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Les banques centrales font régulièrement la une de l’actualité économique. Leurs décisions sont scrutées à la loupe par les marchés financiers et peuvent avoir des conséquences considérables sur la vie quotidienne des populations. Mais au service de qui fonctionnent-elles et quelle est la nature des politiques qu’elles promeuvent ? Ce livre montre toute l’ambiguïté d’organismes censés être au service de l’intérêt commun mais qui, en fait, mettent en œuvre des orientations qui, in fine, ne font que soutenir la finance. Quelle serait alors une politique monétaire au service d’une bifurcation écologique et sociale ? Ce livre en explore les voies et les moyens.
Ce livre sera disponible vers le 20 février 2023. Il peut être commandé dès maintenant
Emmanuel Macron affiche une grande fermeté sur la nécessité de faire une réforme des retraites. Peu lui importe si la justification qu’il en donne aujourd’hui contredit la précédent. Il voulait alors une réforme (prétendument) au nom de l’équité, avec un régime par points. Il veut aujourd’hui ce qu’il refusait fermement, à savoir une réforme paramétrique : reculer l’âge de départ pour faire des économies.
Dans la première partie de cet ouvrage, on réfute la présentation d’un financement des retraites menacé, en montrant l’injustice et le coût humain d’un recul de l’âge de départ ou d’un allongement de la durée de cotisation. Refuser ce projet ne signifie pas pour autant se satisfaire de la dégradation continue des retraites sous l’effet des réformes passées : décrochage du niveau de vie des retraité·es, inégalités entre catégories sociales, et entre femmes et hommes : c’est l’objet de la deuxième partie. Enfin, la dernière partie aborde les pistes possibles pour améliorer le système, et souligne l’importance de réfléchir sur les retraites en lien avec l’emploi, les conditions de travail et plus globalement le projet de société.
Publié en partenariat avec la fondation Copernic
Sommaire
9 Introduction
11 1. Réfutation du discours du gouvernement
Que dit vraiment le rapport du COR : le système de retraites n’est pas en danger
14 Les caisses de retraites doivent financer les retraites
16 La retraite à 64 ou 65 ans serait une régression pour de nombreuses personnes et une injustice
17 Le recul de l’âge de départ signifie une prolongation de la période de précarité
18 Dégradation de la qualité de vie
19 Inégalités d’espérance de vie et de revenus
19 L’allongement de la durée de cotisation pénalise les carrières courtes
22 Des gains d’espérance de vie revus à la baisse ; une espérance de vie en retraite également en baisse
23 Travailler plus : focalisation sur l’emploi des séniors
25 Travailler plus : oubli de l’emploi des femmes
28 La comparaison avec les autres pays ne peut pas se faire seulement sur l’âge de départ
29 Un minimum de pension à 85 % du SMIC ? une promesse ancienne jamais tenue
31 2. Refuser la « réforme » actuellement prévue ne signifie pas que le système de retraites est aujourd’hui satisfaisant.
Une situation moins mauvaise qu’ailleurs mais très insuffisante
32 La décision politique de plafonner les dépenses de retraite est responsable de cette dégradation
32 Dégradation des taux de remplacement, des pensions et des niveaux de vie
36 Les inégalités entre les femmes et les hommes, importantes, ne se réduisent que trop lentement
40 Des dispositifs de solidarité indispensables, mais qui distribuent beaucoup plus aux plus aisés
43 3. Améliorer le système et garantir l’avenir de retraites suffisantes
44 Partager plus équitablement la richesse produite
45 Réduire le temps de travail plutôt que l’augmenter
46 Poser la question du sens du travail
47 Lever les obstacles à l’emploi des femmes
48 Augmenter les salaires et le taux de cotisation, supprimer les allégements de cotisations
49 Revenir à des durées de carrière réalisables et à un calcul satisfaisant de la pension
50 Augmenter le minimum de pension
50 Supprimer la décote
51 Refonder les majorations pour enfants pour les rendre forfaitaires et unifiées
53 En conclusion, améliorer les ressources du système de retraite, c’est possible
55 Annexe 1. Retraites : répartition et capitalisation
56 Régime par annuités, par points ou en comptes notionnels
58 La logique de contributivité s’oppose à la logique de solidarité
58 Écarts de pension entre les femmes et les hommes
59 Comptes notionnels, pure contributivité
61 Annexe 2. Taux plein, décote, âge dit du taux plein
63 Annexe 3. Christiane Marty, « Les femmes, premières pénalisées de la nouvelle réforme des retraites », Travail, Genre et société, n°44, novembre 2020
Emmanuel Macron affiche une grande fermeté sur la nécessité de faire une réforme des retraites. Peu lui importe si la justification qu’il en donne aujourd’hui contredit celle de son précédent mandat. Il voulait alors une réforme (prétendument) au nom de l’équité, avec un régime par points. Il veut aujourd’hui ce qu’il refusait fermement, à savoir une réforme paramétrique : reculer l’âge de départ pour faire des économies.
