

Cet ouvrage propose une critique des discours capitalistes et notamment néolibéraux, ainsi que leur généalogie reposant explicitement sur l’exploitation et le développement d’un véritable privilège écocide, qui est devenu une norme quotidienne.
Il s’agit d’un essai documenté par des recherches en sciences économiques, sciences sociales, sciences politiques et évidemment en sciences climatiques dans toute leur interdisciplinarité.
Une critique du concept de liberté est également présente, puisque la liberté est exercée au sein d’une dualité de citoyen-consommateur — mais surtout dans la dimension du consommateur, la dimension citoyenne étant graduellement menacée dans ses libertés fondamentales. Le concept de dignité est également réintroduit au sein d’une discussion philosophique et politique, car il semblerait qu’il permettrait peut-être une opérationnalité sociale juste et équitable des luttes pertinentes qui secouent actuellement nos sociétés.
Table des matières
Introduction
Chapitre 1. Insuffisances et limites des
mesures écologiques
Chapitre 2. La démocratie capitaliste : un
obstacle sérieux
Chapitre 3. La triade mythologique :
individualisme, liberté et sécurité
Chapitre 4. Écoarchie : un système politique post-démocratique et post-capitaliste
Post Scriptum
Cet ouvrage propose une critique des discours capitalistes et notamment néolibéraux, ainsi que leur généalogie reposant explicitement sur l’exploitation (en lien avec le colonialisme) et le développement d’un véritable privilège écocide, qui est devenu une norme quotidienne.
D’après les recherches entreprises, nos démocraties ne peuvent pas y répondre non plus car leur succès (dans leur format occidentalo-centré) est consubstanciel du capitalisme / néolibéralisme - même les alternatives démocratiques semblent viciées car partagent cet ADN. Pour répondre à l’urgence climatique, le changement de modèle économique ne suffit pas, si l’on ne saisit pas que la démocratie contemporaine occidentale pose également problème, car ses dérives ne sont pas des dérives (le colonialisme par ex) mais en constituent des organes.
Il s’agit d’un essai documenté par des recherches en sciences économiques, sciences sociales, sciences politiques et évidemment en sciences climatiques dans toute leur interdisciplinarité ; le spectre est volontairement large pour exposer la dimension systémique du problème.
Une critique du concept de liberté est également présente, puisque la liberté est exercée au sein d’une dualité de citoyen-consommateur — mais surtout dans la dimension du consommateur, la dimension citoyenne étant graduellement menacée dans ses libertés fondamentales. Le concept de dignité est également réintroduit au sein d’une discussion philosophique et politique, car il semblerati qu’il permettrait peut-être une opérationnalité sociale juste et équitable des luttes pertinentes qui secouent actuellement nos sociétés.
Cet ouvrage propose une critique des discours capitalistes et notamment néolibéraux, ainsi que leur généalogie reposant explicitement sur l’exploitation et le développement d’un véritable privilège écocide, qui est devenu une norme quotidienne.
Il s’agit d’un essai documenté par des recherches en sciences économiques, sciences sociales, sciences politiques et évidemment en sciences climatiques dans toute leur interdisciplinarité.
Une critique du concept de liberté est également présente, puisque la liberté est exercée au sein d’une dualité de citoyen-consommateur — mais surtout dans la dimension du consommateur, la dimension citoyenne étant graduellement menacée dans ses libertés fondamentales. Le concept de dignité est également réintroduit au sein d’une discussion philosophique et politique, car il semblerati qu’il permettrait peut-être une opérationnalité sociale juste et équitable des luttes pertinentes qui secouent actuellement nos sociétés.
Introduction
Chapitre 1. Insuffisances et limites des
mesures écologiques
Chapitre 2. La démocratie capitaliste : un
obstacle sérieux
Chapitre 3. La triade mythologique :
individualisme, liberté et sécurité
Chapitre 4. Écoarchie : un système politique post-démocratique et post-capitaliste
Post Scriptum
Cet ouvrage propose une critique des discours capitalistes et notamment néolibéraux, ainsi que leur généalogie reposant explicitement sur l’exploitation (en lien avec le colonialisme) et le développement d’un véritable privilège écocide, qui est devenu une norme quotidienne.
D’après les recherches entreprises, nos démocraties ne peuvent pas y répondre non plus car leur succès (dans leur format occidentalo-centré) est consubstanciel du capitalisme / néolibéralisme - même les alternatives démocratiques semblent viciées car partagent cet ADN. Pour répondre à l’urgence climatique, le changement de modèle économique ne suffit pas, si l’on ne saisit pas que la démocratie contemporaine occidentale pose également problème, car ses dérives ne sont pas des dérives (le colonialisme par ex) mais en constituent des organes.
Il s’agit d’un essai documenté par des recherches en sciences économiques, sciences sociales, sciences politiques et évidemment en sciences climatiques dans toute leur interdisciplinarité ; le spectre est volontairement large pour exposer la dimension systémique du problème.
Une critique du concept de liberté est également présente, puisque la liberté est exercée au sein d’une dualité de citoyen-consommateur — mais surtout dans la dimension du consommateur, la dimension citoyenne étant graduellement menacée dans ses libertés fondamentales. Le concept de dignité est également réintroduit au sein d’une discussion philosophique et politique, car il semblerati qu’il permettrait peut-être une opérationnalité sociale juste et équitable des luttes pertinentes qui secouent actuellement nos sociétés.
Cet essai paraît dans une période électorale où la récupération des questions identitaires est monnaie courante. En temps de crise du système néo-libéral et au motif de la « guerre contre le terrorisme», les politiques nationalistes et sécuritaires gagnent du terrain.
Les auteurs : Nils Andersson- Farid Bennaï – Adda Bekkouche- Saïd Bouamama – Martine Boudet (coordination)- Monique Crinon – Christian Delarue – Bernard Dreano- Mireille Fanon Mendés-France- Patrick Farbiaz- Augustin Grosdoy- Gilles Manceron – Gus Massiah- Paul Mensah- Evelyne Perrin-Alice Picard- Louis-Georges Tin- Aminata Traoré (préface)
L'affaire Adama Traoré, l’affaire Théo… autant de marqueurs d’une actualité ambivalente, qui questionne le racisme institutionnel et met à l’ordre du jour la fin de la colonialité des savoirs et des pouvoirs, base des xénophobies.
Il s'agit, pour ce faire, d'ancrer les mobilisations antiracistes en France dans leur environnement international. L’« intersectionnalité » des dominations d’origine, de genre, liées au statut social… rend nécessaire par ailleurs de relier les luttes émancipatrices des catégories concernées.
Ce livre est à l’initiative de représentant(e)s d'associations antiracistes et altermondialistes, originaires ou non de l'immigration, des outre-mer et d’Afrique. L’objectif est de faire front dans ce secteur (du débat public) et d’apporter des réponses claires sur le terrain de l’altermondialisme et d’une démocratie inclusive.
Ce livre est publié avec le soutien des associations et réseaux : Attac France - Attac Togo/CADTM - Cedetim/IPAM - Collectif des femmes pour l'égalité - CRAN - Fondation Frantz Fanon - FUIQP - MRAP - Reprenons l’initiative - Sang pour Sans - Sortir du colonialisme
Table des matières
Préface. Face à l’ ordre et au chaos, construisons un autre monde, par Aminata Traoré
Introduction. Un contexte (inter)national bouleversé et source de conflits démultipliés
Première partie - État des lieux historique et géopolitique
Le profit et le chaos, géopolitique d’ un XXIe siècle commençant, par Bernard Dreano
La nécessaire désaliénation du colonisateur, par Nils Andersson
L’ urgence de la démocratisation des relations Afrique-France-monde, par Paul Mensah
Une géopolitique du chaos : l’ espace arabophone entre mouvements d’ émancipation, autoritarisme étatique, islamisme radical et nouvelles formes d’ impérialismes, par Adda Bekkouche
Migrations : « crise de l’ accueil », entre hypocrisie et irresponsabilité, par Augustin Grosdoy
Deuxième partie. Xénophobie d’ État et mobilisations antiracistes
Esclavage et traite négrière : du devoir de mémoire au devoir de réparation, par Louis-Georges Tin
La décennie internationale de l’ ONU pour les personnes d’ ascendance africaine, un défi mondial, par Mireille Fanon Mendes France
La lutte contre le racisme anti-Arabe, anti-maghrébin et l’ islamophobie: un impératif égalitaire, par Alice Picard
Altermondialisme et laïcité, des recours face à l’ islamisme radical et aux populismes, par Christian Delarue
Boucs émissaires commodes, les Roms ont des droits. Leur mise en oeuvre est la seule voie d’ avenir, par Évelyne Perrin
Antisémitisme, antisionisme et défense des droits des Palestiniens, par Gilles Manceron
Le féminisme face au défi du racisme et du sexisme, par Monique Crinon
Jeunes des quartiers populaires en quête d’avenir, par Évelyne Perrin
Troisième partie. L’ antiracisme en débat
Le racisme aujourd’ hui et ses différentes formes, par Augustin Grosdoy
Reprendre l’ initiative contre les politiques de racialisation, par Farid Benna
La nécessaire politisation de l’ antiracisme, par Saïd Bouamama
Pour le cosmopolitisme insurgé, un antiracisme et un anticolonialisme du XXIème siècle, par Patrick Farbiaz
Quatrième partie. Programme antiraciste et en faveur d’ une démocratie inclusive. L’ École doit contribuer à apaiser les conflits inter-communautaires et favoriser le dialogue des cultures, par Martine Boudet
Éléments de programme d’ une démocratie inclusive. Chapitre inter-associatif
Promotion de la paix et de la démocratie dans le monde, par Adda Bekkouche
Conclusion. L’ antiracisme vecteur essentiel de l’ émancipation, par Gustave Massiah
À l’heure où l’UNESCO célèbre son 75e anniversaire, il est intéressant de rendre accessibles au public les grands discours qui ont été prononcés dans le cadre de cette institution internationale de la famille de l’ONU.
Permettant au lecteur de revisiter de manière humaine et incarnée toute l’histoire des relations internationales et l’histoire culturelle du XXe et du XXIe siècle, cet ouvrage sera très utile aux étudiants en histoire, en science politique, et en journalisme, aux élèves des classes préparatoires, ainsi qu’aux diplomates et fonctionnaires internationaux. Plus largement, il intéressera tous les amateurs d’histoire et de culture littéraire, scientifique et politique, qui apprécieront sa pluridisciplinarité et son ouverture mondiale.
Chloé Maurel, ancienne élève de l’ENS de la rue d’Ulm, est agrégée et docteure en histoire. Sa thèse portait sur l’histoire de l’UNESCO. Elle est spécialiste de l’histoire de l’UNESCO et de l’ONU, ainsi que de l’histoire globale.
Introduction.
Ellen Wilkinson, femme politique et écrivaine féministe britannique, discours prononcé lors de l’ouverture de la Conférence constitutive de l’Unesco à Londres le 1er novembre 1945.
Clement Attlee, Premier ministre britannique, discours à la Conférence constitutive de l’Unesco, à Londres le 1er novembre 1945.
René Cassin, juriste français, Représentant de la France à la Conférence de Londres, discours prononcé le 16 novembre 1945.
Léon Blum, homme politique socialiste français, discours radiodiffusé sur la création de l’Unesco, début 1946.
Jean Paul Sartre, écrivain français, discours lors d’une série de conférences organisées par l’Unesco à Sorbonne, Paris le 1er novembre 1946.
Sarvepalli Radhakrishnan, intellectuel indien, discours prononcé le 22 novembre 1946 lors de la série de conférences organisée par l’Unesco à la Sorbonne, Paris.
