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En juin 2023, un navire transportant près de 750 migrants coule au large du Péloponnèse faisant plusieurs centaines de morts. Quelques jours plus tôt, le Conseil des ministres de l’Union européenne parvenait à un accord sur les principaux volets d’un nouveau Pacte sur la migration et l’asile, s’inspirant des dispositifs testés dans les îles de la mer Égée, considérées ici comme de véritables laboratoires de l’Union.
L’ouvrage adopte une approche critique visant à dépasser la rhétorique officielle des autorités européennes qui masque la vocation réelle d’une politique sécuritaire de contrôle et d’exclusion des étrangers. Il met ainsi en lumière le changement de paradigme qui a conduit à une institutionnalisation de l’enfermement des migrants aux frontières de l’Union.
À partir d’exemples tirés de l’actualité juridique, une série d’encadrés pointent les convergences entre la politique migratoire européenne et celle de la France.
Table des matières
Préface
Introduction
chapitre 1
La rhétorique de la crise migratoire au service d’une politique sécuritaire
Encadré 1 - L’enfermement des mineurs étrangers
en France
chapitre 2
La construction de la figure du migrant comme
indésirable
Encadré 2 - Le droit particulier des étrangers à Mayotte et l’opération « Wuambushu » de 2023
Encadré 3 – Le continuum de l’enfermement des
étrangers en France
chapitre 3
La « gestion » des arrivées en Europe : de dispositifs ad hoc à des modes de gouvernance pérennes
Encadré 4 – La « zone d’ attente » : le tri à la française
chapitre 4
Les îles grecques de la mer Égée comme laboratoire de la politique migratoire européenne
Encadré 5 – Le délit de solidarité face au principe de fraternité en droit français
chapitre 5
Le nouveau Pacte européen sur la migration et l’ asile : « Tout changer pour que rien ne change »
Encadré 6 - Le projet de loi immigration de 2023 : « Être gentil avec les gentils et méchant avec les méchants »
chapitre 6
L’externalisation des contrôles migratoires :
l’enfermement des migrants au-delà des frontières de l’Europe
Conclusion
Glossaire
Bibliographie
Table des abréviations
En juin 2023, un navire transportant près de 750 migrants coule au large du Péloponnèse faisant plusieurs centaines de morts. Quelques jours plus tôt, le Conseil des ministres de l’Union européenne parvenait à un accord sur les principaux volets d’un nouveau Pacte sur la migration et l’asile, s’inspirant des dispositifs testés dans les îles de la mer Égée, considérées ici comme de véritables laboratoires de l’Union.
L’ouvrage adopte une approche critique visant à dépasser la rhétorique officielle des autorités européennes qui masque la vocation réelle d’une politique sécuritaire de contrôle et d’exclusion des étrangers. Il met ainsi en lumière le changement de paradigme qui a conduit à une institutionnalisation de l’enfermement des migrants aux frontières de l’Union.
À partir d’exemples tirés de l’actualité juridique, une série d’encadrés pointent les convergences entre la politique migratoire européenne et celle de la France.
Le leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan, a été arrêté en 1999 par l’État turc. Condamné à mort, après une parodie de justice, sa peine a été commuée à la réclusion à perpétuité après l’ abolition de la peine capitale.
Du fond de sa prison, il s’emploie à poursuivre une réflexion théorique et pratique qui se situe dans la lignée des grandes pensées émancipatrices
Ces plaidoyers traduisent une érudition profonde, une pleine conscience des enjeux contemporains et une volonté absolue de frayer de nouveaux chemins vers la liberté des peuples et plus particulièrement celle du peuple kurde.
Dans son appréhension de l’ étude globale des sociétés humaines, A. Öcalan centre sa réflexion dans ce troisième tome sur la véritable guerre livrée au vivant par l’impact des activités humaines dans le cadre du système capitaliste d’ accumulation, d’ appropriation privée et de dynamiques socio-écologiques qui y sont associées.
Monsieur K survit dans une ville méditerranéenne. Une cité trempée dans le formol. Il est jeune. Il n’est pas spécialement heureux. Il n’est pas malheureux non plus. De toute façon, il n’a pas d’ambition particulière. Il est absent à lui-même. Il observe et attend puisque la vie est déconseillée sous ces latitudes.
Dans un taxi, il a une sorte de révélation. Il doit émigrer. Il va alors entreprendre un périple en quinze stations comme autant de chapitres, chacun portant le titre d’un roman ou d’une nouvelle du maître Franz Kafka.
