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Devant la poussée de l'extrême droite, nous remettons en vente ce livre d'Annie Collovald, publié en 2004. Il permet d'utiles comparaisons avec nos livres plus récents sur le même sujet

Le populisme a conquis, dans le milieu des années 1980, une place prédominante dans les commentaires politiques pour désigner des phénomènes qui, à l’instar du FN, étaient jusqu’alors pensés comme relevant de l’extrême droite. 

Cette interprétation actuellement dominante dans différents secteurs du commentaire politique (histoire, analyse électorale, sondages, journalisme) voit dans le FN le premier parti ouvrier de France. Des analyses empiriques désignent les groupes populaires comme les principaux soutiens du parti de Jean-Marie Le Pen.

Classes populaires, hier classes dangereuses, aujourd’hui classes autoritaires par ressentiment, aveuglement, inclinaison atavique, mauvaise éducation ou anomie sociale et politique ?

Des analyses mal fondées, doublées de déformations interprétatives, imposent la figure fantasmatique d’un peuple menaçant pour la stabilité de la démocratie, et dénient une fois de plus ce qu’est la réalité sociale et morale des comportements politiques des groupes populaires. 

Introduction 7

Quand l’évidence ne fait pas preuve 8

Le « populisme du FN » : une mythologie politique à revisiter 15

Pour une déconstruction des certitudes 19

I. Genèse et réalisation d’un « incroyable politique »

La construction d’une évidence apparemment scientifique 25

Les historiens du contemporain : le fascisme français n’existe pas 26

Faire taire des critiques multiples 29

Le « national-populisme » : les ressources d’une nouvelle classification 32

La circulation des savoirs infondés 38

L’expertise en menaces démocratiques 41

Le « populisme » : juste un mot et non un mot juste 46

Une rhétorique réactionnaire méconnue 55

Certitudes démocratiques et mépris social 57

Une réaction à double détente 60

Le déplacement des détestations croisées 66

Le « populisme » : un lieu commun repoussoir 71

Le réconfort du surplomb moral 74

La cause perdue du peuple 77

Le « populisme » : une notion à écran total 80

« L’appel au peuple » : une pratique d’abord de gauche 90

« L’appel au peuple » : une émancipation populaire 93

Rendre la démocratie réelle 97

Les intérêts d’une fiction démocratique 104

La révolution idéologique du « populisme » 106

II. L’incroyable politique et ses preuves

Vote FN : vote populaire. Les aveuglements d’une idée reçue 119

Ce que disent les résultats des sondages et ce qu’on peut en dire 120

Des incultes programmés 128

Vote FN, vote d’incompétents ? 134

Le vote : d’abord un problème social 138

L’énigme disparue du FN : un électorat infidèle 146

Un raisonnement circulaire 149

Les élites sociales et politiques disparues 158

Un « peuple sans classe » 163

Le populaire sous surveillance 163

Un naturel anti-démocratique 168

Le « mauvais peuple » ou le populaire en négatif 172

La démoralisation politique des groupes populaires 179

Un populaire indifférencié 179

Des jugements à bascule 181

Un populaire sans éthique 184

Le retour de thèses contestées 190

Idéologie, propagande, communication : des explications illusoires 191

La frustration : un prêt-à-porter théorique 196

Une philanthropie conservatrice 200

Le FN, un nationalisme et un mouvement social ?

Des abus d’identité 203

« Populisme » et FN : une identité d’adoption 204

Un nationalisme contrefait 213

La précarité : un destin social 220

Le « social » défiguré 225

Conclusion : Contre les évangélistes de l’incertain 229

Notes 237

Le populisme a conquis, dans le milieu des années 1980, une place prédominante dans les commentaires politiques pour désigner des phénomènes qui, à l’instar du FN, étaient jusqu’alors pensés comme relevant de l’extrême droite. 

Cette interprétation actuellement dominante dans différents secteurs du commentaire politique (histoire, analyse électorale, sondages, journalisme) voit dans le FN le premier parti ouvrier de France. Des analyses empiriques désignent les groupes populaires comme les principaux soutiens du parti de Jean-Marie Le Pen.

Classes populaires, hier classes dangereuses, aujourd’hui classes autoritaires par ressentiment, aveuglement, inclinaison atavique, mauvaise éducation ou anomie sociale et politique ?

Des analyses mal fondées, doublées de déformations interprétatives, imposent la figure fantasmatique d’un peuple menaçant pour la stabilité de la démocratie, et dénient une fois de plus ce qu’est la réalité sociale et morale des comportements politiques des groupes populaires. On manque du même coup une véritable analyse des raisons du succès du FN, de la particularité de son déloyalisme politique et de la nature du danger qu’il incarne pour la démocratie. On évite aussi de se poser une question importante pour comprendre comment peut tenir une telle interprétation, si imprégnée de racisme social et si éloignée de toute réalité : à qui et à quoi sert l’autoritarisme prêté au peuple ?

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