Louis Aragon, écrivain français, discours sur « Les élites contre la culture », prononcé le 28 novembre 1946, lors de la série de conférences organisée par l’Unesco à la Sorbonne,
Paris
Julian Huxley, scientifique britannique, premier Directeur général de l’Unesco (1946-1948), discours d’entrée en fonction à la première session de la Conférence générale, Paris le 7 décembre 1946.
Archibald MacLeish, intellectuel et poète américain, Bibliothécaire du Congrès, discours radiodiffusé le 12 décembre 1946 sur le thème « Peut-on enseigner la paix ? »
Julian Huxley, scientifique britannique, Directeur général de l’Unesco (1946-1948), discours prononcé à la 3e session de la Conférence générale de l’Unesco, à Beyrouth le 10 décembre 1948.
Jaime Torres Bodet, intellectuel mexicain, Directeur général de l’Unesco (1948-1952), discours d’entrée en fonction, prononcé à la 3e session de la Conférence générale de l’Unesco, à Beyrouth, le 10 décembre 1948.
Jaime Torres Bodet, intellectuel mexicain, Directeur général de l’Unesco (1948- 1952), discours devant la Commission nationale des États-Unis à Cleveland (Ohio), le 1er avril 1949.
Maria Montessori, pédagogue italienne, à la première session du Conseil d’administration de l’Institut de l’Unesco pour l’Éducation, à Wiesbaden (Allemagne) le 19 juin 1951.
Taha Hussein, écrivain égyptien, discours prononcé à l’occasion de la Conférence internationale des artistes, à Venise le 11 août 1952.
Luther Evans, administrateur américain, Directeur général de l’Unesco (1953- 1958), discours d’entrée en fonction devant la Conférence générale, à Paris le 3 juillet 1953.
Paulo de Berrêdo Carneiro, savant et diplomate brésilien, discours prononcé devant la Conférence générale de l’Unesco à Montevideo, le 16 novembre 1954.
Bertrand Russell, scientifique et écrivain britannique, discours d’acceptation du prix Kalinga, prononcé à Paris le 28 janvier 1958.
André Malraux, ministre de la Culture français, lors de la cérémonie de lancement de la première Campagne internationale pour la sauvegarde des monuments de Nubie, à Paris le 8 mars 1960.
Amadou Hampâté Bâ, intellectuel malien, discours devant la 11e session de la Conférence générale, à Paris le 1er et 14 décembre 1960.
Jawaharlal Nehru, chef d’État indien, discours prononcé lors de sa visite à l’Unesco, à Paris le 26 septembre 1962.
René Maheu, intellectuel français, Directeur général de l’Unesco (1961-1974), discours devant la Conférence générale de l’Unesco, à l’occasion de sa prise de fonction comme Directeur général, prononcé à Paris le 15 novembre 1962.
René Maheu, intellectuel français Directeur général de l’Unesco (1961-1974), discours prononcé à l’ouverture de la Conférence Internationale sur la Jeunesse, à Grenoble (France), le 23 août 1964.
Charles de Gaulle, Président de la République française, discours à l’occasion du Vingtième anniversaire de l’Unesco, à Paris le 4 novembre 1966.
Valentina Terechkova, cosmonaute soviétique, devant le Conseil exécutif de l’Unesco, à Paris, le 5 novembre 1966.
René Maheu, intellectuel français, Directeur général de l’Unesco (1961-1974). Discours prononcé à l’ouverture du colloque sur le rôle de Karl Marx dans le développement de la pensée scientifique contemporaine, prononcé au siège de l’Unesco à Paris le 8 mai 1968.
Indira Gandhi, Première ministre indienne, discours d’ouverture de la Conférence sur l’application de la science et de la technique au développement de l’Asie (CASTASIA), prononcé à New Delhi (Inde) le 9 août 1968.
René Maheu, intellectuel français, Directeur général de l’Unesco de 1961 à 1974, lors de l’inauguration des temples d’Abou Simbel, à Abou Simbel (Égypte) le 22 septembre 1968.
Claude Lévi Strauss, anthropologue et ethnologue français, discours prononcé à l’Unesco, Paris le 23 mars 1971.
Margaret Mead, anthropologue et féministe, discours d’acceptation du Prix Kalinga 1970, à Paris le 2 décembre 1971.
Pablo Neruda, poète chilien et Représentant permanent du Chili auprès de l’Unesco, discours prononcé à la 17e session de la conférence générale, à Paris le 19 octobre 1972.
Amadou Mahtar M’Bow, intellectuel sénégalais, Directeur général de l’Unesco (1974-1987), discours d’entrée en fonction, prononcé devant la Conférence générale à sa 18e session, à Paris le 15 novembre 1974.
Amadou Mahtar M’Bow, homme politique sénégalais, Directeur général de l’Unesco (1974-1987). Appel pour le retour à ceux qui l’ont créé d’un patrimoine culturel irremplaçable, lancé à Paris en juin 1978.
Le Pape Jean-Paul II, souverain pontife de l’Église catholique (1978 - 2005), discours à l’occasion de sa visite à l’Unesco, Paris le 2 juin 1980.
Ahmed Sékou Touré, Premier Président de Guinée, discours à la 21e session de la Conférence générale de l’Unesco, à Belgrade (Yougoslavie) le 6 octobre 1980.
Rigoberta Menchú Tum, militante autochtone guatémaltèque, discours à l’occasion de la remise du prix UNESCO pour l’éducation à la paix, prononcé au siège de l’UNESCO à Paris en 1990.
Nelson Mandela, homme politique sud-africain, discours de réception du prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, à Paris le 3 février 1992.
Melina Mercouri, actrice, chanteuse et femme politique grecque, ministre de la Culture et chef de la délégation de la Grèce, discours prononcé devant la Conférence générale de l’Unesco à Paris, le 15 novembre 1993.
Mohamed Bedjaoui, président de la Cour internationale de justice, à la 2e session du Comité international de bioéthique (CIB), à Paris le 21 septembre 1994.
Simone Veil, ministre française des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville, discours prononcé à la 2e session du Comité international de bioéthique de l’Unesco, à Paris le 22 septembre 1994.
Jacques Chirac, Président de la République française, discours sur la question du choc des civilisations, les échanges et le dialogue entre les civilisations et cultures, la diversité culturelle, la mondialisation et le respect de l’autre, prononcé à l’ouverture de la 31e session de la Conférence générale de l’Unesco, à Paris, le 15 octobre 2001.
Wole Soyinka, écrivain nigérian, discours prononcé lors de la Table ronde de haut niveau organisée conjointement par l’Unesco et le PNUE à l’occasion du Sommet mondial pour le développement durable, à Johannesburg (Afrique du Sud) le 3 septembre 2002.
Arjun Appadurai, sociologue et anthropologue indien, lors de la Table ronde de haut niveau organisée conjointement par l’Unesco et le PNUE à l’occasion du Sommet mondial pour le développement durable, à Johannesburg (Afrique du Sud) le 3 septembre 2002.
Taslima Nasreen, écrivaine et journaliste du Bangladesh, discours de réception du prix Unesco-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence, Paris le 16 novembre 2004.
Luiz Inácio Lula da Silva, Président de la République fédérative du Brésil, discours de réception du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, à Paris le 7 juillet 2009
Henri Lopes, écrivain, homme politique et diplomate congolais, Ambassadeur de la République du Congo en France, discours prononcé lors du panel de haut niveau à l’occasion du Xe anniversaire de la Déclaration universelle sur la diversité culturelle, Paris le 2 novembre 2011.
Audrey Azoulay, femme politique française, Directrice générale de l’Unesco depuis 2017, discours prononcé à l’occasion de Conférence internationale pour le relèvement et la réhabilitation de Mossoul, à Paris le 10 septembre 2018.
Emmanuel Macron, Président de la République française, discours prononcé lors du Forum sur la gouvernance de l’internet, à Paris le 12 novembre 2018.
Audrey Azoulay, femme politique française, Directrice générale de l’Unesco depuis 2017, discours à l’occasion du lancement de l’Année internationale des langues autochtones, à Paris le 28 janvier 2019. 313
Conclusion.
Crédits photographiques.
À l’heure où l’UNESCO, Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, célèbre son 75e anniversaire, il est particulièrement intéressant de rendre accessibles au public les textes des grands discours qui ont été prononcés dans le cadre de cette institution internationale de la famille de l’ONU.
En effet, de Jean-Paul Sartre à Nelson Mandela, de Pablo Neruda à Taslima Nasreen, ce sont des orateurs du monde entier qui se sont exprimés à la tribune de l’UNESCO, des intellectuels, des scientifiques, des écrivains, des hommes ou femmes d’État, et toujours dans un même esprit de paix, de compréhension internationale et de promotion des droits de l’homme.
Ce livre illustré, qui, pour la première fois, présente, retranscrit et analyse les plus importants discours prononcés dans le cadre de l’UNESCO en 75 ans d’existence, fait résonner dans nos esprits ces propos de paix qui ont été tenus par des intellectuels, des scientifiques, des artistes et des hommes et femmes politiques du monde entier partageant l’esprit humaniste de cette institution internationale.
De Julian Huxley à Amadou Hampâté Bâ, de Maria Montessori à Simone Veil, de Claude Lévi-Strauss à Indira Gandhi, ils ont tous contribué à donner un retentissement mondial au message de cette Organisation.
Permettant au lecteur de revisiter de manière humaine et incarnée toute l’histoire des relations internationales et l’histoire culturelle du XXe et du XXIe siècle, cet ouvrage sera très utile aux étudiants en histoire, en science politique, et en journalisme, aux élèves des classes préparatoires, ainsi qu’aux diplomates et fonctionnaires internationaux. Plus largement, il intéressera tous les amateurs d’histoire et de culture littéraire, scientifique et politique, qui apprécieront sa pluridisciplinarité et son ouverture mondiale.
Chloé Maurel, ancienne élève de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, est agrégée et docteure en histoire. Sa thèse portait sur l’histoire de l’UNESCO. Elle est spécialiste de l’histoire de l’UNESCO et de l’ONU, ainsi que de l’histoire globale. Elle a publié notamment Histoire de l’UNESCO (L’Harmattan, 2010), Manuel d’histoire globale (Armand Colin, 2014), Histoire des idées des Nations unies (L’Harmattan, 2015), et Une brève histoire de l’ONU au fil de ses dirigeants (éditions du croquant, 2017).
Au vu de la crise du système néolibéral, il importe de réformer certaines règles de la vie internationale. Concernant l’Afrique, continent particulièrement impacté, l’annulation des dettes illégitimes fait partie de ce programme, de même que l’abolition du franc CFA, l’arrêt des opérations militaires extérieures et des Accords de partenariat économique (APE), la relocalisation des économies, la restitution des biens culturels spoliés...C’est sur ces bases que s’organisent les sociétés civiles, dont les femmes sont souvent les protagonistes, les diasporas installées en Europe, ainsi que les mouvements sociaux.Cet ouvrage est à l’actif d’une équipe de spécialistes et de responsables associatifs de différents pays: Mali, Sénégal, Togo, France, Belgique...
