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Avec le développement de l’internet, l’­action de l’État est prise dans une toile d’échanges numériques toujours plus dense. Cette toile apparaît comme un monde libertaire, décentré, changeant et sans frontière, en contradiction par conséquent avec les logiques même de l’action publique, dont l’objectif est de disposer d'outils de contrôle, d’organisation et de coercition. L’État peut-il rendre ­gouvernable cet univers ? Comment a-t-il pris pied dans la toile ? Et quelles caractéristiques communes rassemblent cet ensemble disparate d’interventions liées au numérique ?

L’ouvrage propose ainsi de démêler les liens entre l’État et la toile. Le récit qui en découle constitue la première histoire du traitement public de l’internet en France. Original par son ancrage national et son ampleur historique, il adopte un point de vue inédit non pas sur l’État mais depuis l’État. Il dévoile ainsi les rouages d’une révolution numérique dans l’État, conçue comme l’importation des logiques du monde de l’internet dans le secteur public, ainsi que leur traduction constante, voire leur subversion, dans les administrations.

Une recension sur le site Nonfiction

Table des matières

Préface

Introduction

Entre révolution numérique et contre-révolution étatique

L’ action publique au défi du numérique

Enquête en terrain clivé

Chapitre 1.  Aux origines du réseau. De la politique scientifique à l’internet politique

L’invention de l’internet, entre science, économie et politique

L’âge d’or d’une « République d’informaticiens »

Du réseau de recherche au « cyberespace » : une utopie à défendre

Chapitre 2. L’État contre internet. Résistances bureaucratiques au nouveau réseau dans la France des années 1990

Prophétiser en contexte incertain 

Luttes technologiques au cœur de l’État

Réformer la conduite de l’innovation

Chapitre 3. Geeks, net-enthousiastes et technologues d’État. Le réseau des « évangélisateurs » de l’internet à la fin des années 1990 L’internet comme vocation. Intérêt et intéressement pour le nouveau réseau

Des lieux et des liens. La structuration d’un espace d’engagement pour l’internet

Chapitre 4. La naissance de l’État internaute. Un moment révolutionnaire ?

Alternance politique et impératif modernisateur : les conditions du renouveau

De l’ administration électronique à la corégulation, l’internet comme support d’innovation dans l’ action publique

Du parangon de la modernité au « ministère des mauvaises nouvelles ». La fin d’une parenthèse

Chapitre 5. Les années pirates. Les politiques du droit d’ auteur face à l’internet dans la décennie 2000-2010

De Dadvsi à Hadopi : retour sur une « énigme » parlementaire

Militants numériques et politique contestataire

La bureaucratisation des politiques du droit d’ auteur

Chapitre 6. Vers un digital mainstreaming. Le devenir des causes de l’internet dans l’État

Une politique définie par ses manques

La recomposition des entreprises numériques : répétition ou réinvention ?

Conclusion. Une « révolution numérique » aux multiples visages

Des pionniers aux plateformes

Annexes

Liste des entretiens (par ordre chronologique)

Liste des encadrés

Crédits images

Depuis le développement public de l’internet jusqu’à l’emprise croissante des données, l’­action de l’État est prise dans une toile d’échanges numériques toujours plus dense. Pour les institutions publiques, cette toile apparaît comme un espace de possibles à conquérir, un territoire « à civiliser », un monde présenté comme un opposé : libertaire, décentré, changeant et sans frontière, les caractéristiques de l’internet paraissent en contradiction avec les logiques même de l’action publique, dont l’objectif est de définir de manière durable et centralisée des outils de contrôle, d’organisation et de coercition. L’État peut-il rendre ­gouvernable cet univers complexe et emmêlé ? Comment a-t-il pris pied dans la toile ? Et quelles caractéristiques communes rassemblent cet ensemble disparate d’interventions liées au numérique ?

L’ouvrage propose ainsi de démêler les liens entre l’État et la toile, des liens progressivement tissés, parfois défaits puis consolidés au grès des développement de l’internet et de la numérisation progressive des activités. Le récit qui en découle constitue la première histoire du traitement public de l’internet en France. Original par son ancrage national et son ampleur historique, il adopte un point de vue inédit non pas sur l’État mais depuis l’État, attentif aux rapports de forces qui le traversent et aux propriétés de celles et ceux qui l’incarnent. Il dévoile ainsi les rouages d’une révolution numérique dans l’État, conçue comme l’importation des logiques du monde de l’internet dans le secteur public, ainsi que leur traduction constante, voire leur subversion, dans les administrations.

