.
Ce livre est le volume II de la série d'ouvrages écrits par Abdulah Ôcalan dans la prison où le pouvoir autoritaire turc l'a mis à l'isolement. Voici le début de son texte :
Pour me défendre contre le système capitaliste, il faut que je commence par me libérer de ses formatages mentaux. Si nous voulons nous libérer du capitalisme, nous devons cesser de le vénérer comme le Veau d’Or car, ne vous y trompez pas, tout comme un musulman doit s’exclamer Bismillah! (« Au nom de Dieu ! ») avant d’entreprendre quoi que ce soit, le capitalisme nous impose ses propres règles sacrées.
Table des matières
Préface 9
Introduction 21
Première partie
Les facteurs de la naissance du capitalisme 35
I. Rationalisme 39
II. Économisme 64
III. Relation du capitalisme avec le pouvoir politique et le droit 84
IV. L’espace du capitalisme 98
V. Civilisations socio-historiques et capitalisme 111
Deuxième partie
Le capitalisme, ennemi de l’économie 131
I. Le capitalisme n’est pas économie mais pouvoir 139
II. Pourquoi le capitalisme est anti-économie 145
III. Le capitalisme dans son rapport avec la société, la civilisation et l’histoire 151
IV. La situation en Europe à la naissance du capitalisme 190
Troisième partie
Le Léviathan moderne : l’État-nation. La descente de Dieu sur terre 195
I. Le phénomène de la nation et son développement 201
II. Définir l’État 205
III. L’idéologie de la civilisation capitaliste et sa transformation en religion 216
IV. À la mémoire des victimes du génocide juif 226
V. Le pouvoir dans la modernité capitaliste 240
VI. Modernité capitaliste et État-nation 249
Quatrième partie
Le temps de la modernité capitaliste 275
I. Le capitalisme marchand monopoliste 279
II. Révolution industrielle et ère de l’industrialisme 287
III. L’ère de la finance – L’empire de l’ argent 304
Conclusion 325
Ce livre est le volume II de la série d'ouvrages écrits par Abdulah Ôcalan dans la prison où le pouvoir autoritaire turc l'a mis à l'isolement. Voici le début de son texte :
Pour me défendre contre le système capitaliste, il faut que je commence par me libérer de ses formatages mentaux. Si nous voulons nous libérer du capitalisme, nous devons cesser de le vénérer comme le Veau d’Or car, ne vous y trompez pas, tout comme un musulman doit s’exclamer Bismillah! (« Au nom de Dieu ! ») avant d’entreprendre quoi que ce soit, le capitalisme nous impose ses propres règles sacrées.
La première règle sacrée imposée par le capitalisme est la « méthode scientifique ». Cette méthode n’est pas la « morale de liberté » - indispensable à l’existence de la société humaine - passée au filtre de la vie sociale. Au contraire, il s’agit d’une culture matérielle et mentale qui produit la servitude la plus avancée ; qui, précisément parce qu’elle nie la vie sociale, mène la société vers la dégénérescence et la décomposition.
Mon argument fondamental pour tenter de me libérer de cette culture et de cette mentalité ne peut être rien d’autre que moi-même. Descartes - dont la philosophie a, peut-être sans qu’il le veuille, fourni la base du capitalisme - doutait de tout, sauf de lui-même. Aurait-il dû douter de lui-même aussi ? Et, plus important, comment s’était-il retrouvé dans cette situation ? Il y a dans l’histoire des états de doute similaires à la situation qu’il a vécue, tels que la construction de Dieu par les prêtres sumériens, les doutes théistiques profonds du prophète Abraham, l’entreprise du prophète Mahomet, le scepticisme ionien. Lors de ces étapes historiques, tant la nouvelle mentalité dans laquelle on entre, que les mentalités précédentes qui doivent être rejetées, ont la particularité de façonner radicalement la société. Tout au moins, elles fournissent le paradigme nécessaire à ce refaçonnement.
La raison essentielle de ce doute est l’échec de l’ancien état d'esprit profondément enraciné (ou « structuralité idéologique ») à répondre à l’émergence du nouveau style de vie. Les matrices mentales requises pour la nouvelle vie sont difficiles à créer, elles exigent un profond progrès de la personnalité. Quel que soit le phénomène de doute - entreprise prophétique, phase philosophique ou découverte scientifique - au fond, il cherche toujours à répondre au même besoin : comment mettre en place les matrices mentales indispensables à la nouvelle vie sociale ? Ce terrible scepticisme est caractéristique de cette étape intermédiaire. Les vies splendides de Descartes, de Spinoza et d’Érasme portent les traces de cette phase historique, en un lieu devenu le berceau de l’ascension durable du capitalisme au 16e siècle, c’est-à-dire ce que l’on appelle de nos jours les Pays-Bas.
Les classes populaires auraient quitté l’arène politique. On les regarde comme dépolitisées ou désenchantées, parfois unies dans un repli sur la sphère privée ou dans la colère « populiste ». Pourtant tous les cinq ans, le temps d’une élection, une grande partie d’entre elles retrouve le chemin des urnes. À partir d’une enquête menée en 2017 en banlieue parisienne et dans le bassin minier lensois, cet ouvrage cherche à cartographier la façon dont les rapports salariaux façonnent les orientations politiques. Chaque électorat est saisi à partir de ses expériences du travail, de la précarité et des discriminations. L’objectif est de comprendre comment les formes prises par la marchandisation du travail orientent des personnes aux statuts sociaux parfois relativement proches vers des options politiques antagonistes.
