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Que signifie être serveuse de café dans un quartier populaire à Casablanca ? Au Maroc, la clientèle des cafés situés dans les quartiers populaires est quasi exclusivement masculine et le service à table est réservé aux hommes. L'apparition des femmes serveuses perturbe les normes longtemps admises et respectées tout à la fois au café et dans le quartier dans lequel il se trouve, ce qui impose des négociations au quotidien afin que cette présence soit acceptée.

Au-delà des vulnérabilités derrière la décision des serveuses de s'engager dans un espace d'hommes et dans une activité subalterne, informelle et sous-rémunérée, il existe des logiques, des récits et des vécus que l'autrice a recueillis par le biais d'une ethnographie longitudinale, d'une ethnographie des liens secondaires dans les cafés des quartiers populaires de Casablanca. En adoptant le point de vue des serveuses, elle décrit leurs expériences quotidiennes et ce que signifie pour elles le fait de réaliser un travail d'hommes, dans un univers d'hommes.

Cet ouvrage sera disponible à la mi-février 2023. Il peut être commandé dès maintenant

Table des matières

Préfaces

Introduction

Autour du café et des Cafés

La grande histoire du café

La fonction sociale du café 

Les Cafés dans la ville de Casablanca

Femmes, espace public et métier de service

Le métier de serveur/ serveuse de table

À la découverte des Cafés des quartiers populaires 

Trois Cafés

Frontières sociales et frontières symboliques

Proximité, réciprocité, coopération, défi et concurrence 

La temporalité du Café 

« Que fait cette femme dans le Café ? », question de genre 

Les serveuses : des mobilités sociales multiples

Le changement social : de la redéfinition des liens sociaux à la création de nouvelles formes de sociabilité

La serveuse du Café : qui demande et qui s’oppose ?

De la fille qui « traîne » à la serveuse qui travaille

Les serveuses et le nouveau rapport à l’argent

Les serveuses : une catégorie sociale émergente

L’Être et le paraître des serveuses

Les serveuses : des profils, des quotidiens et des aspirations

Conclusion

Glossaire

Que signifie être serveuse de café dans un quartier populaire à Casablanca ? Au Maroc, la clientèle des cafés situés dans les quartiers populaires est quasi exclusivement masculine et le service à table est réservé aux hommes. L'apparition des femmes serveuses perturbe les normes longtemps admises et respectées tout à la fois au café et dans le quartier dans lequel il se trouve, ce qui impose des négociations au quotidien afin que cette présence soit acceptée.

Loin de consister en une description du travail des serveuses au moment de sa réalisation, cet ouvrage propose une immersion dans l'univers du café populaire pour appréhender les interactions entre les gens et entre les genres. Il vise à saisir les frontières à partir desquelles les interactions deviennent parfois évitement et la limite où « faire le service » devient le « bien faire », clé d'une relation personnalisée.

Au-delà des différentes vulnérabilités derrière la décision des serveuses de s'engager dans un espace d'hommes et dans une activité subalterne, informelle et sous-rémunérée, il existe des logiques, des récits et des vécus que l'autrice a recueillis par le biais d'une ethnographie longitudinale, d'une ethnographie des liens secondaires dans les cafés des quartiers populaires de Casablanca. En adoptant le point de vue des serveuses, elle décrit leurs expériences quotidiennes et ce que signifie pour elles le fait de réaliser un travail d'hommes, dans un univers d'hommes.

Sana Benbelli est socio-anthropologue spécialisée dans les études de genre ainsi que les études des marges et des marginalités urbaines. Elle est professeure de sociologie au département de sociologie de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Aïn-Chock, Université Hassan II de Casablanca et attachée au Laboratoire de différenciation socio-anthropologiques et des identités sociales (LADSIS)

14,22 €
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Liberté, tel est son nom est une autofiction où les réminiscences d’histoires plurielles ancrées dans l’Histoire conflictuelle franco-algérienne font écho aux interrogations actuelles.

Née au cœur de la guerre d’Algérie, d’un père indépendantiste, H. débarque en France en 1962 dans les bras d’un beau-père harki. Sa mémoire se forge à partir d’images floues d’un père idéalisé, et de la souffrance d’une mère ballottée d’un mari à l’autre, d’un pays à l’autre, d’une violence à l’autre. Plus tard, H. refusera d’être un alibi pour sa mère, fondue dans ses convictions religieuses. S’engage alors une inévitable lutte entre mère et fille car H. veut vivre libre de ses choix. Puis arrive le jour des incertitudes lorsque la propre fille de H. devient femme. Devra-t-elle se réconcilier avec son passé pour éviter de consommer la rupture avec elle ?

Cet ouvrage dans lequel la narratrice, H., fait le « je » à la troisième personne pour revenir sur des paradoxes identitaires jamais résolus, soulève aussi des questions souvent tues, liées à la guerre d’Algérie et au drame des harkis.

Houria Delourme-Bentayeb est née en 1958, en pleine guerre d’Algérie. Arrivée en France en 1962, elle vivra de quatre à neuf ans dans les camps de harkis avant de déménager dans une petite ville du Lot-et-Garonne. Elle entre à l’école normale d’institutrices de Chartres puis décroche une maîtrise de lettres modernes à la Sorbonne. Conseillère pédagogique et formatrice, elle enseigne en France, à Chicago et au Caire.