Dans la première partie de cet ouvrage, on réfute la présentation d’un financement des retraites menacé, en montrant l’injustice et le coût humain d’un recul de l’âge de départ ou d’un allongement de la durée de cotisation. Refuser ce projet ne signifie pas pour autant se satisfaire de la dégradation continue des retraites sous l’effet des réformes passées : décrochage du niveau de vie des retraité·es, fortes inégalités entre catégories sociales, et entre femmes et hommes : c’est l’objet de la deuxième partie. Enfin, la dernière partie aborde les pistes possibles pour améliorer le système, et souligne l’importance de réfléchir à la question des retraites en lien avec l’emploi, les conditions de travail et plus globalement le projet de société.
Christiane Marty est ingénieure, membre du Conseil scientifique d’Attac et de la Fondation Copernic. Elle a notamment co-écrit
Retraites, l’alternative cachée, Syllepse, 2013.
À l’heure où l’économie mondiale est traversée par une succession de crises d’ampleur et d’intensité sans précédent, les produits de proximité suscitent un intérêt grandissant. Pour faire face aux risques induits par la mondialisation des échanges et la spécialisation géographique du travail, la relocalisation des activités de production est aujourd’hui plébiscitée. Dans l’agroalimentaire, la pandémie a donné un nouveau souffle aux « circuits courts » qui cherchent à réduire la distance marchande entre agriculteurs et consommateurs. Ce livre restitue le processus d’institutionnalisation de ces marchés ainsi que les multiples investissements dont ils font l’objet.
L’enquête pointe un phénomène paradoxal : l’intervention d’un certain nombre d’intermédiaires comme condition de félicité de marchés qui valorisent un rapprochement entre les agriculteurs et les consommateurs. Elle montre à quel point le succès des « circuits courts » s’explique par l’intervention de militants, chercheurs, et agents du ministère de l’Agriculture qui, souvent malgré eux, participent dans le même temps à leur réappropriation par les acteurs centraux du secteur agricole.
Sommaire
Introduction. Saisir l’incertitude et ses effets
Chapitre 1. De la contestation du Gatt aux Amap. La métamorphose de la cause de l’Alliance entre agriculteurs et consommateurs
Chapitre 2. Le succès des « circuits courts ». Co-production et circulation d’une catégorie d’organisation marchande
Chapitre 3. L’institutionnalisation du flou. Des circuits courts aux circuits de proximité
Chapitre 4. La proximité réinvestie par les intermédiaires
Chapitre 5. La structure de l’offre en « circuits courts »
Chapitre 6. La dynamique conservatrice de l’espace des producteurs
Liste des matériaux
À l’heure où l’économie mondiale est traversée par une succession de crises d’ampleur et d’intensité sans précédent, les produits de proximité suscitent un intérêt grandissant. Pour faire face aux risques induits par la mondialisation des échanges et la spécialisation géographique du travail, la relocalisation des activités de production est aujourd’hui plébiscitée. Dans l’agroalimentaire, la pandémie a donné un nouveau souffle aux « circuits courts » qui cherchent à réduire la distance marchande entre agriculteurs et consommateurs. Ce livre restitue le processus d’institutionnalisation de ces marchés ainsi que les multiples investissements dont ils font l’objet.
L’enquête sur laquelle se base cet ouvrage pointe dans un subtil jeu d’échelles un phénomène paradoxal : l’intervention d’un certain nombre d’intermédiaires comme condition de félicité de marchés qui valorisent un rapprochement entre les agriculteurs et les consommateurs. Elle montre à quel point le succès des « circuits courts » s’explique par l’intervention de militants, chercheurs, et agents du ministère de l’Agriculture qui, souvent malgré eux, participent dans le même temps à leur réappropriation par les acteurs centraux du secteur agricole.
Jean-Baptiste Paranthoën est post-doctorant à l’Université de Reims Champagne-Ardennes. Membre du Centre d’Études et de Recherches sur les Emplois et les Professionnalisations et associé au Centre d’Économie et de Sociologie Appliquées à l’Agriculture et aux Espaces Ruraux, ses travaux portent sur les modèles de développement économique alternatifs.
