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L’ébranlement de la légitimité de la République islamique a déclenché un processus de radicalisation. Cette radicalité se lit à travers le projet politique global de domination mis en œuvre dans les années 2010 qui ne cherchait plus à gagner l'adhésion de la population, mais à la « tenir » suffisamment pour pouvoir méthodiquement aliéner les prochaines générations. Le présent ouvrage est né du besoin de tirer au clair cette question épineuse du processus de radicalisation de la République islamique. L’auteure examine la nouvelle politique intérieure, mettant par là même en lumière la césure qui s’est opérée en 2009 aussi bien que l’ambition régionale hégémonique du régime théocratique.

Marie Ladier-Fouladi est sociodémographe, ­directrice de recherche au CNRS/EHESS-CETOBaC.

L’ébranlement de la légitimité de la République islamique suite au scrutin présidentiel frauduleux de juin 2009 et à la vague de protestations postélectorale – baptisée « Mouvement vert » – qu’il a provoquée, a déclenché un processus de radicalisation du régime politique iranien. Cette radicalité se lit à travers le projet politique global de domination totale mis en œuvre dans les années 2010 qui ne cherchait plus à gagner l'adhésion de la population alors exaspérée, mais à la « tenir » suffisamment pour pouvoir méthodiquement aliéner les prochaines générations, voulues nombreuses et dévouées à l'État théocratique. Cette nouvelle politique intérieure se prolonge sur le plan régional et international, par la présence de forces militaires iraniennes ou pro-iraniennes dans les pays avoisinants – présence qui a déjà déclenché l’escalade des tensions extrêmes dans la région, envenimant par là même les relations antagonistes ­irano-américaines. Ce bras de fer Iran/États-Unis risque d’entraîner la République islamique dans un nouveau conflit alors qu’elle vient de commémorer le 40ème anniversaire de la guerre Irak-Iran (22 ­septembre 1980).

Le présent ouvrage est né du besoin de tirer au clair cette question épineuse du processus de radicalisation de la République islamique. L’auteure s’est attachée pour ce faire à examiner la nouvelle politique intérieure, mettant par là même en lumière la césure qui s’est opérée en 2009 aussi bien que l’ambition régionale hégémonique du régime théocratique.

Marie Ladier-Fouladi est sociodémographe, ­directrice de recherche au CNRS/EHESS-CETOBaC. Ses ­recherches actuelles portent sur la mutation radicale du régime ­islamique en Iran.

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Depuis quelques années, la laïcité fait régulièrement l’objet de controverses publiques. Les travailleurs immigrés maghrébins d’après-guerre, appartenant à la classe ouvrière bon marché, pratiquaient sur leur lieu de travail avec l’accord des directions d’entreprises et les encouragements du personnel politique. 

Alor, qu'y a-t-il de véritablement de nouveau dans la situation actuelle ? Mais, plus  fondamentalement encore, il faut revenir sur la thèse de la compatibilité ou non de -certains modes de vies - religieux - avec le travail. Là aussi, à la lumière des réalités économiques et sociales du 21e siècle, qu’en est-il réellement ?

Hicham Benaissa est sociologue praticien, délégué général de l’Observatoire des populations immigrées africaines et leurs descendants (OPIAD). 

Un article dans Le Monde

Une recension sur Mediapart

Une recension dans Revue française de science politique

Depuis quelques années, la laïcité fait régulièrement l’objet de controverses publiques. Elle serait mise en cause dans différents -secteurs du monde du travail par la présence « nouvelle » d’un islam expressif. Sauf que les travailleurs immigrés maghrébins d’après-guerre, -appartenant à la classe ouvrière bon marché, pratiquaient sur leur lieu de travail avec l’accord des directions d’entreprises et les encouragements du personnel politique. Des entreprises de renom ont même construit des salles de prières pour leurs salariés -musulmans, sans que cela ne suscite d’émois particuliers. Alors, interrogeons-nous : qu’y a-t-il de véritablement « nouveau » dans la situation actuelle ? Mais, plus -fondamentalement -encore, il faut revenir sur l’incontournable thèse de la compatibilité ou non de -certains modes de vies -religieux avec le travail. -Paradigme qui -continue -d’organiser notre -manière de hiérarchiser les « religions » à l’ère moderne. Là aussi, à la lumière des -réalités économiques et sociales du 21e siècle, qu’en est-il réellement ?