Liberté, tel est son nom est une autofiction où les réminiscences d’histoires plurielles ancrées dans l’Histoire conflictuelle franco-algérienne font écho aux interrogations actuelles. Née au cœur de la guerre d’Algérie, d’un père indépendantiste, H. débarque en France en 1962 dans les bras d’un beau-père harki. Sa mémoire se forge à partir d’images floues d’un père idéalisé, et de la souffrance d’une mère ballottée d’un mari à l’autre, d’un pays à l’autre, d’une violence à l’autre. Plus tard, H. refusera d’être un alibi pour sa mère, fondue dans ses convictions religieuses. S’engage alors une inévitable lutte entre mère et fille car H. veut vivre libre de ses choix. Puis arrive le jour des incertitudes lorsque la propre fille de H. devient femme. Devra-t-elle se réconcilier avec son passé pour éviter de consommer la rupture avec elle ? Cet ouvrage dans lequel la narratrice, H., fait le « je » à la troisième personne pour revenir sur des paradoxes identitaires jamais résolus, soulève aussi des questions souvent tues, liées à la guerre d’Algérie et au drame des harkis.

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La nature de l’islam, la place des musulmans, deux thèmes qui taraudent – et souvent enflamment – les débats de la société française depuis plusieurs décennies. L’ambition de cet essai est de tenter de mettre en lumière l’ancienneté des regards français – car c’est évidemment au pluriel qu’il faut s’exprimer – sur cette religion et sur cette communauté. Quatorze auteur-e-s, spécialistes de périodes et d’aires géographiques différentes, ont cherché à historiciser cette question. Et l’on découvrira, ou l’on aura confirmation, dans ces pages, que bien des jugements et attitudes d’aujourd’hui ont des racines multiséculaires, parfois venues du grand choc que furent les Croisades. Au fil des siècles, intérêt, adhésion et hostilité se croiseront. L’étude couvre la totalité de la période coloniale et s’achève donc à la guerre d’Algérie. Au lecteur du début du XXIE siècle de tirer des enseignements sur l’état actuel du débat sur ces questions. 

Recensions

El Watan, 8 février

Le courrier de l'Atlas, février 2022

Sommaire

Comment les nommer ? Les hésitations du vocabulaire français face à l’I/islam et aux Musulmans

Roland Laffitte & Alain Ruscio

Images de Mohammed /Mahomet au fil des siècles

Roland Laffitte & Alain Ruscio

Mise au point historico-sémantique : le mot et les maux de l’islamophobie 

Roland Laffitte & Alain Ruscio

L’hostilité à l’I/islam et aux musulmans, phénomène multiséculaire

Roland Laffitte & Alain Ruscio

Intérêt paradoxal pour l’I/islam, l’autre tradition française 

Roland Laffitte & Alain Ruscio

Poitiers 732, Roncevaux 778 : vraies batailles, fausses histoires

Alain Ruscio

Les sciences arabo-islamiques vues de France (XIXe-XXe siècles)

Simone Mazauric

L’Islam en France sous l’Ancien Régime et la Révolution :  attraction et répulsion

Faruk Bilici

Le prophète de l’Islam au prisme de la raison « calme et réfléchie » : la vie de Mahomet par Henri-François Turpin (1773-1779)

Sébastien Jahan

Le sort des mosquées en Algérie française, de la conquête au début du XXe siècle

Alain Ruscio

État et islam dans l’Algérie coloniale. Séparation contrariée, laïcité empêchée.

Hocine Zeghbib

Regards français sur le hajj, de l’expédition d’Égypte à la Grande Guerre

Luc Chantre

Les autorités coloniales, les écoles coraniques et la langue arabe en Algérie

Aïssa Kadri

Les conversions d’Européens à l’islam durant la période coloniale

Roland Laffitte, Naïma Iffkir-Laffitte, Ophélie Léonard, Laurence Montel, Jacques Poirier & Alain Ruscio

Les «Reniés» du Protectorat français au Maroc

Gérard Chalaye

Regards français sur le voile islamique, XIXe -XXe siècles

Alain Ruscio

Comment l’incompréhension coloniale facilita l’expansion de l’islam en Afrique de l’ouest francophone

Catherine Coquery-Vidrovitch

Les auteurs

La nature de l’islam, la place des musulmans, deux thèmes qui taraudent – et souvent enflamment – les débats de la société française depuis plusieurs décennies. L’ambition de cet essai est de tenter de mettre en lumière l’ancienneté des regards français – car c’est évidemment au pluriel qu’il faut s’exprimer – sur cette religion et sur cette communauté. Quatorze auteur-e-s, spécialistes de périodes et d’aires géographiques différentes, ont cherché à historiciser cette question. Et l’on découvrira, ou l’on aura confirmation, dans ces pages, que bien des jugements et attitudes d’aujourd’hui ont des racines multiséculaires, parfois venues du grand choc que furent les Croisades. Au fil des siècles, intérêt, adhésion et hostilité se croiseront. L’étude couvre la totalité de la période coloniale et s’achève donc à la guerre d’Algérie. Au lecteur du début du XXIE siècle de tirer des enseignements sur l’état actuel du débat sur ces questions. 