La guerre en Ukraine n’est pas seulement le produit des « délires paranoïaques » d’un homme, fût-il président d’une puissance qui compte, y compris sur le plan militaire. La pensée unique et les caricatures idéologiques qui n’ont cessé d’accompagner ce retour de la guerre en Europe font silence sur les trente années d’une page d’histoire déterminante, qui a contribué à réunir toutes les conditions d’une escalade et d’un conflit de haute intensité dont le peuple ukrainien paie le prix le plus élevé. Comprendre toutes les causes de cette guerre, comprendre l’erreur stratégique majeure de Poutine, le rôle décisif des États-Unis, de l’OTAN et plus généralement des puissances occidentales est indispensable au regard des effets de transformations globales de la situation internationale et du monde de demain dont ce conflit est porteur.
Recension
Table des matières
Introduction. De la revanche et de la puissance
Premier temps. Comment en est-on arrivé là ?
Deuxième temps. La dimension de l’enjeu
Troisième temps. Nucléaire : le risque et la rhétorique
Quatrième temps. Ce que la guerre nous dit de l’ordre international
Cinquième temps. Une guerre de l’Occident contre la Russie ?
Sixième temps. L’exigence d’un nouvel ordre
Conclusion. Sortir de la puissance, sortir de l’impuissance
Annexes : documents officiels, version intégrale en français
1- Projets de traité et d’ accord présentés par la Russie sur la question des garanties de sécurité en Europe
Avec les États-Unis
Avec l’OTAN
2- Réponses écrites des États-Unis et de l’OTAN aux projets de traité et d’ accord de la Russie
3- Lettre de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, à 37 homologues de l’OSCE
4- Intervention de Vladimir Poutine justifiant la guerre en Ukraine (21 février 2022) 200
Bibliographie
La guerre en Ukraine n’est pas seulement le produit des « délires paranoïaques » d’un homme, fût-il président d’une puissance qui compte, y compris sur le plan militaire. La pensée unique et les caricatures idéologiques qui n’ont cessé d’accompagner ce retour de la guerre en Europe font silence sur les trente années d’une page d’histoire déterminante, qui a contribué à réunir toutes les conditions d’une escalade et d’un conflit de haute intensité dont le peuple ukrainien paie le prix le plus élevé. Comprendre toutes les causes de cette guerre, comprendre l’erreur stratégique majeure de Poutine, le rôle décisif des États-Unis, de l’OTAN et plus généralement des puissances occidentales est indispensable au regard des effets de transformations globales de la situation internationale et du monde de demain dont ce conflit est porteur.
Comment faire basculer la France dans le socialisme ? S’ agit-il de passer par la voie des urnes ou celle des luttes ? Faire le choix des réformes ou de la révolution ? Quel chemin emprunter pour arriver à ce fameux « débouché politique » qui se cherche sans cesse ? Quelle organisation, quel parti, quelles alliances sont nécessaires pour cela ?
Ces questions ne sont pas neuves pour toutes celles et tous ceux qui ont l’émancipation et l’égalité au cœur, qu’anime la volonté de rompre avec un capitalisme mortifère, de changer le monde et la vie. Elles se sont posées crûment en 1974, année de présidentielle et de recomposition de la gauche partisane, taraudant les organisations politiques et syndicales comme leurs militant·es. Elles conservent encore aujourd’hui leur pertinence et méritent d’être remises sur le métier, encore et encore.
En 1974, Charles Piaget, syndicaliste CFDT de Lip et militant PSU de Besançon, est une voix qui compte. Il propose dans les textes de ce recueil des pistes pour tenter d’y répondre.
Le Sahel est une catégorie qui semble aller de soi. Évoquant les famines et les sécheresses des années 1970, les révoltes et insurrections depuis des décennies, le Sahel est vu avant tout comme une terre dangereuse. Peut-être en va-t-il ainsi parce qu’il s’agit d’une catégorie instable, hybride, intermédiaire entre le désert et la savane, entre le nomadisme et la sédentarité, entre des populations « blanches » (Touaregs, Maures), des populations « rouges » (Peuls) et des populations « noires », entre l’animisme et l’islam. Impossible donc de définir de façon stricte ce qu’il en est du Sahel, de ses limites, de ce qui le caractérise en propre. Il s’agit d’une notion arbitraire qui ne doit son existence qu’à la consolidation que lui ont fait subir un certain nombre de savants coloniaux et dans la foulée des écrivains et des cinéastes africains dont le plus célèbre d’entre eux est Mohamed Mbougar Sarr, lauréat du prix Goncourt 2021 pour son roman « La plus secrète histoire des hommes ». L’hypothèse de ce livre est que les problèmes d'aujourd’hui du Sahel sont en grande partie le résultat d’une représentation figée de l’Afrique de l’ouest.