Il découvrira la solidarité autant que la violence, l’amour et la vanité aussi, l’indifférence beaucoup, mais surtout un vaste champ où chacun doit fournir un effort surhumain pour se déplacer d’une seule case car il faut bien le dire, toutes les cases sont déjà occupées et personne ne vous attend jamais nulle part.
Cette épopée de la migration chez les jeunes des pays du Sud est une véritable comédie humaine où le temps ne s’écoule pas comme ailleurs. Monsieur K va accomplir son parcours mais aussi le raconter. Il manie avec brio une analyse cynique pour ne pas sombrer dans la folie du désespoir
Sommaire
La métamorphose
Un médecin de campagne
Le soutier
Le Château
Le verdict
Paraboles
La muraille de Chine
Le terrier
L’Amérique
Lettre à Milena
Regard
La colonie pénitentiaire
Le procès
Journal intime
Monsieur K survit dans une ville méditerranéenne. Une cité trempée dans le formol. Il est jeune. Il n’est pas spécialement heureux. Il n’est pas malheureux non plus. De toute façon, il n’a pas d’ambition particulière. Il est absent à lui-même. Il observe et attend puisque la vie est déconseillée sous ces latitudes.
Dans un taxi, il a une sorte de révélation. Il doit émigrer. Pour aller où ? Il n’en sait rien. Simplement l’appel de la vie, celle qu’on a « devant soi ». Il va alors entreprendre un périple en quinze stations comme autant de chapitres, chacun portant le titre d’un roman ou d’une nouvelle du maître Franz Kafka. Il essaiera de construire son destin malgré les obstacles aussi multiples qu’ubuesques. Obstacles s’obstinant à le ramener à la case départ dans ce qui s’apparente au grand jeu de l’oie de la vie.
Il découvrira la solidarité autant que la violence, l’amour et la vanité aussi, l’indifférence beaucoup, mais surtout un vaste champ où chacun doit fournir un effort surhumain pour se déplacer d’une seule case car il faut bien le dire, toutes les cases sont déjà occupées et personne ne vous attend jamais nulle part.
Cette épopée de la migration chez les jeunes des pays du Sud est une véritable comédie humaine où le temps ne s’écoule pas comme ailleurs. Monsieur K va accomplir son parcours mais aussi le raconter. Il manie avec brio une analyse cynique pour ne pas sombrer dans la folie du désespoir.
Mohamed Sadoun a été enseignant et directeur d’école. Il est aujourd’hui haut-fonctionnaire. En 2017, il a publié Débâcle (éditions Casbah Alger), prix du roman Mohamed Dib 2018. Il est également l’auteur de Algérie la Nation entravée, un essai analysant le hirak algérien, publié aux éditions de l’Aube en 2019.
Dans un monde à la recherche d’alternatives aux impasses et prédations libérales, l’Économie sociale et solidaire (ESS), à travers ses formes coopératives, mutualistes et associatives, est riche de deux siècles d’innovations sociales et d’engagements citoyens.
Il s’agit dans cet ouvrage de montrer comment ces diverses formes ont façonné notre monde et portent aujourd’hui les initiatives transformatrices des nouveaux mouvements sociaux. Démocratie dans l’entreprise, défense des droits, émancipation des femmes, batailles pour le logement, pour l’environnement, maîtrise des nouvelles technologies… tous ces combats s’appuient sur des initiatives d’Économie sociale et solidaire.
Du philosophe et économiste du XIXe siècle Henri de Saint-Simon aux combattantes kurdes du Rojava en Syrie, des premières associations aux nouvelles interventions coopératives, l’ESS n’est pas une proposition subsidiaire, une économie de la réparation, mais, se fondant sur l’éducation populaire, un ensemble de dynamiques démocratiques d’émancipation.
Ce livre sera disponible fin août. Il est en souscription jusqu'au 1er octobre au prix réduit de 15 € au lieu de 20
Dans un monde à la recherche d’alternatives aux impasses et prédations libérales, l’Économie sociale et solidaire (ESS), à travers ses formes coopératives, mutualistes et associatives, est riche de deux siècles d’innovations sociales et d’engagements citoyens.
Il s’agit dans cet ouvrage de montrer comment ces diverses formes ont façonné notre monde et portent aujourd’hui les initiatives transformatrices des nouveaux mouvements sociaux. Démocratie dans l’entreprise, défense des droits, émancipation des femmes, batailles pour le logement, pour l’environnement, maîtrise des nouvelles technologies… tous ces combats s’appuient sur des initiatives d’Économie sociale et solidaire.