Cette enquête met en lumière la connexion intime entre la crise de la démocratie, la montée de l’extrême-droite et les processus de fragilisation du salariat.
Recensions
Le collectif Focale (FOndement de la Crise des ALternatives est un collectif qui rassemble des enseignants-chercheurs, docteur-e-s et des et des doctorant-e-s en sociologie, sciences politiques et histoire. À partir d’une enquête quantitative et localisée, il cherche à comprendre les rapports entretenus entre les mutations du travail et la subjectivation politique.
Les classes populaires auraient quitté l’arène politique. On les regarde comme dépolitisées ou désenchantées, parfois unies dans un repli sur la sphère privée ou dans la colère « populiste ». Pourtant tous les cinq ans, le temps d’une élection, une grande partie d’entre elles retrouve le chemin des urnes. À partir d’une enquête menée en 2017 en banlieue parisienne et dans le bassin minier lensois, cet ouvrage cherche à cartographier la façon dont les rapports salariaux façonnent les orientations politiques. Chaque électorat est saisi à partir de ses expériences du travail, de la précarité et des discriminations. L’objectif est de comprendre comment les formes prises par la marchandisation du travail orientent des personnes aux statuts sociaux parfois relativement proches vers des options politiques antagonistes.
Cette enquête met en lumière la connexion intime entre la crise de la démocratie, la montée de l’extrême-droite et les processus de fragilisation du salariat. Elle permet également de repérer les vécus du travail qui alimentent les dynamiques de résistance et entretiennent l’expression politique des solidarités.
Nous sommes à peu de mois des élections présidentielle et législatives. Les questions relatives au fonctionnement de la démocratie devraient être au centre des enjeux, tellement la défiance vis-à-vis des institutions est importante. Pourtant nous en sommes fort éloignés.
Ce numéro des Débats de l’ITS se propose de donner quelques éclairages quant à l’état des lieux.
Table des matières
7
Daniel Richter
Crise de la démocratie : vers l’investissement citoyen permanent ? Une course d’obstacles
25
Georges Gontcharoff
La démocratie locale à l’épreuve des institutions
41
Georges Gontcharoff
Quelques réflexions sur les élections municipales de 2020
63
Monique Dental
La parité, l’utopie d’une nouvelle citoyenneté
77
Armelle Danet
La féminisation des instances élues grâce aux lois sur la parité : avancées, reculs et propositions pour aller plus loin
89
Monique Dental
Les quatre conférences mondiales de l’ONU sur les droits des femmes de 1975 à 1995 : perspectives historiques
101
Martine Storti
Reprendre le chemin de l’universel
113
Yveline Nicolas
Le féminisme, pôle de résistance ou soluble dans le capitalisme ?
125
André Prone, Janine-Guespin Michel
Pratiques écomunistes et dynamiques émancipatrices
147
Bernard Ravenel
Non-violence, démocratie et autogestion
Nous sommes à peu de mois des élections présidentielle et législatives. Les questions relatives au fonctionnement de la démocratie devraient être au centre des enjeux, tellement la défiance vis-à-vis des institutions est importante. Pourtant nous en sommes fort éloignés.
Ce numéro des Débats de l’ITS se propose de donner quelques éclairages quant à l’état des lieux.
• Que montrent le mouvement des Gilets jaunes et la Convention citoyenne pour le Climat qui ont marqué le quinquennat ?
• Quelles contradictions laisse apparaître la décentralisation française par rapport à la démocratie participative ?
• Au-delà de l’abstention massive, les listes citoyennes ont-elles pu émerger à l’occasion des élections municipales de 2020 ?
• La parité femmes/hommes progresse-t-elle de façon irréversible dans les instances de représentation ?
• La mise en œuvre des conventions de l’ONU pour l’égalité des droits femmes/hommes ne marque-t-elle pas une pause inquiétante ?
• Quelles conditions réunir pour que les mouvements féministes obtiennent des avancées décisives ?
• Une lutte exemplaire comme celle des Fralib permet-elle par la suite une appropriation autogestionnaire collective de son sort à partir d’une scop ?
• Les grands mouvements de masse comme les révolutions oranges ou les révolutions arabes qui portent haut et fort la non-violence ne traduisent-ils pas les aspirations à la démocratie dans la période ?
Les articles de ce numéro esquissent des réponses tout en mettant en exergue quelques logiques alternatives qui se dessinent.
Lorsque Jean-Michel Blanquer parle, on a envie d’applaudir. Il décrit avec brio une école idéale, refondée sur la science, humaniste en même temps qu’efficace... On aimerait que ce soit vrai, mais tout est faux, comme le montrait déjà la première édition de ce réquisitoire. À l’heure du bilan de la mandature, cette nouvelle édition prend en compte les efforts du ministre pour justifier sa politique.
Au total, et sous couvert de modernité, les vieilles recettes de la droite autoritaire : un premier degré et l’enseignement professionnel caporalisés, les collèges et lycées mis en concurrence, l’élitisme comme principe. Ce ne serait qu’un mauvais moment à passer si la plupart de ces réformes n’étaient irréversibles, et si elle ne coûtaient pas très cher pour un effet dérisoire.
Échos
Un débat en ligne sur Médiapart, ici
Sommaire
Pourquoi une nouvelle édition ?