Sommaire
Avant-propos
Introduction
Chapitre 1. Le Sahel, une catégorie coloniale française
Chapitre 2. Le formatage de l’intellectuel sahélien francophone
Chapitre 3. L’ethnicisation du conflit sahélien
Chapitre 4. Rhétoriques du pouvoir au Mali
Chapitre 5. L’excision et l’homosexualité comme enjeux politiques au Mali
Conclusion. Le Sahel fantôme
Annexes
Le Sahel est une catégorie, comme toutes les catégories qui s’appliquent à l’Afrique, ethniques et géographiques entre autres, qui semble aller de soi. Evoquant les famines et les sécheresses des années 1970, les révoltes et insurrections qui se produisent dans toute cette zone depuis des décennies, le Sahel est vu avant tout comme une terre dangereuse. Peut-être en va-t-il ainsi parce qu’il s’agit d’une catégorie instable, hybride, intermédiaire entre le désert et la savane, entre le nomadisme et la sédentarité, entre des populations « blanches » (Touaregs, Maures), des populations « rouges » (Peuls) et des populations « noires », entre l’animisme et l’islam. Impossible donc de définir de façon stricte ce qu’il en est du Sahel, de ses limites, de ce qui le caractérise en propre. Il s’agit d’une notion totalement arbitraire qui ne doit son existence qu’à la consolidation que lui ont fait subir un certain nombre de savants coloniaux et dans la foulée des écrivains et des cinéastes africains dont le plus célèbre d’entre eux est Mohamed Mbougar Sarr, lauréat du prix Goncourt 2021 pour son roman « La plus secrète histoire des hommes ». L’hypothèse de ce livre est donc que les problèmes de ce qui forme aujourd’hui le Sahel (en particulier la défaite de l’armée française) sont en grande partie le résultat d’une représentation figée de cette région géographique d’Afrique de l’ouest.
Points forts : invention coloniale du Sahel, critique des « intellectuels de cour » sahéliens, critique la littérature sahélienne comme porteuse d’une attitude pro-soufie, pro-animiste islamophobe, fémo et homonationaliste.
Bio-bibliographie
Anthropologue, Directeur d’études émérite à l’EHESS, ancien rédacteur en chef des « Cahiers d’études africaines », spécialiste du Mali et de l’étude de l’ethnicité, de l’identité et du métissage.
Principaux ouvrages
Au cœur de l’ethnie : ethnies, tribalisme et État en Afrique, avec Elikia M’Bokolo, La Découverte, 1985, rééd. La Découverte poche, 1999.
Logiques métisses : anthropologie de l’identité en Afrique et ailleurs,
Vers un multiculturalisme français : l’empire de la coutume, Aubier, 1996, « Champs », 2001
Branchements. Anthropologie de l’universalité des cultures,Flammarion, 2001, « Champs », 2005.
L’Occident décroché. Essais sur les postcolonialismes, Paris, Stock, 2008Fayard/Pluriel, 2010.
Rétrovolutions. Essais sur les primitivismes contemporains, Paris, Stock, 2010.
Avec Souleymane Bachir Diagne, En quête d’Afrique (s). Universalisme et pensée décolonialeParis, Albin Michel, 2018.
Le « syndrome de la vie de merde » est mortel. Autrement dit, les inégalités tuent. Issues de nos modes d’organisation éducative, sociale et politique, elles ont en effet des conséquences multiples, notamment sur la santé. Au milieu du 19e siècle, un médecin français, Louis René Villermé, fit une découverte qui allait révolutionner les représentations : la durée de vie est bien moins déterminée par des forces occultes ou la volonté divine que par l’« aisance », le niveau des revenus et d’éducation, la profession et l’habitat. Les plus pauvres meurent plus jeunes ! La différence d’espérance de vie à la naissance en France est aujourd’hui de treize ans entre les plus pauvres et les plus fortunés. C’est la vocation de cet ouvrage d’expliquer ce que sont les inégalités sociales de santé et de montrer ce qui les détermine afin de tracer quelques perspectives pour y remédier.
Alfred Spira est médecin et professeur d’épidémiologie.
Nicolas Leblanc est médecin de santé publique et élu local en charge du projet de territoire de santé de Fontenay-sous-Bois.