Un débat organisé par la CADTM-Belgique
Une présentation faite par Martine Boudet au cours de ce débat
Les auteurs/trices et leur bibliographie (extraits)
Préface. Pour davantage de convergence des luttes, par Aminata Traoré
Introduction. L’ Afrique à la croisée des chemins ?, par Martine Boudet
Première partie. L’ actualité africaine en contexte
Chapitre 1. Pillage des ressources et conflits armés en Afrique : quelles réparations ?, par Esmathe Gandi
Chapitre 2. Le contexte écologique du continent africain,
par Marie-Paule Murail
Chapitre 3. La Zone franc et le franc CFA : retour sur un contentieux économique et politique, par Kako Nubukpo
Deuxième partie. Historique des accords économiques
Chapitre 4. Les accords économiques Afrique-France, une histoire négative, par Saïd Bouamama
Chapitre 5. Du libéralisme forcé, le cas des APE,
par Ndongo Samba Sylla 103
Chapitre 6. La stratégie de l’Union européenne pour perpétuer la néo-colonisation de l’ Afrique, par Jacques Berthelot
Troisième partie. Panorama des accords internationaux
Chapitre 7. Une vision globale sur le libre échange. Cas des accords transatlantiques : Tafta, CETA, par Claude Layalle 147
Chapitre 8. Les APE s’inscrivent dans une politique ordo-libérale mondiale, par Thierry Brugvin
Quatrième partie. Prospective programmatique et institutionnelle
Chapitre 9. Les dettes illégitimes, leur impact et les alternatives, par CADTM d’ Afrique et Attac Burkina Faso
Chapitre 10. Dettes coloniales et réparations, entretien avec Saïd Bouamama
Chapitre 11. Le devoir de solidarité Nord-Sud, condition de la construction altermondialiste, par Marie-Paule Murail
Conclusion. Les mouvements sociaux africains au cœur de l’ altermondialisme, par Gustave Massiah
Annexes
Annexe 1 – Éléments de programme en matière d’ alterdéveloppement, déclaration d’intellectuel·les africain·es blog de Fanny Pigeaud
Annexe 2 – Coronavirus : pour en sortir plus forts ensemble,
Tribune de 25 intellectuel·les africain·es, Jeune Afrique, 10 avril 2020
Annexe 3 –Aux dirigeants du continent africain : face au Covid-19, il est temps d’ agir!, Tribune interafricaine, par Les Invités de Mediapart
Annexe 4 – Une nouvelle Afrique est possible
Déclaration des groupes africains pour la justice climatique sur Covid-19 (6 mai 2020)
Annexe 5 – Lettre ouverte des économistes africains : la réponse de l’ Afrique à la pandémie appelle la reconquête de sa souveraineté économique et monétaire, Financial Afrik, 5 septembre 2020
Annexe 6 – Stop aux négociations commerciales, à l’OMC et ailleurs
20 avril 2020, par un collectif international
Liste des acronymes utilisés dans l’ouvrage
Au vu de la crise du système néolibéral – géo-politique, socio-économique, écologique, sanitaire –, il importe de réformer certaines règles de la vie internationale. Concernant l’Afrique, continent particulièrement impacté, l’annulation des dettes illégitimes fait partie de ce programme, de même que l’abolition du franc CFA, l’arrêt des opérations militaires extérieures et des Accords de partenariat économique (APE), la relocalisation des économies, la restitution des biens culturels spoliés...
C’est sur ces bases que s’organisent les sociétés civiles, dont les femmes sont souvent les protagonistes, les diasporas installées en Europe, ainsi que les mouvements sociaux.
Cet ouvrage est à l’actif d’une équipe de spécialistes et de responsables associatifs de différents pays: Mali, Sénégal, Togo, France, Belgique... L’actualité est étayée par des panoramas internationaux, qui incluent les accords transatlantiques. Un point est fait sur les programmes élaborés par les collectifs d’intellectuel·les et les réseaux citoyens.
Néolibéralisme et néocolonialisme font bon ménage. En réponse, cette publication se veut un outil altermondialiste, qui contribue à faire des relations Afrique-Europe-France le tremplin d’un sursaut solidaire.
Que le mouvement antiraciste et « des droits civiques » (Black Lives Matter/BLM), qui se développe actuellement, soit une opportunité pour les peuples du Sud de faire valoir les principes d’un alter-développement, à la fois afrocentré et à visée universelle.
Auteur·es : Jacques Berthelot, Saïd Bouamama, Martine Boudet (coordination), Thierry Brugvin, Esmathe Gandi, Claude Layalle, Gus Massiah, Marie-Paule Murail, Kako Nubukpo, Ndongo Samba Sylla, Aminata Traoré.
Avec le soutien des organisations et réseaux suivants : Association pour la défense des droits à l’eau et à l’assainissement/Addea (Sénégal), Attac Burkina, Attac Togo, CADTM Afrique, CEDETIM, Forum pour un autre Mali, FUIQP/Front uni de l’immigration et des quartiers populaires, Plate-Forme panafricaine, réseau SOL.
Un beau dimanche de l’été algérois...
Ce matin-là, quelque quinze mille participants se rassemblent au Stade municipal, à Belcourt, où le Congrès musulman algérien, formé deux mois plus tôt, rend compte de ses entretiens avec le gouvernement de Front populaire.
Messali Hadj, venu par surprise de Paris où il dirige l’Étoile nord-africaine, dénonce la perspective de « rattachement à la France » prônée par le Congrès et reçoit un triomphe lorsqu’il proclame : « Cette terre n’est pas à vendre ! ».
Au même moment, dans la Basse Casbah, le muphti d’Alger est poignardé en pleine rue, crime dont l’administration s’empresse d’imputer l’initiative au cheikh El-Okbi, figure algéroise du réformisme musulman
Le meeting. Le discours. Le meurtre. Nourrie de nombre d’archives et témoignages inédits, cette enquête restitue au plus près le déroulement, d’un bout à l’autre de la ville, de cette matinée décisive.
Sommaire
Ouverture
Approches
I. Le défi du Stade municipal
II. Les mystères de la rue de la Lyre
III. Lendemains
IV. Rebonds
Suites sans fin
Épilogue
Noms actuels des localités et voies ou lieux publics
Cartes et illustrations
Index des noms de personnes
Un beau dimanche de l’été algérois...
Ce matin-là, quelque quinze mille participants se rassemblent au Stade municipal, à Belcourt, où le Congrès musulman algérien, formé deux mois plus tôt, rend compte de ses entretiens avec le gouvernement de Front populaire.
Messali Hadj, venu par surprise de Paris où il dirige l’Étoile nord-africaine, dénonce la perspective de « rattachement à la France » prônée par le Congrès et reçoit un triomphe lorsqu’il proclame : « Cette terre n’est pas à vendre ! ».
Au même moment, dans la Basse Casbah, le muphti d’Alger est poignardé en pleine rue, crime dont l’administration s’empresse d’imputer l’initiative au cheikh El-Okbi, figure algéroise du réformisme musulman
Le meeting. Le discours. Le meurtre. Nourrie de nombre d’archives et témoignages inédits, cette enquête restitue au plus près le déroulement, d’un bout à l’autre de la ville, de cette matinée décisive. A l’encontre de bien des relectures biaisées, elle en étudie les suites pour les diverses forces politiques algériennes et l’essor ultérieur du combat indépendantiste.
Reprenant les pièces du procès El-Okbi et le compte-rendu quotidien qu’en fit le jeune Albert Camus dans Alger républicain, elle remet au jour ce qu’étaient déjà les pratiques coloniales de la provocation et de la torture, et réunit des éléments neufs qui pourraient lever le mystère du dossier criminel.
Dès ce 2 août 1936, l’appel à une « Constituante élue au suffrage universel sans distinction de race et de religion ! » liait dans une même exigence de souveraineté, l’affirmation d’une nation et l’exigence de la démocratie. Mais n’est-ce pas à cette « seconde indépendance » d’où, après plus d’un demi-siècle d’autoritarisme, naîtrait une société fraternelle, pluraliste, unie dans sa diversité, qu’aspire le peuple algérien depuis que, fort de toute sa jeunesse, il tente de se ressaisir de son destin ?
Christian Phéline a publié récemment Un Guadeloupéen à Alger. Me Maurice L’Admiral (1864-1955) et Des avocats «indigènes» dans l’Alger coloniale (Riveneuve, 2014 et 2016) ainsi que Aurès 1935. Photographies de Thérèse Rivière et Germaine Tillion (Hazan, 2018), codirigé le recueil Défis démocratiques et Affirmation nationale. Algérie 1900-1962 (Chihab, 2016) et coécrit avec Agnès Spiquel Camus communiste. Alger 1935-1937 (Gallimard, 2017) et Alger sur les pas de Camus et ses amis (Arak, 2019).
Sommaire
Nuit du réveillon 2012, quartier de la Gauthière à Clermont-Ferrand. Sur un parking de son quartier, Wissam El Yamni fête le nouvel an avec des amis d’enfance. Aux alentours de trois heures du matin, il est arrêté par la police au motif qu’il aurait lancé une pierre sur une de leurs voitures. Quelques dizaines de minutes plus tard, il gît inconscient dans un couloir. Après neuf jours de coma, Wissam décède à l’hôpital. Il a 30 ans.
C’est armé d’un infatigable souffle d’espoir que le frère de Wissam, Farid El Yamni, nous raconte le combat judiciaire engagé depuis près d’une décennie pour faire éclater la vérité. Farid mène une lutte d’intérêt général. Un système incapable de reconnaître ses errements est voué à la haine : c’est précisément ce que cherche à éviter l’auteur dans ce texte.
Farid El Yamni est né à Clermont-Ferrand. Il obtient un diplôme d’ingénieur puis un Master en Management. Il travaille en région parisienne.
Sommaire
Préface.......................................................................................... 9
Introduction............................................................................... 25
1. Henné, décembre 2011........................................................... 26
2. Wissam El Yamni, janvier 2012.............................................. 28
3. Appel à une journée de mobilisation et d’échanges, février 2012
................................................................................................... 29
4. Main tendue, novembre 2013................................................. 31
5. Décès de mon frère Wissam : pour que l’enquête avance (tribune), février 2014 33
6. Lettre ouverte à la mère de Remi Fraisse, novembre 2014....... 39
7. Petites pensées sur l’ouverture à d’autres, février 2015............ 42
8. La Jeunesse, mars 2015........................................................... 45
9. Réponse à ceux qui nous accusent de prêcher la haine, avril 2015 46
10. Appel au rassemblement pour Clément, juin 2015............... 48
11. Mon Ami, juillet 2015.......................................................... 51
12. Pourquoi les réformistes doivent soutenir les révolutionnaires et vice versa ? Septembre 2015 53
13. L’intersectionnalité, octobre 2015 ........................................ 56
14. Théories, novembre 2015..................................................... 58
15. Vendetta, décembre 2015..................................................... 59
16. La Dualité, décembre 2015................................................... 62
17. L’huile et l’eau, janvier 2016................................................. 64
18. Le Matérialisme, décembre 2016.......................................... 65
19. De retour d’Allemagne, octobre 2017................................... 69
20. Traitements judiciaires des violences policières, mars 2018... 72
21. Ripostons à l’autoritarisme, mai 2019................................... 83
22. Suite à la mort de Cédric Chouviat, janvier 2020................. 94
23. Le Paria, octobre 2020.......................................................... 97
24. Loi de sécurité globale, novembre 2020.............................. 111
25. Ouvrages et bouteilles à la mer, novembre 2020 113
Nuit du réveillon 2012, quartier de la Gauthière à Clermont-Ferrand. Sur un parking de son quartier, Wissam El Yamni fête le nouvel an avec des amis d’enfance. Aux alentours de trois heures du matin, il est arrêté par la police au motif qu’il aurait lancé une pierre sur une de leurs voitures. Menotté, il est conduit au commissariat. Quelques dizaines de minutes plus tard, il gît inconscient dans un couloir, face contre terre, le pantalon baissé, avec de nombreuses fractures. Après neuf jours de coma, Wissam décède à l’hôpital. Il a 30 ans.