18,96 €
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Des études du commerce des aviations de chasse, les expéditions d’observation des passages de la planète Vénus au 18e siècle, ou la formation du jeune Bourdieu. Un dossier, coordonné par Jérôme Lamy et Sébastien Plutniak, fait le point sur les relations entre la science et l’anarchie. La rédaction poursuit également son travail d’exploration des archives en dépoussiérant un texte du philosophe belge Léo Apostel, particulièrement dense et publié en 1977. Un autre texte important de Jacques Bouveresse paru en 1985 interroge les fondements de l’intelligence artificielle. Un entretien avec l’historien Christophe Charle, au titre volontiers provocateur (« Les débats épistémologiques en histoire, c’est toujours un peu du théâtre »), met en lumière les séquences et progrès d’une longue et fructueuse carrière. Des notes critiques complètent le sommaire, qu’introduit un éditorial invité d’Arnaud Fossier sur les conditions de production de la vérité en histoire. 

18,01 €
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Depuis le début des années 2000, les flux migratoires qui traversent le Sahara central focalisent l'attention des médias et des pouvoirs publics, tant en Afrique qu'en Europe. En dépit des obstacles qui entravent la circulation dans cette région, reflets des dysfonctionnements de l'État nigérien et du durcissement des politiques migratoires des États maghrébins, des migrants originaires de toute une partie du continent se rendent via le Niger en Afrique du Nord, d'où la plupart reviennent après quelques mois ou quelques années. Ces migrations entre les deux rives du Sahara constituent le principal facteur de dynamisme et de transformation de la région d'Agadez, dans le nord du Niger, et tendent plus largement à redéfinir une nouvelle géographie saharienne en mettant en contact des lieux et des acteurs de façon inédite. En analysant ces mouvements migratoires tant du point de vue de leur organisation propre, des logiques et des structures qui les sous-tendent, que de leurs incidences sur les sociétés et les espaces traversés, le présent ouvrage déconstruit nombre des discours médiatiques et politiques qui entretiennent la peur d'un péril migratoire illusoire

Depuis le début des années 2000, les flux migratoires qui traversent le Sahara central focalisent l'attention des médias et des pouvoirs publics, tant en Afrique qu'en Europe. En dépit des obstacles qui entravent la circulation dans cette région, reflets des dysfonctionnements de l'État nigérien et du durcissement des politiques migratoires des États maghrébins, des migrants originaires de toute une partie du continent se rendent via le Niger en Afrique du Nord, d'où la plupart reviennent après quelques mois ou quelques années. Ces migrations entre les deux rives du Sahara constituent le principal facteur de dynamisme et de transformation de la région d'Agadez, dans le nord du Niger, et tendent plus largement à redéfinir une nouvelle géographie saharienne en mettant en contact des lieux et des acteurs de façon inédite. En analysant ces mouvements migratoires tant du point de vue de leur organisation propre, des logiques et des structures qui les sous-tendent, que de leurs incidences sur les sociétés et les espaces traversés, le présent ouvrage déconstruit nombre des discours médiatiques et politiques qui entretiennent la peur d'un péril migratoire illusoire, en montrant que la grande majorité des migrants qui traversent aujourd'hui le Sahara ne sont pas des individus fuyants des situations de misère extrême ou de conflit, et n'ont pas pour objectif de se rendre en Europe. Dans un contexte global de crispation identitaire et de durcissement des politiques migratoires, l'analyse des effets et des enjeux du contrôle croissant de ces circulations dans les espaces de transit soulève en définitive la question du droit à la mobilité, tant au niveau local qu'à l'échelle internationale.

Julien Brachet est chercheur à l'Institut de recherche pour le développement, membre de l'UMR 201 Développement & Sociétés (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - IRD). Il travaille depuis plusieurs années sur les mouvements migratoires, les trafics marchands et les réseaux de transport au Sahara central. Ses recherches portent actuellement sur les recompositions des espaces sahélo-sahariens et les stratégies d'adaptation des populations à un contexte de durcissement généralisé des politiques de contrÙle et de gestion des circulations internationales.

20,85 €
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Des rives de la Neva aux monts du Caucase, de l’URSS des années 60 à la Russie d’aujourd’hui, ce livre ne constitue pas seulement un récit de voyage et de découverte mais c’est aussi et même surtout le témoignage d’une anthropologue. Étudiante à Léningrad au milieu des années 1970, Frédérique Longuet Marx s’oriente vers l’ethnologie après son retour en France et commence dès 1983 des recherches au Daghestan, proche de la Tchétchénie. 