Avant-propos
Deux anecdotes et un récit pour situer l’homme
Une ambition qui vient de loin
Les premiers mensonges
Examen systématique des réformes concernant le premier degré
La maternelle à 3 ans
Le dédoublement des classes de CP et CE1
« Agir pour l’école », et Lego : la « syllabique » sur la sellette
Les méthodes de lecture : Ce que dit la science
Les tests de CP et CE1
Un conseil scientifique qui n’est pas très « scientifique »
Le retour aux 4 jours
Le redoublement
Le second degré
La mixité sociale au collège et les classes bilangues
Le latin et le grec
« Devoirs faits »
Lycée d’enseignement général, baccalauréat, Parcoursup : des réformes qui ne disent pas leur nom
Une mise en œuvre chaotique
Comment rater « la transformation de la voie professionnelle »
La vérité sur l’apprentissage
Rien pour les « décrocheurs »
La formation des enseignants
Il y a plus grave
Et maintenant que faire ?
Lorsque Jean-Michel Blanquer parle, on a envie d’applaudir. Il décrit avec brio une école idéale, refondée sur la science, humaniste en même temps qu’efficace... On aimerait que ce soit vrai, mais tout est faux, comme le montrait déjà la première édition de ce réquisitoire. À l’heure du bilan de la mandature, cette nouvelle édition prend en compte les efforts du ministre pour justifier sa politique.
Mais, quoi qu’il en dise sur un ton toujours très satisfait, aucune des réformes qu’il a engagées n’est réellement éclairée par la science. Les chercheurs dont il s’est entouré sont, pour les plus influents, sortis de leur domaine de compétence, et fondent leurs arguments sur des prémisses largement discutables, quand ils ne trichent pas avec les références bibliographiques. L’évaluation est partout, rien ne marche, et jamais les conséquences ne sont tirées.
Au total, et sous couvert de modernité, les vieilles recettes de la droite autoritaire : un premier degré et l’enseignement professionnel caporalisés, les collèges et lycées mis en concurrence, l’élitisme comme principe. Ce ne serait qu’un mauvais moment à passer si la plupart de ces réformes n’étaient irréversibles, et si elle ne coûtaient pas très cher pour un effet dérisoire.
Débat de spécialistes ? Non. Pascal Bouchard est journaliste, il suit les questions d’éducation depuis bientôt 40 ans, et voit, sous des apparences changeantes et des dispositions parfois très techniques, revenir sans cesse les questions non résolues qui hantent notre système éducatif. Car c’est le grand mérite de ce ministre que de nous obliger à les poser sous un jour nouveau sans jamais nous laisser impressionner par les arguments d’autorité de ceux qui veulent nous imposer leur vision de l’École.
Pascal Bouchard, agrégé de lettres et docteur es lettres (sciences de l’éducation) a notamment été enseignant, producteur à France-Culture, directeur de la rédaction de l’Agence Éducation Formation (AEF) et le créateur de ToutEduc.fr.
Fruit d’un solide travail d’enquête dans plusieurs régions de Russie, cet ouvrage apporte un éclairage original sur une Russie que l’on n’a pas l’habitude de voir sous cet angle. La démonstration est subtile et convie les lecteurs à un voyage au plus profond de la Russie, donnant la parole à des personnes évoluant généralement loin des projecteurs, comme des retraités, ouvriers ou petits entrepreneurs. L’autrice plaide pour une prise en compte, à côté de la critique savante ou théorique, de la critique sociale ordinaire de « bon sens », ancrée dans l’ordinaire du quotidien et dans l’expérience de vie matérielle perçue comme commune à nombre de « petites gens ». Elle propose également d’appréhender la critique sociale en lien avec un certain nationalisme, ou sentiment national, qui ne reproduit pas toujours le discours nationaliste et démagogique d’Etat. Elle montre qu’un certain type de nationalisme « par en bas » peut très bien nourrir un esprit critique envers les dominants et le partage inégal des richesses.
Recensions
Table des matières
Introduction. « Comment est-il possible que les gens vivent si pauvres dans un pays si riche ? »
penser les catégories : politique ordinaire, critique sociale, nationalisme et autoritarisme
Politique ordinaire
Critique sociale ordinaire
Nationalisme
Nationalisme russe
Projet patriotique du Kremlin
Imaginaire social
Autoritarisme
une typologie croisée : nationalisme, imaginaire social et critique sociale
sens commun, imaginaire national et
nationalisme d’état
Désir d’appartenance à une « grande communauté » et d’unité nationale
Imaginaire social national : « Nous-nation »
Critique de sens commun
élitisme du nationalisme et de la critique
Vision élitiste de la nation
Imaginaire élitiste : « Nous-gens cultivés »
Critique sociale ordinaire intellectualiste
Bon sens, peuple du commun et nationalisme populaire
Une nation divisée entre bas peuple et oligarchie
Imaginaire social : nous-peuple du commun
Critique sociale ordinaire de bon sens
Élaboration théorique de la critique sociale ordinaire
de bon sens
Conditions d’émergence des différentes critiques sociales ordinaires
Conclusion : une politisation ordinaire
Annexe I : présentation de l’enquête
Une évolution de l’objet
Diversité géographique et socio-professionnelle
Entretiens ethnographiques
Analyse des données
Annexe ii : tableau des catégories
Fruit d’un solide travail d’enquête dans plusieurs régions de Russie, cet ouvrage apporte un éclairage original sur une Russie que l’on n’a pas l’habitude de voir sous cet angle : celui du potentiel critique dont sont porteuses les classes populaires souvent soupçonnées dans la vulgate médiatique de faire le lit des autocrates à la Poutine. La démonstration est subtile et convie les lecteurs à un voyage au plus profond de la Russie, donnant la parole à des personnes évoluant généralement loin des projecteurs, comme des retraités, ouvriers ou petits entrepreneurs. Où l’on découvre que la critique sociale la plus émancipatrice n’est pas toujours portée par l’élite auto-proclamée « éclairée », ni même par ceux et celles qui s’identifient à l’opposition politique.
