de la fonction publique en relais du new public management dans les politiques éducatives
Marie-Pierre Chopin, Jérémy Sinigaglia
Des études du commerce des aviations de chasse, les expéditions d’observation des passages de la planète Vénus au 18e siècle, ou la formation du jeune Bourdieu. Un dossier, coordonné par Jérôme Lamy et Sébastien Plutniak, fait le point sur les relations entre la science et l’anarchie. La rédaction poursuit également son travail d’exploration des archives en dépoussiérant un texte du philosophe belge Léo Apostel, particulièrement dense et publié en 1977. Un autre texte important de Jacques Bouveresse paru en 1985 interroge les fondements de l’intelligence artificielle. Un entretien avec l’historien Christophe Charle, au titre volontiers provocateur (« Les débats épistémologiques en histoire, c’est toujours un peu du théâtre »), met en lumière les séquences et progrès d’une longue et fructueuse carrière. Des notes critiques complètent le sommaire, qu’introduit un éditorial invité d’Arnaud Fossier sur les conditions de production de la vérité en histoire.
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© Éditions du Croquant
20 route d'Héricy 77870 Vulaines-sur-Seine
Des études du commerce des aviations de chasse, les expéditions d’observation des passages de la planète Vénus au 18e siècle, ou la formation du jeune Bourdieu. Un dossier, coordonné par Jérôme Lamy et Sébastien Plutniak, fait le point sur les relations entre la science et l’anarchie. La rédaction poursuit également son travail d’exploration des archives en dépoussiérant un texte du philosophe belge Léo Apostel, particulièrement dense et publié en 1977. Un autre texte important de Jacques Bouveresse paru en 1985 interroge les fondements de l’intelligence artificielle. Un entretien avec l’historien Christophe Charle, au titre volontiers provocateur (« Les débats épistémologiques en histoire, c’est toujours un peu du théâtre »), met en lumière les séquences et progrès d’une longue et fructueuse carrière. Des notes critiques complètent le sommaire, qu’introduit un éditorial invité d’Arnaud Fossier sur les conditions de production de la vérité en histoire.
Salariat est une revue pluridisciplinaire de sciences sociales consacrée à l’étude du salariat entendu comme rapport social, comme classe sociale et comme ensemble institutionnel.
Introduction
Pourquoi la revue Salariat ? Nicolas Castel, Mathieu Grégoire, Jean-Pascal Higelé, Maud Simonet
Notes et analyses
Crise sanitaire et salariat, Jean-Pascal Higelé
La qualification comme droit politique, Bernard Friot
Une approche féministe du salaire, Maud Simonet
Les dessous de la loi européenne pour les travailleurs de plateforme, Anne Dufresne
Lectures et débats
Le travail désintégré. À propos de Robledo, Karel Yon
L’activation des chômeurs en Allemagne (Bettina Grimmer) traduction et commentaires d’Hadrien Clouet
L’emploi, une cause patronale, Mathieu Grégoire
Sur la « garantie d’emploi », Jean-Pascal Higelé
Arrêt sur image
Service civique et employabilité des jeunes, Florence Ihaddadene
Aux masques citoyennes !, Fanny Gallot, Giulia Mensitieri, Eve Meuret-Campfort et Maud Simonet
Brut
L’alliance internationale des livreurs à vélo, Anne Dufresne.
Sortie le 06 octobre 2022. Disponible en précommande.
"Salariat" est une revue de sciences sociales, fondée à l’initiative de l’Institut Européen du Salariat. Cette revue pluridisciplinaire s’attache à l’étude du salariat entendu comme rapport social, mais aussi comme classe sociale et comme ensemble institutionnel. Elle a ainsi vocation à publier des travaux portant sur le travail, l’emploi, la protection sociale, le syndicalisme ou les groupes sociaux en lien avec la question salariale.
La revue publie des textes fondés sur des approches empiriques aussi bien que théoriques. Elle entend également participer au dialogue entre les sciences sociales et des acteurs et actrices non académiques.
La revue se conçoit comme un espace intellectuel et scientifique d’échange et de débats. Les articles soumis à deux relecteurs et discutés en comité de rédaction sont évalués à l’aune de l’intérêt pour le débat et l’analyse de l’objet « salariat ». La revue ne se conçoit pas comme un espace d’évaluation des chercheurs et des chercheuses sur le marché du travail académique.
"Salariat" est une revue de sciences sociales, fondée à l’initiative de l’Institut Européen du Salariat. Cette revue pluridisciplinaire s’attache à l’étude du salariat entendu comme rapport social, mais aussi comme classe sociale et comme ensemble institutionnel. Elle a ainsi vocation à publier des travaux portant sur le travail, l’emploi, la protection sociale, le syndicalisme ou les groupes sociaux en lien avec la question salariale.