Du philosophe et économiste du XIXe siècle Henri de Saint-Simon aux combattantes kurdes du Rojava en Syrie, des premières associations aux nouvelles interventions coopératives, l’ESS n’est pas une proposition subsidiaire, une économie de la réparation, mais, se fondant sur l’éducation populaire, un ensemble de dynamiques démocratiques d’émancipation.
Comment sauver le vivant, nous compris ? En s’y reconnectant, clame une mouvance d’auteurs généreusement relayés par les médias. Or ces appels à repenser les liens entre humains et non-humains puisent dans un fond ancien, reconnaissable à sa stigmatisation de la science et de la production, désignés coupables de la catastrophe écologique en cours.
Il suffirait alors de s’en détourner pour remédier aux maux de notre Modernité. Par l’examen de trois cas, les auteurs montrent les impasses, voire les dérives de tels discours et la nécessité d’en prendre le contre-pied.
La question du bien produire devient cardinale. Notre survie suppose d’enquêter sur les conditions permettant non seulement de préserver la biosphère, mais aussi de développer nos capacités afin de mener des vies véritablement humaines. Quels désirs et activités durables peut-on infiniment cultiver à l’intérieur des limites planétaires ?
Table des matières
Introduction 7
Dusan Kazic : vivre ou produire, il faut choisir ! 17
Produire, le ver est dans le mot 18
Calculer, quantifier, mesurer : le grand mal de la modernité 21
Est-ce bien généralisable ? 27
Quand changer de langage suffirait à changer le monde 30
Ces liens qui font tout, mais que rien ne fait 35
Travailler pour les plantes : sous l’innovation narrative, l’exploitation 38
Baptiste Morizot : don, confiance et transfert de puissance au vivant 43
Un sens très restreint et aristotélicien de la production 45
Pouvoir du philosophe, puissances du vivant 50
La contrainte productive n’est pas prométhéenne 54
Extractivisme ou dévalorisation du travail agricole ? 59
Sous le Verbe haut, rien de nouveau 62
Aimer le vivant : nécessaire mais non suffisant 66
Nastassja Martin : la grande régression dans l’indistinction du vivant 69
Le retour en forêt : un anti-modernisme très moderne 70
Se fondre dans le monde, faute de le changer 74
Sciences et naturalisme : jeter le bébé avec l’eau du bain 79
Quand l’Esprit sélectionne le meilleur des mondes 82
Vers une écologie plus rustique 89
L’occultation du travail vivant : la victoire paradoxale d’ Arendt 95
Bien (se) produire : le vrai enjeu anthropologique et écologique 99
Un monde sans production : le vivant rêvé des villes 99
Le travail agricole, tiers oublié entre la ville et la forêt 101
L’expérience du Covid : vivre sans travailler ? 103
Pour réintégrer la production dans la Cité 106
Que savoir ? Quand mesurer n’est pas économiciser 110
Du mauvais au bon infini : la « croissance » revisitée 116
Conclusion Raviver la production humaine 127
Ce fut le chantier de tous les paradoxes. Perdu sur une petite presqu’île de l’extrémité occidentale de l’immense continent eurasiatique, il fut au centre de polémiques, de controverses mais aussi d’actions et de quelques décisions sur la filière nucléaire en France et dans le monde. À Flamanville, maître d’ouvrage et grands groupes donneurs d’ordres imposèrent le retour à des règles sociales du passé pour construire le prototype de réacteur du futur. Censé être la tête de série des EPR en France, les retards, malfaçons et scandales accumulés semblèrent, l’espace de quelques années, condamner toute une filière industrielle majeure pour l’avenir de l’industrie de notre pays.
Mais ce n’était que l’apparence des choses. Il y avait une logique de fonctionnement d’un système organisé. Ce chantier manifestait, à l’ère du capitalisme financiarisé et globalisé, la contradiction entre les immenses potentialités humaines, scientifiques et technologiques de notre époque et les conditions économiques et sociales de construction d’un objet technique particulièrement sophistiqué.
Ce fut le chantier de tous les paradoxes. Perdu sur une petite presqu’île de l’extrémité occidentale de l’immense continent eurasiatique, il fut au centre de polémiques, de controverses mais aussi d’actions et de quelques décisions sur la filière nucléaire en France et dans le monde. À Flamanville, maître d’ouvrage et grands groupes donneurs d’ordres imposèrent le retour à des règles sociales du passé pour construire le prototype de réacteur du futur. Censé être la tête de série des EPR en France, les retards, malfaçons et scandales accumulés semblèrent, l’espace de quelques années, condamner toute une filière industrielle majeure pour l’avenir de l’industrie de notre pays.