Une longue histoire oppose l’empire russe aux populations locales. La conquête tsariste achevée en 1864  cède la place à la soviétisation dans les années 1920. L’islam joue un rôle déterminant dans la résistance, tant à l’époque tsariste qu’à l’époque soviétique où le pouvoir central tente de façonner un citoyen identique, l’homo sovieticus, en mettant en place une politique d’assimilation culturelle et politique sur tout le territoire. Depuis la fin de l’URSS, l’islam apparaît comme un facteur d’identité de plus en plus marqué et revient au grand jour avec la construction massive de mosquées et, dans certaines régions, l’émergence du salafisme comme force d’opposition politique.

Frédérique Longuet Marx est anthropologue et mène ses recherches de terrain dans le Caucase musulman depuis les années 1980. Enseignante en sociologie et en anthropologie à l’Université de Caen, chargée d’un séminaire sur les musulmans du Caucase à l’INALCO  puis à l’EHESS, elle est chercheur-associée au CETOBAC (Centre d’Études Turques, Ottomanes, Balkaniques et Centrasiatiques). Au moment des guerres de Tchétchénie, elle publie en 2003, Tchétchénie, la guerre jusqu’au dernier ? aux éditions Mille et Une nuits.

Des rives de la Neva aux monts du Caucase, de l’URSS des années 60 à la Russie d’aujourd’hui, ce livre ne constitue pas seulement un récit de voyage et de découverte mais c’est aussi et même surtout le témoignage d’une anthropologue. Étudiante à Léningrad au milieu des années 1970, Frédérique Longuet Marx s’oriente vers l’ethnologie après son retour en France et commence dès 1983 des recherches au Daghestan, proche de la Tchétchénie. Ce travail qu’elle poursuit jusqu’à aujourd’hui fait d’elle une des rares spécialistes occidentales à s’être rendue sur le terrain à l’époque soviétique. Ce récit nous propose de découvrir une région méconnue où cohabitent plus de trente peuples aux langues spécifiques.

Une longue histoire oppose l’empire russe aux populations locales. La conquête tsariste achevée en 1864  cède la place à la soviétisation dans les années 1920. L’islam joue un rôle déterminant dans la résistance, tant à l’époque tsariste qu’à l’époque soviétique où le pouvoir central tente de façonner un citoyen identique, l’homo sovieticus, en mettant en place une politique d’assimilation culturelle et politique sur tout le territoire. Le réseau de confréries soufies très actif dans la région permet le maintien d’une pratique clandestine de la religion pendant toute la période soviétique. Depuis la fin de l’URSS, l’islam apparaît comme un facteur d’identité de plus en plus marqué et revient au grand jour avec la construction massive de mosquées et, dans certaines régions, l’émergence du salafisme comme force d’opposition politique.

18,96 €
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Ce livre est disponible et peut être commandé dès maintenant

En transformant le travail, le Covid-19 a profondément bouleversé le cours de nos existences. Ses effets ont toutefois grandement varié suivant les situations professionnelles. Ce livre en offre une illustration, en documentant une expérience méconnue de la crise sanitaire, celle des salarié·es ayant continué à travailler à l’extérieur quelles que soient les restrictions, ouvrières, ouvriers, employé·es dans leur majorité. 

Ces vécus populaires de la crise sanitaire font néanmoins tension. Ils se formulent collectivement et font naître des colères spécifiques. S’appuyant sur un travail d’enquête mené par entretiens auprès de salarié·es de la grande distribution et de la logistique, ce livre montre comment les identifications de classe sont réactualisées par la pandémie. Il invite à analyser autrement les discours de glorification des « salarié·es essentiel·les », en les pensant comme des moyens de rendre légitimes et acceptables les nouvelles sujétions subies... avec un succès toutefois contrasté.

Sommaire

Introduction

Chapitre 1. Peur et culpabilité. Une expérience de violence émotionnelle sur la durée

Chapitre 2. Une intensification brutale du travail professionnel,
domestique et parental

Chapitre 3. Moi, essentiel·le ?
Rapports au travail en temps de pandémie

Chapitre 4. Une « prime Covid » au goût amer

Chapitre 5. Collectifs de travail face à la pandémie

Chapitre 6. La pandémie peut-elle faire conflit ? Tensions et mobilisations dans les secteurs « essentiels »

Conclusion

En transformant le travail, le Covid-19 a profondément bouleversé le cours de nos existences. Ses effets ont toutefois grandement varié suivant les situations professionnelles. Ce livre en offre une illustration, en documentant une expérience méconnue de la crise sanitaire, celle des salarié·es ayant continué à travailler à l’extérieur quelles que soient les restrictions, ouvrières, ouvriers, employé·es dans leur majorité. Objets d’un discours public de valorisation de leurs métiers, celles et ceux qu’on appelle « salarié·es essentiel·les » ont vu leurs conditions de travail et de vie se dégrader. Intensification des activités productives et domestiques, violente surexposition au virus, sentiment d’invisibilité : ces travailleuses et travailleurs subalternes vivent une expérience de domination sociale accrue. 