À ce jour, les policiers concernés ne sont pas mis en examen, des témoins présents au commissariat au moment des faits n’ont pas été entendus malgré les demandes de la famille et plusieurs éléments médicaux ont pointé les insuffisances de l’enquête de l’IGPN.
C’est armé d’un infatigable souffle d’espoir que le frère de Wissam, Farid El Yamni, nous raconte le combat judiciaire inégal engagé depuis près d’une décennie pour faire éclater la vérité. Aux antipodes de la vendetta familiale, de la haine de la police ou du repli communautaire, Farid mène une lutte d’intérêt général. Un système incapable de reconnaître ses errements est voué à la haine: c’est précisément ce que cherche à éviter l’auteur dans ce texte qui constitue autant un témoignage qu’un appel à la convergence des luttes pour une société plus digne, plus égalitaire et plus juste.
Farid El Yamni est né à Clermont-Ferrand dans le quartier de la Gauthière où il passera son enfance. Il est le troisième d’une fratrie de quatre enfants. Son père est ouvrier chez
Michelin, sa mère femme de ménage puis gouvernante. Il a grandi dans cette ville jusqu’à la fin de ses études avec son frère Wissam dont il partagera la chambre pendant 20 ans. Il obtiendra un diplôme d’ingénieur qu’il complétera au moment des faits par un Master en Management. Il travaille actuellement en région parisienne.
Mathieu Rigouste est sociologue et chercheur indépendant. Auteur de plusieurs ouvrages sur la violence de l’institution policière, il s’intéresse notamment à sa généalogie coloniale ainsi qu’aux relations existant entre le capitalisme et les questions militaro-sécuritaires.
Les banlieues rouges et leurs quartiers populaires sont un lieu témoin de la mise à distance de la politique. Ils ont été investis par un mythe de la politique issu du XXe siècle, symboles de l’extraction populaire de la gauche et de sa légitimité, puis désignés comme des déserts politiques. Tout ce qui en émergeait politiquement a été disqualifié : la gauche, comme aveuglée, a eu un rôle singulier dans ce processus de non-reconnaissance.
À Corbeil-Essonnes Serge Dassault a renversé la micro-société du communisme municipal en construisant un système sur la rupture entre la gauche et les quartiers populaires.
L’auteur a voulu reconstituer les histoires individuelles et collectives de ce paradoxe, les liens plus ou moins rompus, les continuités qui se cachent derrière les ruptures.
Ulysse Rabaté a été militant et élu à Corbeil-Essonnes (91), où il s’est opposé au système Dassault.
« C’est pas contre vous hein, c’est juste que la politique... Beurk » Qu’est devenue la politique pour que cette mise à distance apparaisse à ce point inévitable ? Comment le terme « apolitique » s’est-il trouvé brandi et revendiqué comme la garantie positive d’une forme de pureté ? Face à ce phénomène, la gauche est tétanisée : elle qui voyait hier « la politique partout » a soudain décrété qu’elle n’en voyait nulle part !
Les banlieues rouges et leurs quartiers populaires sont un lieu témoin de cette déploration. Ils ont été investis par un mythe de la politique issu du XXe siècle, symboles de l’extraction populaire de la gauche et de sa légitimité. Puis ces territoires ont été désignés comme des déserts politiques, lieux hantés par les vieux rêves de la vie collective. Tout ce qui en émergeait politiquement a été disqualifié : la gauche, comme aveuglée, a eu un rôle singulier dans ce processus de non-reconnaissance.
Cette expérience, je l’ai vécue à Corbeil-Essonnes, où le milliardaire Serge Dassault a renversé la micro-société du communisme municipal en construisant un système qui exploitait en premier lieu la rupture entre la gauche et les quartiers populaires. Mon combat contre la corruption a été un chemin initiatique : la démystification de l’ordre symbolique de la gauche qui me structurait a fait apparaître des formes nouvelles d’engagement.
J’ai voulu reconstituer les histoires individuelles et collectives de ce paradoxe, les liens plus ou moins rompus, les continuités qui se cachent derrière les ruptures. Et si contre toute attente, la politique s’était peu à peu réinventée comme une culture populaire ?
Ulysse Rabaté a 33 ans. Il a été militant et élu sur le territoire explosif de Corbeil-Essonnes (91), où il s’est opposé au système Dassault. Président de l’association Quidam, il a lancé la FRAP, une école populaire pour l’émergence de nouveaux profils dans le champ politique. Il enseigne aujourd’hui à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis.
Nadia Marzouki, docteure en science politique de Sciences Po (2008), est chargée de recherche au CNRS.
Cet essai est le récit d’expériences vécues en tant que médecin hospitalier et enseignant-chercheur en médecine et en psychologie, mais encore de femme, de mère et de citoyenne. À partir de ces expériences, l’auteure montre que le soin est de plus en plus invisible au sein de nos institutions de santé et de protection sociale, qu’il est méprisé et menacé de disparaître. Le soin est pourtant ce souci primordial de la vulnérabilité de notre espèce d’où naissent la culture, l’éducation, la technique et la médecine.
La contradiction entre les finalités de nos métiers et la nouvelle organisation technico-financière des pratiques professionnelles engage à reconnaître la dimension politique de nos métiers. Cet essai montre, dans le grain le plus ténu de nos pratiques, en médecine comme dans les situations ordinaires de l’existence, l’urgence à réhabiliter le soin, et ce faisant la démocratie comme l’humanisation de l’homme.
Cet essai est le récit d’expériences vécues en tant que médecin hospitalier et enseignant-chercheur en médecine et en psychologie, mais encore de femme, de mère et de citoyenne. À partir de ces expériences, l’auteure montre que le soin est de plus en plus invisible au sein de nos institutions de santé et de protection sociale, qu’il est méprisé et menacé de disparaître. Le soin est pourtant ce souci primordial de la vulnérabilité de notre espèce d’où naissent la culture, l’éducation, la technique et la médecine.
La contradiction entre les finalités de nos métiers et la nouvelle organisation technico-financière des pratiques professionnelles engage à reconnaître la dimension politique de nos métiers. Cet essai montre, dans le grain
le plus ténu de nos pratiques, en médecine comme dans les situations ordinaires de l’existence, l’urgence à réhabiliter le soin, et ce faisant la démocratie comme l’humanisation de l’homme.
Ancien maître de conférences (HDR) à l’Université d’Aix-Marseille, Marie-José Del Volgo est psychanalyste et rédactrice en chef de la revue Cliniques méditerranéennes. Elle est membre de l’Appel des appels dont elle a été une des initiatrices en 2009.
La crise révolutionnaire qui ébranle le régime algérien n’a rien d’un coup de tonnerre dans un ciel serein. Elle survient dans un pays où les luttes n’ont jamais cessé contre la hogra du pouvoir et pour les libertés et la dignité du citoyen.
Par delà les classes sociales, les générations, les différences politiques, régionales, linguistiques et religieuses, les Algériens, unis dans la diversité de leurs convictions, veulent tourner la page de l’autoritarisme pour édifier la 2ème République, celle de citoyens libres dans un État de droit.
Quelles sont les origines du mécontentement ?
Quelles forces animent le Hirak ?
Quels sont les objectifs du mouvement populaire ? Mais aussi ses contradictions ?
À travers les documents produits par les divers groupes d’acteurs en lutte (partis, associations, syndicats…), les auteurs tentent d’apporter un éclairage sur la révolution en cours, qui a suscité l’admiration par son caractère pacifique et son civisme.
Presse
La crise révolutionnaire qui ébranle le régime algérien n’a rien d’un coup de tonnerre dans un ciel serein. Elle survient dans un pays où les luttes n’ont jamais cessé contre la hogra du pouvoir et pour les libertés et la dignité du citoyen.
En présentant un vieillard à l’agonie comme candidat de l’espoir pour un cinquième mandat, le régime a commis l’erreur fatale qui va précipiter sa chute.
Par delà les classes sociales, les générations, les différences politiques, régionales, linguistiques et religieuses, les Algériens, unis dans la diversité de leurs convictions, veulent tourner la page de l’autoritarisme pour édifier la 2ème République, celle de citoyens libres dans un État de droit.
Quelles sont les origines du mécontentement ?
Quelles forces animent le Hirak ?
Quels sont les objectifs du mouvement populaire ? Mais aussi ses contradictions ?
À travers les documents produits par les divers groupes d’acteurs en lutte (partis, associations, syndicats…), les auteurs tentent d’apporter un éclairage sur la révolution en cours, qui a suscité l’admiration par son caractère pacifique et son civisme.
Sanadja Akrouf : originaire de Bordj Bou Arréridj, cette militante féministe est connue dans les milieux militants, aussi bien en Algérie, son pays natal, qu’en France, son pays d’adoption où elle vit depuis 1992. Elle est parmi les principaux animateurs du Hirak dans la diaspora.
Patrick Farbiaz : né à Paris dans les années 1950, il est marqué par la répression contre les indépendantistes algériens. Militant de gauche, il est engagé dans le soutien aux peuples en lutte pour leurs droits et contre le racisme.
Que s’est-il passé dans les familles pendant le confinement décrété en France de mars à mai 2020 ? Comment les individus ont-ils vécu cette situation alors exceptionnelle ? La situation a été abondamment décrite à l’aide de statistiques rappelant des conditions de vie radicalement différentes : taille du logement, nombre d’enfants au sein du domicile, lieu de vie, etc. Mais si l’on sait que les cadres de vie du confinement ont été différents, on sait moins comment il a été vécu et ce qu’il a impliqué pour les familles et leurs membres. Comment se sont réorganisés travail professionnel et prise en charge des enfants ? Cet ouvrage examine ces questions à travers une enquête auprès de dix-huit familles, suivies entre mi-mars et fin juin 2020 et appartenant à divers milieux sociaux et territoires. Il souligne combien les expériences du confinement revisitent les difficultés de conciliation travail/famille et éclairent plus largement les inégalités persistantes de classe et de genre.
Recensions
Sommaire
Remerciements
Liste des contributeurs et contributrices
Introduction
Chapitre 1. Portraits de familles : approche de l’expérience du confinement
Chapitre 2. Heurs et malheurs des familles confinées
Chapitre 3.Le travail professionnel en temps de confinement
Chapitre 4. Des pratiques familiales mises à l’épreuve
Chapitre 5. Le genre du confinement
Conclusion
Annexe : Tableau de présentation des familles enquêtées
Que s’est-il passé dans les familles pendant le confinement décrété en France de mars à mai 2020 ? Comment les individus ont-ils vécu cette situation alors exceptionnelle, qui les a contraints à faire coexister en un même lieu diverses activités ordinairement réalisées dans des espaces et des temporalités distinctes ? La situation a été abondamment décrite à l’aide de statistiques rappelant des conditions de vie radicalement différentes : taille du logement, nombre d’enfants au sein du domicile, lieu de vie, etc. Mais si l’on sait que les cadres de vie du confinement ont été différents, on sait moins comment il a été vécu et ce qu’il a impliqué pour les familles et leurs membres. Comment se sont réorganisés travail professionnel et prise en charge des enfants ? Cet ouvrage examine ces questions à travers une enquête par entretiens répétés auprès de dix-huit familles, suivies entre mi-mars et fin juin 2020 et appartenant à divers milieux sociaux et territoires. Il souligne combien les expériences du confinement revisitent les difficultés de conciliation travail/famille et éclairent plus largement les inégalités persistantes de classe et de genre.
Cet ouvrage est le fruit d’une enquête collective menée au sein du réseau thématique n° 48 « Articulation des temps sociaux » de l’Association française de sociologie. Des doctorant·es, post-doctorant·es et chercheur·es titulaires se sont réunis au sein d’un -Collectif d’Analyse des Familles en Confinement : Pascal Barbier, Myriam Chatot, Bernard -Fusulier, Julie Landour, Marianne Le Gagneur, -Alexandra Piesen, Sebastián Pizarro Erazo, Valerya Viera Giraldo.