Le « syndrome de la vie de merde » est mortel. Autrement dit, les inégalités tuent. Issues de nos modes d’organisation éducative, sociale et politique, elles ont en effet des conséquences multiples, notamment sur la santé. Au milieu du 19e siècle, un médecin français, Louis René Villermé, fit une découverte qui allait révolutionner les représentations : la durée de vie, ce que l’on nomme aujourd’hui l’espérance de vie à la naissance, est bien moins déterminée par des forces occultes (les vents, les humeurs, les astres…) ou la volonté divine que par l’« aisance », le niveau des revenus et d’éducation, la profession et l’habitat. Les plus pauvres meurent plus jeunes ! La différence d’espérance de vie à la naissance en France est aujourd’hui de treize ans entre les plus pauvres et les plus fortunés. Derrière ces différences tout au long de l’échelle des revenus se cache une réalité sociale qui doit être comprise pour être corrigée. C’est la vocation de cet ouvrage d’expliquer ce que sont les inégalités sociales de santé et de montrer ce qui les détermine afin de tracer quelques perspectives pour y remédier.
Alfred Spira, médecin professeur d’épidémiologie, contribue à la prise en considération de la santé dans la dynamique sociale, face aux grands enjeux contemporains tels que les modifications de l’environnement, les migrations, l’accès aux droits humains.
Nicolas Leblanc, médecin de santé publique au sein du premier groupe mutualiste de protection sociale en France, est élu local en charge du projet de territoire de santé de Fontenay-sous-Bois et intervient en tant qu’expert dans de nombreux cercles de réflexion.
L’ascension d’Éric Zemmour sur la scène politico-médiatique repose sur le mythe d’un homme érudit et du côté du « peuple ». Il serait « cultivé », contre les « élites », « républicain », et pourrait restaurer la « grandeur perdue » de la France. Cet essai prend le parti de réduire à néant toutes ces affirmations, et bien d’autres, par une analyse intégrale de l’œuvre du polémiste.
L’exercice est inédit. La vérité d’un « intellectuel » ne se trouve pas dans ce qui se dit de lui, il faut donc passer au crible ses essais et ses romans pour cerner sa pensée et ne pas tomber dans le piège de la « petite phrase ».
Est-il cultivé ? Charly Salkazanov dévoile l’imposture ! Inventeur du « populisme lettré », Éric Zemmour tourne comme un poisson dans un bocal en usant toujours des mêmes citations d’un ouvrage à un autre, quand il ne recycle tout simplement pas ses bonnes pages.
Cet homme pourrait être notre prochain Président…
Recensions
Sommaire
Introduction
Chapitre 1. Le tombeau d’un héraut
Chapitre 2. Sa vision de la société : des théories sur le genre « mâle » inspirées
Chapitre 3. Sa vision de l’étranger : « diviser pour régner »
Chapitre 4. Sa méthode pour conquérir le pouvoir
Chapitre 5. Une vision du monde déconnectée du réel : le rejet pour programme
Conclusion
L’ascension d’Éric Zemmour sur la scène politico-médiatique repose sur le mythe d’un homme érudit et du côté du « peuple ». Il serait « cultivé », contre les « élites », « républicain », et pourrait restaurer la « grandeur perdue » de la France. Cet essai prend le parti de réduire à néant toutes ces affirmations, et bien d’autres, par une analyse intégrale de l’œuvre du polémiste.
L’exercice est inédit. La vérité d’un « intellectuel » ne se trouve pas dans ce qui se dit de lui, il faut donc passer au crible ses essais et ses romans pour cerner sa pensée et ne pas tomber dans le piège de la « petite phrase ». Zemmour méprise le « peuple », prône une justice de classes, exclut du « peuple » une grande partie de la population (« bobos », salariés « cosmopolites », enfants d’immigrés, musulmans), a tenu des propos antisémites pires que ceux concernant le maréchal Pétain, qui sont passés inaperçus.
Est-il cultivé ? Charly Salkazanov dévoile l’imposture ! Inventeur du « populisme lettré », Éric Zemmour tourne comme un poisson dans un bocal en usant toujours des mêmes citations d’un ouvrage à un autre, quand il ne recycle tout simplement pas ses bonnes pages.