Ces vécus populaires de la crise sanitaire font néanmoins tension. Ils se formulent collectivement et font naître des colères spécifiques. S’appuyant sur un travail d’enquête mené par entretiens auprès de salarié·es de la grande distribution et de la logistique, ce livre montre comment les identifications de classe sont réactualisées par la pandémie. Il invite à analyser autrement les discours de glorification des « salarié·es essentiel·les », en les pensant comme des moyens de rendre légitimes et acceptables les nouvelles sujétions subies... avec un succès toutefois contrasté.

12,32 €
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Les Gilets jaunes ne furent pas ce que la « classe ouvrière » n’a jamais été ailleurs que dans l’imagination des intellectuels. Pourtant, ouvriers et employés représentent encore plus de la moitié de la population active. Mais il est vrai que l’effritement de la condition salariale depuis quarante ans, le chômage de masse, la précarisation et la délinquance endémique qui peut en résulter ont creusé le clivage entre établis et marginaux.

Par ailleurs, après Mai-Juin 1968, l’essor de la petite bourgeoisie nouvelle, la promotion de nouvelles causes dites sociétales accompagnent le déclin de la croyance au messianisme ouvrier qui s’est inversé en un racisme de classe, résumé dans la figure du beauf.

Mobilisés en dehors des organisations syndicales et politiques, semblant de ce fait incontrôlables, les Gilets jaunes ont ressuscité la peur des classes dangereuses dans les beaux quartiers. Le mouvement a été d’emblée réprimé avec une violence physique et symbolique spectaculaire.

Rassemblant des textes dont certains ont été écrits au fil du mouvement, l’auteur en propose une lecture sociologique renouvelée.

Table des matières

Introduction

Prologue. Neutralité axiologique et engagement sociologique

Première partie. Les classes populaires : « établis » et « marginaux »

Introduction. Les classes populaires : « établis » et « marginaux »

Les transformations des classes populaires en France

Les classes populaires ont elles perdu la partie ?

La menace du chômage

« Jeunes de cités ». Délinquance, émeutes et « radicalisation islamiste »

Deuxième partie. « Mépris de classe » et « respectabilité »

Introduction. « Mépris de classe » et « respectabilité »

Sociogenèse et usages de la figure du « beauf »

Domination et résistance

En quête de « respectabilité »

« Foule sentimentale ». Sur l’hommage populaire à Johnny Hallyday

Briser les barreaux de « la cage d’acier »

Troisième partie. Le mouvement des Gilets jaunes

Introduction. Le mouvement des « Gilets jaunes »

Les Gilets Jaunes. Sociogenèse d’une mobilisation

L’État face aux Gilets jaunes. Violence physique et violence symbolique

Des Gilets jaunes aux syndicalistes en grève. La question de la représentation

Gilets jaunes : « horizontalité », « manifs-émeutes » et « insurrection »

Quatrième partie. « Le monde d’après »

Introduction. « Le monde d’après »

L’ordre des « grandeurs »

Sauver « le monde d’avant »

« Les eaux glaciales du calcul égoïste »

Les Gilets jaunes ne furent pas ce que la « classe ouvrière » n’a jamais été ailleurs que dans l’imagination des intellectuels. Pourtant, ouvriers et employés représentent encore plus de la moitié de la population active. Mais il est vrai que l’effritement de la condition salariale depuis quarante ans, le chômage de masse, la précarisation et la délinquance endémique qui peut en résulter ont creusé le clivage entre établis et marginaux.

Par ailleurs, après Mai-Juin 1968, l’essor de la petite bourgeoisie nouvelle, la promotion de nouvelles causes dites sociétales accompagnent le déclin de la croyance au messianisme ouvrier qui s’est inversé en un racisme de classe, résumé dans la figure du beauf.