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Il y a plus de cinquante ans, au lendemain de la guerre d’Algérie, de jeunes Algériens se sont engagés, enthousiastes mais sans beaucoup d’expérience, dans le développement de leur pays. Ils avaient effectué des études supérieures dans les conditions difficiles de la guerre d’Indépendance, et souvent milité pour la libération de leur peuple.

Des Français de leur âge fraîchement diplômés de l’enseignement supérieur, et quelques autres, plus expérimentés, se sont joints à eux. Ils avaient des sentiments tiers-mondistes affirmés, ou avaient milité contre le colonialisme et pour la paix en Algérie.

La Société nationale de sidérurgie (SNS), où ces hommes se sont retrouvés, a été le lieu d’une aventure technique et humaine remarquable : l’édification en moins de vingt ans (de 1964 ‡ 1982), d’un secteur sidérurgique qui devait assurer le développement d’un pays déstructuré, affaibli par la guerre, et sans passé industriel : on y coulait de l’acier, fabriquait des tubes, étamait des tôles fines, couvrait le marché intérieur de produits sidérurgiques, et… formait des dizaines de milliers de cadres et de travailleurs qualifiés.

Table des matières

Préface : une aventure politique, économique et humaine

Avant propos

Chapitre 1 : une mise en perspective historique de la sidérurgie en Algérie

De la période coloniale à l’Indépendance

La politique industrielle de l’Algérie indépendante

Le développement de la sidérurgie et de la métallurgie par la SNS (1964 à 1982)

Chapitre 2 : l'aventure humaine de la SNS racontée par ceux qui y ont participé

Un collectif jeune et ouvert pour encadrer la SNS

Des équipes soudées par la passion du travail à réaliser

Une politique de formation ambitieuse

L’évolution des rapports avec le syndicat et du statut des personnels

Chapitre 3 : l'aventure industrielle de la SNS vue par des acteurs de l'entreprise

Le choix volontariste de l’industrie sidérurgique

Des solutions pour faire face aux défis technologiques et acquérir du savoir-faire

Une exploitation répondant à un rythme d’investissements élevé

L’extension du champ d’activité et la mise à niveau de l’organisation interne

Les contraintes d’un environnement difficile

Chapitre 4 : une aventure industrielle et humaine qui valait la peine d'être vécue

Les conditions de l’aventure

Le bilan de l’aventure

Des paroles d’acteurs

Épilogue : l'évolution de la sidérurgie en Algérie de 1983 à aujourd'hui (2020) 269

Les parcours des acteurs

L’environnement politique et économique

Les évolutions et héritages de la SNS

Les évolutions récentes : de nouveaux investisseurs privés étrangers

Annexes    

Annexe 1 : Sigles et acronymes   

Annexe 2 : Termes techniques relatifs aux procédés et productions de la sidérurgie

Annexe 3 : Chronologie résumée du développement d’El Hadjar

Annexe 4 : Implantations des unités GSE de la SNS et de dépôts commerciaux

Annexe 5 : Parcours à la SNS des cadres interviewés 

Annexe 6 : Ouvrages et documents consultés 310

Il y a plus de cinquante ans, au lendemain de la guerre d’Algérie, de jeunes Algériens se sont engagés, enthousiastes mais sans beaucoup d’expérience, dans le développement de leur pays. Ils avaient effectué des études supérieures dans les conditions difficiles de la guerre d’Indépendance, et souvent milité pour la libération de leur peuple.

Des Français de leur âge fraîchement diplômés de l’enseignement supérieur, et quelques autres, plus expérimentés, se sont joints à eux. Ils avaient des sentiments tiers-mondistes affirmés, ou avaient milité contre le colonialisme et pour la paix en Algérie.

La Société nationale de sidérurgie (SNS), où ces hommes se sont retrouvés, a été le lieu d’une aventure technique et humaine remarquable : l’édification en moins de vingt ans (de 1964 ‡ 1982), d’un secteur sidérurgique qui devait assurer le développement d’un pays déstructuré, affaibli par la guerre, et sans passé industriel : on y coulait de l’acier, fabriquait des tubes, étamait des tôles fines, couvrait le marché intérieur de produits sidérurgiques, et… formait des dizaines de milliers de cadres et de travailleurs qualifiés.

L’association « Mémoires SNS », qui signe cet ouvrage, a été constituée par quelques anciens cadres de la SNS qui ont ressenti l’envie de raviver cette expérience en réunissant et mettant en forme leurs témoignages et ceux d’une quarantaine de leurs anciens collègues. 

 

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Un beau dimanche de l’été algérois...

Ce matin-là, quelque quinze mille participants se rassemblent au Stade municipal, à Belcourt, où le Congrès musulman algérien, formé deux mois plus tôt, rend compte de ses entretiens avec le gouvernement de Front populaire.

Messali Hadj, venu par surprise de Paris où il dirige  l’Étoile nord-africaine, dénonce la perspective de « rattachement à la France » prônée par le Congrès et reçoit un triomphe lorsqu’il proclame : « Cette terre n’est pas à vendre ! ».

