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Conflits d’intérêts
Conflits d’intérêts : l’expression a fleuri et les situations, révélées par des scandales dans lesquelles des acteurs ayant une mission de service public sont soupçonnés d’avoir été influencés par un intérêt second, se sont multipliées. Affaire du Mediator révélant les liens entre les professionnels de santé et les laboratoires pharmaceutiques, rôle des puissants lobbies de la chimie ou de l’agroalimentaire dans les non-décisions au niveau européen concernant l’évaluation et la circulation de leurs produits toxiques, cumul de positions faisant des experts ou des responsables politiques à la fois juges et parties dans l’élaboration de politiques publiques, distribution de « faveurs trafiquées »… Ou encore ces situations où élus locaux et nationaux, ministres, experts ne « voient » pas le problème éthique ou juridique à user de leur position publique ou de leurs informations d’initiés à fins privatives. Le dossier de ce numéro de Savoir/Agir analyse de nombreux exemples de telles situations.
Ce numéro consacre aussi une partie substantielle aux publications des éditions du Croquant dénonçant le danger que le Front national représente pour la démocratie.
Ce numéro de Zilsel est le dixième.
Si le contenu, toujours varié, ne le distingue pas des précédents, notons toutefois qu’il distille distraitement une certaine idée des études sociales des sciences et techniques. Son sommaire se distribue en une série d’enquêtes historiques et sociologiques originales, et un dossier consacré au travail du sociologue Anselm Strauss, ainsi que des études exploratoires.
On trouvera également, loin des dissertations dispersées sur l’histoire de nos spécialités, un riche entretien avec l’historienne des sciences Ilana Löwy.
Les comptes-rendus critiques maintiennent l’esprit de dispute scientifique et œuvrent, sans dissimulation, à la discussion collective. L’éditorial invité, ayant pour cible une tentative récente d’arraisonner la science par un catholicisme aussi réactionnaire que scientifiquement contestable, l’atteste d’emblée : prendre position sur ces terrains disruptifs n’est pas une sinécure.
Avec les contributions de
David Aubin, Tangi Audinet, Joséphine Bastard, Isabelle Baszanger, Pierre Benz, Jean-François Bert, Florian Charvolin, Mary Jo Deegan, Stéphane Dufoix, Johan Giry, Clémentine Gozlan, Jérôme Lamy, Marie Leclainche-Piel, Sébastien Lemerle, Ilana Löwy, Alexandre Métraux, Adrien Miqueu, Claude Rosental, Thierry Rossier, Arnaud Saint-Martin, Émilien Schultz, Arthur S. Stinchcombe, Anselm Strauss, Cyprien Tasset, Thibaud Trochu, Sébastien Urbanski.
Depuis le premier numéro, Savoir/Agir est une revue explicitement « scientifico-politique ». Elle est « socio-logiquement » engagée. Les chercheuses et chercheurs qui l’animent se définissent comme un intellectuel collectif autonome qui cherche à établir des liens durables entre les sciences sociales, la critique en actes des différentes formes de domination et les forces progressistes.
Pour la première fois, la revue ouvre ses colonnes à des Varia. Cette « ouverture » prend acte du fait que l’objet de la sociologie – le monde social – est en fait, bon gré mal gré, « une science politique ». Comme disait Sartre à propos des écrivains, le sociologue est « dans le coup » quoi qu’il fasse…
La revue publiera ainsi régulièrement des numéros Varia, en poursuivant la publication de dossiers thématiques et en élargissant le cercle de ses rubriques habituelles.