Mobilisés en dehors des organisations syndicales et politiques, semblant de ce fait incontrôlables, les Gilets jaunes ont ressuscité la peur des classes dangereuses dans les beaux quartiers. Le mouvement a été d’emblée réprimé avec une violence physique et symbolique spectaculaire. L’éventuelle convergence entre Gilets jaunes et mouvement de grève contre la réforme des retraites remettait à l’ordre du jour la question de la représentation des classes populaires. Les black blocs et la mouvance anarchiste l’élargissaient aux thématiques de l’horizontalité, de la violence émeutière et de l’insurrection.

Rassemblant des textes dont certains ont été écrits au fil du mouvement, l’auteur en propose une lecture sociologique renouvelée.

Gérard Mauger, sociologue, est directeur de recherche émérite au CNRS, chercheur au Centre Européen de Sociologie et de Science Politique (CNRS - EHESS - Paris 1). 

18,96 €
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Cet ouvrage est l’aboutissement de longues années de travail par le chercheur Nourredine Abdi.  Après son décès, à l’initiative de son épouse, son texte, écrit à des périodes diverses, a été relu et harmonisé. 

Pour ce livre, on s’est efforcé de servir au mieux le propos, le style et le ton particulier adoptés par l’auteur dans son écriture afin de faire exister cet ouvrage d’une façon qui, on l’espère, lui aurait convenu. 

Ce livre, œuvre posthume par conséquent, tenait particulièrement à cœur à Nourredine Abdi car il traite d’un sujet au centre de sa réflexion et de ses recherches, la Méditerranée occidentale.

Il a été enrichi par un récit autobiographique sur l’engagement politique et syndical de l’auteur.

Au regard de l’actualité concernant l’Algérie et de la complexe relation qui lie ce pays à la France, cet ouvrage offre un éclairage érudit et personnel que le lecteur trouvera grand plaisir à découvrir.

Sommaire

Préface

Introduction

I. L'effet de la longue durée dans le cadre d'une aire régionale

II. Réalité et permanence de la Mediterranée occidentale

III. Cadre social, historique, économique

IV. Le Maghreb en quête de mer

V. Méditerranées plurielles

VI. Le Maghreb en conflit

VII. La nouvelle zone des tempêtes

VIII. Dirigisme politique, nationalisations, nationalisme

IX. Le Maghreb écartelé

X. La voie de l'intégration

XI. En quête d'un Maghreb

XII. Perspectives

XII. Récit autobiographique

Postface

Bibliographie

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Depuis quelques décennies, on n’échappe plus à la litanie des centaines de milliers d’emplois non pourvus, régulièrement serinés dans des journaux, à la télévision, à la radio ou sur des réseaux sociaux. Ce problème prendrait même la forme d’un paradoxe, puisque les difficultés de recrutement atteindraient des sommets… En même temps que le nombre de chômeurs. Ces derniers sont donc mis en cause et accusés de fainéantise, ce qui les conduirait à baisser encore plus le salaire qu’ils espèrent toucher. 

En s’appuyant sur des données chiffrées, cette étude montre comment ce discours éminemment idéologique est mobilisé pour justifier un programme politique libéral. Elle recherche les responsabilités d’une telle situation, au-delà de la culpabilisation des chômeurs, bien commode pour faire oublier les modes de recrutement en vigueur. Elle analyse la manipulation politique du sujet par des élus ou des représentants du patronat, pour obtenir des réformes sans aucun rapport avec la question.

Sommaire

Introduction générale

L’histoire de l’emploi non pourvu : un serpent de mer

Vingt-six siècles de pénuries de main-d’œuvre

L’apparition de « l’emploi non pourvu »

Un bêtisier contemporain

La rareté du non-pourvoi

Les emplois en France… sont pourvus !

Tours de passe-passe

Une pénurie chronique

L’économie politique du bagne

Les chômeurs, tous coupables ?

Oisiveté des chômeurs… ou paresse des commentateurs ?

Trop de candidats !

Des candidats évincés

Les candidats empêchés

Un culturalisme… universel

Des victimes trompées

La dégradation privée du travail

La dé-protection publique du salariat

L’exploitation des groupes vulnérables

Conclusion

11,37 €
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Le mouvement social qui a secoué le Bélarus en 2020 a fait la une de la presse internationale pour son ampleur et pour la violence de la répression policière. De nombreux musiciens rock s’inscrivent rapidement dans ce mouvement contestataire contre la dictature. Cet engagement n’est pourtant pas nouveau : depuis quarante ans, des rockers biélorusses expriment leur opposition aux dominants du champ politique.