L’autrice plaide pour une prise en compte, à côté de la critique savante ou théorique, de la critique sociale ordinaire de « bon sens », ancrée dans l’ordinaire du quotidien et dans l’expérience de vie matérielle perçue comme commune à nombre de « petites gens ». Elle propose également d’appréhender la critique sociale en lien avec un certain nationalisme, ou sentiment national, qui ne reproduit pas toujours le discours nationaliste et démagogique d’Etat. Elle montre qu’un certain type de nationalisme « par en bas » peut très bien nourrir un esprit critique envers les dominants et le partage inégal des richesses.
« Il semble que la littérature peut être le greffier de la crise, en faire l’inventaire aussi bien que la radiographie, mais qu’elle doit craindre de se perdre dès lors qu’elle vise la résolution de la crise. »
Cette phrase de Nicolas Mathieu résume ce livre qui tend un micro souvent décalé aux auteurs et autrices. Et il ajoute :
« En espérant finalement que chaque crise soit une occasion pour la littérature, et que la littérature soit cette crise où nous sommes inlassablement refondus. »
Dorian Astor, Geneviève Damas, Jean-Philippe Domecq, Lola Gruber,
Christine Guinard, Véronique Jacob, Guillaume Poix, Françoise Spiess, Jean-Luc Vincent, Anita Weber,
Introduction de Nicolas Mathieu
Table des matières
Liste des auteurs·trices
Prologue
Françoise Spiess
Introduction
Nicolas Mathieu
É-cri-se,ou le rêve du monde d’ après
Françoise Spiess
Ce qu’il ne faut pas dire
Jean-Philippe Domecq
Les quatre saisons
Dorian Astor
Des nouvelles du confinement à Trouville
Anita Weber
Nécessaires et essentiels disent-ils
Jean-Luc Vincent
Les endroits de ma vie
Geneviève Damas
Aujourd'hui Madame
Lola Gruber
Un sacre
Guillaume Poix
Et si on mangeait les Legrand
Héléna Villovitch
Nous avons fait silence aussi
Christine Guinard
Conclusion. Et Après ?
Véronique Jacob
« Il semble que la littérature peut être le greffier de la crise, en faire l’inventaire aussi bien que la radiographie, mais qu’elle doit craindre de se perdre dès lors qu’elle vise la résolution de la crise. »
Cette phrase de Nicolas Mathieu résume ce livre qui tend un micro souvent décalé aux auteurs et autrices. Et il ajoute :
« En espérant finalement que chaque crise soit une occasion pour la littérature, et que la littérature soit cette crise où nous sommes inlassablement refondus. »
« Il semble que la littérature peut être le greffier de la crise, en faire l’inventaire aussi bien que la radiographie, mais qu’elle doit craindre de se perdre dès lors qu’elle vise la résolution de la crise. »
Cette phrase de Nicolas Mathieu résume ce livre qui tend un micro souvent décalé aux auteurs et autrices. Et il ajoute :
« En espérant finalement que chaque crise soit une occasion pour la littérature, et que la littérature soit cette crise où nous sommes inlassablement refondus. »
Dorian Astor, Geneviève Damas, Jean-Philippe Domecq, Lola Gruber,
Christine Guinard, Véronique Jacob, Guillaume Poix, Françoise Spiess, Jean-Luc Vincent, Anita Weber,
Introduction de Nicolas Mathieu
Table des matières
Liste des auteurs·trices
Prologue
Françoise Spiess
Introduction
Nicolas Mathieu
É-cri-se,ou le rêve du monde d’ après
Françoise Spiess
Ce qu’il ne faut pas dire
Jean-Philippe Domecq
Les quatre saisons
Dorian Astor
Des nouvelles du confinement à Trouville
Anita Weber
Nécessaires et essentiels disent-ils
Jean-Luc Vincent
Les endroits de ma vie
Geneviève Damas
Aujourd'hui Madame
Lola Gruber
Un sacre
Guillaume Poix
Et si on mangeait les Legrand
Héléna Villovitch
Nous avons fait silence aussi
Christine Guinard
Conclusion. Et Après ?
Véronique Jacob
« Il semble que la littérature peut être le greffier de la crise, en faire l’inventaire aussi bien que la radiographie, mais qu’elle doit craindre de se perdre dès lors qu’elle vise la résolution de la crise. »
Cette phrase de Nicolas Mathieu résume ce livre qui tend un micro souvent décalé aux auteurs et autrices. Et il ajoute :
« En espérant finalement que chaque crise soit une occasion pour la littérature, et que la littérature soit cette crise où nous sommes inlassablement refondus. »
Un ouvrage peu ordinaire.