Tables des matières
Varia
5 L’injonction au projet professionnel. La violence ordinaire des politiques d’activation
Victor Poilliot
15 Les ouvriers, le vote et le FN. Misères de la politologie
Emmanuel Pierru
35 L’inégal accès aux arènes participatives en santé
Alexandre Fauquette
43 Vers une retraite plus juste ? Des inégalités de classe entre retraité·es
Paul Hobeika
51 Dignité par le travail et ethos de classe au sein de la diaspora africaine. Les conditions d’accès aux « fractions stables » des classes populaires
Thomas Beaubreuil
59 « Les compétences », pièce maîtresse d’une révolution pédagogique
Christian de Montlibert
67 Savoirs nomologiques versus connaissances critiques. En écho au « Manifeste pour la science sociale » de Bernard Lahire
Fabien Granjon
75 Des pouvoirs fiscaux fédéraux : un objectif majeur pour la gauche européenne
Christakis Georgiou
85 Pédagogie
Qu’est-ce que la sociologie ?
Gérard Mauger
91 Grand entretien avec Éric Vuillard
« L’imagination n’est plus suffisante »
Propos recueillis par Antony Burlaud
101 Asie
Genèse des European Studies en Corée du Sud. Une réflexion sociologique sur les usages des références européennes par les élites
Kil-Ho Lee
115 Culture
Un regard ethnographique sur le soulèvement des « Gilets aunes ». À propos de « Un peuple ». Un film documentaire d’Emmanuel Gras.
Brice Le Gall
Depuis le premier numéro, Savoir/Agir est une revue explicitement « scientifico-politique ». Elle est « socio-logiquement » engagée. Les chercheuses et chercheurs qui l’animent se définissent comme un intellectuel collectif autonome qui cherche à établir des liens durables entre les sciences sociales, la critique en actes des différentes formes de domination et les forces progressistes.
Pour la première fois, la revue ouvre ses colonnes à des Varia. Cette « ouverture » prend acte du fait que l’objet de la sociologie – le monde social – est en fait, bon gré mal gré, « une science politique ». Comme disait Sartre à propos des écrivains, le sociologue est « dans le coup » quoi qu’il fasse…
L’appel à propositions publié sur les réseaux de recherche en sciences sociales est désormais permanent. Les caractéristiques des articles publiés restent les mêmes. D’une part, la conscience claire que l’engagement politique de la sociologie impose un double impératif de réflexivité et de scientificité. D’autre part, le souci d’être accessible à d’autres que les professionnels de la recherche implique un format réduit et des références sobres. Tous les renseignements utiles se trouvent sur notre site www.savoir-agir.org
La revue publiera ainsi régulièrement des numéros Varia, en poursuivant la publication de dossiers thématiques et en élargissant le cercle de ses rubriques habituelles.
Les classes populaires auraient quitté l’arène politique. On les regarde comme dépolitisées ou désenchantées, parfois unies dans un repli sur la sphère privée ou dans la colère « populiste ». Pourtant tous les cinq ans, le temps d’une élection, une grande partie d’entre elles retrouve le chemin des urnes. À partir d’une enquête menée en 2017 en banlieue parisienne et dans le bassin minier lensois, cet ouvrage cherche à cartographier la façon dont les rapports salariaux façonnent les orientations politiques. Chaque électorat est saisi à partir de ses expériences du travail, de la précarité et des discriminations. L’objectif est de comprendre comment les formes prises par la marchandisation du travail orientent des personnes aux statuts sociaux parfois relativement proches vers des options politiques antagonistes.
Cette enquête met en lumière la connexion intime entre la crise de la démocratie, la montée de l’extrême-droite et les processus de fragilisation du salariat. Elle permet également de repérer les vécus du travail qui alimentent les dynamiques de résistance et entretiennent l’expression politique des solidarités.
Le collectif Focale (FOndement de la Crise des ALternatives est un collectif qui rassemble des enseignants-chercheurs, docteur-e-s et des et des doctorant-e-s en sociologie, sciences politiques et histoire. À partir d’une enquête quantitative et localisée, il cherche à comprendre les rapports entretenus entre les mutations du travail et la subjectivation politique.