Mais ce n’était que l’apparence des choses. Il y avait une logique de fonctionnement d’un système organisé. Ce chantier manifestait, à l’ère du capitalisme financiarisé et globalisé, la contradiction entre les immenses potentialités humaines, scientifiques et technologiques de notre époque et les conditions économiques et sociales de construction d’un objet technique particulièrement sophistiqué.
Pourquoi tant de votes RN dans les classes populaires ? La question est d’autant plus cruciale que la progression électorale d’un RN qui accélère sa « normalisation » et consolide sa « respectabilité », peut sembler inexorable. Si l’abstentionnisme reste majoritaire dans les classes populaires, le vote RN s’ancre néanmoins dans les anciens bastions ouvriers du Nord et de l’Est désindustrialisés et dans le « Midi rouge », et il étend désormais son emprise à l’ensemble du territoire. Le constat est d’autant plus paradoxal que l’ampleur de ces votes RN dans les classes populaires va à l’encontre de leurs intérêts matériels les plus évidents. Seule l’enquête permet alors de cerner « ce que voter RN veut dire » dans les classes populaires, de comprendre « les raisons » socialement diversifiées de ces votes et d’en élucider « les causes ». Les enquêtes rassemblées dans ce livre montrent que celles et ceux qui votent RN ne constituent pas un « électorat » mais, selon l’expression de Daniel Gaxie, « un conglomérat ». Elles invitent ainsi à s’interroger sur les conséquences politiques à en tirer avant qu’il ne soit trop tard…
Table des matiËres
Table des matières
Introduction, par Gérard Mauger et Willy Pelletier
Une ascension inexorable ?
Un parti d’extrême-droite ?
Un parti populaire ?
Objectiver le vote populaire en faveur du RN
« Ce que voter RN veut dire »
Ordre d’exposition
Première partie. L’essor du vote RN
L’électorat du Front National. Retour sur deux ou trois « idées reçues », par Patrick Lehingue
L’électorat frontiste n’existe pas
Le Front National, nouveau Parti de la classe ouvrière ?
La « dédiabolisation » mariniste et les triomphes électoraux du FN
Après les présidentielles et les législatives du printemps 2022, quoi de neuf à l’extrême droite ?, par Patrick Lehingue
Du Front National au Rassemblement national : les contradictions d’une résistible ascension, par Daniel Gaxie
Pourquoi une telle progression du FN/RN ?
Un conglomérat plutôt qu’un électorat
Diviser le conglomérat
Essor du FN/RN et décomposition de la gauche en milieu populaire, par Julian Mischi
PCF et FN face aux recompositions des sociabilités populaires
La crise des dispositifs communistes de promotion des classes populaires
Le FN/RN n’a pas pris la place du PCF
Une politisation progressiste au sein du syndicat
Deuxième partie. Géographie RN : du rural au péri-urbain
Comprendre les votes frontistes dans les mondes ruraux. Une approche ethnographique des préférences électorales, par Emmanuel Pierru et Sébastien Vignon
Retour sur quelques fausses évidences des votes « ruraux » frontistes
Ré-encastrer les votes frontistes dans leurs contextes sociaux
Classes populaires, habitat périurbain et votes FN. Retour sur quelques fausses évidences, par Violaine Girard
Patrick Monin : un vote FN entre socialisation à droite et précarisation sociale
Yves Vigo : de la démobilisation politique à la recherche d’une marque de radicalité
Un rempart contre le vote FN ? Les effets de l’encadrement social et familial, par le Collectif « Focale »
L’anomie : facteur de vote FN ?
Au-delà de l’anomie : quelles sociabilités influencent le vote ?
Les liens sociaux et leurs votes
Votes des nouveaux, votes des locaux
Trajectoires familiales d’engagement
Conclusion : Les territoires du travail ou le retour du social
Troisième partie. Quelques « raisons » des votes RN
Les ouvriers et le FN. L’exacerbation des luttes de concurrence, par Stéphane Beaud et Michel Pialoux
« Des fois, je me prends à être raciste »
Les vieilles usines
Les nouvelles usines
Dans les cités, la concurrence croissante autour de l’école
La redistribution, la morale et l’ordre, par Louis Pinto
Distribution et redistribution
Une redéfinition de l’équité
La politique par la morale
« Je ne suis pas Le Pen, je vous rassure tout de suite ». Un couple d’ouvriers face à l’anomie du quartier et l’impunité des jeunes, par Stéphane Beaud et Michel Pialoux
« La vieille, ton sac ! » Petite délinquance et justice au quotidien
« Nos enseignants, il y a un problème… »
« Vous les rencontrez dans la rue, ils vous bousculent, ils crachent par terre (…) ça met mal à l’aise tout le monde... »
« Moi j’ai ressenti une fracture lors de la guerre du Golfe... Les choses se sont radicalisées... »
« Il ne faut rien dire !... Voilà, rien dire qui dérange !... »
Vote FN et « souci de respectabilité », par Gérard Mauger
Familialisme populaire et quête de respectabilité
Trois cas de « tropisme FN » dans les classes populaires.