Comment se construit l’équivalence entre le rock et la contestation sous régime autoritaire ? À quel point répond-elle à la volonté d’engagement politique des musiciens ? De quelle manière le système autoritaire contribue-t-il à la politisation de la musique ? À partir d’une enquête ethnographique sur le rock biélorusse, l’ouvrage propose une analyse générale des logiques historiques et sociales de l’engagement politique des artistes, où s’articulent l’influence des traditions artistiques, les stratégies de concurrence et de distinction, l’enrôlement par les mouvements sociaux et les effets de censure. À travers l’histoire d’un mouvement artistique c’est aussi l’histoire sociale du Bélarus qui se découvre.

Table des matières

Préface

Translittération cyrillique – latin

Noms de groupes en biélorusse ou russe fréquemment cités et leur traduction

Introduction

Deux mouvements underground

Variation des logiques de la politisation

Première partie. La politisation en héritage. Le rock national au rythme des transformations (post-)soviétiques entre 1983 et 1995

Chapitre 1.  « Idéologiquement nuisible » ? Le rock (anti)soviétique entre hétérotopie et politisation

Rock russe –  dissident, non officiel, illégitime, underground ?

Un mouvement artistique en dehors ou à la marge du « système » ?

Le rock comme objet artistique illégitime

« Caractère textuel » du rock russe et mobilisation de symboles contestataires

Chapitre 2. Produit musical national. Le rock comme une forme moderne de la « biélorussité »

La « biélorussité » : instrument de distinction pour le rock national

Maria Paula Survilla désigne l’année 1986 comme le moment de l’émergence du mouvement musical qu’incarnerait le « rock biélorusse » :

Les conditions de l’émergence de la « biélorussité » dans le rock : rôle précurseur de deux VIA

… et l’influence des scènes de l’Europe centrale

La propagation des conventions : Mroja et Bonda

Chapitre 3. Le rock de la Renaissance nationale. La politisation sur fond de transformations politiques

Ce que chanter en biélorusse veut dire : statut incertain de la langue biélorusse entre usages admis et « non-conformistes »

Des groupes informels au Front populaire biélorusse – institutionnalisation et politisation du mouvement de la Renaissance nationale

Enrôlement du rock biélorusse par le mouvement de la Renaissance nationale

Chapitre 4. « Le rock contre les révolutions ». Légitimation et consensualisation du rock national

La fin de la biélorussité underground : la chute de l’URSS et l’officialisation relative de la Renaissance nationale 134

Le rock salue l’indépendance, le rock contre les révolutions : consensualisation sans dépolitisation 141

Difficultés d’adaptation au système de marché et nouvelle génération du rock biélorusse 144

Système de production artistique de marché et soutiens politiques, étatiques et entrepreneuriaux discrets 153

seconde partie. La contestation du régime autoritaire. Rock national et anarcho-punk DIY entre art et politique après 1995 163

Chapitre 5. « Merci Loukachenko ». Les transformations autoritaires comme déclencheur de la repolitisation contestataire 165

« Soviétisation symbolique », changements autoritaires et institutionnalisation de l’opposition 166

Un appel au passé soviétique propice à la (re)politisation contestataire 175

Le rock contestataire de nouveau en vogue 186

Galerie d’images 197

Chapitre 6. Underground à double-fond. Des professionnels consacrés aux amateurs militants 221

Le rock national – un underground contestataire professionnalisé ? 222

Anarcho-punk DIY : engagement radical et amateurisme revendiqué 243

Chapitre 7. « Les listes noires font des musiciens les stars ». La censure comme contrainte et comme ressource 263

Censure des concerts 265

Censure dans les médias 271

Censure indirecte : politique culturelle biaisée et pression en dehors de l’activité musicale 274

Tentatives de la cooptation du rock : deux exemples 280

Contournement et usages de la censure 286

Chapitre 8. « Le totalitarisme ne passera pas ». Le chant contestataire entre slogans politiques et expression artistique 295

Les messages politiques dans les textes, les images et la musique 296

Le concert comme scène de prises de position 314

Autres modes de prise de position : interventions dans les médias, système de production et diffusion, engagement auprès des mouvements politiques 320

L’attribution d’un caractère politique 329

Conclusion 335

Entretiens 339

Le mouvement social qui a secoué le Bélarus en 2020 a fait la une de la presse internationale pour son ampleur et pour la violence de la répression policière. De nombreux musiciens rock s’inscrivent rapidement dans ce mouvement contestataire contre la dictature. Cet engagement n’est pourtant pas nouveau : depuis quarante ans, des rockers biélorusses expriment leur opposition aux dominants du champ politique.