Les classes populaires auraient quitté l’arène politique. On les regarde comme dépolitisées ou désenchantées, parfois unies dans un repli sur la sphère privée ou dans la colère « populiste ». Pourtant tous les cinq ans, le temps d’une élection, une grande partie d’entre elles retrouve le chemin des urnes. À partir d’une enquête menée en 2017 en banlieue parisienne et dans le bassin minier lensois, cet ouvrage cherche à cartographier la façon dont les rapports salariaux façonnent les orientations politiques. Chaque électorat est saisi à partir de ses expériences du travail, de la précarité et des discriminations. L’objectif est de comprendre comment les formes prises par la marchandisation du travail orientent des personnes aux statuts sociaux parfois relativement proches vers des options politiques antagonistes.
Cette enquête met en lumière la connexion intime entre la crise de la démocratie, la montée de l’extrême-droite et les processus de fragilisation du salariat. Elle permet également de repérer les vécus du travail qui alimentent les dynamiques de résistance et entretiennent l’expression politique des solidarités.
Les classes populaires auraient quitté l’arène politique. On les regarde comme dépolitisées ou désenchantées, parfois unies dans un repli sur la sphère privée ou dans la colère « populiste ». Pourtant tous les cinq ans, le temps d’une élection, une grande partie d’entre elles retrouve le chemin des urnes. À partir d’une enquête menée en 2017 en banlieue parisienne et dans le bassin minier lensois, cet ouvrage cherche à cartographier la façon dont les rapports salariaux façonnent les orientations politiques. Chaque électorat est saisi à partir de ses expériences du travail, de la précarité et des discriminations. L’objectif est de comprendre comment les formes prises par la marchandisation du travail orientent des personnes aux statuts sociaux parfois relativement proches vers des options politiques antagonistes.
Cette enquête met en lumière la connexion intime entre la crise de la démocratie, la montée de l’extrême-droite et les processus de fragilisation du salariat. Elle permet également de repérer les vécus du travail qui alimentent les dynamiques de résistance et entretiennent l’expression politique des solidarités.
Le collectif Focale (FOndement de la Crise des ALternatives est un collectif qui rassemble des enseignants-chercheurs, docteur-e-s et des et des doctorant-e-s en sociologie, sciences politiques et histoire. À partir d’une enquête quantitative et localisée, il cherche à comprendre les rapports entretenus entre les mutations du travail et la subjectivation politique.
Les classes populaires auraient quitté l’arène politique. On les regarde comme dépolitisées ou désenchantées, parfois unies dans un repli sur la sphère privée ou dans la colère « populiste ». Pourtant tous les cinq ans, le temps d’une élection, une grande partie d’entre elles retrouve le chemin des urnes. À partir d’une enquête menée en 2017 en banlieue parisienne et dans le bassin minier lensois, cet ouvrage cherche à cartographier la façon dont les rapports salariaux façonnent les orientations politiques. Chaque électorat est saisi à partir de ses expériences du travail, de la précarité et des discriminations. L’objectif est de comprendre comment les formes prises par la marchandisation du travail orientent des personnes aux statuts sociaux parfois relativement proches vers des options politiques antagonistes.
Cette enquête met en lumière la connexion intime entre la crise de la démocratie, la montée de l’extrême-droite et les processus de fragilisation du salariat. Elle permet également de repérer les vécus du travail qui alimentent les dynamiques de résistance et entretiennent l’expression politique des solidarités.
Nous sommes à peu de mois des élections présidentielle et législatives. Les questions relatives au fonctionnement de la démocratie devraient être au centre des enjeux, tellement la défiance vis-à-vis des institutions est importante. Pourtant nous en sommes fort éloignés.
Ce numéro des Débats de l’ITS se propose de donner quelques éclairages quant à l’état des lieux.
Table des matières
7
Daniel Richter
Crise de la démocratie : vers l’investissement citoyen permanent ? Une course d’obstacles
25
Georges Gontcharoff
La démocratie locale à l’épreuve des institutions
41
Georges Gontcharoff
Quelques réflexions sur les élections municipales de 2020
63
Monique Dental
La parité, l’utopie d’une nouvelle citoyenneté
77
Armelle Danet
La féminisation des instances élues grâce aux lois sur la parité : avancées, reculs et propositions pour aller plus loin
89
Monique Dental
Les quatre conférences mondiales de l’ONU sur les droits des femmes de 1975 à 1995 : perspectives historiques
101
Martine Storti
Reprendre le chemin de l’universel
113
Yveline Nicolas
Le féminisme, pôle de résistance ou soluble dans le capitalisme ?