L’attrait du FN sur les sapeurs-pompiers. « Tu crois qu’on s’intéresse à not’gueule ? », par Romain Pudal
Les penchants politiques dépendent de ce qu’on vit
Dégradation des conditions de travail
(Extrême)Droitisation des classes populaires ?
Conclusion
Sur quelques votes FN de jeunes des classes populaires en banlieue parisienne, par Lorenzo Barrault-Stella et Clémentine Berjaud
Thomas : « Entre nous, moi je les déteste, les reubeus, les renois, même combat »
Dimitri : « [Les] cailleras, tout le monde le sait bien, sont pas trop des blancs-blancs »
Quatrième partie. Militants au RN
Un parti si peu populaire. Sous-représentation des classes populaires et ascensions limitées dans les groupes dirigeants, par Safia Dahani
Un recrutement « en haut à droite »
Le RN comme voie d’ascension sociale ? Sur quelques cas de petites mobilités par l’organisation
Tristan, d’un échec universitaire à la collaboration politique
Arnaud, le trop grand écart
(Dé)mobilisation des « petits-moyens » au FN de Marine Le Pen. Un binôme candidat aux élections départementales dans l’Yonne, par Guillaume Letourneur
Une enquête de terrain auprès d’un binôme FN de « petits-moyens »
L’engagement de « petits-moyens » derrière Marine Le Pen
Du malheur militant au FN
Conclusion
Quelques conclusions politiques
Contre l’ethnocentrisme militant : un témoignage, par Willy Pelletier
Enchanté
Déplacé
Anti FN-RN, pour qui ?
Proximités
Que faire ?, par Gérard Mauger et Willy Pelletier
Les auteurs
Pourquoi tant de votes RN dans les classes populaires ? La question est d’autant plus cruciale que la progression électorale d’un RN qui accélère sa « normalisation » et consolide sa « respectabilité », peut sembler inexorable. Si l’abstentionnisme reste majoritaire dans les classes populaires, le vote RN s’ancre néanmoins dans les anciens bastions ouvriers du Nord et de l’Est désindustrialisés et dans le « Midi rouge », et il étend désormais son emprise à l’ensemble du territoire. Le constat est d’autant plus paradoxal que l’ampleur de ces votes RN dans les classes populaires va à l’encontre de leurs intérêts matériels les plus évidents. Seule l’enquête permet alors de cerner « ce que voter RN veut dire » dans les classes populaires, de comprendre « les raisons » socialement diversifiées de ces votes et d’en élucider « les causes ». Les enquêtes rassemblées dans ce livre montrent que celles et ceux qui votent RN ne constituent pas un « électorat » mais, selon l’expression de Daniel Gaxie, « un conglomérat ». Elles invitent ainsi à s’interroger sur les conséquences politiques à en tirer avant qu’il ne soit trop tard…
Les banques centrales font régulièrement la une de l’actualité économique. Leurs décisions sont scrutées à la loupe par les marchés financiers et peuvent avoir des conséquences considérables sur la vie quotidienne des populations. Mais au service de qui fonctionnent-elles et quelle est la nature des politiques qu’elles promeuvent ? Ce livre montre toute l’ambiguïté d’organismes censés être au service de l’intérêt commun mais qui, en fait, mettent en œuvre des orientations qui, in fine, ne font que soutenir la finance. Quelle serait alors une politique monétaire au service d’une bifurcation écologique et sociale ? Ce livre en explore les voies et les moyens.
Ce livre sera disponible vers le 20 février 2023. Il peut être commandé dès maintenant
Emmanuel Macron affiche une grande fermeté sur la nécessité de faire une réforme des retraites. Peu lui importe si la justification qu’il en donne aujourd’hui contredit la précédent. Il voulait alors une réforme (prétendument) au nom de l’équité, avec un régime par points. Il veut aujourd’hui ce qu’il refusait fermement, à savoir une réforme paramétrique : reculer l’âge de départ pour faire des économies.