Hicham Benaissa, sociologue praticien, rattaché au GSRL (CNRS-EPHE). Co-fondateur et délégué général de l’Observatoire des populations immigrées africaines et leurs descendants (OPIAD). Si ses travaux portent sur l’islam au travail, il s’intéresse, plus -globalement, aux implications théoriques et pratiques provoquées par l’implantation durable de l’islam en Europe.

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« Qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois […]» : cette sortie dit quelque chose de la brutalité des réactions que le mouvement des Gilets jaunes a suscitées.

Face à certains discours outranciers, il est tentant d’épouser le registre de la dénonciation morale. On gagne pourtant à faire tout le contraire et à analyser aussi précisément que possible les conceptions de la « démocratie », du « peuple », de la « violence » ou encore de la « vérité » qui ressortent de la couverture du mouvement des Gilets jaunes. 

Rédigé dans un langage clair et accessible, le livre décortique les ressorts du discours médiatique et invite le lecteur à exercer son esprit critique.

Jean-Louis Siroux est sociologue et chargé de cours à l’Université libre de Bruxelles

Recensions :

Sur le site d'Acrimed

Dans le journal de Agir par la culture

Sur RT France, Interdit d'interdire / Culture : numéro 195, avec Jean-Louis Siroux, avec Dominique Taddei

11,37 €
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Pourquoi la pandémie en Amérique latine ? De la fin des années 1980 à aujourd’hui, le taux de croissance du PIB par tête en moyenne est plus que modeste et les inégalités de revenus gigantesques. Le virus SARS-CoV-2 agit sur un « corps déjà malade », d’où un cortège de morts impressionnant. 

Pourquoi écrire sur ce sujet maintenant alors que la pandémie n’est pas terminée ? Ce livre participe du cri d’alarme.  Déjà le virus mute en un virus politique. 

Sauf si un renouvellement en profondeur des propositions progressistes est élaboré, tenant compte de l’Histoire telle qu’elle s’est déroulée ces trente dernières années. 

Pierre Salama est latino-américaniste, professeur émérite à l’Université Sorbonne Paris Nord.

Recension I dans Entre les lignes

Recension dans l'Université syndicaliste

L'auteur sur RFI (espagnol)

Recension II dans Entre les lignes

Dans l'Anticapitaliste

Un débat sur RFI

Dans Le monde diplomatique

Pourquoi la pandémie en Amérique latine ? De la fin des années 1980 à aujourd’hui, le taux de croissance du PIB par tête en moyenne est plus que modeste et les inégalités de revenus gigantesques. Le virus SARS-CoV-2  agit sur un « corps déjà malade », d’où un cortège de morts impressionnant. La pandémie atteint l’ensemble de la population. Dans les clusters, une différenciation sociale opère. Tous sont certes impactés mais les catégories sociales les plus pauvres, les plus modestes, sont les plus atteintes.

Pourquoi écrire sur ce sujet maintenant alors que la pandémie n’est pas terminée ? Il est toujours plus facile de la raconter une fois qu’on la connaît. En ce qui me concerne, je suis de ceux qui ne pensent pas que l’Histoire suit un chemin inéluctable, des bifurcations d’ordre économique et/ou politique sont toujours possibles. Ce livre participe du cri d’alarme pour faire « bouger les lignes ». 

Déjà le virus mute en un virus politique. L’Histoire n’est pas écrite mais des tendances sont à l’œuvre de manière souterraine, des linéaments, des prémices de bouleversements politiques se font jour. L’apparition d’un populisme d’extrême droite, voire d’un « illibéralisme », menace. Les évangéliques en nombre fortement croissant peuvent en constituer une « armée de l’ombre », propice à leur avènement. Sauf si… 

Sauf si un renouvellement en profondeur des propositions progressistes est élaboré, tenant compte de l’Histoire telle qu’elle s’est déroulée ces trente dernières années. 

Pierre Salama est latino-américaniste, professeur émérite à l’Université Sorbonne Paris Nord.

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De La Poste, ses usagers devenus des « clients », connaissent surtout la détérioration et la marchandisation des services offerts. Mais que se passe-t-il dans les coulisses, du point de vue de ceux qui y travaillent ? Ce livre examine à la loupe le sort fait au groupe professionnel des facteurs en l’éclairant à partir de l’insertion des activités postales dans les logiques financières. 