À la fois sorte de récit épistolaire, longue conversation écrite entre six amoureux de l’école, d’âges, d’origines et de statuts différents, et ouvrage militant qui, racontant les trois premières années d’un ministre de l’Éducation nationale, pas ordinaire non plus, part d’un constat pour poser des questions et leur apporter des éléments de réponse concrète.
Le constat est que, depuis qu’elle est républicaine, l’école en France et la démocratie se cherchent, se tournent autour, se rapprochent parfois l’une de l’autre, d’assez près à certains moments, pour se trouver finalement séparées, chaque fois, par des événements divers.
Questions : comment une école républicaine peut-elle n’être pas démocratique ? Pourquoi faut-il qu’elle le soit ? Comment s’y prendre pour qu’elle le devienne ?
Le lecteur trouvera des réponses précises aux deux premières, et pour la troisième, des pistes concrètes, inspirées de tentatives réelles, ayant eu des réussites intéressantes et parfois durables.
Recensions
Table des matières
Avant propos : l’École et la démocratie, quelles relations ?
Il a donc fallu préciser
I-Prologue
L’école, des turbulences d’hier au désastre d’ aujourd’hui
Ce désastre, il vient d’où ?
II- L’ An 1 de l’ère Blanquer : mai-septembre 2017
Les « Six » face à une pluie de brochures et une cascade de réformes
III- L’école dévastée : en trois ans, des dégâts, partout !
L’ ahurissante innovation des « 2S2C »
Erreurs et confusions dans la prétendue querelle des méthodes d’enseignement de la lecture
Erreurs et confusion dans l’ approche de l’écrit, qui, présent partout dans l’environnement de chacun, n’est plus à découvrir, mais s’ apprend par une observation réfléchie, sans passer par l’oral
Erreurs et confusion dans la notion de « lecture » : « déchiffrer oralement » n’est pas « lire »
Erreurs et confusion dans la place de la relation lettres-sons, ce qu’on appelle parfois « la combinatoire ». Celle-ci n’est ni le déchiffrage, ni « de la lecture »
Erreurs et confusion dans la notion de « lecture à haute voix » : « déchiffrer oralement », n’est pas « lire à voix haute ».
Erreurs et confusion dans la notion de « fluence » : « vitesse de lecture » n’est pas « accélération du déchiffrage oralisé ».
Erreurs et confusions dans la notion de « compréhension » : « reconnaître » n’est pas « comprendre »
Erreurs et confusions dans la notion d’évaluation : en pédagogie « évaluer », ce n’est ni « mesurer », ni « juger »
Erreur et confusion dans la symbolique de l’école : l’école n’ a pas à développer « l’esprit de confiance », mais « l'esprit critique »
Erreurs et confusion dramatiques : on ne traite pas un enfant de 3 ans comme un élève de collège
Et, recouvrant toutes ces erreurs, erreurs et confusion dans la conception du métier d’enseignant : « enseigner » ne signifie pas « dresser pour obtenir le résultat »
Est-ce à dire que tout est foutu ?
Pause historique : depuis quand le souci de changer l’école existe-t-il ?
Non ! Tout n’est pas foutu !
IV- Une fois tout déblayé, reconstruire…
Une école rêvée ? Une école de rêve ?
Donc, les rêves mis de côté, pour bâtir un vrai projet, le travail, le travail, commence par des lectures et relectures des grands maîtres à penser
Réfléchir ensemble sur les « six propositions » de Philippe Meirieu
Réfléchir ensemble sur le travail de Charles Pepinster : la question de l’évaluation par notes chiffrées
Des exemples vécus, en France pour comparer
Le premier pas : qui a osé le faire ? Et comment ?
En quoi ces deux exemples peuvent-ils aider les collègues à faire ce difficile premier pas ?
Par quoi on commence ? Une Déclaration des Droits de… qui ?
Quelques éléments de commentaires sur ces articles dont on espère qu’ils deviendront un jour articles de loi
Après les droits, les « devoirs », ou plutôt les conditions qu’il faut installer pour que ces droits puissent exister.
Les idées forces qui se dégagent de tout ce travail d’information et de clarification
Comment CONCRÈTEMENT agir sur le « politique » ?
Et si la première cause des difficultés, ici, était au fond d’ordre pédagogique ?
Entre la population et le politique, un lien à trouver
Des pistes, à suivre en équipe, pour lancer l’ « ébranlement », qui ouvrira la porte…
Quel(s) mots de la fin ?
Bibliographie
Les SIX vous proposent leurs lectures.
Un ouvrage peu ordinaire.
À la fois sorte de récit épistolaire, longue conversation écrite entre six amoureux de l’école, d’âges, d’origines et de statuts différents, et ouvrage militant qui, racontant les trois premières années d’un ministre de l’Éducation nationale, pas ordinaire non plus, part d’un constat pour poser des questions et leur apporter des éléments de réponse concrète.
Le constat est que, depuis qu’elle est républicaine, l’école en France et la démocratie se cherchent, se tournent autour, se rapprochent parfois l’une de l’autre, d’assez près à certains moments, pour se trouver finalement séparées, chaque fois, par des événements divers.
Questions : comment une école républicaine peut-elle n’être pas démocratique ? Pourquoi faut-il qu’elle le soit ? Comment s’y prendre pour qu’elle le devienne ?
Le lecteur trouvera des réponses précises aux deux premières, et pour la troisième, des pistes concrètes, inspirées de tentatives réelles, ayant eu des réussites intéressantes et parfois durables.