Cet homme pourrait être notre prochain Président…
De la mobilisation des gilets jaunes à la pandémie, de la réforme des retraites aux polémiques sur le séparatisme, de l’incendie de Notre-Dame à la mort de Johnny Halliday, de l’assaut du Capitole à la crise ukrainienne, Denis Sieffert a décrypté semaine après semaine les événements, tous chargés de sens, qui ont marqué la présidence Macron. Au fil de l’actualité, il interroge la personnalité et la fonction historique de ce président né à la politique sur la dépouille du parti socialiste, et qui rêve de pousser jusqu’au bout la logique libérale. À l’écart de l’écume médiatique, l’auteur propose une grille de lecture engagée, délibérément sociale, pour mieux comprendre les ressorts d’une époque inquiétante, avec ses inégalités abyssales, ses violences, une extrême droite conquérante, des tensions internationales et, par dessus tout, une terrible perte de confiance dans la parole publique. Il n’épargne pas non plus la gauche dont la crise est devenue l’arme principale de Macron et de ses semblables.
Table des matières
Introduction
La crise grecque ou la gauche interdite
Cette présidentielle qui dévore tout
Une jacquerie par les urnes
États-Unis : une campagne obscène
Monde d’hier et de demain
La gauche et la victoire de Trump
Rastignac à l’Élysée
En marche… arrière
Johnny, quand même…
Gaza, un désastre moral
Macron, ou l’ art du double langage
Leçons italiennes
Uniformité contre égalité
Variations abusives sur le thème de la paix
Un sondage inquiétant
Un moment d’ivresse
Mélenchon et nous
La stratégie du pourrissement
Une société malade
Le temps de toutes les confusions
Quand l’Histoire brûle
Indépendants et engagés
Ces ventes d’ armes scandaleuses
Un besoin d’espoir
La conscience et la loi
Inventaire à la Prévert
Deux affaires révélatrices
Le pari russe de Macron
Mémoire et oubli
L’ autre face de la radicalisation
Violences sociales et déni de réalité
Un message positif
Cinéma à l’Elysée
Une crise globale
Le système et ses zélateurs
Faux rebelle, vrai démagogue
Politique à l’envers et verticalité du pouvoir
De Minneapolis à Bondy
Quand Macron décrète la fin de l’Histoire
Un mauvais débat au mauvais moment
Trump et le délire complotiste
Le crime et le rituel
Silence dans les rangs
Les leçons de Donald Trump
De la crise de la police à la crise politique
Légion de déshonneur
Trump et ses fachos
L’effet Navalny
Apartheid vaccinal
Ce que dit le débat sur l’islamo-gauchisme
Le mauvais procès fait à l’Unef
Un système opaque
Devoir de vigilance
Cette guerre coloniale qu’il faut nommer
Traiter les vraies causes du conflit
Les ambiguïtés de Mélenchon
La tragédie de Mila
Petites et grandes causes de l’ abstention
Les déboires judiciaires de la macronie
Ce que révèle l’ affaire des sous-marins
De quoi « Nanard » a été le nom
17 octobre 1961 : un acte de guerre
Le nucléaire, énergie du passé
Le périlleux voyage de Macron à Moscou
De la mobilisation des gilets jaunes à la pandémie, de la réforme des retraites aux polémiques sur le séparatisme, de l’incendie de Notre-Dame à la mort de Johnny Halliday, de l’assaut du Capitole à la crise ukrainienne, Denis Sieffert a décrypté semaine après semaine les événements, tous chargés de sens, qui ont marqué la présidence Macron. Au fil de l’actualité, il interroge la personnalité et la fonction historique de ce président né à la politique sur la dépouille du parti socialiste, et qui rêve de pousser jusqu’au bout la logique libérale. À l’écart de l’écume médiatique, l’auteur propose une grille de lecture engagée, délibérément sociale, pour mieux comprendre les ressorts d’une époque inquiétante, avec ses inégalités abyssales, ses violences, une extrême droite conquérante, des tensions internationales et, par dessus tout, une terrible perte de confiance dans la parole publique. Il n’épargne pas non plus la gauche dont la crise est devenue l’arme principale de Macron et de ses semblables.
Ce livre est le volume II de la série d'ouvrages écrits par Abdulah Ôcalan dans la prison où le pouvoir autoritaire turc l'a mis à l'isolement. Voici le début de son texte :
Pour me défendre contre le système capitaliste, il faut que je commence par me libérer de ses formatages mentaux. Si nous voulons nous libérer du capitalisme, nous devons cesser de le vénérer comme le Veau d’Or car, ne vous y trompez pas, tout comme un musulman doit s’exclamer Bismillah! (« Au nom de Dieu ! ») avant d’entreprendre quoi que ce soit, le capitalisme nous impose ses propres règles sacrées.