Dans la première partie de cet ouvrage, on réfute la présentation d’un financement des retraites menacé, en montrant l’injustice et le coût humain d’un recul de l’âge de départ ou d’un allongement de la durée de cotisation. Refuser ce projet ne signifie pas pour autant se satisfaire de la dégradation continue des retraites sous l’effet des réformes passées : décrochage du niveau de vie des retraité·es, inégalités entre catégories sociales, et entre femmes et hommes : c’est l’objet de la deuxième partie. Enfin, la dernière partie aborde les pistes possibles pour améliorer le système, et souligne l’importance de réfléchir sur les retraites en lien avec l’emploi, les conditions de travail et plus globalement le projet de société.
Publié en partenariat avec la fondation Copernic
Sommaire
9 Introduction
11 1. Réfutation du discours du gouvernement
Que dit vraiment le rapport du COR : le système de retraites n’est pas en danger
14 Les caisses de retraites doivent financer les retraites
16 La retraite à 64 ou 65 ans serait une régression pour de nombreuses personnes et une injustice
17 Le recul de l’âge de départ signifie une prolongation de la période de précarité
18 Dégradation de la qualité de vie
19 Inégalités d’espérance de vie et de revenus
19 L’allongement de la durée de cotisation pénalise les carrières courtes
22 Des gains d’espérance de vie revus à la baisse ; une espérance de vie en retraite également en baisse
23 Travailler plus : focalisation sur l’emploi des séniors
25 Travailler plus : oubli de l’emploi des femmes
28 La comparaison avec les autres pays ne peut pas se faire seulement sur l’âge de départ
29 Un minimum de pension à 85 % du SMIC ? une promesse ancienne jamais tenue
31 2. Refuser la « réforme » actuellement prévue ne signifie pas que le système de retraites est aujourd’hui satisfaisant.
Une situation moins mauvaise qu’ailleurs mais très insuffisante
32 La décision politique de plafonner les dépenses de retraite est responsable de cette dégradation
32 Dégradation des taux de remplacement, des pensions et des niveaux de vie
36 Les inégalités entre les femmes et les hommes, importantes, ne se réduisent que trop lentement
40 Des dispositifs de solidarité indispensables, mais qui distribuent beaucoup plus aux plus aisés
43 3. Améliorer le système et garantir l’avenir de retraites suffisantes
44 Partager plus équitablement la richesse produite
45 Réduire le temps de travail plutôt que l’augmenter
46 Poser la question du sens du travail
47 Lever les obstacles à l’emploi des femmes
48 Augmenter les salaires et le taux de cotisation, supprimer les allégements de cotisations
49 Revenir à des durées de carrière réalisables et à un calcul satisfaisant de la pension
50 Augmenter le minimum de pension
50 Supprimer la décote
51 Refonder les majorations pour enfants pour les rendre forfaitaires et unifiées
53 En conclusion, améliorer les ressources du système de retraite, c’est possible
55 Annexe 1. Retraites : répartition et capitalisation
56 Régime par annuités, par points ou en comptes notionnels
58 La logique de contributivité s’oppose à la logique de solidarité
58 Écarts de pension entre les femmes et les hommes
59 Comptes notionnels, pure contributivité
61 Annexe 2. Taux plein, décote, âge dit du taux plein
63 Annexe 3. Christiane Marty, « Les femmes, premières pénalisées de la nouvelle réforme des retraites », Travail, Genre et société, n°44, novembre 2020
Emmanuel Macron affiche une grande fermeté sur la nécessité de faire une réforme des retraites. Peu lui importe si la justification qu’il en donne aujourd’hui contredit celle de son précédent mandat. Il voulait alors une réforme (prétendument) au nom de l’équité, avec un régime par points. Il veut aujourd’hui ce qu’il refusait fermement, à savoir une réforme paramétrique : reculer l’âge de départ pour faire des économies.
Dans la première partie de cet ouvrage, on réfute la présentation d’un financement des retraites menacé, en montrant l’injustice et le coût humain d’un recul de l’âge de départ ou d’un allongement de la durée de cotisation. Refuser ce projet ne signifie pas pour autant se satisfaire de la dégradation continue des retraites sous l’effet des réformes passées : décrochage du niveau de vie des retraité·es, fortes inégalités entre catégories sociales, et entre femmes et hommes : c’est l’objet de la deuxième partie. Enfin, la dernière partie aborde les pistes possibles pour améliorer le système, et souligne l’importance de réfléchir à la question des retraites en lien avec l’emploi, les conditions de travail et plus globalement le projet de société.