Les auteurs de l’aventure :
Un inspecteur de l’Éducation nationale en retraite, Simon, souhaitant garder l’anonymat.
Deux anciens instituteurs, Jean-Louis Briand et Alain Miossec.
Un psychologue scolaire, retraité lui aussi, Laurent Carle.
Un professeur des écoles en activité, David Sire.
Une femme, professeure honoraire d’école normale, puis d’Institut universitaire de formation d’enseignants, Éveline Charmeux, qui a coordonné l’ouvrage.
Le désir de témoigner de mes années militantes à Saint-Étienne à l’Unef et au PSU entre l’automne 1968 et l’été 1971 est né en. J’ai cependant étendu mes investigations à la période de Mai 68 elle-même, dont je n’avais pas connaissance directe, n’étant pas sur place à l’époque.
Ce propos vise plusieurs objectifs. Évoquer les personnes que j’ai rencontrées, reconstituer les faits auxquels j’ai participé, ainsi que l’histoire de mes pensées politiques et de mon itinéraire idéologique…Voilà pour la dimension personnelle, où j’ai tenté de me faire l’historien de moi-même en quelque sorte. Mais j’ai aussi essayé d’objectiver une expérience collective avec la volonté d’en transmettre la mémoire. Longtemps pareil exercice m’aurait paru vain, sinon ridicule. À quoi bon jouer aux anciens combattants d’une révolution qui n’a pas eu lieu ? Et quel besoin d’évoquer un univers de pensée dont les questionnements ne sont plus les nôtres ? Ce déni a été largement partagé par la génération de 68.
Table des matières
Introduction 7
Première partie 11
Mon parcours politique et idéologique personnel 11
Au PSU dans la Loire (1966-1967) 13
1967-68, l’année parisienne 15
Mai 68 et ses suites ; le retour à Saint-Étienne 18
À l’Unef et au PSU à Saint-Étienne (fin 68-1971) 21
Deuxième partie 31
Quelques particularités du mouvement étudiant stéphanois et de la situation des ESU 31
Une petite université et un nombre modeste d’adhérents à l’Unef, avant comme après 68 31
Le Mai 68 étudiant 35
Un conflit de légitimité récurrent avec les étudiants communistes au sujet du contrôle de l’AGESE 43
Une composante libertaire de contestation culturelle en Lettres 46
Les autres groupes gauchistes : maoïstes et trotskystes 49
L’hégémonie des ESU et l’importance de la filière catho 52
Le rôle d’Alain Rist et l’organisation locale des ESU 54
Orléans, un congrès délétère 56
Les hésitations post-Orléans et le départ de l’Unef 59
L’impasse du mouvement politique de masse 61
Troisième partie 65
Une fédération PSU enracinée localement
et vigilante face au gauchisme 65
Une fédération importante avant 1968 65
Les mutations de l’après-68 68
La volonté de peser sur l’orientation nationale : une constante 70
Mai 68 73
Après 68 : la rectification du gauchisme 76
La Loire et le congrès de Lille 80
Annexes 87
Repères chronologiques stéphanois 1968/1971 87
Liste des sigles 93
Pour aller plus loin…. 96
Le désir de témoigner de mes années militantes à Saint-Étienne à l’Unef et au PSU entre l’automne 1968 et l’été 1971 est né en. J’ai cependant étendu mes investigations à la période de Mai 68 elle-même, dont je n’avais pas connaissance directe, n’étant pas sur place à l’époque.
Ce propos vise plusieurs objectifs. Évoquer les personnes que j’ai rencontrées, reconstituer les faits auxquels j’ai participé, ainsi que l’histoire de mes pensées politiques et de mon itinéraire idéologique…Voilà pour la dimension personnelle, où j’ai tenté de me faire l’historien de moi-même en quelque sorte. Mais j’ai aussi essayé d’objectiver une expérience collective avec la volonté d’en transmettre la mémoire. Longtemps pareil exercice m’aurait paru vain, sinon ridicule. À quoi bon jouer aux anciens combattants d’une révolution qui n’a pas eu lieu ? Et quel besoin d’évoquer un univers de pensée dont les questionnements ne sont plus les nôtres ? Ce déni a été largement partagé par la génération de 68.
Le rôle méconnu du PSU dans la mobilisation
contre la répression de la manifestation
du 17 octobre 1961 à Paris
Le 17 octobre 1961, alors que les pourparlers qui devaient déboucher sur les Accords d’Évian étaient engagés entre la France et le FLN algérien, la manifestation organisée par la fédération de France du FLN à Paris et en région parisienne, pour desserrer l’étau du « couvre-feu ethnique » qui était imposé aux « Français musulmans algériens », est violemment réprimée par la police placée sous les ordres du préfet Papon.
Plusieurs centaines de morts ont endeuillé ce qui a constitué, selon des historiens britanniques, « la répression la plus meurtrière d’une foule désarmée dans toute l’histoire contemporaine de l’Europe occidentale ».
Pourtant, une chape de mensonges et de silence se répand très vite sur ce qui apparaîtra par la suite comme un crime d’État, inspiré par ceux qui entendaient entraver les négociations voulues par le général de Gaulle.
Table des matières
Avant-propos 7
Introduction. Pourquoi le 17 octobre 1961 ?