La revue publie des textes fondés sur des approches empiriques aussi bien que théoriques. Elle entend également participer au dialogue entre les sciences sociales et des acteurs et actrices non académiques.
La revue se conçoit comme un espace intellectuel et scientifique d’échange et de débats. Les articles soumis à deux relecteurs et discutés en comité de rédaction sont évalués à l’aune de l’intérêt pour le débat et l’analyse de l’objet « salariat ». La revue ne se conçoit pas comme un espace d’évaluation des chercheurs et des chercheuses sur le marché du travail académique.
- Directeur de publication: Bernard Friot
- site web de la revue: http://www.revue-salariat.fr/
- Composition du comité de rédaction:
Lucy apRoberts, IDHES
Mara Bisignano, IDHES
Nicolas Castel, 2L2S, Université de Lorraine
Sébastien Chauvin, Institut des sciences sociales, Université de Lausanne
Jean-Luc Deshayes, CITERES-COST, Université de Tours
Claude Didry, CMH, CNRS
Maël Dif-Pradalier, HES-SO, Haute école de travail social de Fribourg
Anne Dufresne, GRESEA, CIRTES-UC Louvain
Bernard Friot, IDHES, Université Paris Nanterre
Mathieu Grégoire, IDHES, Université Paris Nanterre
Jean-Pascal Higelé, 2L2S, Université de Lorraine
Florence Ihaddadene, CURAPP-ESS, Université Picardie Jules Verne
Sophie Rétif, IDHES, Université Paris Nanterre
Maud Simonet, IDHES, CNRS
Daniel Veron, CERReV, Université de Caen
Claire Vivés, LISE-CEET, CNAM
Karel Yon, IDHES, CNRS
Conflits d’intérêts
Conflits d’intérêts : l’expression a fleuri et les situations, révélées par des scandales dans lesquelles des acteurs ayant une mission de service public sont soupçonnés d’avoir été influencés par un intérêt second, se sont multipliées. Affaire du Mediator révélant les liens entre les professionnels de santé et les laboratoires pharmaceutiques, rôle des puissants lobbies de la chimie ou de l’agroalimentaire dans les non-décisions au niveau européen concernant l’évaluation et la circulation de leurs produits toxiques, cumul de positions faisant des experts ou des responsables politiques à la fois juges et parties dans l’élaboration de politiques publiques, distribution de « faveurs trafiquées »… Ou encore ces situations où élus locaux et nationaux, ministres, experts ne « voient » pas le problème éthique ou juridique à user de leur position publique ou de leurs informations d’initiés à fins privatives. Le dossier de ce numéro de Savoir/Agir analyse de nombreux exemples de telles situations.
Ce numéro consacre aussi une partie substantielle aux publications des éditions du Croquant dénonçant le danger que le Front national représente pour la démocratie.
Ce numéro de Zilsel est le dixième.
Si le contenu, toujours varié, ne le distingue pas des précédents, notons toutefois qu’il distille distraitement une certaine idée des études sociales des sciences et techniques. Son sommaire se distribue en une série d’enquêtes historiques et sociologiques originales, et un dossier consacré au travail du sociologue Anselm Strauss, ainsi que des études exploratoires.
On trouvera également, loin des dissertations dispersées sur l’histoire de nos spécialités, un riche entretien avec l’historienne des sciences Ilana Löwy.
Les comptes-rendus critiques maintiennent l’esprit de dispute scientifique et œuvrent, sans dissimulation, à la discussion collective. L’éditorial invité, ayant pour cible une tentative récente d’arraisonner la science par un catholicisme aussi réactionnaire que scientifiquement contestable, l’atteste d’emblée : prendre position sur ces terrains disruptifs n’est pas une sinécure.
Avec les contributions de
David Aubin, Tangi Audinet, Joséphine Bastard, Isabelle Baszanger, Pierre Benz, Jean-François Bert, Florian Charvolin, Mary Jo Deegan, Stéphane Dufoix, Johan Giry, Clémentine Gozlan, Jérôme Lamy, Marie Leclainche-Piel, Sébastien Lemerle, Ilana Löwy, Alexandre Métraux, Adrien Miqueu, Claude Rosental, Thierry Rossier, Arnaud Saint-Martin, Émilien Schultz, Arthur S. Stinchcombe, Anselm Strauss, Cyprien Tasset, Thibaud Trochu, Sébastien Urbanski.