Ce livre montre combien les enjeux de la qualité du travail et ceux de la - qualité de la vie sociale sont - solidaires. Des convergences entre usagers et salariés apparaissent d’autant plus -nécessaires et possibles. 

Paul Bouffartigue, sociologue, et Jacques Bouteiller, socio--économiste, sont chercheurs au Laboratoire d’Économie et de -Sociologie du Travail à Aix-en-Provence.

Voir une vidéo de présentation par Paul Bouffartigue

Recensions

Dans liens socio

De La Poste, ses usagers – appelés à en devenir « clients » - connaissent surtout la détérioration et la marchandisation des services offerts. Mais que se passe-t-il dans ses coulisses, du point de vue de ceux qui y travaillent ? Ce que vivent les facteurs et les factrices, permet de comprendre les liens intimes entre la détérioration des services publics et la dégradation du travail et des métiers de celles et ceux qui les produisent. Ce livre démontre combien les enjeux de la qualité du travail et ceux de la qualité de la vie sociale sont solidaires. L’examen minutieux des coulisses de la distribution du courrier et des colis permet d’alimenter la réflexion et le débat citoyens sur l’avenir des services publics comme sur le sort fait à leurs travailleurs. Si ces deux enjeux sont indissociables, des convergences entre usagers et salariés sont nécessaires et possibles. 

Parmi les services publics ayant une activité industrielle et commerciale, la Poste offre un terrain exemplaire de réflexion. Car si la pénétration des logiques financières et commerciales y a été plus tardive qu’ailleurs – l’attachement particulièrement fort des français à cette institution n’y étant pas étranger –, elle s’y produit désormais à vive allure. Alors-même que son cœur de métier, le courrier, est très fragilisé par la numérisation des communications.

Ces transformations provoquent souffrances et résistances. Ces dernières sont sous-estimées car dispersées et peu visibles. Sont-elles porteuses d’autres possibilités d’évolution des activités postales renouant avec les exigences de service public ? Les luttes menées au nom de la défense d’une certaine qualité du travail sont-elles susceptibles de rejoindre les préoccupations et les besoins des utilisateurs ? Ou l’idéologie consumériste continuera-t-elle d’être instrumentée pour défaire les protections collectives qui avaient été conquises par les travailleurs des services publics ?

Paul Bouffartigue, sociologue, et Jacques Bouteiller, socio-économiste, sont chercheurs au Laboratoire d’Economie et de Sociologie du Travail à Aix-en-Provence.

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Ce livre s’appuie sur trois exemples : les entreprises autogérées, en particulier la Scop-Ti créée après les 1336 jours de lutte des Fralib, les maisons du peuple créées par les Gilets jaunes, les actions environnementales citoyennes pour étudier les dynamiques mises en œuvre. Elles résultent d’interactions entre les protagonistes et l’entourage. Celles-ci permettent d’affronter les contradictions de ces dynamiques dans un contexte capitaliste. Les résultats présentés ici sont autant de pistes de réflexion pour ceux qui luttent pour un réel changement de. 

André Prone est environnementaliste, poète, essayiste.

Janine Guespin-Michel est ancienne professeure de microbiologie à l’université de Rouen.

Recension

Dans l'Humanité des débats du 19 mars 2021

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Controverses, paniques morales et usages éducatifs des écrans. Les controverses autour des usages des “écrans” placent les professionnels de l’éducation aussi bien que les parents dans une situation délicate. Doivent-ils favoriser l’usage des écrans chez les plus jeunes ou, au contraire, lutter contre et tenter de les limiter ? Afin de répondre à ces questions, de nombreux prescripteurs, qu’ils soient enseignants, chercheurs, experts en parentalité, psychologues, pédopsychiatres ou développeurs informatiques, cherchent à définir les “bons” et les “mauvais” usages des écrans. Le propos de cet ouvrage collectif est de mettre à plat ces divers enjeux.

Laurent Tessier et Arnaud Saint-Martin (coord.)