Christiane Marty est ingénieure, membre du Conseil scientifique d’Attac et de la Fondation Copernic. Elle a notamment co-écrit
Retraites, l’alternative cachée, Syllepse, 2013.
À l’heure où l’économie mondiale est traversée par une succession de crises d’ampleur et d’intensité sans précédent, les produits de proximité suscitent un intérêt grandissant. Pour faire face aux risques induits par la mondialisation des échanges et la spécialisation géographique du travail, la relocalisation des activités de production est aujourd’hui plébiscitée. Dans l’agroalimentaire, la pandémie a donné un nouveau souffle aux « circuits courts » qui cherchent à réduire la distance marchande entre agriculteurs et consommateurs. Ce livre restitue le processus d’institutionnalisation de ces marchés ainsi que les multiples investissements dont ils font l’objet.
L’enquête pointe un phénomène paradoxal : l’intervention d’un certain nombre d’intermédiaires comme condition de félicité de marchés qui valorisent un rapprochement entre les agriculteurs et les consommateurs. Elle montre à quel point le succès des « circuits courts » s’explique par l’intervention de militants, chercheurs, et agents du ministère de l’Agriculture qui, souvent malgré eux, participent dans le même temps à leur réappropriation par les acteurs centraux du secteur agricole.
Sommaire
Introduction. Saisir l’incertitude et ses effets
Chapitre 1. De la contestation du Gatt aux Amap. La métamorphose de la cause de l’Alliance entre agriculteurs et consommateurs
Chapitre 2. Le succès des « circuits courts ». Co-production et circulation d’une catégorie d’organisation marchande
Chapitre 3. L’institutionnalisation du flou. Des circuits courts aux circuits de proximité
Chapitre 4. La proximité réinvestie par les intermédiaires
Chapitre 5. La structure de l’offre en « circuits courts »
Chapitre 6. La dynamique conservatrice de l’espace des producteurs
Liste des matériaux
À l’heure où l’économie mondiale est traversée par une succession de crises d’ampleur et d’intensité sans précédent, les produits de proximité suscitent un intérêt grandissant. Pour faire face aux risques induits par la mondialisation des échanges et la spécialisation géographique du travail, la relocalisation des activités de production est aujourd’hui plébiscitée. Dans l’agroalimentaire, la pandémie a donné un nouveau souffle aux « circuits courts » qui cherchent à réduire la distance marchande entre agriculteurs et consommateurs. Ce livre restitue le processus d’institutionnalisation de ces marchés ainsi que les multiples investissements dont ils font l’objet.
L’enquête sur laquelle se base cet ouvrage pointe dans un subtil jeu d’échelles un phénomène paradoxal : l’intervention d’un certain nombre d’intermédiaires comme condition de félicité de marchés qui valorisent un rapprochement entre les agriculteurs et les consommateurs. Elle montre à quel point le succès des « circuits courts » s’explique par l’intervention de militants, chercheurs, et agents du ministère de l’Agriculture qui, souvent malgré eux, participent dans le même temps à leur réappropriation par les acteurs centraux du secteur agricole.
Jean-Baptiste Paranthoën est post-doctorant à l’Université de Reims Champagne-Ardennes. Membre du Centre d’Études et de Recherches sur les Emplois et les Professionnalisations et associé au Centre d’Économie et de Sociologie Appliquées à l’Agriculture et aux Espaces Ruraux, ses travaux portent sur les modèles de développement économique alternatifs.
La guerre en Ukraine n’est pas seulement le produit des « délires paranoïaques » d’un homme, fût-il président d’une puissance qui compte, y compris sur le plan militaire. La pensée unique et les caricatures idéologiques qui n’ont cessé d’accompagner ce retour de la guerre en Europe font silence sur les trente années d’une page d’histoire déterminante, qui a contribué à réunir toutes les conditions d’une escalade et d’un conflit de haute intensité dont le peuple ukrainien paie le prix le plus élevé. Comprendre toutes les causes de cette guerre, comprendre l’erreur stratégique majeure de Poutine, le rôle décisif des États-Unis, de l’OTAN et plus généralement des puissances occidentales est indispensable au regard des effets de transformations globales de la situation internationale et du monde de demain dont ce conflit est porteur.
Recension
Table des matières
Introduction. De la revanche et de la puissance
Premier temps. Comment en est-on arrivé là ?
Deuxième temps. La dimension de l’enjeu
Troisième temps. Nucléaire : le risque et la rhétorique
Quatrième temps. Ce que la guerre nous dit de l’ordre international
Cinquième temps. Une guerre de l’Occident contre la Russie ?
