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Qu’est-ce qui dans nos vies nous amène à entretenir une participation active à notre propre asservissement ?
Le talent de l’auteur est d’être à hauteur de scènes familières. A contre courant des analyses sur les résistances individuelles et collectives pour l’émancipation, Simon Lemoine propose de mettre à découvert les étayages qui participent à la fabrique du dévouement, des bancs de l’école, au travail salarié usé par les pratiques du new management enrôlant le salarié à sa propre surveillance ou à une disponibilité toujours accrue. Ainsi que le dévouement soit exploité ou simplement suscité, la perte de la libre disposition de son usage demeure bien l’expérience quotidienne d’une dépossession.
Avant-propos Le dévouement au travail
L’illusion de l’individualité
L’ordre des sujets
I. Exposition ordonnée
Thèse et enjeu
Sujeter, sujetage, sujeteur
L’ordre du sujetage
II. Le sujet dans la pratique. Explorations.
Première enquête
Premières recherches
Reprise
Nouveau modèle
Complément
Deuxième enquête
III : L’ordre du sujetage
Troisième enquête
Sujeter, sujetage, sujeteur
L’ordre du sujetage (esquisse)
Le jeu des pratiques
Quatrième enquête
Émancipation
L’émancipation dans le jeu des pratiques
L’émancipation médiatisée
Conclusion
Simon Lemoine est philosophe, enseignant et chercheur au laboratoire Métaphysique allemande et philosophie pratique de l'université de Poitiers.
Qu’est-ce qui dans nos vies nous amène à entretenir une participation active à notre propre asservissement ?
Le talent de l’auteur est d’être à hauteur de scènes familières. A contre courant des analyses sur les résistances individuelles et collectives pour l’émancipation, Simon Lemoine propose de mettre à découvert les étayages qui participent à la fabrique du dévouement, des bancs de l’école, au travail salarié usé par les pratiques du new management enrôlant le salarié à sa propre surveillance ou à une disponibilité toujours accrue. Ainsi que le dévouement soit exploité ou simplement suscité, la perte de la libre disposition de son usage demeure bien l’expérience quotidienne d’une dépossession.
Avec rigueur, il expose le travail théorique préalable que la construction de son objet a exigé de lui. S’appuyant sur les philosophes et sociologues qui ont remis en cause la centralité du « sujet », il infléchit la critique qu’ils ont développée en opposant, à « l’attitude spontanée qui consiste à voir en chacun un sujet essentiel, une capacité naturelle universelle minimale à agir en sujet en toute occasion souverainement, avec un libre arbitre, avec de l’autonomie, avec responsabilité, l’idée qu’être sujet, agir en sujet, est une affaire éminemment pratique, acquise, qui relève de différents exercices et de différentes habiletés spécifiques ». ». Ainsi « être sujet », ou « agir en sujet » est une affaire éminemment pratique, acquise, qui relève de différents exercices et de différentes habiletés spécifiques. Ces pratiques sont régulées, contrôlées, encadrées, elles sont gouvernées par un « ordre des sujets » qu’il définit dans ces termes :
« Un environnement (matériel, social et discursif) agencé d’une manière telle qu’il peut non seulement faire faire, faire dire et faire être, mais qu’il peut de surcroît coloniser nos subjectivités, non pas simplement en mobilisant des sujets qui préexisteraient au dispositif qui les investit, mais en allant jusqu’à les produire au moins en bonne part ».
Mais l’auteur s’attache aussi à détecter les « marges de manœuvre », souvent limitées mais non moins réelles, que nous pouvons mobiliser individuellement ou collectivement au profit d’une émancipation conçue comme une conquête d’« autonomie dans une hétéronomie ». Comment tordre le cou à l’idéal inatteignable du Sujet infaillible ? Et surtout comment réinvestir à d’autres fins une part des forces que nous sommes généralement incités à consommer intégralement au travail ?
Points forts de l’ouvrage :
- La diversité des matériaux mobilisés, des situations évoquées, permettra à des lecteurs et lectrices issus de secteurs du monde du travail très variés (travailleurs sociaux, personnels hospitaliers et professionnels du care, employés des secteurs de la distribution ou des services et salariés du privé en général, ou encore collaborateurs d’ONG aux statuts divers…) d’y reconnaître des éléments de leur expérience quotidienne.
- Une critique des catégories qui commandent nos réflexes de pensée et de perception les mieux ancrés (individu, sujet, libre arbitre, autonomie, responsabilité…).
- L’auteur ne quitte jamais le terrain de l’expérience quotidienne et permet ainsi au lecteur de s’approprier tant les questions qu’il pose (déconcertantes au premier abord) que les réponses qu’il y apporte, à contre-courant de l’évidence.
