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Le leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan, a été arrêté en 1999 par l’État turc. Condamné à mort, après une parodie de justice, sa peine a été commuée à la réclusion à perpétuité après l’ abolition de la peine capitale.
Du fond de sa prison, il s’emploie à poursuivre une réflexion théorique et pratique qui se situe dans la lignée des grandes pensées émancipatrices
Ces plaidoyers traduisent une érudition profonde, une pleine conscience des enjeux contemporains et une volonté absolue de frayer de nouveaux chemins vers la liberté des peuples et plus particulièrement celle du peuple kurde.
Dans son appréhension de l’ étude globale des sociétés humaines, A. Öcalan centre sa réflexion dans ce troisième tome sur la véritable guerre livrée au vivant par l’impact des activités humaines dans le cadre du système capitaliste d’ accumulation, d’ appropriation privée et de dynamiques socio-écologiques qui y sont associées.
Le leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan, a été arrêté en 1999 par l’État turc. Condamné à mort, après une parodie de justice, sa peine a été commuée à la réclusion à perpétuité après l’ abolition de la peine capitale.
Du fond de sa prison, il s’emploie à poursuivre une réflexion théorique et pratique qui se situe dans la lignée des grandes pensées émancipatrices
Ces plaidoyers traduisent une érudition profonde, une pleine conscience des enjeux contemporains et une volonté absolue de frayer de nouveaux chemins vers la liberté des peuples et plus particulièrement celle du peuple kurde.
Dans son appréhension de l’ étude globale des sociétés humaines, A. Öcalan centre sa réflexion dans ce troisième tome sur la véritable guerre livrée au vivant par l’impact des activités humaines dans le cadre du système capitaliste d’ accumulation, d’ appropriation privée et de dynamiques socio-écologiques qui y sont associées.
Ce livre est le volume II de la série d'ouvrages écrits par Abdulah Ôcalan dans la prison où le pouvoir autoritaire turc l'a mis à l'isolement. Voici le début de son texte :
Pour me défendre contre le système capitaliste, il faut que je commence par me libérer de ses formatages mentaux. Si nous voulons nous libérer du capitalisme, nous devons cesser de le vénérer comme le Veau d’Or car, ne vous y trompez pas, tout comme un musulman doit s’exclamer Bismillah! (« Au nom de Dieu ! ») avant d’entreprendre quoi que ce soit, le capitalisme nous impose ses propres règles sacrées.
Table des matières
Préface 9
Introduction 21
Première partie
Les facteurs de la naissance du capitalisme 35
I. Rationalisme 39
II. Économisme 64
III. Relation du capitalisme avec le pouvoir politique et le droit 84
IV. L’espace du capitalisme 98
V. Civilisations socio-historiques et capitalisme 111
Deuxième partie
Le capitalisme, ennemi de l’économie 131
I. Le capitalisme n’est pas économie mais pouvoir 139
II. Pourquoi le capitalisme est anti-économie 145
III. Le capitalisme dans son rapport avec la société, la civilisation et l’histoire 151
IV. La situation en Europe à la naissance du capitalisme 190
Troisième partie
Le Léviathan moderne : l’État-nation. La descente de Dieu sur terre 195
I. Le phénomène de la nation et son développement 201
II. Définir l’État 205
III. L’idéologie de la civilisation capitaliste et sa transformation en religion 216
IV. À la mémoire des victimes du génocide juif 226
V. Le pouvoir dans la modernité capitaliste 240
VI. Modernité capitaliste et État-nation 249
Quatrième partie
Le temps de la modernité capitaliste 275
I. Le capitalisme marchand monopoliste 279
II. Révolution industrielle et ère de l’industrialisme 287
III. L’ère de la finance – L’empire de l’ argent 304
Conclusion 325
Ce livre est le volume II de la série d'ouvrages écrits par Abdulah Ôcalan dans la prison où le pouvoir autoritaire turc l'a mis à l'isolement. Voici le début de son texte :
Pour me défendre contre le système capitaliste, il faut que je commence par me libérer de ses formatages mentaux. Si nous voulons nous libérer du capitalisme, nous devons cesser de le vénérer comme le Veau d’Or car, ne vous y trompez pas, tout comme un musulman doit s’exclamer Bismillah! (« Au nom de Dieu ! ») avant d’entreprendre quoi que ce soit, le capitalisme nous impose ses propres règles sacrées.
La première règle sacrée imposée par le capitalisme est la « méthode scientifique ». Cette méthode n’est pas la « morale de liberté » - indispensable à l’existence de la société humaine - passée au filtre de la vie sociale. Au contraire, il s’agit d’une culture matérielle et mentale qui produit la servitude la plus avancée ; qui, précisément parce qu’elle nie la vie sociale, mène la société vers la dégénérescence et la décomposition.
Mon argument fondamental pour tenter de me libérer de cette culture et de cette mentalité ne peut être rien d’autre que moi-même. Descartes - dont la philosophie a, peut-être sans qu’il le veuille, fourni la base du capitalisme - doutait de tout, sauf de lui-même. Aurait-il dû douter de lui-même aussi ? Et, plus important, comment s’était-il retrouvé dans cette situation ? Il y a dans l’histoire des états de doute similaires à la situation qu’il a vécue, tels que la construction de Dieu par les prêtres sumériens, les doutes théistiques profonds du prophète Abraham, l’entreprise du prophète Mahomet, le scepticisme ionien. Lors de ces étapes historiques, tant la nouvelle mentalité dans laquelle on entre, que les mentalités précédentes qui doivent être rejetées, ont la particularité de façonner radicalement la société. Tout au moins, elles fournissent le paradigme nécessaire à ce refaçonnement.