Au même moment, dans la Basse Casbah, le muphti d’Alger est poignardé en pleine rue, crime dont l’administration s’empresse d’imputer l’initiative au cheikh El-Okbi, figure algéroise du réformisme musulman

Le meeting. Le discours. Le meurtre. Nourrie de nombre d’archives et témoignages inédits, cette enquête restitue au plus près le déroulement, d’un bout à l’autre de la ville, de cette matinée décisive.

Recension dans Algérie Cultre

Recension sur Histoire coloniale

Sommaire

Ouverture

Approches

I. Le défi du Stade municipal

II. Les mystères de la rue de la Lyre

III. Lendemains

IV. Rebonds

Suites sans fin

Épilogue

Noms actuels des localités et voies ou lieux publics

Cartes et illustrations

Index des noms de personnes

Un beau dimanche de l’été algérois...

Ce matin-là, quelque quinze mille participants se rassemblent au Stade municipal, à Belcourt, où le Congrès musulman algérien, formé deux mois plus tôt, rend compte de ses entretiens avec le gouvernement de Front populaire.

Messali Hadj, venu par surprise de Paris où il dirige  l’Étoile nord-africaine, dénonce la perspective de « rattachement à la France » prônée par le Congrès et reçoit un triomphe lorsqu’il proclame : « Cette terre n’est pas à vendre ! ».

Au même moment, dans la Basse Casbah, le muphti d’Alger est poignardé en pleine rue, crime dont l’administration s’empresse d’imputer l’initiative au cheikh El-Okbi, figure algéroise du réformisme musulman

Le meeting. Le discours. Le meurtre. Nourrie de nombre d’archives et témoignages inédits, cette enquête restitue au plus près le déroulement, d’un bout à l’autre de la ville, de cette matinée décisive. A l’encontre de bien des relectures biaisées, elle en étudie les suites pour les diverses forces politiques algériennes et l’essor ultérieur du combat indépendantiste. 

Reprenant les pièces du procès El-Okbi et le compte-rendu quotidien qu’en fit le jeune Albert Camus dans Alger républicain, elle remet au jour ce qu’étaient déjà les pratiques coloniales de la provocation et de la torture, et réunit des éléments neufs qui pourraient lever le mystère du dossier criminel.    

Dès ce 2 août 1936, l’appel à une « Constituante élue au suffrage universel sans distinction de race et de religion ! » liait dans une même exigence de souveraineté, l’affirmation d’une nation et l’exigence de la démocratie. Mais n’est-ce pas à cette « seconde indépendance » d’où, après plus d’un demi-siècle d’autoritarisme, naîtrait une société fraternelle, pluraliste, unie dans sa diversité, qu’aspire le peuple algérien depuis que, fort de toute sa jeunesse, il tente de se ressaisir de son destin ?

 

Christian Phéline a publié récemment Un Guadeloupéen à Alger. Me Maurice L’Admiral (1864-1955) et Des avocats «indigènes» dans l’Alger coloniale (Riveneuve, 2014 et 2016) ainsi que Aurès 1935. Photographies de Thérèse Rivière et Germaine Tillion (Hazan, 2018), codirigé le recueil Défis démocratiques et Affirmation nationale. Algérie 1900-1962 (Chihab, 2016) et coécrit avec Agnès Spiquel Camus communiste. Alger 1935-1937 (Gallimard, 2017) et Alger sur les pas de Camus et ses amis (Arak, 2019).

 

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Cet ouvrage porte sur deux aspects et deux moments de la lutte des nationalistes algériens pour l’indépendance de leur pays. L’un, longtemps ignoré, se rapporte à la crise dite « berbériste » de 1949, au sein du Parti du Peuple Algérien (PPA), suscitée par la définition même de la nation algérienne. L’autre, connu mais sous- analysé, sinon mal compris, à la montée en puissance de   la Wilaya 3 et de son chef, Belkacem Krim, au sein du FLN  et de l’ALN, pendant la guerre d’indépendance. L’étude n’oublie pas pour autant la période intermédiaire (1950- 1954), carrément négligée jusqu’ici et qui en conditionne pourtant la préparation, avec ses conséquences à l’échelle de la nation tout entière. Avec une préface d’Omar Carlier et une postface de Mohammed Harbi ce livre ouvre de nouveaux débats. Il constitue une contribution originale à l’histoire politique de l’Algérie, notamment par l’attention portée aux questions régionales dans l’ensemble algérien.

Lire la recension dans Politis

Dans le Monde diplomatique

Dans Hommes et migrations

Dans la Revue culturelle de l’Association Coup de soleil

Dans la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée

Dans Orient XXI

Table des matières

 

Sigles et abréviations

Préface           

Introduction   

L’historien et ses témoins : une relation particulière

Des lettrés au discours maîtrisé         

Des précautions brident la parole…  

…La confiance la libère   

     

Première partie : La crise de 1949     

Chapitre I : La crise entre discours et histoire           

Manipulation de l’histoire et discours politiques      

De Hamdani à Kaddache : la prédominance du discours      

De Harbi à Carlier : de nouveaux outils et un nouveau regard sur la crise   

Du bon usage des archives coloniales           

Scission « berbériste » ou crise politique ?   