Nous vivons l'époque des engloutissements. Le monde issu de l'après Libération disparaît par pans entiers. C'est ce bouleversement que l'auteur veut restituer. Sociologue de formation, journaliste de métier, militant communiste, longtemps, il fut le témoin d'événements clés de notre histoire récente. Lycéen, il mena la lutte pour l'Algérie indépendante. Étudiant à la Sorbonne, il vécut Mai 68 et ses prémices. A La Nouvelle critique, il participa au débat qui vit l'eurocommunisme s'imposer un temps. A L'Humanité il rendit compte de la sortie de guerre des peuples de l'ex-Indochine. A la télévision il participa à la création d'émissions phares (Télématin, l'Assiette anglaise, Envoyé spécial) et assista en direct à la dérive éditoriale de la Télévision publique vers le « presque rien » dont parlait Pierre Bourdieu. La restitution de cette histoire fait vibrer cette autobiographie, en forme d' enquête d'ethnographie historique
Recension
Nous vivons l'époque des engloutissements. Le monde issu de l'après Libération disparaît par pans entiers. C'est ce bouleversement des certitudes, des idéologies, des représentations que l'auteur veut nous restituer. Sociologue de formation, journaliste de métier, militant communiste, longtemps, par conviction, il fut le témoin, aux premières loges, de certains événements clés de notre histoire récente.Lycéen, il mena la lutte pour l'Algérie indépendante. Étudiant à la Sorbonne, il vécut Mai 68 et ses prémices. A La Nouvelle critique, il participa au débat qui vit l'eurocommunisme s'imposer un temps. A L'Humanité il rendit compte de la sortie de guerre des peuples de l'ex-Indochine. A la télévision il participa à la création d'émissions phares (Télématin, l'Assiette anglaise, Envoyé spécial) et comme rédacteur en chef de la rédaction il assista en direct à la dérive éditoriale de la Télévision publique vers le « presque rien » dont parlait Pierre Bourdieu. La restitution de cette histoire complexe et contradictoire et un certain nombre de révélations font vibrer cette autobiographie, en forme d' enquête d'ethnographie historique
Si l’on en croit les gros titres de la presse, la SNCF serait une vieille dame incapable de s’adapter aux défis du XXIe siècle. Ses difficultés financières ne sont-elles pas la preuve des limites du modèle du service public ? Le déclin du fret et la croissance du trafic routier ne témoignent-ils pas de l’impuissance du corps social cheminot et des dirigeants du groupe public à faire face à la crise du secteur ?
À l’encontre de ces représentations du sens commun, ce livre propose une analyse pluridisciplinaire des transformations du système ferroviaire français et de son principal acteur, la SNCF, qui resitue leurs évolutions récentes dans une perspective historique. Loin des images d’Épinal qui font de la SNCF un héraut du service public, confronté à partir des années 2000 au libéralisme de la politique ferroviaire impulsée par la Commission européenne, cet ouvrage montre que les transformations à l’œuvre sont le fruit de mutations vieilles de plusieurs décennies.
Liste des auteurs
Préface. Un service public ferroviaire européen face aux urgences climatique et nationaliste ?,
Claude Didry
Introduction,
Hervé Champin, Jean Finez et Alexandre Largier
Chapitre 1. La politique ferroviaire européenne : construire l’Europe du rail par la concurrence ?,
Hervé Champin et Patricia Perennes
Chapitre 2. Quel service public ferroviaire en France au XXIe siècle ? À propos de la loi du 27 juin 2018 pour un nouveau pacte ferroviaire,
Laurent Quessette
Chapitre 3. La « nouvelle SNCF », dernier avatar de la restructuration de la Société nationale des chemins de fer français,
Rémi Brouté
Chapitre 4. Une histoire du rail bouclée ? Concurrence, dette et statut cheminot au prisme du « nouveau pacte ferroviaire »,
Jean Finez et Laurent Quessette
Chapitre 5. La SNCF, instrument de la politique industrielle. Du « colbertisme high tech » à la fin de la « mère poule »,
Georges Ribeill
Chapitre 6. « Montrer du bleu » : les mutations marchandes de la Surveillance Générale,
Florent Castagnino
Chapitre 7. « Moderniser » Fret SNCF, au prix d’une perte des savoirs de métier et d’un risque pour la sécurité,
Isabelle Besse et Julien Kubiak
Chapitre 8. Transformation des organisations, sécurités et identités de métier au sein de la maintenance ferroviaire : le cas des caténairistes,
Alexandre Largier et Charles Stoessel
Chapitre 9. Sous-traitance du nettoyage : ce que la fidélisation des sous-traitants fait au travail et aux travailleurs,
Marion Duval
Conclusion. Les reconfigurations politico-juridiques des chemins de fer,
Marnix Dressen-Vagne
Si l’on en croit les gros titres de la presse libérale, la SNCF serait une vieille dame incapable de s’adapter aux défis du XXIe siècle. Ses difficultés financières ne sont-elles pas la preuve des limites du modèle du service public ? Le déclin du fret et la croissance du trafic routier ne témoignent-ils pas de l’impuissance du corps social cheminot et des dirigeants du groupe public à faire face à la crise du secteur ?
À l’encontre de ces représentations du sens commun, ce livre propose une analyse pluridisciplinaire des transformations du système ferroviaire français et de son principal acteur, la SNCF, qui resitue leurs évolutions récentes dans une perspective historique. Loin des images d’Épinal qui font de la SNCF un héraut du service public, confronté à partir des années 2000 au libéralisme de la politique ferroviaire impulsée par la Commission européenne, cet ouvrage montre que les transformations à l’œuvre sont le fruit de mutations vieilles de plusieurs décennies.
L’ouvrage éclaire ces changements à travers trois tableaux, correspondants à autant de parties. La première partie est consacrée aux politiques publiques et aux évolutions du droit national et communautaire à l’origine de l’ouverture à la concurrence et de l’effritement du modèle traditionnel du service public. La deuxième se concentre sur les stratégies de la SNCF et les glissements marchands de sa politique commerciale. La troisième interroge enfin les conséquences de cette nouvelle politique sur le travail et l’emploi. Si la filialisation, la sous-traitance et la recherche de flexibilité ont des effets sur le travail et ses conditions de réalisation, ces transformations ne signent pas fatalement l’arrêt de mort du service public ferroviaire, qui peut encore se réinventer.
L’association d’éducation populaire Réseau Salariat promeut l’extension du salaire à la qualification personnelle comme voie de sortie du capitalisme. Elle s’appuie sur des outils et des institutions existant à l’échelle macropolitique (régime général de la Sécurité sociale, statut des fonctionnaires, etc.) pour élaborer et diffuser des propositions concrètes de développement des droits économiques. Son ambition affirmée de généraliser le salaire attaché à la personne (parfois appelé « salaire à vie ») s’appuie sur une redéfinition du travail et du statut de producteur.
Pour pallier ces lacunes, Aurélien Catin et Bernard Friot ont invité Daniel Bachet et Benoît Borrits à élaborer le programme d’un séminaire consacré à la refondation de l’entreprise. Cet ouvrage rend compte de l’ensemble des séances. L’objectif est d’outiller le mouvement social, d’inspirer des formations politiques et d’équiper les nombreuses personnes qui se lancent dans la création d’entreprises alternatives.
Recensions
Introduction générale
Bernard Friot...............................................................................................................9
Chapitre 1 - Reconstruire l’entreprise pour émanciper le travail Daniel Bachet............................................................................................................19
Chapitre 2 - La société de capitaux
Benoît Borrits............................................................................................................43
Chapitre 3 - Remettre l’entreprise au travail
Olivier Favereau.......................................................................................................69
Chapitre 4 - Révolution comptable : vers une entreprise
écologique et sociale
Jacques Richard.......................................................................................................81
Chapitre 5 - La formation macro-économique des profits et
l’ action de l’État
Benoît Borrits..........................................................................................................99
Chapitre 6 - Instituer juridiquement l’entreprise
François Morin......................................................................................................123
Chapitre 7 - La coopérative, un modèle pour l’entreprise ?
Benoît Borrits.........................................................................................................145
Chapitre 8 - L’entreprise comme commun de territoire dans
l’ alternative au capitalisme
Hervé Defalvard.....................................................................................................179
Chapitre 9 - Libérer le travail. Des méthodes alternatives au management
Thomas Coutrot.....................................................................................................191
Conclusion générale
Daniel Bachet.........................................................................................................203
L’association d’éducation populaire Réseau Salariat promeut l’extension du salaire à la qualification personnelle comme voie de sortie du capitalisme. Elle s’appuie sur des outils et des institutions existant à l’échelle macropolitique (régime général de la Sécurité sociale, statut des fonctionnaires, etc.) pour élaborer et diffuser des propositions concrètes de développement des droits économiques. Son ambition affirmée de généraliser le salaire attaché à la personne (parfois appelé « salaire à vie ») s’appuie sur une redéfinition du travail et du statut de producteur. Son accomplissement supposerait l’instauration d’une copropriété d’usage des moyens de production ainsi qu’une forte socialisation de la valeur économique afin de garantir à toutes et tous une qualification inaliénable et une souveraineté au travail, notamment au sein de l’entreprise. À ce jour cependant, l’articulation des perspectives macro-institutionnelles avec le fonctionnement réel de l’entreprise reste embryonnaire.
Pour pallier ces lacunes, Aurélien Catin et Bernard Friot ont invité Daniel Bachet et Benoît Borrits à élaborer le programme d’un séminaire consacré à la refondation de l’entreprise. Cet ouvrage rend compte de l’ensemble des séances (exposés et échanges) et permet d’avoir une vue d’ensemble de l’entreprise sous des éclairages économiques, sociologiques, comptables et juridiques. L’objectif est d’outiller le mouvement social, d’inspirer des formations politiques et d’équiper les nombreuses personnes qui se lancent dans la création d’entreprises alternatives.
Daniel Bachet est professeur émérite de sociologie à l’université d’Évry-Paris-Saclay et chercheur au Centre Pierre Naville. Il a été directeur du département « entreprise » au centre d’études des systèmes et des technologies avancées (CESTA) et chargé de mission au commissariat général du Plan.
Benoît Borrits est chercheur indépendant et engagé. Auteur de plusieurs ouvrages relatifs à l’entreprise, d’un cycle de 13 vidéos d’initiation à l’économie (economie.org) et initiateur du Salaire minimum socialisé (SMS) présenté sur le site plein emploi.org.
Michel MOUSEL (1940/2020) a été adhérent du Parti socialiste unifié (PSU) durant un quart de siècle et il en a été secrétaire national de 1974 à 1979 : c’est dire s’il a marqué cette organisation et si elle l’a profondément marqué en retour, au point de l’avoir conduit, après la commémoration du cinquantenaire de la création du PSU en 2010, à consacrer ses efforts à la naissance et au développement de l’ITS (Institut Tribune Socialiste – Histoire et actualité des idées du PSU) dont il fut le premier président de 2013 à 2017.
C’est donc en hommage à la longue relation entre le PSU et Michel Mousel que s’attache ce volume des Cahiers de l’ITS, qui rassemble quelques textes significatifs de sa place et de son rôle dans l’histoire du PSU et de ses thèmes ; s’y ajoutent des témoignages de militants qui l’ont connu, ainsi que des documents permettant de jalonner son parcours militant.