125
André Prone, Janine-Guespin Michel
Pratiques écomunistes et dynamiques émancipatrices
147
Bernard Ravenel
Non-violence, démocratie et autogestion
Nous sommes à peu de mois des élections présidentielle et législatives. Les questions relatives au fonctionnement de la démocratie devraient être au centre des enjeux, tellement la défiance vis-à-vis des institutions est importante. Pourtant nous en sommes fort éloignés.
Ce numéro des Débats de l’ITS se propose de donner quelques éclairages quant à l’état des lieux.
• Que montrent le mouvement des Gilets jaunes et la Convention citoyenne pour le Climat qui ont marqué le quinquennat ?
• Quelles contradictions laisse apparaître la décentralisation française par rapport à la démocratie participative ?
• Au-delà de l’abstention massive, les listes citoyennes ont-elles pu émerger à l’occasion des élections municipales de 2020 ?
• La parité femmes/hommes progresse-t-elle de façon irréversible dans les instances de représentation ?
• La mise en œuvre des conventions de l’ONU pour l’égalité des droits femmes/hommes ne marque-t-elle pas une pause inquiétante ?
• Quelles conditions réunir pour que les mouvements féministes obtiennent des avancées décisives ?
• Une lutte exemplaire comme celle des Fralib permet-elle par la suite une appropriation autogestionnaire collective de son sort à partir d’une scop ?
• Les grands mouvements de masse comme les révolutions oranges ou les révolutions arabes qui portent haut et fort la non-violence ne traduisent-ils pas les aspirations à la démocratie dans la période ?
Les articles de ce numéro esquissent des réponses tout en mettant en exergue quelques logiques alternatives qui se dessinent.
Nous sommes à peu de mois des élections présidentielle et législatives. Les questions relatives au fonctionnement de la démocratie devraient être au centre des enjeux, tellement la défiance vis-à-vis des institutions est importante. Pourtant nous en sommes fort éloignés.
Ce numéro des Débats de l’ITS se propose de donner quelques éclairages quant à l’état des lieux.
Table des matières
7
Daniel Richter
Crise de la démocratie : vers l’investissement citoyen permanent ? Une course d’obstacles
25
Georges Gontcharoff
La démocratie locale à l’épreuve des institutions
41
Georges Gontcharoff
Quelques réflexions sur les élections municipales de 2020
63
Monique Dental
La parité, l’utopie d’une nouvelle citoyenneté
77
Armelle Danet
La féminisation des instances élues grâce aux lois sur la parité : avancées, reculs et propositions pour aller plus loin
89
Monique Dental
Les quatre conférences mondiales de l’ONU sur les droits des femmes de 1975 à 1995 : perspectives historiques
101
Martine Storti
Reprendre le chemin de l’universel
113
Yveline Nicolas
Le féminisme, pôle de résistance ou soluble dans le capitalisme ?
125
André Prone, Janine-Guespin Michel
Pratiques écomunistes et dynamiques émancipatrices
147
Bernard Ravenel
Non-violence, démocratie et autogestion
Nous sommes à peu de mois des élections présidentielle et législatives. Les questions relatives au fonctionnement de la démocratie devraient être au centre des enjeux, tellement la défiance vis-à-vis des institutions est importante. Pourtant nous en sommes fort éloignés.
Ce numéro des Débats de l’ITS se propose de donner quelques éclairages quant à l’état des lieux.
• Que montrent le mouvement des Gilets jaunes et la Convention citoyenne pour le Climat qui ont marqué le quinquennat ?
• Quelles contradictions laisse apparaître la décentralisation française par rapport à la démocratie participative ?