Comment se construit l’équivalence entre le rock et la contestation sous régime autoritaire ? À quel point répond-elle à la volonté d’engagement politique des musiciens ? De quelle manière le système autoritaire contribue-t-il à la politisation de la musique ? À partir d’une enquête ethnographique sur le rock biélorusse, l’ouvrage propose une analyse générale des logiques historiques et sociales de l’engagement politique des artistes, où s’articulent l’influence des traditions artistiques, les stratégies de concurrence et de distinction, l’enrôlement par les mouvements sociaux et les effets de censure. À travers l’histoire d’un mouvement artistique c’est aussi l’histoire sociale du Bélarus qui se découvre : celle des luttes culturelles et oppositions politiques, révolutions démocratiques et tournants autoritaires, réinterprétations de l’histoire et bouleversements des hiérarchies artistiques. Plus généralement, l’enquête propose une réflexion sur le fonctionnement quotidien des régimes autoritaires et sur les stratégies de résistance.

18,96 €
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Conflits du travail, lutte contre le sida, défense des immigrés, altermondialisme, actions collectives de précaires, féminisme : autant de mobilisations importantes qui ont marqué la vie politique et sur lesquelles cet ouvrage entend apporter un éclairage original et de nouvelles clefs d’analyse. Il montre que les mouvements protestataires ne résultent pas de brutales poussées de mécontentement, mais qu’ils relèvent au contraire d’un domaine d’activité particulier, exigeant la maîtrise de compétences spécialisées. Scrutant les rapports étroits qu’ils entretiennent les uns avec les autres, l’ouvrage montre également que ces mouvements sont loin d’occuper une position marginale et dominée dans le paysage politique : ils constituent un mode d’intervention dans la conduite des affaires de la cité distinct des arènes institutionnelles qu’ils tendent à concurrencer ou à contester.

La notion d’espace des mouvements sociaux au cœur de cet ouvrage invite ainsi à penser la spécificité du registre politique de la protestation collective tout en cernant ses évolutions les plus significatives. 

18,96 €
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"Salariat" est une revue de sciences sociales, fondée à l’initiative de l’Institut Européen du Salariat. Cette revue pluridisciplinaire s’attache à l’étude du salariat entendu comme rapport social, mais aussi comme classe sociale et comme ensemble institutionnel. Elle a ainsi vocation à publier des travaux portant sur le travail, l’emploi, la protection sociale, le syndicalisme ou les groupes sociaux en lien avec la question salariale.

La revue publie des textes fondés sur des approches empiriques aussi bien que théoriques. Elle entend également participer au dialogue entre les sciences sociales et des acteurs et actrices non académiques.

La revue se conçoit comme un espace intellectuel et scientifique d’échange et de débats. Les articles soumis à deux relecteurs et discutés en comité de rédaction sont évalués à l’aune de l’intérêt pour le débat et l’analyse de l’objet « salariat ». La revue ne se conçoit pas comme un espace d’évaluation des chercheurs et des chercheuses sur le marché du travail académique.

"Salariat" est une revue de sciences sociales, fondée à l’initiative de l’Institut Européen du Salariat. Cette revue pluridisciplinaire s’attache à l’étude du salariat entendu comme rapport social, mais aussi comme classe sociale et comme ensemble institutionnel. Elle a ainsi vocation à publier des travaux portant sur le travail, l’emploi, la protection sociale, le syndicalisme ou les groupes sociaux en lien avec la question salariale.

La revue publie des textes fondés sur des approches empiriques aussi bien que théoriques. Elle entend également participer au dialogue entre les sciences sociales et des acteurs et actrices non académiques.

La revue se conçoit comme un espace intellectuel et scientifique d’échange et de débats. Les articles soumis à deux relecteurs et discutés en comité de rédaction sont évalués à l’aune de l’intérêt pour le débat et l’analyse de l’objet « salariat ». La revue ne se conçoit pas comme un espace d’évaluation des chercheurs et des chercheuses sur le marché du travail académique.