Depuis le premier numéro, Savoir/Agir est une revue explicitement « scientifico-politique ». Elle est « socio-logiquement » engagée. Les chercheuses et chercheurs qui l’animent se définissent comme un intellectuel collectif autonome qui cherche à établir des liens durables entre les sciences sociales, la critique en actes des différentes formes de domination et les forces progressistes.
Pour la première fois, la revue ouvre ses colonnes à des Varia. Cette « ouverture » prend acte du fait que l’objet de la sociologie – le monde social – est en fait, bon gré mal gré, « une science politique ». Comme disait Sartre à propos des écrivains, le sociologue est « dans le coup » quoi qu’il fasse…
La revue publiera ainsi régulièrement des numéros Varia, en poursuivant la publication de dossiers thématiques et en élargissant le cercle de ses rubriques habituelles.
Tables des matières
Varia
5 L’injonction au projet professionnel. La violence ordinaire des politiques d’activation
Victor Poilliot
15 Les ouvriers, le vote et le FN. Misères de la politologie
Emmanuel Pierru
35 L’inégal accès aux arènes participatives en santé
Alexandre Fauquette
43 Vers une retraite plus juste ? Des inégalités de classe entre retraité·es
Paul Hobeika
51 Dignité par le travail et ethos de classe au sein de la diaspora africaine. Les conditions d’accès aux « fractions stables » des classes populaires
Thomas Beaubreuil
59 « Les compétences », pièce maîtresse d’une révolution pédagogique
Christian de Montlibert
67 Savoirs nomologiques versus connaissances critiques. En écho au « Manifeste pour la science sociale » de Bernard Lahire
Fabien Granjon
75 Des pouvoirs fiscaux fédéraux : un objectif majeur pour la gauche européenne
Christakis Georgiou
85 Pédagogie
Qu’est-ce que la sociologie ?
Gérard Mauger
91 Grand entretien avec Éric Vuillard
« L’imagination n’est plus suffisante »
Propos recueillis par Antony Burlaud
101 Asie
Genèse des European Studies en Corée du Sud. Une réflexion sociologique sur les usages des références européennes par les élites
Kil-Ho Lee
115 Culture
Un regard ethnographique sur le soulèvement des « Gilets aunes ». À propos de « Un peuple ». Un film documentaire d’Emmanuel Gras.
Brice Le Gall
Depuis le premier numéro, Savoir/Agir est une revue explicitement « scientifico-politique ». Elle est « socio-logiquement » engagée. Les chercheuses et chercheurs qui l’animent se définissent comme un intellectuel collectif autonome qui cherche à établir des liens durables entre les sciences sociales, la critique en actes des différentes formes de domination et les forces progressistes.
Pour la première fois, la revue ouvre ses colonnes à des Varia. Cette « ouverture » prend acte du fait que l’objet de la sociologie – le monde social – est en fait, bon gré mal gré, « une science politique ». Comme disait Sartre à propos des écrivains, le sociologue est « dans le coup » quoi qu’il fasse…
L’appel à propositions publié sur les réseaux de recherche en sciences sociales est désormais permanent. Les caractéristiques des articles publiés restent les mêmes. D’une part, la conscience claire que l’engagement politique de la sociologie impose un double impératif de réflexivité et de scientificité. D’autre part, le souci d’être accessible à d’autres que les professionnels de la recherche implique un format réduit et des références sobres. Tous les renseignements utiles se trouvent sur notre site www.savoir-agir.org
La revue publiera ainsi régulièrement des numéros Varia, en poursuivant la publication de dossiers thématiques et en élargissant le cercle de ses rubriques habituelles.
Les classes populaires auraient quitté l’arène politique. On les regarde comme dépolitisées ou désenchantées, parfois unies dans un repli sur la sphère privée ou dans la colère « populiste ». Pourtant tous les cinq ans, le temps d’une élection, une grande partie d’entre elles retrouve le chemin des urnes. À partir d’une enquête menée en 2017 en banlieue parisienne et dans le bassin minier lensois, cet ouvrage cherche à cartographier la façon dont les rapports salariaux façonnent les orientations politiques. Chaque électorat est saisi à partir de ses expériences du travail, de la précarité et des discriminations. L’objectif est de comprendre comment les formes prises par la marchandisation du travail orientent des personnes aux statuts sociaux parfois relativement proches vers des options politiques antagonistes.
Cette enquête met en lumière la connexion intime entre la crise de la démocratie, la montée de l’extrême-droite et les processus de fragilisation du salariat. Elle permet également de repérer les vécus du travail qui alimentent les dynamiques de résistance et entretiennent l’expression politique des solidarités.