• Au-delà de l’abstention massive, les listes citoyennes ont-elles pu émerger à l’occasion des élections municipales de 2020 ?
• La parité femmes/hommes progresse-t-elle de façon irréversible dans les instances de représentation ?
• La mise en œuvre des conventions de l’ONU pour l’égalité des droits femmes/hommes ne marque-t-elle pas une pause inquiétante ?
• Quelles conditions réunir pour que les mouvements féministes obtiennent des avancées décisives ?
• Une lutte exemplaire comme celle des Fralib permet-elle par la suite une appropriation autogestionnaire collective de son sort à partir d’une scop ?
• Les grands mouvements de masse comme les révolutions oranges ou les révolutions arabes qui portent haut et fort la non-violence ne traduisent-ils pas les aspirations à la démocratie dans la période ?
Les articles de ce numéro esquissent des réponses tout en mettant en exergue quelques logiques alternatives qui se dessinent.
« Il semble que la littérature peut être le greffier de la crise, en faire l’inventaire aussi bien que la radiographie, mais qu’elle doit craindre de se perdre dès lors qu’elle vise la résolution de la crise. »
Cette phrase de Nicolas Mathieu résume ce livre qui tend un micro souvent décalé aux auteurs et autrices. Et il ajoute :
« En espérant finalement que chaque crise soit une occasion pour la littérature, et que la littérature soit cette crise où nous sommes inlassablement refondus. »
Dorian Astor, Geneviève Damas, Jean-Philippe Domecq, Lola Gruber,
Christine Guinard, Véronique Jacob, Guillaume Poix, Françoise Spiess, Jean-Luc Vincent, Anita Weber,
Introduction de Nicolas Mathieu
Table des matières
Liste des auteurs·trices
Prologue
Françoise Spiess
Introduction
Nicolas Mathieu
É-cri-se,ou le rêve du monde d’ après
Françoise Spiess
Ce qu’il ne faut pas dire
Jean-Philippe Domecq
Les quatre saisons
Dorian Astor
Des nouvelles du confinement à Trouville
Anita Weber
Nécessaires et essentiels disent-ils
Jean-Luc Vincent
Les endroits de ma vie
Geneviève Damas
Aujourd'hui Madame
Lola Gruber
Un sacre
Guillaume Poix
Et si on mangeait les Legrand
Héléna Villovitch
Nous avons fait silence aussi
Christine Guinard
Conclusion. Et Après ?
Véronique Jacob
« Il semble que la littérature peut être le greffier de la crise, en faire l’inventaire aussi bien que la radiographie, mais qu’elle doit craindre de se perdre dès lors qu’elle vise la résolution de la crise. »
Cette phrase de Nicolas Mathieu résume ce livre qui tend un micro souvent décalé aux auteurs et autrices. Et il ajoute :
« En espérant finalement que chaque crise soit une occasion pour la littérature, et que la littérature soit cette crise où nous sommes inlassablement refondus. »
« Il semble que la littérature peut être le greffier de la crise, en faire l’inventaire aussi bien que la radiographie, mais qu’elle doit craindre de se perdre dès lors qu’elle vise la résolution de la crise. »
Cette phrase de Nicolas Mathieu résume ce livre qui tend un micro souvent décalé aux auteurs et autrices. Et il ajoute :
« En espérant finalement que chaque crise soit une occasion pour la littérature, et que la littérature soit cette crise où nous sommes inlassablement refondus. »
Dorian Astor, Geneviève Damas, Jean-Philippe Domecq, Lola Gruber,
Christine Guinard, Véronique Jacob, Guillaume Poix, Françoise Spiess, Jean-Luc Vincent, Anita Weber,
Introduction de Nicolas Mathieu
Table des matières
Liste des auteurs·trices
Prologue
Françoise Spiess
Introduction
Nicolas Mathieu
É-cri-se,ou le rêve du monde d’ après
Françoise Spiess
Ce qu’il ne faut pas dire
Jean-Philippe Domecq
Les quatre saisons
Dorian Astor
Des nouvelles du confinement à Trouville
Anita Weber
Nécessaires et essentiels disent-ils
Jean-Luc Vincent
Les endroits de ma vie
Geneviève Damas
Aujourd'hui Madame
Lola Gruber
Un sacre
Guillaume Poix
Et si on mangeait les Legrand
Héléna Villovitch
Nous avons fait silence aussi
Christine Guinard
Conclusion. Et Après ?