Table des matières
Préface 9
Introduction 21
Première partie
Les facteurs de la naissance du capitalisme 35
I. Rationalisme 39
II. Économisme 64
III. Relation du capitalisme avec le pouvoir politique et le droit 84
IV. L’espace du capitalisme 98
V. Civilisations socio-historiques et capitalisme 111
Deuxième partie
Le capitalisme, ennemi de l’économie 131
I. Le capitalisme n’est pas économie mais pouvoir 139
II. Pourquoi le capitalisme est anti-économie 145
III. Le capitalisme dans son rapport avec la société, la civilisation et l’histoire 151
IV. La situation en Europe à la naissance du capitalisme 190
Troisième partie
Le Léviathan moderne : l’État-nation. La descente de Dieu sur terre 195
I. Le phénomène de la nation et son développement 201
II. Définir l’État 205
III. L’idéologie de la civilisation capitaliste et sa transformation en religion 216
IV. À la mémoire des victimes du génocide juif 226
V. Le pouvoir dans la modernité capitaliste 240
VI. Modernité capitaliste et État-nation 249
Quatrième partie
Le temps de la modernité capitaliste 275
I. Le capitalisme marchand monopoliste 279
II. Révolution industrielle et ère de l’industrialisme 287
III. L’ère de la finance – L’empire de l’ argent 304
Conclusion 325
Ce livre est le volume II de la série d'ouvrages écrits par Abdulah Ôcalan dans la prison où le pouvoir autoritaire turc l'a mis à l'isolement. Voici le début de son texte :
Pour me défendre contre le système capitaliste, il faut que je commence par me libérer de ses formatages mentaux. Si nous voulons nous libérer du capitalisme, nous devons cesser de le vénérer comme le Veau d’Or car, ne vous y trompez pas, tout comme un musulman doit s’exclamer Bismillah! (« Au nom de Dieu ! ») avant d’entreprendre quoi que ce soit, le capitalisme nous impose ses propres règles sacrées.
La première règle sacrée imposée par le capitalisme est la « méthode scientifique ». Cette méthode n’est pas la « morale de liberté » - indispensable à l’existence de la société humaine - passée au filtre de la vie sociale. Au contraire, il s’agit d’une culture matérielle et mentale qui produit la servitude la plus avancée ; qui, précisément parce qu’elle nie la vie sociale, mène la société vers la dégénérescence et la décomposition.
Mon argument fondamental pour tenter de me libérer de cette culture et de cette mentalité ne peut être rien d’autre que moi-même. Descartes - dont la philosophie a, peut-être sans qu’il le veuille, fourni la base du capitalisme - doutait de tout, sauf de lui-même. Aurait-il dû douter de lui-même aussi ? Et, plus important, comment s’était-il retrouvé dans cette situation ? Il y a dans l’histoire des états de doute similaires à la situation qu’il a vécue, tels que la construction de Dieu par les prêtres sumériens, les doutes théistiques profonds du prophète Abraham, l’entreprise du prophète Mahomet, le scepticisme ionien. Lors de ces étapes historiques, tant la nouvelle mentalité dans laquelle on entre, que les mentalités précédentes qui doivent être rejetées, ont la particularité de façonner radicalement la société. Tout au moins, elles fournissent le paradigme nécessaire à ce refaçonnement.
La raison essentielle de ce doute est l’échec de l’ancien état d'esprit profondément enraciné (ou « structuralité idéologique ») à répondre à l’émergence du nouveau style de vie. Les matrices mentales requises pour la nouvelle vie sont difficiles à créer, elles exigent un profond progrès de la personnalité. Quel que soit le phénomène de doute - entreprise prophétique, phase philosophique ou découverte scientifique - au fond, il cherche toujours à répondre au même besoin : comment mettre en place les matrices mentales indispensables à la nouvelle vie sociale ? Ce terrible scepticisme est caractéristique de cette étape intermédiaire. Les vies splendides de Descartes, de Spinoza et d’Érasme portent les traces de cette phase historique, en un lieu devenu le berceau de l’ascension durable du capitalisme au 16e siècle, c’est-à-dire ce que l’on appelle de nos jours les Pays-Bas.
Les classes populaires auraient quitté l’arène politique. On les regarde comme dépolitisées ou désenchantées, parfois unies dans un repli sur la sphère privée ou dans la colère « populiste ». Pourtant tous les cinq ans, le temps d’une élection, une grande partie d’entre elles retrouve le chemin des urnes. À partir d’une enquête menée en 2017 en banlieue parisienne et dans le bassin minier lensois, cet ouvrage cherche à cartographier la façon dont les rapports salariaux façonnent les orientations politiques. Chaque électorat est saisi à partir de ses expériences du travail, de la précarité et des discriminations. L’objectif est de comprendre comment les formes prises par la marchandisation du travail orientent des personnes aux statuts sociaux parfois relativement proches vers des options politiques antagonistes.