Le collectif Focale (FOndement de la Crise des ALternatives est un collectif qui rassemble des enseignants-chercheurs, docteur-e-s et des et des doctorant-e-s en sociologie, sciences politiques et histoire. À partir d’une enquête quantitative et localisée, il cherche à comprendre les rapports entretenus entre les mutations du travail et la subjectivation politique.
Les classes populaires auraient quitté l’arène politique. On les regarde comme dépolitisées ou désenchantées, parfois unies dans un repli sur la sphère privée ou dans la colère « populiste ». Pourtant tous les cinq ans, le temps d’une élection, une grande partie d’entre elles retrouve le chemin des urnes. À partir d’une enquête menée en 2017 en banlieue parisienne et dans le bassin minier lensois, cet ouvrage cherche à cartographier la façon dont les rapports salariaux façonnent les orientations politiques. Chaque électorat est saisi à partir de ses expériences du travail, de la précarité et des discriminations. L’objectif est de comprendre comment les formes prises par la marchandisation du travail orientent des personnes aux statuts sociaux parfois relativement proches vers des options politiques antagonistes.
Cette enquête met en lumière la connexion intime entre la crise de la démocratie, la montée de l’extrême-droite et les processus de fragilisation du salariat. Elle permet également de repérer les vécus du travail qui alimentent les dynamiques de résistance et entretiennent l’expression politique des solidarités.
Les classes populaires auraient quitté l’arène politique. On les regarde comme dépolitisées ou désenchantées, parfois unies dans un repli sur la sphère privée ou dans la colère « populiste ». Pourtant tous les cinq ans, le temps d’une élection, une grande partie d’entre elles retrouve le chemin des urnes. À partir d’une enquête menée en 2017 en banlieue parisienne et dans le bassin minier lensois, cet ouvrage cherche à cartographier la façon dont les rapports salariaux façonnent les orientations politiques. Chaque électorat est saisi à partir de ses expériences du travail, de la précarité et des discriminations. L’objectif est de comprendre comment les formes prises par la marchandisation du travail orientent des personnes aux statuts sociaux parfois relativement proches vers des options politiques antagonistes.
Cette enquête met en lumière la connexion intime entre la crise de la démocratie, la montée de l’extrême-droite et les processus de fragilisation du salariat.
Recensions
Le collectif Focale (FOndement de la Crise des ALternatives est un collectif qui rassemble des enseignants-chercheurs, docteur-e-s et des et des doctorant-e-s en sociologie, sciences politiques et histoire. À partir d’une enquête quantitative et localisée, il cherche à comprendre les rapports entretenus entre les mutations du travail et la subjectivation politique.
Les classes populaires auraient quitté l’arène politique. On les regarde comme dépolitisées ou désenchantées, parfois unies dans un repli sur la sphère privée ou dans la colère « populiste ». Pourtant tous les cinq ans, le temps d’une élection, une grande partie d’entre elles retrouve le chemin des urnes. À partir d’une enquête menée en 2017 en banlieue parisienne et dans le bassin minier lensois, cet ouvrage cherche à cartographier la façon dont les rapports salariaux façonnent les orientations politiques. Chaque électorat est saisi à partir de ses expériences du travail, de la précarité et des discriminations. L’objectif est de comprendre comment les formes prises par la marchandisation du travail orientent des personnes aux statuts sociaux parfois relativement proches vers des options politiques antagonistes.
Cette enquête met en lumière la connexion intime entre la crise de la démocratie, la montée de l’extrême-droite et les processus de fragilisation du salariat. Elle permet également de repérer les vécus du travail qui alimentent les dynamiques de résistance et entretiennent l’expression politique des solidarités.
Nous sommes à peu de mois des élections présidentielle et législatives. Les questions relatives au fonctionnement de la démocratie devraient être au centre des enjeux, tellement la défiance vis-à-vis des institutions est importante. Pourtant nous en sommes fort éloignés.
Ce numéro des Débats de l’ITS se propose de donner quelques éclairages quant à l’état des lieux.
Table des matières
7
Daniel Richter
Crise de la démocratie : vers l’investissement citoyen permanent ? Une course d’obstacles
25
Georges Gontcharoff
La démocratie locale à l’épreuve des institutions
41
Georges Gontcharoff
Quelques réflexions sur les élections municipales de 2020
63
Monique Dental
La parité, l’utopie d’une nouvelle citoyenneté
77
Armelle Danet
La féminisation des instances élues grâce aux lois sur la parité : avancées, reculs et propositions pour aller plus loin
89
Monique Dental
Les quatre conférences mondiales de l’ONU sur les droits des femmes de 1975 à 1995 : perspectives historiques
101
Martine Storti
Reprendre le chemin de l’universel
113
Yveline Nicolas
Le féminisme, pôle de résistance ou soluble dans le capitalisme ?