Véronique Jacob
« Il semble que la littérature peut être le greffier de la crise, en faire l’inventaire aussi bien que la radiographie, mais qu’elle doit craindre de se perdre dès lors qu’elle vise la résolution de la crise. »
Cette phrase de Nicolas Mathieu résume ce livre qui tend un micro souvent décalé aux auteurs et autrices. Et il ajoute :
« En espérant finalement que chaque crise soit une occasion pour la littérature, et que la littérature soit cette crise où nous sommes inlassablement refondus. »
Ce numéro propose une variété de recherches portant sur les sciences et les techniques du point de vue des sciences humaines et sociales.
Elle comprend un dossier sur les « savoirs pratiques », non directement classées dans la rubrique de la science la plus « pure », mais pas moins intéressants en ce qu’ils construisent et équipent des façons de s’arrimer au monde (gantiers-parfumeurs, pédagogie antiautoritaire, pratique abortive militante, boxe thaï).
Le sommaire compte également une correspondance inédite entre Norbert Elias et Pierre Bourdieu, qui permettra de découvrir les coulisses d’une relation scientifique et amicale entre deux géants des sciences humaines et sociales.
Un entretien avec le mathématicien et économiste E. Roy Weintraub permet d’aborder l’histoire de la pensée économique et ses rapports avec les études sociales des sciences et techniques.
Une série d’études critiques clôt ce numéro 9, alternant entre l’exercice de la restitution et la disputatio.
Ce numéro propose une variété de recherches portant sur les sciences et les techniques du point de vue des sciences humaines et sociales.
Elle comprend un dossier sur les « savoirs pratiques », non directement classées dans la rubrique de la science la plus « pure », mais pas moins intéressants en ce qu’ils construisent et équipent des façons de s’arrimer au monde (gantiers-parfumeurs, pédagogie antiautoritaire, pratique abortive militante, boxe thaï).
Le sommaire compte également une correspondance inédite entre Norbert Elias
et Pierre Bourdieu, qui permettra de découvrir les coulisses d’une relation scientifique et amicale entre deux géants des sciences humaines et sociales.
Un entretien avec le mathématicien et économiste E. Roy Weintraub permet d’aborder l’histoire de la pensée économique et ses rapports avec les études sociales des sciences et techniques.
Une série d’études critiques clôt ce numéro 9, alternant entre l’exercice de la restitution et la disputatio.
Le rôle méconnu du PSU dans la mobilisation
contre la répression de la manifestation
du 17 octobre 1961 à Paris
Le 17 octobre 1961, alors que les pourparlers qui devaient déboucher sur les Accords d’Évian étaient engagés entre la France et le FLN algérien, la manifestation organisée par la fédération de France du FLN à Paris et en région parisienne, pour desserrer l’étau du « couvre-feu ethnique » qui était imposé aux « Français musulmans algériens », est violemment réprimée par la police placée sous les ordres du préfet Papon.
Plusieurs centaines de morts ont endeuillé ce qui a constitué, selon des historiens britanniques, « la répression la plus meurtrière d’une foule désarmée dans toute l’histoire contemporaine de l’Europe occidentale ».
Pourtant, une chape de mensonges et de silence se répand très vite sur ce qui apparaîtra par la suite comme un crime d’État, inspiré par ceux qui entendaient entraver les négociations voulues par le général de Gaulle.
Table des matières
Avant-propos 7
Introduction. Pourquoi le 17 octobre 1961 ?