Table des matières
Introduction
Michel Mousel, le PSU au cœur 5
L’ITS en deuil
Michel Mousel, n’est plus ! 7
Repères chronologiques 9
Textes de Michel Mousel
Révolution, autogestion : ni vieilles lunes, ni lointains soleils 13
Le quadruple virage du dernier quart du siècle 21
C’est quand, l’heure, pour le pouvoir aux travailleurs ? 93
Le PSU dans la lutte contre le programme électronucléaire et pour une politique énergétique alternative 107
À propos de l’énigme Rocard 121
Témoignages
Jean-Claude Gillet, Souvenir d’espérances partagées 131
Pascal Dorival 139
Patrick Viveret, Les deux Michel 143
Postface
Bernard Ravenel, président de l’ITS,lors de l’adieu à Michel Mousel
Michel MOUSEL (1940/2020) a été adhérent du Parti socialiste unifié (PSU) durant un quart de siècle et il en a été secrétaire national de 1974 à 1979 : c’est dire s’il a marqué cette organisation et si elle l’a profondément marqué en retour, au point de l’avoir conduit, après la commémoration du cinquantenaire de la création du PSU en 2010, à consacrer ses efforts à la naissance et au développement de l’ITS (Institut Tribune Socialiste – Histoire et actualité des idées du PSU) dont il fut le premier président de 2013 à 2017.
C’est donc en hommage à la longue relation entre le PSU et Michel Mousel que s’attache ce volume des Cahiers de l’ITS, qui rassemble quelques textes significatifs de sa place et de son rôle dans l’histoire du PSU et de ses thèmes ; s’y ajoutent des témoignages de militants qui l’ont connu, ainsi que des documents permettant de jalonner son parcours militant.
Le rôle méconnu du PSU dans la mobilisation
contre la répression de la manifestation
du 17 octobre 1961 à Paris
Le 17 octobre 1961, alors que les pourparlers qui devaient déboucher sur les Accords d’Évian étaient engagés entre la France et le FLN algérien, la manifestation organisée par la fédération de France du FLN à Paris et en région parisienne, pour desserrer l’étau du « couvre-feu ethnique » qui était imposé aux « Français musulmans algériens », est violemment réprimée par la police placée sous les ordres du préfet Papon.
Plusieurs centaines de morts ont endeuillé ce qui a constitué, selon des historiens britanniques, « la répression la plus meurtrière d’une foule désarmée dans toute l’histoire contemporaine de l’Europe occidentale ».
Pourtant, une chape de mensonges et de silence se répand très vite sur ce qui apparaîtra par la suite comme un crime d’État, inspiré par ceux qui entendaient entraver les négociations voulues par le général de Gaulle.
Table des matières
Avant-propos 7
Introduction. Pourquoi le 17 octobre 1961 ?
Première partie : Du mensonge colonial à l’insurrection algérienne, par Jean-François Merle 11
Deuxième partie : Contre la gangrène, la riposte initiée par le PSU, par Bernard Ravenel 29
Intervention de Claude Bourdet 45
Troisième partie : La lente émergence de la mémoire, par Gilles Manceron 68
Témoignages
Édouard DEPREUX 87
Marc HEURGON 92
Michel ROCARD 110
Jean-Louis ANDREANI 113
Bernard RAVENEL 116
Guy PHILIPPON 122
Noëlline CASTAGNEZ 125
Georges GONTCHAROFF 129
Françoise BRUNSTEIN-FRAGER 131
Dominique FRAGER 133
À travers la presse 135
« Pourquoi ils manifestent » 135
Trente mille musulmans ont manifesté
contre le couvre-feu onze mille cinq cents arrestations
- trois morts – plus de soixante blessé 141
Contre les dernières mesures policières du gouvernement : 25.000 algériens manifestent à paris 146
Une liste impressionnante 151
Le préfet de police a moins parlé des sévices que des conditions du maintien de l’ordre 153
Une manifestation P.S.U. place Clichy
et boulevard Poissonnière 161
Halte au fascisme et a la guerre 164
Communiqué du P.S.U. 167
Un document C. F. T. C. : « face au racisme » 168
Déclaration de l’union générale des étudiants musulmans algériens et des étudiants du parti socialiste unifié 171
Après les « ratonnades » parisiennes
dossier honteux, piètre ministre 174
Le pire : la prolongation de la guerre 177
Le billet de Jean Binot. Le poison 180
Chaque jour, de nouveaux témoignages 181
Postface 183
1er Novembre 1961 : « le PSU fait donner la rue » 183
Bibliographie/Filmographie/Photographies/Remerciements 189
Le 17 octobre 1961, alors que les pourparlers qui devaient déboucher sur les Accords d’Évian étaient engagés entre la France et le FLN algérien, la manifestation organisée par la fédération de France du FLN à Paris et en région parisienne, pour desserrer l’étau du « couvre-feu ethnique » qui était imposé aux « Français musulmans algériens », est violemment réprimée par la police placée sous les ordres du préfet Papon.
Plusieurs centaines de morts ont endeuillé ce qui a constitué, selon des historiens britanniques, « la répression la plus meurtrière d’une foule désarmée dans toute l’histoire contemporaine de l’Europe occidentale ».
Pourtant, une chape de mensonges et de silence se répand très vite sur ce qui apparaîtra par la suite comme un crime d’État, inspiré par ceux qui entendaient entraver les négociations voulues par le général de Gaulle.
Après quelques manifestations de protestation organisées à l’université, le PSU, faute d’avoir pu rassembler la gauche politique et syndicale, organise seul, le 1er novembre, date anniversaire de l’insurrection algérienne, une manifestation place Clichy pour dénoncer la répression sanglante contre une manifestation pacifique et pour exiger la paix en Algérie.
Il faudra de longues semaines pour que, le 18 novembre puis le 12 décembre, la gauche se rassemble enfin dans la rue derrière les mêmes mots d’ordre.
Après l’indépendance algérienne, un très long travail de mémoire se fera progressivement jour pour briser l’omerta et établir la vérité sur la répression du 17 octobre 1961. Mais paradoxalement, l’historiographie contemporaine passera sous silence le rôle singulier du PSU pour riposter à ce crime d’État et le dénoncer.
C’est à réparer cet oubli que ce cahier, co-édité par l’Institut Tribune socialiste et l’Institut Édouard-Depreux, entend s’employer.
Présentation de Gilles Manceron, Jean-François Merle, Bernard Ravenel
Témoignages d’Édouard Depreux, Marc Heurgon, Michel Rocard, Bernard Ravenel, Guy Philippon, Noëlline Castagnez, Georges Gontcharoff, Françoise Brunstein-Frager et Dominique Frager.
Photographies d’Elie Kagan.
Le désir de témoigner de mes années militantes à Saint-Étienne à l’Unef et au PSU entre l’automne 1968 et l’été 1971 est né en. J’ai cependant étendu mes investigations à la période de Mai 68 elle-même, dont je n’avais pas connaissance directe, n’étant pas sur place à l’époque.
Ce propos vise plusieurs objectifs. Évoquer les personnes que j’ai rencontrées, reconstituer les faits auxquels j’ai participé, ainsi que l’histoire de mes pensées politiques et de mon itinéraire idéologique…Voilà pour la dimension personnelle, où j’ai tenté de me faire l’historien de moi-même en quelque sorte. Mais j’ai aussi essayé d’objectiver une expérience collective avec la volonté d’en transmettre la mémoire. Longtemps pareil exercice m’aurait paru vain, sinon ridicule. À quoi bon jouer aux anciens combattants d’une révolution qui n’a pas eu lieu ? Et quel besoin d’évoquer un univers de pensée dont les questionnements ne sont plus les nôtres ? Ce déni a été largement partagé par la génération de 68.
Table des matières
Introduction 7
Première partie 11
Mon parcours politique et idéologique personnel 11
Au PSU dans la Loire (1966-1967) 13
1967-68, l’année parisienne 15
Mai 68 et ses suites ; le retour à Saint-Étienne 18
À l’Unef et au PSU à Saint-Étienne (fin 68-1971) 21
Deuxième partie 31
Quelques particularités du mouvement étudiant stéphanois et de la situation des ESU 31
Une petite université et un nombre modeste d’adhérents à l’Unef, avant comme après 68 31
Le Mai 68 étudiant 35
Un conflit de légitimité récurrent avec les étudiants communistes au sujet du contrôle de l’AGESE 43
Une composante libertaire de contestation culturelle en Lettres 46
Les autres groupes gauchistes : maoïstes et trotskystes 49
L’hégémonie des ESU et l’importance de la filière catho 52
Le rôle d’Alain Rist et l’organisation locale des ESU 54
Orléans, un congrès délétère 56
Les hésitations post-Orléans et le départ de l’Unef 59
L’impasse du mouvement politique de masse 61
Troisième partie 65
Une fédération PSU enracinée localement
et vigilante face au gauchisme 65
Une fédération importante avant 1968 65
Les mutations de l’après-68 68
La volonté de peser sur l’orientation nationale : une constante 70
Mai 68 73
Après 68 : la rectification du gauchisme 76
La Loire et le congrès de Lille 80
Annexes 87
Repères chronologiques stéphanois 1968/1971 87
Liste des sigles 93
Pour aller plus loin…. 96
Le désir de témoigner de mes années militantes à Saint-Étienne à l’Unef et au PSU entre l’automne 1968 et l’été 1971 est né en. J’ai cependant étendu mes investigations à la période de Mai 68 elle-même, dont je n’avais pas connaissance directe, n’étant pas sur place à l’époque.
Ce propos vise plusieurs objectifs. Évoquer les personnes que j’ai rencontrées, reconstituer les faits auxquels j’ai participé, ainsi que l’histoire de mes pensées politiques et de mon itinéraire idéologique…Voilà pour la dimension personnelle, où j’ai tenté de me faire l’historien de moi-même en quelque sorte. Mais j’ai aussi essayé d’objectiver une expérience collective avec la volonté d’en transmettre la mémoire. Longtemps pareil exercice m’aurait paru vain, sinon ridicule. À quoi bon jouer aux anciens combattants d’une révolution qui n’a pas eu lieu ? Et quel besoin d’évoquer un univers de pensée dont les questionnements ne sont plus les nôtres ? Ce déni a été largement partagé par la génération de 68.
Un ouvrage peu ordinaire.
À la fois sorte de récit épistolaire, longue conversation écrite entre six amoureux de l’école, d’âges, d’origines et de statuts différents, et ouvrage militant qui, racontant les trois premières années d’un ministre de l’Éducation nationale, pas ordinaire non plus, part d’un constat pour poser des questions et leur apporter des éléments de réponse concrète.
Le constat est que, depuis qu’elle est républicaine, l’école en France et la démocratie se cherchent, se tournent autour, se rapprochent parfois l’une de l’autre, d’assez près à certains moments, pour se trouver finalement séparées, chaque fois, par des événements divers.
Questions : comment une école républicaine peut-elle n’être pas démocratique ? Pourquoi faut-il qu’elle le soit ? Comment s’y prendre pour qu’elle le devienne ?
Le lecteur trouvera des réponses précises aux deux premières, et pour la troisième, des pistes concrètes, inspirées de tentatives réelles, ayant eu des réussites intéressantes et parfois durables.
Recensions
Table des matières
Avant propos : l’École et la démocratie, quelles relations ?
Il a donc fallu préciser
I-Prologue
L’école, des turbulences d’hier au désastre d’ aujourd’hui
Ce désastre, il vient d’où ?
II- L’ An 1 de l’ère Blanquer : mai-septembre 2017
Les « Six » face à une pluie de brochures et une cascade de réformes
III- L’école dévastée : en trois ans, des dégâts, partout !