Sixième temps. L’exigence d’un nouvel ordre
Conclusion. Sortir de la puissance, sortir de l’impuissance
Annexes : documents officiels, version intégrale en français
1- Projets de traité et d’ accord présentés par la Russie sur la question des garanties de sécurité en Europe
Avec les États-Unis
Avec l’OTAN
2- Réponses écrites des États-Unis et de l’OTAN aux projets de traité et d’ accord de la Russie
3- Lettre de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, à 37 homologues de l’OSCE
4- Intervention de Vladimir Poutine justifiant la guerre en Ukraine (21 février 2022) 200
Bibliographie
La guerre en Ukraine n’est pas seulement le produit des « délires paranoïaques » d’un homme, fût-il président d’une puissance qui compte, y compris sur le plan militaire. La pensée unique et les caricatures idéologiques qui n’ont cessé d’accompagner ce retour de la guerre en Europe font silence sur les trente années d’une page d’histoire déterminante, qui a contribué à réunir toutes les conditions d’une escalade et d’un conflit de haute intensité dont le peuple ukrainien paie le prix le plus élevé. Comprendre toutes les causes de cette guerre, comprendre l’erreur stratégique majeure de Poutine, le rôle décisif des États-Unis, de l’OTAN et plus généralement des puissances occidentales est indispensable au regard des effets de transformations globales de la situation internationale et du monde de demain dont ce conflit est porteur.
En juin 2023, un navire transportant près de 750 migrants coule au large du Péloponnèse faisant plusieurs centaines de morts. Quelques jours plus tôt, le Conseil des ministres de l’Union européenne parvenait à un accord sur les principaux volets d’un nouveau Pacte sur la migration et l’asile, s’inspirant des dispositifs testés dans les îles de la mer Égée, considérées ici comme de véritables laboratoires de l’Union.
L’ouvrage adopte une approche critique visant à dépasser la rhétorique officielle des autorités européennes qui masque la vocation réelle d’une politique sécuritaire de contrôle et d’exclusion des étrangers. Il met ainsi en lumière le changement de paradigme qui a conduit à une institutionnalisation de l’enfermement des migrants aux frontières de l’Union.
À partir d’exemples tirés de l’actualité juridique, une série d’encadrés pointent les convergences entre la politique migratoire européenne et celle de la France.
Table des matières
Préface
Introduction
chapitre 1
La rhétorique de la crise migratoire au service d’une politique sécuritaire
Encadré 1 - L’enfermement des mineurs étrangers
en France
chapitre 2
La construction de la figure du migrant comme
indésirable
Encadré 2 - Le droit particulier des étrangers à Mayotte et l’opération « Wuambushu » de 2023
Encadré 3 – Le continuum de l’enfermement des
étrangers en France
chapitre 3
La « gestion » des arrivées en Europe : de dispositifs ad hoc à des modes de gouvernance pérennes
Encadré 4 – La « zone d’ attente » : le tri à la française
chapitre 4
Les îles grecques de la mer Égée comme laboratoire de la politique migratoire européenne
Encadré 5 – Le délit de solidarité face au principe de fraternité en droit français
chapitre 5
Le nouveau Pacte européen sur la migration et l’ asile : « Tout changer pour que rien ne change »
Encadré 6 - Le projet de loi immigration de 2023 : « Être gentil avec les gentils et méchant avec les méchants »
chapitre 6
L’externalisation des contrôles migratoires :
l’enfermement des migrants au-delà des frontières de l’Europe
Conclusion
Glossaire
Bibliographie
Table des abréviations
En juin 2023, un navire transportant près de 750 migrants coule au large du Péloponnèse faisant plusieurs centaines de morts. Quelques jours plus tôt, le Conseil des ministres de l’Union européenne parvenait à un accord sur les principaux volets d’un nouveau Pacte sur la migration et l’asile, s’inspirant des dispositifs testés dans les îles de la mer Égée, considérées ici comme de véritables laboratoires de l’Union.
L’ouvrage adopte une approche critique visant à dépasser la rhétorique officielle des autorités européennes qui masque la vocation réelle d’une politique sécuritaire de contrôle et d’exclusion des étrangers. Il met ainsi en lumière le changement de paradigme qui a conduit à une institutionnalisation de l’enfermement des migrants aux frontières de l’Union.
À partir d’exemples tirés de l’actualité juridique, une série d’encadrés pointent les convergences entre la politique migratoire européenne et celle de la France.