Controverses, paniques morales et usages éducatifs des écrans 

Les controverses autour des usages des “écrans” placent les professionnels de l’éducation aussi bien que les parents dans une situation délicate. Doivent-ils favoriser l’usage des écrans chez les plus jeunes ou, au contraire, lutter contre et tenter de les limiter ? Afin de répondre à ces questions, de nombreux prescripteurs, qu’ils soient enseignants, chercheurs, experts en parentalité, psychologues, pédopsychiatres ou développeurs informatiques, cherchent à définir les “bons” et les “mauvais” usages des écrans. Et cela s’accompagne d’un marché florissant du conseil aux parents à l’heure du tout-numérique. Les termes de ces débats et de ces définitions, dont les enjeux sont à la fois éducatifs, scientifiques, politiques et économiques, sont fortement disputés. Le propos de cet ouvrage collectif est de mettre à plat ces divers enjeux, dans le but d’y voir plus clair. Un décryptage interdisciplinaire permettra de faire le tri dans les arguments et les interprétations du phénomène. Ce court volume met ainsi en série des analyses à la fois précises et factuelles des usages de ces écrans, afin d’aller au-delà des fantasmes et des effets de loupe médiatiques.

Avec les contributions de : Frédéric Bevilacqua, Michaël Bourgatte, Joël Chevrier, Anne Cordier, Orélie Desfriches Doria, Lisa Marx, Arnaud Saint-Martin, Laurent Tessier, Stéphanie de Vanssay, Romain Vincent, Marion Voillot

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Le capitalisme cognitif néolibéral a fait de la reproduction de la vie son « cœur de métier », de l’individu conçu comme entreprise un sujet sommé d’être autonome et de la concurrence un principe régulateur de la société. Accélérée par les technologies digitales, la métamorphose du salariat génère des zones grises, entre le travail salarié et le travail indépendant. Une multitude de nouvelles figures du travail émergent, des figures précaires en tension entre l’autonomie et l’hétéronomie. Pourtant, des stratégies originales de résistance s’inventent dans ces zones grises. Il ne s’agit pas seulement de dire « non » à la raison néolibérale, il s’agit d’affirmer de manière pragmatique des formes coopératives et mutualistes nouvelles.

Recensions

Dans Alternatives Économiques, décembre 2020.

Dans Contretemps

Dans Viewpoint Magazine

Table des matières

 

Présentation                                                                                                             

Première partie. Le capitalisme cognitif à l’époque néolibérale           

Chapitre  1. Une nouvelle phase historique du capitalisme ? 

Le travail cognitif et la fabrique des esprits                                                        

L’économie de la connaissance est une aporie                                                  

Le temps et la valeur                                                                                                

Les phases historiques du capitalisme                                                                

Autonomie et coopération : rêve ou réalité ?                                                     

Chapitre 2. Le capitalisme a toujours été cognitif                      

Les forces de l’invention et de la coopération précèdent le capital               

Le capitalisme industriel comme capitalisme cognitif                                    

Les mismatchings du capitalisme cognitif à l’époque des technologies digitales           

Finance globale et connaissances                                                

Chapitre 3. Capitalisme et néolibéralisme : une liaison dangereuse

La critique gorzienne des thèses sur le capitalisme cognitif                           

Le capitalisme comme formation sociale                                                           

Le néolibéralisme comme technique de gouvernement                                  

De la reproduction de la force de travail à la production du capital humain

Partie 2. Figures du travail dans les zones grises                          

Chapitre 4. Au-delà de la logique binaire travail salarié-travail indépendant               

L’affirmation historique du salariat et le déclin du travail indépendant, et vice versa  

Subordination et dépendance                                                                               

Les zones grises des relations de travail                                                              

Des relations de travail hybrides et leurs conditions d’émergence               

Sublime ou prolétaroïde ? L’intermittent·e du spectacle                                

Sublime ou prolétaroïde ? L’Entrepreneur·e -salarié·e -associé·e                

Chapitre 5. L’enquête sociale comme co-recherche pour l’action 

Des enquêtes situées                                                                                               

Chercher pour agir                                                                                                   

La co-recherche                                                                                                        

De l’enquête qualitative à l’enquête quantitative et vice-versa                      

La difficile inter-objectivation                                                                               

Partie 3. Temps, argent et liberté                                                              

Chapitre 6. Métamorphoses du temps du travail, luttes pour le temps              

Le temps du travail : temps social dominant                                                     

La question du temps de travail entre passé et présent                                  

Discontinuité et perception du temps                                                                 

Du travail à la tâche au travail horaire, du travail horaire au travail à la prestation     

Temps libre et accélération                                                                                    

Pollution du temps                                                                                                  

Le temps de la politique : free work ou free labor ?                             