125
André Prone, Janine-Guespin Michel
Pratiques écomunistes et dynamiques émancipatrices
147
Bernard Ravenel
Non-violence, démocratie et autogestion
Nous sommes à peu de mois des élections présidentielle et législatives. Les questions relatives au fonctionnement de la démocratie devraient être au centre des enjeux, tellement la défiance vis-à-vis des institutions est importante. Pourtant nous en sommes fort éloignés.
Ce numéro des Débats de l’ITS se propose de donner quelques éclairages quant à l’état des lieux.
• Que montrent le mouvement des Gilets jaunes et la Convention citoyenne pour le Climat qui ont marqué le quinquennat ?
• Quelles contradictions laisse apparaître la décentralisation française par rapport à la démocratie participative ?
• Au-delà de l’abstention massive, les listes citoyennes ont-elles pu émerger à l’occasion des élections municipales de 2020 ?
• La parité femmes/hommes progresse-t-elle de façon irréversible dans les instances de représentation ?
• La mise en œuvre des conventions de l’ONU pour l’égalité des droits femmes/hommes ne marque-t-elle pas une pause inquiétante ?
• Quelles conditions réunir pour que les mouvements féministes obtiennent des avancées décisives ?
• Une lutte exemplaire comme celle des Fralib permet-elle par la suite une appropriation autogestionnaire collective de son sort à partir d’une scop ?
• Les grands mouvements de masse comme les révolutions oranges ou les révolutions arabes qui portent haut et fort la non-violence ne traduisent-ils pas les aspirations à la démocratie dans la période ?
Les articles de ce numéro esquissent des réponses tout en mettant en exergue quelques logiques alternatives qui se dessinent.
Nous sommes à peu de mois des élections présidentielle et législatives. Les questions relatives au fonctionnement de la démocratie devraient être au centre des enjeux, tellement la défiance vis-à-vis des institutions est importante. Pourtant nous en sommes fort éloignés.
Ce numéro des Débats de l’ITS se propose de donner quelques éclairages quant à l’état des lieux.
Table des matières
7
Daniel Richter
Crise de la démocratie : vers l’investissement citoyen permanent ? Une course d’obstacles
25
Georges Gontcharoff
La démocratie locale à l’épreuve des institutions
41
Georges Gontcharoff
Quelques réflexions sur les élections municipales de 2020
63
Monique Dental
La parité, l’utopie d’une nouvelle citoyenneté
77
Armelle Danet
La féminisation des instances élues grâce aux lois sur la parité : avancées, reculs et propositions pour aller plus loin
89
Monique Dental
Les quatre conférences mondiales de l’ONU sur les droits des femmes de 1975 à 1995 : perspectives historiques
101
Martine Storti
Reprendre le chemin de l’universel
113
Yveline Nicolas
Le féminisme, pôle de résistance ou soluble dans le capitalisme ?
125
André Prone, Janine-Guespin Michel
Pratiques écomunistes et dynamiques émancipatrices
147
Bernard Ravenel
Non-violence, démocratie et autogestion
Nous sommes à peu de mois des élections présidentielle et législatives. Les questions relatives au fonctionnement de la démocratie devraient être au centre des enjeux, tellement la défiance vis-à-vis des institutions est importante. Pourtant nous en sommes fort éloignés.
Ce numéro des Débats de l’ITS se propose de donner quelques éclairages quant à l’état des lieux.
• Que montrent le mouvement des Gilets jaunes et la Convention citoyenne pour le Climat qui ont marqué le quinquennat ?
• Quelles contradictions laisse apparaître la décentralisation française par rapport à la démocratie participative ?
• Au-delà de l’abstention massive, les listes citoyennes ont-elles pu émerger à l’occasion des élections municipales de 2020 ?
• La parité femmes/hommes progresse-t-elle de façon irréversible dans les instances de représentation ?
• La mise en œuvre des conventions de l’ONU pour l’égalité des droits femmes/hommes ne marque-t-elle pas une pause inquiétante ?
• Quelles conditions réunir pour que les mouvements féministes obtiennent des avancées décisives ?
• Une lutte exemplaire comme celle des Fralib permet-elle par la suite une appropriation autogestionnaire collective de son sort à partir d’une scop ?
• Les grands mouvements de masse comme les révolutions oranges ou les révolutions arabes qui portent haut et fort la non-violence ne traduisent-ils pas les aspirations à la démocratie dans la période ?
Les articles de ce numéro esquissent des réponses tout en mettant en exergue quelques logiques alternatives qui se dessinent.