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Le désir de témoigner de mes années militantes à Saint-Étienne à l’Unef et au PSU entre l’automne 1968 et l’été 1971 est né en. J’ai cependant étendu mes investigations à la période de Mai 68 elle-même, dont je n’avais pas connaissance directe, n’étant pas sur place à l’époque.
Ce propos vise plusieurs objectifs. Évoquer les personnes que j’ai rencontrées, reconstituer les faits auxquels j’ai participé, ainsi que l’histoire de mes pensées politiques et de mon itinéraire idéologique…Voilà pour la dimension personnelle, où j’ai tenté de me faire l’historien de moi-même en quelque sorte. Mais j’ai aussi essayé d’objectiver une expérience collective avec la volonté d’en transmettre la mémoire. Longtemps pareil exercice m’aurait paru vain, sinon ridicule. À quoi bon jouer aux anciens combattants d’une révolution qui n’a pas eu lieu ? Et quel besoin d’évoquer un univers de pensée dont les questionnements ne sont plus les nôtres ? Ce déni a été largement partagé par la génération de 68.
Table des matières
Introduction 7
Première partie 11
Mon parcours politique et idéologique personnel 11
Au PSU dans la Loire (1966-1967) 13
1967-68, l’année parisienne 15
Mai 68 et ses suites ; le retour à Saint-Étienne 18
À l’Unef et au PSU à Saint-Étienne (fin 68-1971) 21
Deuxième partie 31
Quelques particularités du mouvement étudiant stéphanois et de la situation des ESU 31
Une petite université et un nombre modeste d’adhérents à l’Unef, avant comme après 68 31
Le Mai 68 étudiant 35
Un conflit de légitimité récurrent avec les étudiants communistes au sujet du contrôle de l’AGESE 43
Une composante libertaire de contestation culturelle en Lettres 46
Les autres groupes gauchistes : maoïstes et trotskystes 49
L’hégémonie des ESU et l’importance de la filière catho 52
Le rôle d’Alain Rist et l’organisation locale des ESU 54
Orléans, un congrès délétère 56
Les hésitations post-Orléans et le départ de l’Unef 59
L’impasse du mouvement politique de masse 61
Troisième partie 65
Une fédération PSU enracinée localement
et vigilante face au gauchisme 65
Une fédération importante avant 1968 65
Les mutations de l’après-68 68
La volonté de peser sur l’orientation nationale : une constante 70
Mai 68 73
Après 68 : la rectification du gauchisme 76
La Loire et le congrès de Lille 80
Annexes 87
Repères chronologiques stéphanois 1968/1971 87
Liste des sigles 93
Pour aller plus loin…. 96
Le désir de témoigner de mes années militantes à Saint-Étienne à l’Unef et au PSU entre l’automne 1968 et l’été 1971 est né en. J’ai cependant étendu mes investigations à la période de Mai 68 elle-même, dont je n’avais pas connaissance directe, n’étant pas sur place à l’époque.
Ce propos vise plusieurs objectifs. Évoquer les personnes que j’ai rencontrées, reconstituer les faits auxquels j’ai participé, ainsi que l’histoire de mes pensées politiques et de mon itinéraire idéologique…Voilà pour la dimension personnelle, où j’ai tenté de me faire l’historien de moi-même en quelque sorte. Mais j’ai aussi essayé d’objectiver une expérience collective avec la volonté d’en transmettre la mémoire. Longtemps pareil exercice m’aurait paru vain, sinon ridicule. À quoi bon jouer aux anciens combattants d’une révolution qui n’a pas eu lieu ? Et quel besoin d’évoquer un univers de pensée dont les questionnements ne sont plus les nôtres ? Ce déni a été largement partagé par la génération de 68.