Première partie : Du mensonge colonial à l’insurrection algérienne, par Jean-François Merle 11
Deuxième partie : Contre la gangrène, la riposte initiée par le PSU, par Bernard Ravenel 29
Intervention de Claude Bourdet 45
Troisième partie : La lente émergence de la mémoire, par Gilles Manceron 68
Témoignages
Édouard DEPREUX 87
Marc HEURGON 92
Michel ROCARD 110
Jean-Louis ANDREANI 113
Bernard RAVENEL 116
Guy PHILIPPON 122
Noëlline CASTAGNEZ 125
Georges GONTCHAROFF 129
Françoise BRUNSTEIN-FRAGER 131
Dominique FRAGER 133
À travers la presse 135
« Pourquoi ils manifestent » 135
Trente mille musulmans ont manifesté
contre le couvre-feu onze mille cinq cents arrestations
- trois morts – plus de soixante blessé 141
Contre les dernières mesures policières du gouvernement : 25.000 algériens manifestent à paris 146
Une liste impressionnante 151
Le préfet de police a moins parlé des sévices que des conditions du maintien de l’ordre 153
Une manifestation P.S.U. place Clichy
et boulevard Poissonnière 161
Halte au fascisme et a la guerre 164
Communiqué du P.S.U. 167
Un document C. F. T. C. : « face au racisme » 168
Déclaration de l’union générale des étudiants musulmans algériens et des étudiants du parti socialiste unifié 171
Après les « ratonnades » parisiennes
dossier honteux, piètre ministre 174
Le pire : la prolongation de la guerre 177
Le billet de Jean Binot. Le poison 180
Chaque jour, de nouveaux témoignages 181
Postface 183
1er Novembre 1961 : « le PSU fait donner la rue » 183
Bibliographie/Filmographie/Photographies/Remerciements 189
Le 17 octobre 1961, alors que les pourparlers qui devaient déboucher sur les Accords d’Évian étaient engagés entre la France et le FLN algérien, la manifestation organisée par la fédération de France du FLN à Paris et en région parisienne, pour desserrer l’étau du « couvre-feu ethnique » qui était imposé aux « Français musulmans algériens », est violemment réprimée par la police placée sous les ordres du préfet Papon.
Plusieurs centaines de morts ont endeuillé ce qui a constitué, selon des historiens britanniques, « la répression la plus meurtrière d’une foule désarmée dans toute l’histoire contemporaine de l’Europe occidentale ».
Pourtant, une chape de mensonges et de silence se répand très vite sur ce qui apparaîtra par la suite comme un crime d’État, inspiré par ceux qui entendaient entraver les négociations voulues par le général de Gaulle.
Après quelques manifestations de protestation organisées à l’université, le PSU, faute d’avoir pu rassembler la gauche politique et syndicale, organise seul, le 1er novembre, date anniversaire de l’insurrection algérienne, une manifestation place Clichy pour dénoncer la répression sanglante contre une manifestation pacifique et pour exiger la paix en Algérie.
Il faudra de longues semaines pour que, le 18 novembre puis le 12 décembre, la gauche se rassemble enfin dans la rue derrière les mêmes mots d’ordre.
Après l’indépendance algérienne, un très long travail de mémoire se fera progressivement jour pour briser l’omerta et établir la vérité sur la répression du 17 octobre 1961. Mais paradoxalement, l’historiographie contemporaine passera sous silence le rôle singulier du PSU pour riposter à ce crime d’État et le dénoncer.
C’est à réparer cet oubli que ce cahier, co-édité par l’Institut Tribune socialiste et l’Institut Édouard-Depreux, entend s’employer.
Présentation de Gilles Manceron, Jean-François Merle, Bernard Ravenel
Témoignages d’Édouard Depreux, Marc Heurgon, Michel Rocard, Bernard Ravenel, Guy Philippon, Noëlline Castagnez, Georges Gontcharoff, Françoise Brunstein-Frager et Dominique Frager.
Photographies d’Elie Kagan.
Michel MOUSEL (1940/2020) a été adhérent du Parti socialiste unifié (PSU) durant un quart de siècle et il en a été secrétaire national de 1974 à 1979 : c’est dire s’il a marqué cette organisation et si elle l’a profondément marqué en retour, au point de l’avoir conduit, après la commémoration du cinquantenaire de la création du PSU en 2010, à consacrer ses efforts à la naissance et au développement de l’ITS (Institut Tribune Socialiste – Histoire et actualité des idées du PSU) dont il fut le premier président de 2013 à 2017.
C’est donc en hommage à la longue relation entre le PSU et Michel Mousel que s’attache ce volume des Cahiers de l’ITS, qui rassemble quelques textes significatifs de sa place et de son rôle dans l’histoire du PSU et de ses thèmes ; s’y ajoutent des témoignages de militants qui l’ont connu, ainsi que des documents permettant de jalonner son parcours militant.