Chapitre 7. La mutualisation contre l’individualisation

 L’individualisation du salaire                                                                                

La fiction du salaire                                                                                                 

Déjouer les dispositifs néolibéraux                                                                      

La question du Revenu Inconditionnel d’Existence                                         

Chapitre 8. Autonomie et hétéronomie dans les zones grises des relations de travail

La question de l’autonomie ou de la liberté comme autonomie

L’autonomie bridée de l’intermittent·e du spectacle

Le projet d’autonomie comme processus collectif : l’expérience de Coopaname

... des pratiques qui annoncent une sortie civilisée du capitalisme...

 Au début du 21e siècle, le capitalisme cognitif néolibéral a fait de la reproduction de la vie biologique et sociale son « cœur de métier », de l’individu conçu comme entreprise un sujet sommé d’être autonome et de la concurrence un principe régulateur de la société. Le salariat se transforme, le travail mute. Accélérée par les technologies digitales, la métamorphose du travail et des relations de travail génère des « zones grises » entre le travail salarié et le travail indépendant classiques. Une multitude de nouvelles figures précaires du travail émergent dans ces zones, des figures doubles, en tension entre l’autonomie et l’hétéronomie. Autonomie contrainte et concurrence par la coopération sont les oxymores de la société du travail née des noces du capitalisme cognitif et du néolibéralisme.

Pourtant, c’est dans ces zones grises que des stratégies originales de résistance s’inventent. Il ne s’agit pas seulement de dire « non » à la raison néolibérale, il s’agit d’affirmer positivement, de manière pragmatique, par l’expérimentation politique et sociale, des formes économiques diverses. Plus précisément, un système de protection sociale mutualiste et une entreprise coopérative « sans patrons ».

Chercheuse impliquée, spécialiste des mutations du travail, des métamorphoses du salariat et de l’essor d’expérimenta­tions socio-politiques originales, notamment dans le champ de l’éco­nomie sociale et solidaire, Antonella Corsani a accompagné ces mouvements inédits pendant plu­sieurs années en France. Ces histoires de résistance attestent une tension permanente vers la liberté comme autono­mie véritable, dans un contexte où l’autonomie individuelle est, en quelque sorte, prescrite. Les collectifs de travail qu’elle a observées in situ désirent la mutualisation et la coopération. Leur but est d’accroître l’autonomie réelle de chacun·e et du groupe par l’interdépen­dance. Et des chemins de la liberté de s’ouvrir ainsi, à ­tâtons. 

Antonella Corsani est sociologue et économiste, enseignante-chercheure à l’ISST-Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre du laboratoire de ­recherches IDHES.

18,96 €
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Aucune des réformes engagées par Jean-Michel Blanquer n’est éclairée par la science, à supposer qu’existe « la » science. Les chercheurs dont il s’est entouré sont, pour les plus influents, sortis de leur domaine de compétence. L’évaluation est partout, rien ne marche, et jamais les conséquences ne sont tirées.

Les vieilles recettes de la droite autoritaire : un premier degré et l’enseignement professionnel caporalisés, les collèges et lycées mis en concurrence, l’élitisme comme principe. 

Débat de spécialistes ? Non. Pascal Bouchard est journaliste, il suit les questions d’éducation depuis 40 ans, et voit revenir sans cesse les questions qui hantent notre système éducatif. C'est le grand mérite de ce ministre que de nous obliger à les poser sous un jour nouveau.

Recension dans Le Monde du 27 janvier 2021

Lire aussi l'entretien avec Martine Boudet sur les questions de l'École

Dans Questions de classe(s), "Que fait la presse", 14 juin 20021

Lorsque Jean-Michel Blanquer parle, on a envie d’applaudir. Il décrit avec brio une école idéale, refondée sur la science, humaniste en même temps qu’efficace... On aimerait que ce soit vrai, mais tout est faux.

Aucune des réformes engagées n’est éclairée par la science, à supposer qu’existe « la » science. Les chercheurs dont il s’est entouré sont, pour les plus influents, sortis de leur domaine de compétence. L’évaluation est partout, rien ne marche, et jamais les conséquences ne sont tirées.

Au total, et sous couvert de modernité, les vieilles recettes de la droite autoritaire : un premier degré et l’enseignement professionnel caporalisés, les collèges et lycées mis en concurrence, l’élitisme comme principe. Ce ne serait qu’un mauvais moment à passer si la plupart de ces réformes n’étaient irréversibles, et si elles ne coûtaient pas très cher pour un effet dérisoire.