La raison essentielle de ce doute est l’échec de l’ancien état d'esprit profondément enraciné (ou « structuralité idéologique ») à répondre à l’émergence du nouveau style de vie. Les matrices mentales requises pour la nouvelle vie sont difficiles à créer, elles exigent un profond progrès de la personnalité. Quel que soit le phénomène de doute - entreprise prophétique, phase philosophique ou découverte scientifique - au fond, il cherche toujours à répondre au même besoin : comment mettre en place les matrices mentales indispensables à la nouvelle vie sociale ? Ce terrible scepticisme est caractéristique de cette étape intermédiaire. Les vies splendides de Descartes, de Spinoza et d’Érasme portent les traces de cette phase historique, en un lieu devenu le berceau de l’ascension durable du capitalisme au 16e siècle, c’est-à-dire ce que l’on appelle de nos jours les Pays-Bas.
Ce livre est le volume II de la série d'ouvrages écrits par Abdulah Ôcalan dans la prison où le pouvoir autoritaire turc l'a mis à l'isolement. Voici le début de son texte :
Pour me défendre contre le système capitaliste, il faut que je commence par me libérer de ses formatages mentaux. Si nous voulons nous libérer du capitalisme, nous devons cesser de le vénérer comme le Veau d’Or car, ne vous y trompez pas, tout comme un musulman doit s’exclamer Bismillah! (« Au nom de Dieu ! ») avant d’entreprendre quoi que ce soit, le capitalisme nous impose ses propres règles sacrées.
Table des matières
Préface 9
Introduction 21
Première partie
Les facteurs de la naissance du capitalisme 35
I. Rationalisme 39
II. Économisme 64
III. Relation du capitalisme avec le pouvoir politique et le droit 84
IV. L’espace du capitalisme 98
V. Civilisations socio-historiques et capitalisme 111
Deuxième partie
Le capitalisme, ennemi de l’économie 131
I. Le capitalisme n’est pas économie mais pouvoir 139
II. Pourquoi le capitalisme est anti-économie 145
III. Le capitalisme dans son rapport avec la société, la civilisation et l’histoire 151
IV. La situation en Europe à la naissance du capitalisme 190
Troisième partie
Le Léviathan moderne : l’État-nation. La descente de Dieu sur terre 195
I. Le phénomène de la nation et son développement 201
II. Définir l’État 205
III. L’idéologie de la civilisation capitaliste et sa transformation en religion 216
IV. À la mémoire des victimes du génocide juif 226
V. Le pouvoir dans la modernité capitaliste 240
VI. Modernité capitaliste et État-nation 249
Quatrième partie
Le temps de la modernité capitaliste 275
I. Le capitalisme marchand monopoliste 279
II. Révolution industrielle et ère de l’industrialisme 287
III. L’ère de la finance – L’empire de l’ argent 304
Conclusion 325
Ce livre est le volume II de la série d'ouvrages écrits par Abdulah Ôcalan dans la prison où le pouvoir autoritaire turc l'a mis à l'isolement. Voici le début de son texte :
Pour me défendre contre le système capitaliste, il faut que je commence par me libérer de ses formatages mentaux. Si nous voulons nous libérer du capitalisme, nous devons cesser de le vénérer comme le Veau d’Or car, ne vous y trompez pas, tout comme un musulman doit s’exclamer Bismillah! (« Au nom de Dieu ! ») avant d’entreprendre quoi que ce soit, le capitalisme nous impose ses propres règles sacrées.
La première règle sacrée imposée par le capitalisme est la « méthode scientifique ». Cette méthode n’est pas la « morale de liberté » - indispensable à l’existence de la société humaine - passée au filtre de la vie sociale. Au contraire, il s’agit d’une culture matérielle et mentale qui produit la servitude la plus avancée ; qui, précisément parce qu’elle nie la vie sociale, mène la société vers la dégénérescence et la décomposition.
Mon argument fondamental pour tenter de me libérer de cette culture et de cette mentalité ne peut être rien d’autre que moi-même. Descartes - dont la philosophie a, peut-être sans qu’il le veuille, fourni la base du capitalisme - doutait de tout, sauf de lui-même. Aurait-il dû douter de lui-même aussi ? Et, plus important, comment s’était-il retrouvé dans cette situation ? Il y a dans l’histoire des états de doute similaires à la situation qu’il a vécue, tels que la construction de Dieu par les prêtres sumériens, les doutes théistiques profonds du prophète Abraham, l’entreprise du prophète Mahomet, le scepticisme ionien. Lors de ces étapes historiques, tant la nouvelle mentalité dans laquelle on entre, que les mentalités précédentes qui doivent être rejetées, ont la particularité de façonner radicalement la société. Tout au moins, elles fournissent le paradigme nécessaire à ce refaçonnement.
La raison essentielle de ce doute est l’échec de l’ancien état d'esprit profondément enraciné (ou « structuralité idéologique ») à répondre à l’émergence du nouveau style de vie. Les matrices mentales requises pour la nouvelle vie sont difficiles à créer, elles exigent un profond progrès de la personnalité. Quel que soit le phénomène de doute - entreprise prophétique, phase philosophique ou découverte scientifique - au fond, il cherche toujours à répondre au même besoin : comment mettre en place les matrices mentales indispensables à la nouvelle vie sociale ? Ce terrible scepticisme est caractéristique de cette étape intermédiaire. Les vies splendides de Descartes, de Spinoza et d’Érasme portent les traces de cette phase historique, en un lieu devenu le berceau de l’ascension durable du capitalisme au 16e siècle, c’est-à-dire ce que l’on appelle de nos jours les Pays-Bas.