Qu’est-ce qui dans nos vies nous amène à entretenir une participation active à notre propre asservissement ?
Le talent de l’auteur est d’être à hauteur de scènes familières. A contre courant des analyses sur les résistances individuelles et collectives pour l’émancipation, Simon Lemoine propose de mettre à découvert les étayages qui participent à la fabrique du dévouement, des bancs de l’école, au travail salarié usé par les pratiques du new management enrôlant le salarié à sa propre surveillance ou à une disponibilité toujours accrue. Ainsi que le dévouement soit exploité ou simplement suscité, la perte de la libre disposition de son usage demeure bien l’expérience quotidienne d’une dépossession.
Avant-propos Le dévouement au travail
L’illusion de l’individualité
L’ordre des sujets
I. Exposition ordonnée
Thèse et enjeu
Sujeter, sujetage, sujeteur
L’ordre du sujetage
II. Le sujet dans la pratique. Explorations.
Première enquête
Premières recherches
Reprise
Nouveau modèle
Complément
Deuxième enquête
III : L’ordre du sujetage
Troisième enquête
Sujeter, sujetage, sujeteur
L’ordre du sujetage (esquisse)
Le jeu des pratiques
Quatrième enquête
Émancipation
L’émancipation dans le jeu des pratiques
L’émancipation médiatisée
Conclusion
Simon Lemoine est philosophe, enseignant et chercheur au laboratoire Métaphysique allemande et philosophie pratique de l'université de Poitiers.
Qu’est-ce qui dans nos vies nous amène à entretenir une participation active à notre propre asservissement ?
Le talent de l’auteur est d’être à hauteur de scènes familières. A contre courant des analyses sur les résistances individuelles et collectives pour l’émancipation, Simon Lemoine propose de mettre à découvert les étayages qui participent à la fabrique du dévouement, des bancs de l’école, au travail salarié usé par les pratiques du new management enrôlant le salarié à sa propre surveillance ou à une disponibilité toujours accrue. Ainsi que le dévouement soit exploité ou simplement suscité, la perte de la libre disposition de son usage demeure bien l’expérience quotidienne d’une dépossession.
Avec rigueur, il expose le travail théorique préalable que la construction de son objet a exigé de lui. S’appuyant sur les philosophes et sociologues qui ont remis en cause la centralité du « sujet », il infléchit la critique qu’ils ont développée en opposant, à « l’attitude spontanée qui consiste à voir en chacun un sujet essentiel, une capacité naturelle universelle minimale à agir en sujet en toute occasion souverainement, avec un libre arbitre, avec de l’autonomie, avec responsabilité ». Ainsi « être sujet », ou « agir en sujet » est une affaire éminemment pratique, acquise, qui relève de différents exercices et de différentes habiletés spécifiques. Ces pratiques sont régulées, contrôlées, encadrées, elles sont gouvernées par un « ordre des sujets » titre de l’ouvrage qu’il définit dans ces termes :
« Un environnement (matériel, social et discursif) agencé d’une manière telle qu’il peut non seulement faire faire, faire dire et faire être, mais qu’il peut de surcroît coloniser nos subjectivités, non pas simplement en mobilisant des sujets qui préexisteraient au dispositif qui les investit, mais en allant jusqu’à les produire au moins en bonne part ».
Mais l’auteur s’attache aussi à détecter les « marges de manœuvre », souvent limitées mais non moins réelles, que nous pouvons mobiliser individuellement ou collectivement au profit d’une émancipation conçue comme une conquête d’« autonomie dans une hétéronomie ». Comment tordre le cou à l’idéal inatteignable du Sujet infaillible ? Et surtout comment réinvestir à d’autres fins une part des forces que nous sommes généralement incités à consommer intégralement au travail ?
Points forts de l’ouvrage :
- La diversité des matériaux mobilisés, des situations évoquées, permettra à des lecteurs et lectrices issus de secteurs du monde du travail très variés (travailleurs sociaux, personnels hospitaliers et professionnels du care, employés des secteurs de la distribution ou des services et salariés du privé en général, ou encore collaborateurs d’ONG aux statuts divers…) d’y reconnaître des éléments de leur expérience quotidienne.
- Une critique des catégories qui commandent nos réflexes de pensée et de perception les mieux ancrés (individu, sujet, libre arbitre, autonomie, responsabilité…).
- L’auteur ne quitte jamais le terrain de l’expérience quotidienne et permet ainsi au lecteur de s’approprier tant les questions qu’il pose (déconcertantes au premier abord) que les réponses qu’il y apporte, à contre-courant de l’évidence.