Débat de spécialistes ? Non. Pascal Bouchard est journaliste, il suit les questions d’éducation depuis bientôt 40 ans, et voit, sous des apparences changeantes, revenir sans cesse les questions non résolues qui hantent notre système éducatif. Car c’est le grand mérite de ce ministre que de nous obliger à les poser sous un jour nouveau.

Pascal Bouchard, agrégé et docteur ès lettres (sc. de l’éducation) a notamment été producteur à France-Culture, directeur de la rédaction de l’ AEF et le créateur de ToutEduc.fr.

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Notre époque voit disparaître ses repères sociaux et humains. Une vision anthropologique large permet de retrouver une première balise : l’autotranscendance.

C'est le fait que, dans les sociétés humaines avant le capitalisme industriel, la puissance commune du peuple montait sous la forme d’un symbole placé au-dessus de leurs têtes – manière de dire qu’ils le respectaient comme une limite sacrée. Certains Amérindiens dressaient un totem, les Athéniens honoraient la « cité-belle-et-bonne » en montant une fois par mois sur la colline de la Pnyx pour tenir leur assemblée politique. 

L’autotranscendance est un invariant constitutif de toute société humaine : dès qu’elle vient à manquer, ce sont la société, l’humanité, la culture qui se défont au profit de la barbarie. 

Notre époque chaotique voit disparaître ses repères sociaux et humains. Une vision ­anthropologique large permet de retrouver une première balise : l’ ­autotranscendance. 

L’autotranscendance est le fait que, dans les sociétés humaines avant le capitalisme industriel, la puissance commune du peuple montait spontanément en verticalité sous la forme d’un symbole que les hommes plaçaient au-dessus de leurs têtes – manière de dire qu’ils le respectaient comme une limite sacrée. Certains Amérindiens dressaient un totem, les Athéniens honoraient la « cité-belle-et-bonne » en montant une fois par mois sur la colline de la Pnyx pour tenir leur assemblée politique. Ces élévations symbolisaient le ciment à la fois social et esthétique grâce auquel la société tenait debout. 

La thèse ou l’hypothèse de cette brève enquête est que l’ autotranscendance est un invariant constitutif de toute société humaine : dès qu’elle vient à manquer, ce sont la société, l’humanité, la culture qui se défont au profit de la barbarie. Le capitalisme, religion chrétienne sécularisée, est le Dieu qui détruit cette élévation. Ce Dieu a trois formes principales : l’État, le Capital et la Technoscience – trois forces qui surplombent les hommes et écrasent leur socialité esthétique. Il en résulte que leur mouvement d’ autotranscendance commune est bloqué. 

L’heure est venue de le débloquer par une pratique large de l’esthétique sociale : le fanatisme économique ne refluera durablement que devant l’assaut du théâtre, de la musique, de la danse, et de toute autre esthétique collective à inventer. Il faut renouer avec le mot de Brecht : « Tous les arts contribuent au plus grand de tous les arts : l’ art de vivre. » 

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L'objet du livre est de tirer les leçons des politiques culturelles menées dans quelques villes de la Région parisienne. Sont prévus : Un condensé des 28 entretiens de maires enregistrés.

Huit interventions, prononcées lors d'un forum sur la culture organisé au théâtre de Gennevilliers, et abordant des thématiques diverses : Pascal Lebrun-Cordier, Sophie Ricard, Frédéric Hocquard, Laurence Dupouy-Veyrier, Fabrice Lextrait, Maud Le Floch, Malte Martin. Lucie Lambert.

Dix fiches un travail ou une mission : Plaine commune, Les SCIC, Réseau lieux Random, Mains d’œuvres, 1%, La fabrique de Bordeaux, Tertius, une agence culturelle au service de projets, La fondation, Le succès de Trésors de banlieues.

L'objet du livre est de tirer les leçons des politiques culturelles menées dans quelques villes de la Région parisienne.

Sont prévus :

Une introduction de Michel Duffour, ancien ministre.

Un condensé des 28 entretiens de maires enregistrés, réécrits si nécessaire et validés par les intéressé·e·s. Chaque entretien sera suivi d’une courte note sur le nouveau conseil municipal et les coordonnées de l’élu à la culture.