Ses acteurs : « des nationalistes convaincus »           

Chapitre II : Sociologie des acteurs : les « intellectuels militants » du « groupe de Ben-Aknoun »

Leur origine sociale et régionale       

Le contexte de l’émergence de ces militants 

Leur propulsion dans la scène politique        

Leurs lectures : de Salluste à Renan, de Boulifa à Tawfiq al-madani           

Les chants nationalistes kabyles entre indépendance nationale et exaltation de l’amazigh 

Chapitre III : Le discours militant : manipulation et réappropriation du discours colonial  

Le « berbérisme » : idéologie de division ou stratégie de manipulation ?    

Les berbéristes coloniaux : arabophobie, discours contre l’islam, valorisation de « soi »   

Les ‘Ulama et le berbérisme  

Chapitre IV : Les prémices de la crise          

Tentatives de réunification des deux Kabylie : appréhension du « syndrome kabyle » ?     

La réunion d’Arous de juillet 1948 : un moment fondateur  

Divergences des chefs kabyles avec leur direction   

Arrestations de chefs de la Kabylie: hasard ou dénonciation ?         

Mésentente et luttes politiques au sein de la Fédération de France du MTLD         

Chapitre V : Une crise multidimensionnelle 

Une crise longue et étendue  

Mobilisation et propagande des acteurs        

Chapitre VI : Comment la crise de 1949 devient la crise « berbériste » : manipulation et violence

Lutte pour le contrôle du parti et naissance d’un discours anti-berbériste (de mars à juin 1949)    

La crise de 1949 en Algérie   

La violence, comme mode de gestion de la crise (juillet à mars 1950)        

L'Algérie libre vivra, une contribution à l'élucidation de la nation algérienne         

Chapitre VII : Rupture et continuité dans la contestation jusqu’en 1951     

En Algérie : alignement, défection et transfert de militants  

En France : redéploiement des militants dans trois directions          

Conclusion     

Chapitre VIII : La crise, de 1949 au « printemps berbère » de 1980 : instrumentalisations politiques et quête de vérité   

La crise de 1949 racontée par les « vainqueurs » : condamnation et politisation de la mémoire     

La crise et les militants berbéristes après 1962 : « une défaite fondatrice » 

La version des victimes : une mémoire discrète       

Conclusion 

    

Deuxième partie : Des usages de la référence « kabyle » dans la guerre d'indépendance 
   

Chapitre I : Réaffirmation et montée des militants kabyles  (1954 à 1956)  

L'organisation du parti en Kabylie à la veille du 1er novembre 1954          

Les cadres de la Kabylie de 1949 à 1954 : d’Ouali Bennaï à Krim-Ouamrane        

Chapitre II : La guerre d’indépendance et l’ascension des chefs de la zone/wilaya 3          

La fédération de France un enjeu majeur entre les chefs du FLN     

« L'affaire Mouzarine » une deuxième crise « berbériste » ?

Le rôle de la zone /wilaya 3 dans l’enracinement du fln/aln

 

Chapitre III : De Krim à Abane : des chefs kabyles à la tête de la guerre    

Le congrès de la Soummam et l’affirmation de la wilaya 3 dans la guerre d'indépendance 375

Amirouche dans les Aurès : un chef kabyle en wilaya 1      

Amar Ouamrane et l’intronisation du CCE en Tunisie         

Belkacem Krim s’affirme leader national de la guerre         

Chapitre IV : Retour des exclus de 1949 : soupçons, stigmatisation et liquidations physiques       

Les exclus de 1949 et les chefs des maquis de Kabylie        

Les partisans d’Ouali Bennaï et la crise du PPA/MTLD (1953-1954           

Le déclenchement de novembre 1954 : retour des exclus de 1949   

Liquidations physiques et lutte de pouvoir   

Chapitre V : Baisse de l’influence des chefs de la wilaya 3 (1959-1962)    

Lutte des clans et échec de Krim       

Échecs militaires et perte d’emprise de la wilaya 3 et de Belkacem Krim   

La Kabylie en 1962 : des maquisards exsangues et des leaders sans pouvoir          

Conclusion 

  

Postface 
        

Fiches biographiques 

Annexes         

Bibliographie 

Index  

Cet ouvrage porte notamment sur deux aspects et deux moments de la lutte des nationalistes algériens pour l’indépendance de leur pays. L’un, longtemps ignoré, se rapporte à la crise dite « berbériste » de 1949, au sein du Parti du Peuple Algérien (PPA), suscitée par la définition même de la nation algérienne. L’autre, connu mais sous- analysé, sinon mal compris, à la montée en puissance de   la Wilaya 3 et de son chef, Belkacem Krim, au sein du FLN  et de l’ALN, pendant la guerre d’indépendance. L’étude n’oublie pas pour autant la période intermédiaire (1950- 1954), carrément négligée jusqu’ici et qui en conditionne pourtant la préparation, avec ses conséquences à l’échelle de la nation tout entière. Mais au-delà de cet objet direct, qui se suffit à lui-même, ce travail apporte une contribution importante à la compréhension de deux questions plus larges : celle de l’émergence d’un mouvement identitaire amazigh, y inclus sa dimension kabyle ; celle de la gestion de « l’ethnicité » par le nationalisme radical algérien, en deça et au-delà de la guerre d’indépendance.

