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Si la réception de Paulo Freire reste très méconnue en France, son ouvrage pédagogie des opprimés est pourtant le troisième le plus cité au monde dans le domaine des sciences sociales et humaines. Il a été traduit dans plus d’une vingtaine de langues. Cette anthologie fait appel à des contributrices et contributeurs reconnus dans leur pays pour la continuation qu’elles et ils apportent à la pédagogie freirienne. Ces apports peuvent toucher la pédagogie inclusive, anti-raciste, féministe, de l’égalité, décoloniale… Chacune montre comment, en fonction des contextes socio-culturels, des philosophes de l’éducation et des pédagogues ont su reprendre la visée de Paulo Freire de lutter pour la justice sociale en éducation à travers une pédagogie qui s’oppose aux discriminations et qui fasse prendre conscience des rapports sociaux de pouvoir qui structurent la société. Le spectre géographique couvert par l’ouvrage comprend l’Amérique du Sud, du Nord et l’Europe. Il montre la richesse de la réception dans les pays de langue portugaise, anglaise et espagnole. Il essaie de mettre en valeur également les rares contributions écrites en langue française.
Le Centre de documentation sur l'éducation des adultes et la condition féminine (CDEACF) de Montreal fait son coup de coeur de ce livre. Cliquer ici
L’anthologie internationale de pédagogie critique est le premier ouvrage en langue française à offrir un panorama international sur la manière dont les recherches philosophiques du pédagogue brésilien Paulo Freire ont été transférées dans différents contextes et pays.
Si la réception de Paulo Freire reste très méconnue en France, son ouvrage pédagogie des opprimés est pourtant le troisième le plus cité au monde dans le domaine des sciences sociales et humaines. Il a été traduit dans plus d’une vingtaine de langues. Cette anthologie fait appel à des contributrices et contributeurs reconnus dans leur pays pour la continuation qu’elles et ils apportent à la pédagogie freirienne. Ces apports peuvent toucher la pédagogie inclusive, anti-raciste, féministe, de l’égalité, décoloniale… Chacune montre comment, en fonction des contextes socio-culturels, des philosophes de l’éducation et des pédagogues ont su reprendre la visée de Paulo Freire de lutter pour la justice sociale en éducation à travers une pédagogie qui s’oppose aux discriminations et qui fasse prendre conscience des rapports sociaux de pouvoir qui structurent la société. Le spectre géographique couvert par l’ouvrage comprend l’Amérique du Sud, du Nord et l’Europe. Il montre la richesse de la réception dans les pays de langue portugaise, anglaise et espagnole. Il essaie de mettre en valeur également les rares contributions écrites en langue française.
La nomination d’un conseil scientifique de l’Éducation nationale en 2018 conduit à s’interroger sur les rapports entre science et éthique professionnelle enseignante.
En effet, il n’est plus possible de penser l’éthique professionnelle, en particulier enseignante, sans tenir compte de l’histoire du xxe siècle : celle des régimes autoritaires et des massacres de masse qui se sont appuyés sur les progrès des sciences et des techniques. Cela conduit à se demander quelle éthique peuvent se donner les enseignants. L’histoire des fascismes de masse nous questionne sur la place que l’éducation a pu prendre dans ces phénomènes. Les études sur la soumission à l’autorité ou le conformisme de groupe ont interrogé la continuité avec les situations sociales quotidiennes, en particulier professionnelles. Diverses expériences éducatives ont montré qu'il est possible de reproduire les mécanismes d’émergence des totalitarismes dans une salle de classe. Tout cela doit nous conduire à penser ce que sont une éthique enseignante et une éducation qui favorisent la conscience critique et les capacités de résistance à l’oppression. C’est ce que se propose cet ouvrage en s’appuyant en particulier sur une relecture de l’oeuvre du philosophe et pédagogue brésilien Paulo Freire.
Irène Pereira enseigne la philosophie à l'École Supérieure du Professorat et de l'Éducation (ESPE) de l'académie de Créteil. Elle est rattachée à l'université Paris-Est Créteil
La nomination d’un conseil scientifique de l’Éducation nationale en 2018 conduit à s’interroger sur les rapports entre science et éthique professionnelle enseignante.
En effet, il n’est plus possible de penser l’éthique professionnelle, en particulier enseignante, sans tenir compte de l’histoire du xxe siècle : celle des régimes autoritaires et des massacres de masse qui se sont appuyés sur les progrès des sciences et des techniques. Cela conduit à se demander quelle éthique peuvent se donner les enseignants. L’histoire des fascismes de masse nous questionne sur la place que l’éducation a pu prendre dans ces phénomènes. Les études sur la soumission à l’autorité ou le conformisme de groupe ont interrogé la continuité avec les situations sociales quotidiennes, en particulier professionnelles. Diverses expériences éducatives ont montré qu'il est possible de reproduire les mécanismes d’émergence des totalitarismes dans une salle de classe. Tout cela doit nous conduire à penser ce que sont une éthique enseignante et une éducation qui favorisent la conscience critique et les capacités de résistance à l’oppression. C’est ce que se propose cet ouvrage en s’appuyant en particulier sur une relecture de l’oeuvre du philosophe et pédagogue brésilien Paulo Freire.
Irène Pereira enseigne la philosophie à l'École Supérieure du Professorat et de l'Éducation (ESPE) de l'académie de Créteil. Elle est rattachée à l'université Paris-Est Créteil