Première partie : Du mensonge colonial à l’insurrection algérienne, par Jean-François Merle 11
Deuxième partie : Contre la gangrène, la riposte initiée par le PSU, par Bernard Ravenel 29
Intervention de Claude Bourdet 45
Troisième partie : La lente émergence de la mémoire, par Gilles Manceron 68
Témoignages
Édouard DEPREUX 87
Marc HEURGON 92
Michel ROCARD 110
Jean-Louis ANDREANI 113
Bernard RAVENEL 116
Guy PHILIPPON 122
Noëlline CASTAGNEZ 125
Georges GONTCHAROFF 129
Françoise BRUNSTEIN-FRAGER 131
Dominique FRAGER 133
À travers la presse 135
« Pourquoi ils manifestent » 135
Trente mille musulmans ont manifesté
contre le couvre-feu onze mille cinq cents arrestations
- trois morts – plus de soixante blessé 141
Contre les dernières mesures policières du gouvernement : 25.000 algériens manifestent à paris 146
Une liste impressionnante 151
Le préfet de police a moins parlé des sévices que des conditions du maintien de l’ordre 153
Une manifestation P.S.U. place Clichy
et boulevard Poissonnière 161
Halte au fascisme et a la guerre 164
Communiqué du P.S.U. 167
Un document C. F. T. C. : « face au racisme » 168
Déclaration de l’union générale des étudiants musulmans algériens et des étudiants du parti socialiste unifié 171
Après les « ratonnades » parisiennes
dossier honteux, piètre ministre 174
Le pire : la prolongation de la guerre 177
Le billet de Jean Binot. Le poison 180
Chaque jour, de nouveaux témoignages 181
Postface 183
1er Novembre 1961 : « le PSU fait donner la rue » 183
Bibliographie/Filmographie/Photographies/Remerciements 189
Le 17 octobre 1961, alors que les pourparlers qui devaient déboucher sur les Accords d’Évian étaient engagés entre la France et le FLN algérien, la manifestation organisée par la fédération de France du FLN à Paris et en région parisienne, pour desserrer l’étau du « couvre-feu ethnique » qui était imposé aux « Français musulmans algériens », est violemment réprimée par la police placée sous les ordres du préfet Papon.
Plusieurs centaines de morts ont endeuillé ce qui a constitué, selon des historiens britanniques, « la répression la plus meurtrière d’une foule désarmée dans toute l’histoire contemporaine de l’Europe occidentale ».
Pourtant, une chape de mensonges et de silence se répand très vite sur ce qui apparaîtra par la suite comme un crime d’État, inspiré par ceux qui entendaient entraver les négociations voulues par le général de Gaulle.
Après quelques manifestations de protestation organisées à l’université, le PSU, faute d’avoir pu rassembler la gauche politique et syndicale, organise seul, le 1er novembre, date anniversaire de l’insurrection algérienne, une manifestation place Clichy pour dénoncer la répression sanglante contre une manifestation pacifique et pour exiger la paix en Algérie.
Il faudra de longues semaines pour que, le 18 novembre puis le 12 décembre, la gauche se rassemble enfin dans la rue derrière les mêmes mots d’ordre.
Après l’indépendance algérienne, un très long travail de mémoire se fera progressivement jour pour briser l’omerta et établir la vérité sur la répression du 17 octobre 1961. Mais paradoxalement, l’historiographie contemporaine passera sous silence le rôle singulier du PSU pour riposter à ce crime d’État et le dénoncer.
C’est à réparer cet oubli que ce cahier, co-édité par l’Institut Tribune socialiste et l’Institut Édouard-Depreux, entend s’employer.
Présentation de Gilles Manceron, Jean-François Merle, Bernard Ravenel
Témoignages d’Édouard Depreux, Marc Heurgon, Michel Rocard, Bernard Ravenel, Guy Philippon, Noëlline Castagnez, Georges Gontcharoff, Françoise Brunstein-Frager et Dominique Frager.
Photographies d’Elie Kagan.