L’auteur met au  jour  et  en  perspective  de  multiples  faits ignorés, souvent incompris, tant des services de renseignement civils et militaires, que des acteurs en conflit, et des historiens eux-mêmes.

Avec une préface d’Omar Carlier et une postface de Mohammed Harbi ce livre ouvre de nouveaux débats. Il constitue une contribution originale à l’histoire politique de l’Algérie, notamment par l’attention portée aux questions régionales dans l’ensemble algérien.

Ali Guenoun est docteur en histoire de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur l’histoire de l’Algérie contemporaine. Il a notamment publié Chronologie du mouvement berbère. Un combat et des hommes (Alger, éditions Casbah, 1999).

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Les « Trente Glorieuses », un âge d'or du capitalisme ? La vie d'Hélène est là pour témoigner que toute une partie de la population n'a rien trouvé de « glorieux » dans ces années-là. Les conditions de vie des ouvriers, les logements insalubres, les violences contre les femmes, les avortements clandestins, les bidonvilles et la guerre d'Algérie : un âge d'or ?  

Comme des milliers de femmes avant elle, Hélène quitte sa Bretagne natale pour travailler comme « bonne à tout faire. Elle va vite apprendre le mépris pour « les petites mains », les abus sexuels et le racisme. Mais elle va vivre aussi les moments les plus intenses de sa vie, découvrir toute la richesse de l'amitié et de la solidarité féminines, véritables rayons de soleil dans un ciel d'orage et une société tourmentée.

Recension

Quand l'économiste Jean Fourastié évoque la période qui court de la fin de la Seconde Guerre mondiale au « choc pétrolier » de 1973 en lui donnant le nom de « Trente Glorieuses », sans doute veut-il faire croire en un âge d'or du capitalisme : une parenthèse dorée où la lutte des classes aurait disparu parce que chacun et chacune aurait récolté le fruit de son travail et aurait été traité à égalité. Évidemment il n'en est rien. La vie d'Hélène est là pour témoigner que toute une partie de la population n'a rien trouvé de « glorieux » dans ces années-là. Les conditions de vie des ouvriers, les logements insalubres, les violences contre les femmes, les avortements clandestins, les bidonvilles et la guerre d'Algérie : un âge d'or ?  

Comme des milliers de femmes avant elle, Hélène quitte sa Bretagne natale pour travailler en tant que « bonne à tout faire » dans une famille bourgeoise de l'avenue Kléber à Paris : une avenue prise pour cible dernièrement par les « gilets jaunes » tant elle représente encore de nos jours toute la provocation de l'injustice sociale. « C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches » disait Victor Hugo.

Impressionnée par le faste de ce quartier huppé de la capitale et par un milieu dont elle ne soupçonnait même pas l'existence, Hélène va vite apprendre ce qu'il cache :  le mépris pour « les petites mains », les abus sexuels et le racisme. Mais elle va vivre aussi les moments les plus intenses de sa vie. Trouvant le courage de résister aux principes archaïques de sa mère et à l'égoïsme de sa patronne, elle va imposer son imprévisible amour contre vents et marées. Hélène va aussi découvrir, entre bals du dimanche et pique-nique en bord de Marne, toute la richesse de l'amitié et de la solidarité féminines, véritables rayons de soleil dans un ciel d'orage et une société tourmentée.

Fabienne Serbah Le Jeannic vit en Bretagne. C’est son premier roman.

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Que se passe-t-il en Algérie depuis une année ? De quelle nature est le mouvement populaire (Hirak) qui a surgi le 22 février 2019 ? Quelles sont les contradictions qui le traversent ? Quelles sont les raisons immédiates qui ont causé son apparition et quelles en sont les origines profondes ?

Presse

L'Humanité 4-5-6 mars 2022

Qu’a-t-il obtenu et que lui reste-t-il à conquérir ? Quels effets a-t-il produits sur le pouvoir et la société ? Comment a évolué le rapport de force entre les protagonistes ? Quels sont les principaux enjeux politiques actuels ?
Le régime libéral autoritaire qui a imposé Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays veut-il et peut-il se contenter de ravaler sa façade démocratique ? Le Hirak peut-il lui imposer une transition démocratique ? Celle-ci passera-t-elle par l’élection d’une Assemblée constituante ? Le combat du Hirak mènera-t-il à une démocratie parlementaire ultralibérale insérée en position dominée dans la globalisation capitaliste mondiale et dans l’ordre impérialiste régional ? Ou à une démocratie souveraine, non alignée, populaire et sociale ?
Telles sont les questions que cet ouvrage tente d’éclairer dans le but assumé de contribuer à résoudre cette crise politique au profit des classes populaires.

Hocine Belalloufi est un journaliste et militant politique basé à Alger. Ancien coordinateur de la rédaction d’Alger républicain de 2003 à 2008, il est également l’auteur de deux ouvrages : La ­démocratie en Algérie. Réforme ou révolution ? (Apic et Lazhari-­Labter, Alger, 2012) et Grand Moyen-Orient : guerres ou paix ? (Lazhari-­Labter, Alger, 2008).