L’ ahurissante innovation des « 2S2C »
Erreurs et confusions dans la prétendue querelle des méthodes d’enseignement de la lecture
Erreurs et confusion dans l’ approche de l’écrit, qui, présent partout dans l’environnement de chacun, n’est plus à découvrir, mais s’ apprend par une observation réfléchie, sans passer par l’oral
Erreurs et confusion dans la notion de « lecture » : « déchiffrer oralement » n’est pas « lire »
Erreurs et confusion dans la place de la relation lettres-sons, ce qu’on appelle parfois « la combinatoire ». Celle-ci n’est ni le déchiffrage, ni « de la lecture »
Erreurs et confusion dans la notion de « lecture à haute voix » : « déchiffrer oralement », n’est pas « lire à voix haute ».
Erreurs et confusion dans la notion de « fluence » : « vitesse de lecture » n’est pas « accélération du déchiffrage oralisé ».
Erreurs et confusions dans la notion de « compréhension » : « reconnaître » n’est pas « comprendre »
Erreurs et confusions dans la notion d’évaluation : en pédagogie « évaluer », ce n’est ni « mesurer », ni « juger »
Erreur et confusion dans la symbolique de l’école : l’école n’ a pas à développer « l’esprit de confiance », mais « l'esprit critique »
Erreurs et confusion dramatiques : on ne traite pas un enfant de 3 ans comme un élève de collège
Et, recouvrant toutes ces erreurs, erreurs et confusion dans la conception du métier d’enseignant : « enseigner » ne signifie pas « dresser pour obtenir le résultat »
Est-ce à dire que tout est foutu ?
Pause historique : depuis quand le souci de changer l’école existe-t-il ?
Non ! Tout n’est pas foutu !
IV- Une fois tout déblayé, reconstruire…
Une école rêvée ? Une école de rêve ?
Donc, les rêves mis de côté, pour bâtir un vrai projet, le travail, le travail, commence par des lectures et relectures des grands maîtres à penser
Réfléchir ensemble sur les « six propositions » de Philippe Meirieu
Réfléchir ensemble sur le travail de Charles Pepinster : la question de l’évaluation par notes chiffrées
Des exemples vécus, en France pour comparer
Le premier pas : qui a osé le faire ? Et comment ?
En quoi ces deux exemples peuvent-ils aider les collègues à faire ce difficile premier pas ?
Par quoi on commence ? Une Déclaration des Droits de… qui ?
Quelques éléments de commentaires sur ces articles dont on espère qu’ils deviendront un jour articles de loi
Après les droits, les « devoirs », ou plutôt les conditions qu’il faut installer pour que ces droits puissent exister.
Les idées forces qui se dégagent de tout ce travail d’information et de clarification
Comment CONCRÈTEMENT agir sur le « politique » ?
Et si la première cause des difficultés, ici, était au fond d’ordre pédagogique ?
Entre la population et le politique, un lien à trouver
Des pistes, à suivre en équipe, pour lancer l’ « ébranlement », qui ouvrira la porte…
Quel(s) mots de la fin ?
Bibliographie
Les SIX vous proposent leurs lectures.
Un ouvrage peu ordinaire.
À la fois sorte de récit épistolaire, longue conversation écrite entre six amoureux de l’école, d’âges, d’origines et de statuts différents, et ouvrage militant qui, racontant les trois premières années d’un ministre de l’Éducation nationale, pas ordinaire non plus, part d’un constat pour poser des questions et leur apporter des éléments de réponse concrète.
Le constat est que, depuis qu’elle est républicaine, l’école en France et la démocratie se cherchent, se tournent autour, se rapprochent parfois l’une de l’autre, d’assez près à certains moments, pour se trouver finalement séparées, chaque fois, par des événements divers.
Questions : comment une école républicaine peut-elle n’être pas démocratique ? Pourquoi faut-il qu’elle le soit ? Comment s’y prendre pour qu’elle le devienne ?
Le lecteur trouvera des réponses précises aux deux premières, et pour la troisième, des pistes concrètes, inspirées de tentatives réelles, ayant eu des réussites intéressantes et parfois durables.
Les auteurs de l’aventure :
Un inspecteur de l’Éducation nationale en retraite, Simon, souhaitant garder l’anonymat.
Deux anciens instituteurs, Jean-Louis Briand et Alain Miossec.
Un psychologue scolaire, retraité lui aussi, Laurent Carle.
Un professeur des écoles en activité, David Sire.
Une femme, professeure honoraire d’école normale, puis d’Institut universitaire de formation d’enseignants, Éveline Charmeux, qui a coordonné l’ouvrage.
« Il semble que la littérature peut être le greffier de la crise, en faire l’inventaire aussi bien que la radiographie, mais qu’elle doit craindre de se perdre dès lors qu’elle vise la résolution de la crise. »
Cette phrase de Nicolas Mathieu résume ce livre qui tend un micro souvent décalé aux auteurs et autrices. Et il ajoute :
« En espérant finalement que chaque crise soit une occasion pour la littérature, et que la littérature soit cette crise où nous sommes inlassablement refondus. »
Dorian Astor, Geneviève Damas, Jean-Philippe Domecq, Lola Gruber,
Christine Guinard, Véronique Jacob, Guillaume Poix, Françoise Spiess, Jean-Luc Vincent, Anita Weber,
Introduction de Nicolas Mathieu
Table des matières
Liste des auteurs·trices
Prologue
Françoise Spiess
Introduction
Nicolas Mathieu
É-cri-se,ou le rêve du monde d’ après
Françoise Spiess
Ce qu’il ne faut pas dire
Jean-Philippe Domecq
Les quatre saisons
Dorian Astor
Des nouvelles du confinement à Trouville
Anita Weber
Nécessaires et essentiels disent-ils
Jean-Luc Vincent
Les endroits de ma vie
Geneviève Damas
Aujourd'hui Madame
Lola Gruber
Un sacre
Guillaume Poix
Et si on mangeait les Legrand
Héléna Villovitch
Nous avons fait silence aussi
Christine Guinard
Conclusion. Et Après ?
Véronique Jacob
« Il semble que la littérature peut être le greffier de la crise, en faire l’inventaire aussi bien que la radiographie, mais qu’elle doit craindre de se perdre dès lors qu’elle vise la résolution de la crise. »
Cette phrase de Nicolas Mathieu résume ce livre qui tend un micro souvent décalé aux auteurs et autrices. Et il ajoute :
« En espérant finalement que chaque crise soit une occasion pour la littérature, et que la littérature soit cette crise où nous sommes inlassablement refondus. »
« Il semble que la littérature peut être le greffier de la crise, en faire l’inventaire aussi bien que la radiographie, mais qu’elle doit craindre de se perdre dès lors qu’elle vise la résolution de la crise. »
Cette phrase de Nicolas Mathieu résume ce livre qui tend un micro souvent décalé aux auteurs et autrices. Et il ajoute :
« En espérant finalement que chaque crise soit une occasion pour la littérature, et que la littérature soit cette crise où nous sommes inlassablement refondus. »
Dorian Astor, Geneviève Damas, Jean-Philippe Domecq, Lola Gruber,
Christine Guinard, Véronique Jacob, Guillaume Poix, Françoise Spiess, Jean-Luc Vincent, Anita Weber,
Introduction de Nicolas Mathieu
Table des matières
Liste des auteurs·trices
Prologue
Françoise Spiess
Introduction
Nicolas Mathieu
É-cri-se,ou le rêve du monde d’ après
Françoise Spiess
Ce qu’il ne faut pas dire
Jean-Philippe Domecq
Les quatre saisons
Dorian Astor
Des nouvelles du confinement à Trouville
Anita Weber
Nécessaires et essentiels disent-ils
Jean-Luc Vincent
Les endroits de ma vie
Geneviève Damas
Aujourd'hui Madame
Lola Gruber
Un sacre
Guillaume Poix
Et si on mangeait les Legrand
Héléna Villovitch
Nous avons fait silence aussi
Christine Guinard
Conclusion. Et Après ?
Véronique Jacob
« Il semble que la littérature peut être le greffier de la crise, en faire l’inventaire aussi bien que la radiographie, mais qu’elle doit craindre de se perdre dès lors qu’elle vise la résolution de la crise. »
Cette phrase de Nicolas Mathieu résume ce livre qui tend un micro souvent décalé aux auteurs et autrices. Et il ajoute :
« En espérant finalement que chaque crise soit une occasion pour la littérature, et que la littérature soit cette crise où nous sommes inlassablement refondus. »
Fruit d’un solide travail d’enquête dans plusieurs régions de Russie, cet ouvrage apporte un éclairage original sur une Russie que l’on n’a pas l’habitude de voir sous cet angle. La démonstration est subtile et convie les lecteurs à un voyage au plus profond de la Russie, donnant la parole à des personnes évoluant généralement loin des projecteurs, comme des retraités, ouvriers ou petits entrepreneurs. L’autrice plaide pour une prise en compte, à côté de la critique savante ou théorique, de la critique sociale ordinaire de « bon sens », ancrée dans l’ordinaire du quotidien et dans l’expérience de vie matérielle perçue comme commune à nombre de « petites gens ». Elle propose également d’appréhender la critique sociale en lien avec un certain nationalisme, ou sentiment national, qui ne reproduit pas toujours le discours nationaliste et démagogique d’Etat. Elle montre qu’un certain type de nationalisme « par en bas » peut très bien nourrir un esprit critique envers les dominants et le partage inégal des richesses.
Recensions
Table des matières
Introduction. « Comment est-il possible que les gens vivent si pauvres dans un pays si riche ? »
penser les catégories : politique ordinaire, critique sociale, nationalisme et autoritarisme
Politique ordinaire
Critique sociale ordinaire
Nationalisme
Nationalisme russe
Projet patriotique du Kremlin
Imaginaire social
Autoritarisme
une typologie croisée : nationalisme, imaginaire social et critique sociale
sens commun, imaginaire national et
nationalisme d’état
Désir d’appartenance à une « grande communauté » et d’unité nationale
Imaginaire social national : « Nous-nation »
Critique de sens commun
élitisme du nationalisme et de la critique
Vision élitiste de la nation
Imaginaire élitiste : « Nous-gens cultivés »
Critique sociale ordinaire intellectualiste
Bon sens, peuple du commun et nationalisme populaire
Une nation divisée entre bas peuple et oligarchie
Imaginaire social : nous-peuple du commun
Critique sociale ordinaire de bon sens
Élaboration théorique de la critique sociale ordinaire
de bon sens
Conditions d’émergence des différentes critiques sociales ordinaires
Conclusion : une politisation ordinaire
Annexe I : présentation de l’enquête
Une évolution de l’objet
Diversité géographique et socio-professionnelle
Entretiens ethnographiques
Analyse des données
Annexe ii : tableau des catégories
Fruit d’un solide travail d’enquête dans plusieurs régions de Russie, cet ouvrage apporte un éclairage original sur une Russie que l’on n’a pas l’habitude de voir sous cet angle : celui du potentiel critique dont sont porteuses les classes populaires souvent soupçonnées dans la vulgate médiatique de faire le lit des autocrates à la Poutine. La démonstration est subtile et convie les lecteurs à un voyage au plus profond de la Russie, donnant la parole à des personnes évoluant généralement loin des projecteurs, comme des retraités, ouvriers ou petits entrepreneurs. Où l’on découvre que la critique sociale la plus émancipatrice n’est pas toujours portée par l’élite auto-proclamée « éclairée », ni même par ceux et celles qui s’identifient à l’opposition politique.