Cette enquête met en lumière la connexion intime entre la crise de la démocratie, la montée de l’extrême-droite et les processus de fragilisation du salariat. Elle permet également de repérer les vécus du travail qui alimentent les dynamiques de résistance et entretiennent l’expression politique des solidarités.
Recensions
Le collectif Focale (FOndement de la Crise des ALternatives est un collectif qui rassemble des enseignants-chercheurs, docteur-e-s et des et des doctorant-e-s en sociologie, sciences politiques et histoire. À partir d’une enquête quantitative et localisée, il cherche à comprendre les rapports entretenus entre les mutations du travail et la subjectivation politique.
Les classes populaires auraient quitté l’arène politique. On les regarde comme dépolitisées ou désenchantées, parfois unies dans un repli sur la sphère privée ou dans la colère « populiste ». Pourtant tous les cinq ans, le temps d’une élection, une grande partie d’entre elles retrouve le chemin des urnes. À partir d’une enquête menée en 2017 en banlieue parisienne et dans le bassin minier lensois, cet ouvrage cherche à cartographier la façon dont les rapports salariaux façonnent les orientations politiques. Chaque électorat est saisi à partir de ses expériences du travail, de la précarité et des discriminations. L’objectif est de comprendre comment les formes prises par la marchandisation du travail orientent des personnes aux statuts sociaux parfois relativement proches vers des options politiques antagonistes.
Cette enquête met en lumière la connexion intime entre la crise de la démocratie, la montée de l’extrême-droite et les processus de fragilisation du salariat. Elle permet également de repérer les vécus du travail qui alimentent les dynamiques de résistance et entretiennent l’expression politique des solidarités.
Nous sommes à peu de mois des élections présidentielle et législatives. Les questions relatives au fonctionnement de la démocratie devraient être au centre des enjeux, tellement la défiance vis-à-vis des institutions est importante. Pourtant nous en sommes fort éloignés.
Ce numéro des Débats de l’ITS se propose de donner quelques éclairages quant à l’état des lieux.
Table des matières
7
Daniel Richter
Crise de la démocratie : vers l’investissement citoyen permanent ? Une course d’obstacles
25
Georges Gontcharoff
La démocratie locale à l’épreuve des institutions
41
Georges Gontcharoff
Quelques réflexions sur les élections municipales de 2020
63
Monique Dental
La parité, l’utopie d’une nouvelle citoyenneté
77
Armelle Danet
La féminisation des instances élues grâce aux lois sur la parité : avancées, reculs et propositions pour aller plus loin
89
Monique Dental
Les quatre conférences mondiales de l’ONU sur les droits des femmes de 1975 à 1995 : perspectives historiques
101
Martine Storti
Reprendre le chemin de l’universel
113
Yveline Nicolas
Le féminisme, pôle de résistance ou soluble dans le capitalisme ?
125
André Prone, Janine-Guespin Michel
Pratiques écomunistes et dynamiques émancipatrices
147
Bernard Ravenel
Non-violence, démocratie et autogestion
Nous sommes à peu de mois des élections présidentielle et législatives. Les questions relatives au fonctionnement de la démocratie devraient être au centre des enjeux, tellement la défiance vis-à-vis des institutions est importante. Pourtant nous en sommes fort éloignés.
Ce numéro des Débats de l’ITS se propose de donner quelques éclairages quant à l’état des lieux.
• Que montrent le mouvement des Gilets jaunes et la Convention citoyenne pour le Climat qui ont marqué le quinquennat ?
• Quelles contradictions laisse apparaître la décentralisation française par rapport à la démocratie participative ?
• Au-delà de l’abstention massive, les listes citoyennes ont-elles pu émerger à l’occasion des élections municipales de 2020 ?
• La parité femmes/hommes progresse-t-elle de façon irréversible dans les instances de représentation ?
• La mise en œuvre des conventions de l’ONU pour l’égalité des droits femmes/hommes ne marque-t-elle pas une pause inquiétante ?
• Quelles conditions réunir pour que les mouvements féministes obtiennent des avancées décisives ?
• Une lutte exemplaire comme celle des Fralib permet-elle par la suite une appropriation autogestionnaire collective de son sort à partir d’une scop ?
• Les grands mouvements de masse comme les révolutions oranges ou les révolutions arabes qui portent haut et fort la non-violence ne traduisent-ils pas les aspirations à la démocratie dans la période ?
Les articles de ce numéro esquissent des réponses tout en mettant en exergue quelques logiques alternatives qui se dessinent.