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Après trois guerres en l’espace de dix ans, les habitants de la Bande de Gaza survivent dans une précarité socio-économique aggravée par le blocus qui empêche le mouvement des personnes et des biens.

Recensions

Sur le site de Chrétiens de la Méditerranée

En dépit des conséquences dramatiques de cette situation, l’enquête que nous avons menée entre 2008 et 2018 auprès d’une centaine de familles montre que les habitants de Gaza, les Gaziotes, continuent à faire société et même à faire preuve de dynamisme économique. Le conflit s’éternise et la résistance tient dans le concept de résilience qui maintient la vie sociale. Gaza enfermée est l’objet d’une volonté délibérée de séparer, d’enfermer, de punir. Une géographie politique, sous prétexte de sécurité, est fondée sur le principe d’un isolement brutal, systématique. Comprendre l’origine de cette résistance que l’on peut aussi qualifier de résilience sociale est l’objet de ce travail. Question d’autant plus importante que depuis peu, des signes inquiétants se manifestent : usage accru de la drogue, augmentation des violences familiales, vague de suicides, projets de départ des jeunes, et font craindre un basculement. Cela conduit à s’interroger sur les épreuves que vivent les Gaziotes : le manque de travail, l’enfermement, l’exposition au danger, ainsi que sur les ressources sociales et culturelles qu’ils peuvent mobiliser pour y faire face : la solidarité familiale, l’islam du quotidien, l’histoire commune, le sens de l’honneur…

Titulaire d’un master en anthropologie de l’université Temple de Philadelphie, Elena Qleibo-Kogan est docteur en sociologie de l’université Bourgogne-Franche-Comté. Elle est associée de recherche à l’Institut Français du Proche-Orient d’Amman (Jordanie)

Table des matières

Remerciements

Préface

Avant-propos
Pourquoi Gaza
 ?

Introduction

Le choix de l’objet

Une méthodologie qualitative

Le plan du livre

Chapitre I
La bande de Gaza : histoire et mémoire

L’arrivée des réfugiés palestiniens à Gaza et l’Unrwa : 1947-1949

L’administration égyptienne : 1949-1967

Les Israéliens à Gaza : vingt ans d’occupation et une économie d’intégration 1967-1987

Une économie d’intégration

La guerre de 1973

La première Intifada : fin 1987

Les Accords d’Oslo et la création de l’Autorité palestinienne : 1994

Le blocus comme politique de punition

L’établissement du blocus : 2006

Les trois «guerres»

La « guerre » de décembre 2008 à janvier 2009

La « guerre » de novembre 2012

La « guerre » de juillet 2014 à août 2014

Le blocus et ses conséquences à long terme

La fabrique de l’histoire : du récit au mythe

Chapitre II
Famille et religion

Une société de familles

Un islam du quotidien

Chapitre III
Faire face aux épreuves

III.1 L’épreuve du manque de travail

Les Gaziotes qui ont perdu leur travail à temps plein

Haidar

Mahdi et Hanan

Maher

Abed et Nivine

Salim

Amr

Les Gaziotes dont l’activité s’est réduite

Mo’otaz et Soumaya

Mounir

Wajdi

Ali

Les Gaziotes qui ne travaillent plus, mais conservent leur rémunération

Antar et Suhad

Akram et Abeer

Les Gaziotes qui travaillent, mais doivent partager leurs ressources

Ahmed et Férial

Les Gaziotes qui n’ont jamais connu un emploi stable

Mahran

Mahmud

Khalil

Bara’a

Conclusion

III.2 L’épreuve de l’enfermement
et de l’exposition au danger

La bande de Gaza :
une prison à deux portes (Erez et Rafah)

Le passage d’Erez : la sortie vers Israël

Le passage de Rafah : la sortie vers l’Égypte

Kerem Abu Salem : le seul passage commercial

Des expériences différentes
selon les statuts des personnes

Nahed

Zahra

Ali Sha’arawi

Anis

Nasser

Nazek

Ibrahim

Munira

Samira

Nemer

Conclusion

Conclusion
S’en sortir sans sortir

Bibliographie

18,96 €
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Les raisons qui rendent un terrain plus « sensible » ou difficile lorsqu’on le compare à d’autres sont autant d’ordre pratique que contextuel. Quelles sont les limites qui définissent un terrain dit difficile ?

Qu’est-ce qui conduit à distinguer entre les tracas et les imprévus potentiels des recherches de terrain en général et ce qui particularise les recherches sur des thèmes sensibles ou des terrains difficiles ? Comment les disciplines des sciences sociales et les théories répondent-elles aux terrains dit dangereux et/ou sensibles ?
Les contributions rassemblées dans cet ouvrage tentent de  répondre à ces questions en s’appuyant sur des  terrains du Mahreb et sur des sujets liés au Moyen Orient. La difficulté et la sensibilité y sont appréhendées  tantôt comme  un impensé théorique ou empirique, tantôt comme une répression policière, tantôt comme un silence signifiant ou un interdit moral.
En présentant quelques cas de terrains difficiles ou sensibles, cet ouvrage offre aux chercheurs « quelques ficelles » ou entrées dans les sociétés maghrébines. Ils trouveront en filigrane des analyses fines sur des sujets qui importent et qui sont parmi les enjeux les plus vitaux de ces sociétés.