  • Directeur de publication: Bernard Friot
  • Composition du comité de rédaction:

Lucy apRoberts, IDHES
Mara Bisignano, IDHES
Nicolas Castel, 2L2S, Université de Lorraine
Sébastien Chauvin, Institut des sciences sociales, Université de Lausanne
Jean-Luc Deshayes, CITERES-COST, Université de Tours
Claude Didry, CMH, CNRS
Maël Dif-Pradalier, HES-SO, Haute école de travail social de Fribourg
Anne Dufresne, GRESEA, CIRTES-UC Louvain
Bernard Friot, IDHES, Université Paris Nanterre
Mathieu Grégoire, IDHES, Université Paris Nanterre
Jean-Pascal Higelé, 2L2S, Université de Lorraine
Florence Ihaddadene, CURAPP-ESS, Université Picardie Jules Verne
Sophie Rétif, IDHES, Université Paris Nanterre
Maud Simonet, IDHES, CNRS
Daniel Veron, CERReV, Université de Caen
Claire Vivés, LISE-CEET, CNAM
Karel Yon, IDHES, CNRS
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1980, en Kabylie, des manifestations étudiantes éclatent et revendiquent la reconnaissance de la culture berbère niée par le régime. Les populations kabyles rejoignent le mouvement.

C’est la naissance du Printemps berbère, fêté le 20 avril et commémoré, depuis, dans toute l’Afrique du Nord. Dix ans plus tard, 1991, des scénarios de films dialogués en kabyle sont enfin autorisés. Les tournages commencent dans l’euphorie et la mobilisation populaires.

Le présent livre raconte la naissance des premiers films kabyles : leurs thèmes, leurs esthétiques, leurs décors, les utopies des réalisateurs et, aussi, la formidable adhésion populaire qui les a accompagnés.

Ces films dévoilent une culture où les rôles des femmes acquièrent des perspectives inédites, la terre et le territoire des compréhensions nouvelles tandis que la langue découvre les dialogues de films. Ils sont un fragment de mémoire, ancrée dans l’histoire telles les racines d’un arbre mythique, qui remonte vers le monde du visible à travers le cinéma.

Latéfa Lafer est maîtresse de conférences en anthropologie à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (Algérie)

Table des matières

Introduction

Chapitre I : Un contexte historique improbable

L’affirmation identitaire dans le cinéma algérien

Chapitre II : Le fait cinématographique

Cinéma amazigh, cinéma algérien : une équation indéterminée

Cinéma amazigh : résistances conceptuelles

Chapitre I : La Colline oubliée

Une société hors-temps entraînée dans la guerre des puissances

Division des espaces et du temps

Chapitre II : La Montagne de Baya

Tragédie de la terre confisquée et résurgence des mythes fondateurs

Représentation mythologique et souffle épique

Résurgence des mythes

Retour au réel historique

Chapitre III : Machaho

L’archaïsme : ogre occulte dans la trame du conte

Machaho, par-delà les lieux et le temps

L’archaïsme campe un personnage occulte

Chapitre I : Du style au discours

Trois démarches distinctes

Chapitre II

De nouvelles articulations dans le cinéma algérien

La langue, la terre et les femmes

Les femmes entre stéréotypes et réalité

Bibliographie

Annexes

1980, en Kabylie, des manifestations étudiantes éclatent et revendiquent la reconnaissance de la culture berbère niée par le régime. Les populations kabyles rejoignent le mouvement.

C’est la naissance du Printemps berbère, fêté le 20 avril et commémoré, depuis, dans toute l’Afrique du Nord. Dix ans plus tard, 1991, des scénarios de films dialogués en kabyle sont enfin autorisés. Les tournages commencent dans l’euphorie et la mobilisation populaires.

Le présent livre raconte la naissance des premiers films kabyles : leurs thèmes, leurs esthétiques, leurs décors, les utopies des réalisateurs et, aussi, la formidable adhésion populaire qui les a accompagnés. Trois fictions : La Colline oubliée, élan militant et représentation sociologique de la Kabylie par Abderrahmane Bouguermouh ; La Montagne de Baya, déploiement des rites cosmogoniques ancestraux par Azzedine Meddour ; Machaho, vision anthropologique de l’archaïsme de la vendetta par Belkacem Hadjadj, émergent tour à tour sur le terrain de l’identité entre 1994 et 1997. Ces films dévoilent une culture où les rôles des femmes acquièrent des perspectives inédites, la terre et le territoire des compréhensions nouvelles tandis que la langue découvre les dialogues de films. Ils sont un fragment de mémoire, ancrée dans l’histoire telles les racines d’un arbre mythique, qui remonte vers le monde du visible à travers le cinéma.

Latéfa Lafer est maîtresse de conférences en anthropologie à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (Algérie). Après des études en géologie marine, elle a travaillé quelques années à la Cinémathèque algérienne et s’est passionnée pour le cinéma. Sa thèse de doctorat, soutenue en 2015 à l’université Paris 8, porte sur le cinéma algérien et berbère.

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