Huit interventions, prononcées lors d'un forum sur la culture organisé au théâtre de Gennevilliers, et abordant des thématiques diverses : Pascal Lebrun-Cordier, Sophie Ricard, Frédéric Hocquard, Laurence Dupouy-Veyrier, Fabrice Lextrait, Maud Le Floch, Malte Martin. Lucie Lambert.

Dix fiches ou notices explicitant le contenu d’un travail ou d’une mission : Plaine commune, Les SCIC, Réseau lieux Random, Mains d’œuvres, 1%, La fabrique de Bordeaux, Tertius, une agence culturelle au service de projets, La fondation, Le succès de Trésors de banlieues.

17,06 €
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La « construction d’objet » occupe une place centrale mais un peu mystérieuse : en substance, la science doit rompre avec le sens commun, voir les choses autrement et  poser ainsi des questions inédites.

Les auteurs  de cet ouvrage explicitent leur construction d’objet en s’appuyant sur leurs recherches (action publique, politique, sport, délinquance, protection de l’enfance, religion, art). Ils montrent que le travail scientifique ne se réduit pas à l’accumulation d’informations et exposent en quoi et avec quoi ces recherches ont impliqué une « rupture ».

Loin de l’image d’une discipline partagée en une multitude de spécialités séparées par un droit d’entrée élevé, la sociologie y apparaît « générale » : elle s’engage ou se risque totalement dans chacun de ses objets.

Sommaire

Introduction : Pourquoi revenir sur la « construction d’objet » un demi-siècle après Le Métier de sociologue ?, Louis Pinto

 

I. PARCOURS DE RECHERCHE 

D’enquête en enquête, se construire comme sociologue, Charles Suaud

« Les Français sont nuls en anglais ».Déconstruction d’une discipline scolaire et construction d’objet,

Marie-Pierre Pouly

Retour sur une déconstruction d’objet :le « déficit de la Sécurité sociale », Julien Duval   

La pratique de l’orgue entre deux « objets » : musique et religion, Yvon Lamy

La consommation : déconstruction et reconstruction, Louis Pinto

 

II- (DÉ)CONSTRUCTIONS D’OBJETS 

Construire l’action publique comme objet sociologique, Vincent Dubois

Construire des analogies raisonnées. Réflexions à partir de travaux sur l’excellence individuelle, Manuel Schotté

Genèse de la protection de l’enfance: « construction (d’objet) finie, construction infinie », Patrice Pinell

La délinquance : nouvel essai de construction d’objet, Gérard Mauger

La « socio-biocratie », chronique d’une construction en cours, Bernard Pudal

Bourdieu, la nature de l’activité intellectuelle et ce que la sociologie peut apporter à la philosophie, Benoit Gaultier

Conclusion, Gérard Mauger

Dans la démarche qu’exposaient les auteurs du Métier de sociologue (Pierre Bourdieu, Jean-Claude Chamboredon et Jean-Claude Passeron) la « construction d’objet » occupait une place centrale mais un peu mystérieuse : en substance, la science doit rompre avec le sens commun, voir les choses autrement et  poser ainsi des questions inédites.

Signe peut-être de sa réussite, cette notion n’a pas échappé à une certaine routinisation. Il est d’autant plus utile de revenir aujourd’hui sur sa signification et ses enjeux.

L’intention de ce recueil n’est pas de collecter et compiler des commentaires savants. Plusieurs chercheur•e•s se sont efforcés d’expliciter leur construction d’objet en s’appuyant sur leurs propres recherches (action publique, politique, sport, délinquance, protection de l’enfance, religion, art). Ils montrent que le travail scientifique ne se réduit pas à l’accumulation d’informations sur un domaine et exposent en quoi et avec quoi ces recherches ont impliqué une « rupture ».

Loin de l’image académique et bureaucratique d’une discipline partagée en une multitude de spécialités séparées par un droit d’entrée élevé, la sociologie y apparaît « générale » : elle s’engage ou se risque totalement dans chacun de ses objets. Telle est la raison d’être de cet ouvrage.

 

Louis Pinto est directeur de recherche émérite au CNRS et membre du Centre de sociologie européenne (CSE-CESSP). Il anime avec Gérard Mauger les Rencontres « Lire les sciences sociales ».

Cet ouvrage contient les contributions de Vincent Dubois, Julien Duval, Benoît Gaultier, Yvon Lamy, Gérard Mauger, Patrice Pinell, Louis Pinto, Marie-Pierre Pouly, Bernard Pudal, Manuel Schotté et Charles Suaud.

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