Ratiba Hadj-Moussa est professeure au département de sociologie à York University, Toronto ( Canada).

Table des matières

Fragilité de la recherche : Morale, tabous, police et politique. Recherches et contrôles politiques, par Ratiba Hadj-Moussa

Enquêter sur les migrants subsahariens en Algérie : De la juste distance sur un terrain dangereux, par Jeanne Bureau

À la frontière de deux espaces : Les paradoxes d’une chercheure-militante du mouvement BDS, par Rana Sukarieh

Les mères célibataires à Casablanca : Les apports d’une nouvelle approche, par Amal Bousbaa

L’homosexualité en Tunisie. Retour sur un terrain sensible, par Monia Lachheb

Les catégories d’analyse à l’épreuve des événements : « déminer » le terrain dans le contexte de la révolution tunisienne, par Mathilde Fautras

Dire la violence au Maroc. Silences, réconciliation et témoignages, par Zakaria Rhani

Le passage par l’ordinaire : objectiver un terrain en conflit. Le Mzab (Algérie), par Ratiba Hadj-Moussa

Index

17,06 €
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Claude et Jean, tous deux appelés de la guerre d’Algérie, ne s’étaient pas revus depuis leur démobilisation en 1958 ; ils avaient compris en Algérie qu’ils ne partageaient pas les mêmes valeurs.

Claude prit l’initiative d’aller le revoir encouragé par Vincent de Gaulejac, président de son jury de thèse ; il souhaitait comprendre pourquoi Jean avait basculé dans la violence en Algérie, et quelles en avaient été les conséquences sur sa vie. Bien qu’étonné de cette reprise de contact, Jean l’a accueilli à son domicile en juillet 2013. 

Cet ouvrage est le récit de ces retrouvailles, complété d’une analyse du rapport de Jean aux violences commises, afin de mieux saisir la complexité du basculement dans la violence.


Claude Juin est né en 1935, ancien sous-officier du contingent en Algérie en 1957 /58. Docteur en sociologie EHESS. Diplômé du CNAM en psychologie du travail et en ergonomie. A été DRH dans des entreprises et dans la fonction publique. Ex-professeur associé à l’université de Poitiers. Ex-maire de Bessines (communauté d’agglo de Niort). Actuellement militant actif pour le soutien aux immigrés et au peuple palestinien.

Muriel Montagut actuellement coordinatrice de Centre de soins et de ressources Frantz Fanon à Montpellier (qui vise à améliorer l’accès aux soins psychiques des personnes exilées), est psychologue clinicienne, docteure en sociologie clinique, chercheure associée au Laboratoire de Changement Social et Politique de l’université Paris Diderot.

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Dans cet ouvrage Tassadit Yacine s’attache à dévoiler les rapports de domination entre les genres dans des lieux situés socialement et historiquement (Algérie des années 1960 - 1990) et en France dans des groupes de la « haute » culture, au sein d’univers modernes et contemporains.

Malgré toutes les formes de domination qu’elles subissent, les femmes du Sud de la Méditerranée ont su se préserver grâce à la création « littéraire » orale et grâce à une transgression réglée qui leur permet d’exprimer les affects et ainsi d’opposer une résistance (fût-elle symbolique) à leurs dominants. En revanche, les femmes lettrées, au Nord de la Méditerranée, ayant acquis une place plus importante dans l’espace public grâce à des lois visant à l’égalité des droits entre les genres, peuvent subir toujours et encore de plein fouet la domination symbolique, parce que celle-ci est incorporée, invisible et euphémisée. Dans ce livre on peut trouver des analyses théoriques, des entretiens, des enquêtes dans lesquelles l’auteure redonne la parole aux femmes pour expliquer « avec leurs propres mots » les effets de la domination sur leurs corps et sur leurs existences.

Tassadit Yacine-Titouh est directrice d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, Paris ; elle est membre du Laboratoire d’anthropologie sociale de l’EHESS, du CNRS et du Collège de France. Spécialiste du monde berbère, on lui doit de nombreux ouvrages : L’Izli ou l’amour chanté en kabyle, préface de Pierre Bourdieu, Paris, Maison des sciences de l’homme, 1988 ; Chacal ou la ruse des dominés, aux origines du malaise des intellectuels algériens, Paris, La Découverte, 2001 ;  Si tu m’aimes guéris, Préface de Françoise Héritier, Paris, Maison des sciences de l’homme, 2006. Elle a édité de nombreux ouvrages autour de l’œuvre de Jean Amrouche, Un Algérien s’adresse aux Français, Paris, L’Harmattan, 1994, Journal, 2008, de Pierre Bourdieu, Esquisses algériennes, Paris, Édition Le Seuil, 2008. Elle est également directrice de la revue AWAL, fondée par Mouloud Mammeri et soutenue par Pierre Bourdieu, et d’une collection d’ouvrages « Méditerranée-Sud », à la Maison des Sciences de l’Homme.

18,96 €
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