Table des matières
Introduction
Michel Mousel, le PSU au cœur 5
L’ITS en deuil
Michel Mousel, n’est plus ! 7
Repères chronologiques 9
Textes de Michel Mousel
Révolution, autogestion : ni vieilles lunes, ni lointains soleils 13
Le quadruple virage du dernier quart du siècle 21
C’est quand, l’heure, pour le pouvoir aux travailleurs ? 93
Le PSU dans la lutte contre le programme électronucléaire et pour une politique énergétique alternative 107
À propos de l’énigme Rocard 121
Témoignages
Jean-Claude Gillet, Souvenir d’espérances partagées 131
Pascal Dorival 139
Patrick Viveret, Les deux Michel 143
Postface
Bernard Ravenel, président de l’ITS,lors de l’adieu à Michel Mousel
Michel MOUSEL (1940/2020) a été adhérent du Parti socialiste unifié (PSU) durant un quart de siècle et il en a été secrétaire national de 1974 à 1979 : c’est dire s’il a marqué cette organisation et si elle l’a profondément marqué en retour, au point de l’avoir conduit, après la commémoration du cinquantenaire de la création du PSU en 2010, à consacrer ses efforts à la naissance et au développement de l’ITS (Institut Tribune Socialiste – Histoire et actualité des idées du PSU) dont il fut le premier président de 2013 à 2017.
C’est donc en hommage à la longue relation entre le PSU et Michel Mousel que s’attache ce volume des Cahiers de l’ITS, qui rassemble quelques textes significatifs de sa place et de son rôle dans l’histoire du PSU et de ses thèmes ; s’y ajoutent des témoignages de militants qui l’ont connu, ainsi que des documents permettant de jalonner son parcours militant.
L’association d’éducation populaire Réseau Salariat promeut l’extension du salaire à la qualification personnelle comme voie de sortie du capitalisme. Elle s’appuie sur des outils et des institutions existant à l’échelle macropolitique (régime général de la Sécurité sociale, statut des fonctionnaires, etc.) pour élaborer et diffuser des propositions concrètes de développement des droits économiques. Son ambition affirmée de généraliser le salaire attaché à la personne (parfois appelé « salaire à vie ») s’appuie sur une redéfinition du travail et du statut de producteur.
Pour pallier ces lacunes, Aurélien Catin et Bernard Friot ont invité Daniel Bachet et Benoît Borrits à élaborer le programme d’un séminaire consacré à la refondation de l’entreprise. Cet ouvrage rend compte de l’ensemble des séances. L’objectif est d’outiller le mouvement social, d’inspirer des formations politiques et d’équiper les nombreuses personnes qui se lancent dans la création d’entreprises alternatives.
Recensions
Sommaire
Introduction générale
Bernard Friot...............................................................................................................9
Chapitre 1 - Reconstruire l’entreprise pour émanciper le travail Daniel Bachet............................................................................................................19
Chapitre 2 - La société de capitaux
Benoît Borrits............................................................................................................43
Chapitre 3 - Remettre l’entreprise au travail
Olivier Favereau.......................................................................................................69
Chapitre 4 - Révolution comptable : vers une entreprise
écologique et sociale
Jacques Richard.......................................................................................................81
Chapitre 5 - La formation macro-économique des profits et
l’ action de l’État
Benoît Borrits..........................................................................................................99
Chapitre 6 - Instituer juridiquement l’entreprise
François Morin......................................................................................................123
Chapitre 7 - La coopérative, un modèle pour l’entreprise ?
Benoît Borrits.........................................................................................................145
Chapitre 8 - L’entreprise comme commun de territoire dans
l’ alternative au capitalisme
Hervé Defalvard.....................................................................................................179
Chapitre 9 - Libérer le travail. Des méthodes alternatives au management
Thomas Coutrot.....................................................................................................191
Conclusion générale
Daniel Bachet.........................................................................................................203
L’association d’éducation populaire Réseau Salariat promeut l’extension du salaire à la qualification personnelle comme voie de sortie du capitalisme. Elle s’appuie sur des outils et des institutions existant à l’échelle macropolitique (régime général de la Sécurité sociale, statut des fonctionnaires, etc.) pour élaborer et diffuser des propositions concrètes de développement des droits économiques. Son ambition affirmée de généraliser le salaire attaché à la personne (parfois appelé « salaire à vie ») s’appuie sur une redéfinition du travail et du statut de producteur. Son accomplissement supposerait l’instauration d’une copropriété d’usage des moyens de production ainsi qu’une forte socialisation de la valeur économique afin de garantir à toutes et tous une qualification inaliénable et une souveraineté au travail, notamment au sein de l’entreprise. À ce jour cependant, l’articulation des perspectives macro-institutionnelles avec le fonctionnement réel de l’entreprise reste embryonnaire.
Pour pallier ces lacunes, Aurélien Catin et Bernard Friot ont invité Daniel Bachet et Benoît Borrits à élaborer le programme d’un séminaire consacré à la refondation de l’entreprise. Cet ouvrage rend compte de l’ensemble des séances (exposés et échanges) et permet d’avoir une vue d’ensemble de l’entreprise sous des éclairages économiques, sociologiques, comptables et juridiques. L’objectif est d’outiller le mouvement social, d’inspirer des formations politiques et d’équiper les nombreuses personnes qui se lancent dans la création d’entreprises alternatives.
Daniel Bachet est professeur émérite de sociologie à l’université d’Évry-Paris-Saclay et chercheur au Centre Pierre Naville. Il a été directeur du département « entreprise » au centre d’études des systèmes et des technologies avancées (CESTA) et chargé de mission au commissariat général du Plan.
Benoît Borrits est chercheur indépendant et engagé. Auteur de plusieurs ouvrages relatifs à l’entreprise, d’un cycle de 13 vidéos d’initiation à l’économie (economie.org) et initiateur du Salaire minimum socialisé (SMS) présenté sur le site plein emploi.org.