L’autrice plaide pour une prise en compte, à côté de la critique savante ou théorique, de la critique sociale ordinaire de « bon sens », ancrée dans l’ordinaire du quotidien et dans l’expérience de vie matérielle perçue comme commune à nombre de « petites gens ». Elle propose également d’appréhender la critique sociale en lien avec un certain nationalisme, ou sentiment national, qui ne reproduit pas toujours le discours nationaliste et démagogique d’Etat. Elle montre qu’un certain type de nationalisme « par en bas » peut très bien nourrir un esprit critique envers les dominants et le partage inégal des richesses.
Lorsque Jean-Michel Blanquer parle, on a envie d’applaudir. Il décrit avec brio une école idéale, refondée sur la science, humaniste en même temps qu’efficace... On aimerait que ce soit vrai, mais tout est faux, comme le montrait déjà la première édition de ce réquisitoire. À l’heure du bilan de la mandature, cette nouvelle édition prend en compte les efforts du ministre pour justifier sa politique.
Au total, et sous couvert de modernité, les vieilles recettes de la droite autoritaire : un premier degré et l’enseignement professionnel caporalisés, les collèges et lycées mis en concurrence, l’élitisme comme principe. Ce ne serait qu’un mauvais moment à passer si la plupart de ces réformes n’étaient irréversibles, et si elle ne coûtaient pas très cher pour un effet dérisoire.
Un débat en ligne sur Médiapart, ici
Sommaire
Pourquoi une nouvelle édition ?
Avant-propos
Deux anecdotes et un récit pour situer l’homme
Une ambition qui vient de loin
Les premiers mensonges
Examen systématique des réformes concernant le premier degré
La maternelle à 3 ans
Le dédoublement des classes de CP et CE1
« Agir pour l’école », et Lego : la « syllabique » sur la sellette
Les méthodes de lecture : Ce que dit la science
Les tests de CP et CE1
Un conseil scientifique qui n’est pas très « scientifique »
Le retour aux 4 jours
Le redoublement
Le second degré
La mixité sociale au collège et les classes bilangues
Le latin et le grec
« Devoirs faits »
Lycée d’enseignement général, baccalauréat, Parcoursup : des réformes qui ne disent pas leur nom
Une mise en œuvre chaotique
Comment rater « la transformation de la voie professionnelle »
La vérité sur l’apprentissage
Rien pour les « décrocheurs »
La formation des enseignants
Il y a plus grave
Et maintenant que faire ?
Lorsque Jean-Michel Blanquer parle, on a envie d’applaudir. Il décrit avec brio une école idéale, refondée sur la science, humaniste en même temps qu’efficace... On aimerait que ce soit vrai, mais tout est faux, comme le montrait déjà la première édition de ce réquisitoire. À l’heure du bilan de la mandature, cette nouvelle édition prend en compte les efforts du ministre pour justifier sa politique.
Mais, quoi qu’il en dise sur un ton toujours très satisfait, aucune des réformes qu’il a engagées n’est réellement éclairée par la science. Les chercheurs dont il s’est entouré sont, pour les plus influents, sortis de leur domaine de compétence, et fondent leurs arguments sur des prémisses largement discutables, quand ils ne trichent pas avec les références bibliographiques. L’évaluation est partout, rien ne marche, et jamais les conséquences ne sont tirées.
Au total, et sous couvert de modernité, les vieilles recettes de la droite autoritaire : un premier degré et l’enseignement professionnel caporalisés, les collèges et lycées mis en concurrence, l’élitisme comme principe. Ce ne serait qu’un mauvais moment à passer si la plupart de ces réformes n’étaient irréversibles, et si elle ne coûtaient pas très cher pour un effet dérisoire.
Débat de spécialistes ? Non. Pascal Bouchard est journaliste, il suit les questions d’éducation depuis bientôt 40 ans, et voit, sous des apparences changeantes et des dispositions parfois très techniques, revenir sans cesse les questions non résolues qui hantent notre système éducatif. Car c’est le grand mérite de ce ministre que de nous obliger à les poser sous un jour nouveau sans jamais nous laisser impressionner par les arguments d’autorité de ceux qui veulent nous imposer leur vision de l’École.
Pascal Bouchard, agrégé de lettres et docteur es lettres (sciences de l’éducation) a notamment été enseignant, producteur à France-Culture, directeur de la rédaction de l’Agence Éducation Formation (AEF) et le créateur de ToutEduc.fr.
Nous sommes à peu de mois des élections présidentielle et législatives. Les questions relatives au fonctionnement de la démocratie devraient être au centre des enjeux, tellement la défiance vis-à-vis des institutions est importante. Pourtant nous en sommes fort éloignés.
Ce numéro des Débats de l’ITS se propose de donner quelques éclairages quant à l’état des lieux.
Table des matières
7
Daniel Richter
Crise de la démocratie : vers l’investissement citoyen permanent ? Une course d’obstacles
25
Georges Gontcharoff
La démocratie locale à l’épreuve des institutions
41
Georges Gontcharoff
Quelques réflexions sur les élections municipales de 2020
63
Monique Dental
La parité, l’utopie d’une nouvelle citoyenneté
77
Armelle Danet
La féminisation des instances élues grâce aux lois sur la parité : avancées, reculs et propositions pour aller plus loin
89
Monique Dental
Les quatre conférences mondiales de l’ONU sur les droits des femmes de 1975 à 1995 : perspectives historiques
101
Martine Storti
Reprendre le chemin de l’universel
113
Yveline Nicolas
Le féminisme, pôle de résistance ou soluble dans le capitalisme ?
125
André Prone, Janine-Guespin Michel
Pratiques écomunistes et dynamiques émancipatrices
147
Bernard Ravenel
Non-violence, démocratie et autogestion
Nous sommes à peu de mois des élections présidentielle et législatives. Les questions relatives au fonctionnement de la démocratie devraient être au centre des enjeux, tellement la défiance vis-à-vis des institutions est importante. Pourtant nous en sommes fort éloignés.
Ce numéro des Débats de l’ITS se propose de donner quelques éclairages quant à l’état des lieux.
• Que montrent le mouvement des Gilets jaunes et la Convention citoyenne pour le Climat qui ont marqué le quinquennat ?
• Quelles contradictions laisse apparaître la décentralisation française par rapport à la démocratie participative ?
• Au-delà de l’abstention massive, les listes citoyennes ont-elles pu émerger à l’occasion des élections municipales de 2020 ?
• La parité femmes/hommes progresse-t-elle de façon irréversible dans les instances de représentation ?
• La mise en œuvre des conventions de l’ONU pour l’égalité des droits femmes/hommes ne marque-t-elle pas une pause inquiétante ?
• Quelles conditions réunir pour que les mouvements féministes obtiennent des avancées décisives ?
• Une lutte exemplaire comme celle des Fralib permet-elle par la suite une appropriation autogestionnaire collective de son sort à partir d’une scop ?
• Les grands mouvements de masse comme les révolutions oranges ou les révolutions arabes qui portent haut et fort la non-violence ne traduisent-ils pas les aspirations à la démocratie dans la période ?
Les articles de ce numéro esquissent des réponses tout en mettant en exergue quelques logiques alternatives qui se dessinent.
Les classes populaires auraient quitté l’arène politique. On les regarde comme dépolitisées ou désenchantées, parfois unies dans un repli sur la sphère privée ou dans la colère « populiste ». Pourtant tous les cinq ans, le temps d’une élection, une grande partie d’entre elles retrouve le chemin des urnes. À partir d’une enquête menée en 2017 en banlieue parisienne et dans le bassin minier lensois, cet ouvrage cherche à cartographier la façon dont les rapports salariaux façonnent les orientations politiques. Chaque électorat est saisi à partir de ses expériences du travail, de la précarité et des discriminations. L’objectif est de comprendre comment les formes prises par la marchandisation du travail orientent des personnes aux statuts sociaux parfois relativement proches vers des options politiques antagonistes.
Cette enquête met en lumière la connexion intime entre la crise de la démocratie, la montée de l’extrême-droite et les processus de fragilisation du salariat.
Recensions
Le collectif Focale (FOndement de la Crise des ALternatives est un collectif qui rassemble des enseignants-chercheurs, docteur-e-s et des et des doctorant-e-s en sociologie, sciences politiques et histoire. À partir d’une enquête quantitative et localisée, il cherche à comprendre les rapports entretenus entre les mutations du travail et la subjectivation politique.
Les classes populaires auraient quitté l’arène politique. On les regarde comme dépolitisées ou désenchantées, parfois unies dans un repli sur la sphère privée ou dans la colère « populiste ». Pourtant tous les cinq ans, le temps d’une élection, une grande partie d’entre elles retrouve le chemin des urnes. À partir d’une enquête menée en 2017 en banlieue parisienne et dans le bassin minier lensois, cet ouvrage cherche à cartographier la façon dont les rapports salariaux façonnent les orientations politiques. Chaque électorat est saisi à partir de ses expériences du travail, de la précarité et des discriminations. L’objectif est de comprendre comment les formes prises par la marchandisation du travail orientent des personnes aux statuts sociaux parfois relativement proches vers des options politiques antagonistes.
Cette enquête met en lumière la connexion intime entre la crise de la démocratie, la montée de l’extrême-droite et les processus de fragilisation du salariat. Elle permet également de repérer les vécus du travail qui alimentent les dynamiques de résistance et entretiennent l’expression politique des solidarités.
Ce livre est le volume II de la série d'ouvrages écrits par Abdulah Ôcalan dans la prison où le pouvoir autoritaire turc l'a mis à l'isolement. Voici le début de son texte :
Pour me défendre contre le système capitaliste, il faut que je commence par me libérer de ses formatages mentaux. Si nous voulons nous libérer du capitalisme, nous devons cesser de le vénérer comme le Veau d’Or car, ne vous y trompez pas, tout comme un musulman doit s’exclamer Bismillah! (« Au nom de Dieu ! ») avant d’entreprendre quoi que ce soit, le capitalisme nous impose ses propres règles sacrées.
Table des matières
Préface 9
Introduction 21
Première partie
Les facteurs de la naissance du capitalisme 35
I. Rationalisme 39
II. Économisme 64
III. Relation du capitalisme avec le pouvoir politique et le droit 84
IV. L’espace du capitalisme 98
V. Civilisations socio-historiques et capitalisme 111
Deuxième partie
Le capitalisme, ennemi de l’économie 131
I. Le capitalisme n’est pas économie mais pouvoir 139
II. Pourquoi le capitalisme est anti-économie 145
III. Le capitalisme dans son rapport avec la société, la civilisation et l’histoire 151
IV. La situation en Europe à la naissance du capitalisme 190
Troisième partie
Le Léviathan moderne : l’État-nation. La descente de Dieu sur terre 195
I. Le phénomène de la nation et son développement 201
II. Définir l’État 205
III. L’idéologie de la civilisation capitaliste et sa transformation en religion 216
IV. À la mémoire des victimes du génocide juif 226
V. Le pouvoir dans la modernité capitaliste 240
VI. Modernité capitaliste et État-nation 249
Quatrième partie
Le temps de la modernité capitaliste 275
I. Le capitalisme marchand monopoliste 279
II. Révolution industrielle et ère de l’industrialisme 287
III. L’ère de la finance – L’empire de l’ argent 304
Conclusion 325
Ce livre est le volume II de la série d'ouvrages écrits par Abdulah Ôcalan dans la prison où le pouvoir autoritaire turc l'a mis à l'isolement. Voici le début de son texte :
Pour me défendre contre le système capitaliste, il faut que je commence par me libérer de ses formatages mentaux. Si nous voulons nous libérer du capitalisme, nous devons cesser de le vénérer comme le Veau d’Or car, ne vous y trompez pas, tout comme un musulman doit s’exclamer Bismillah! (« Au nom de Dieu ! ») avant d’entreprendre quoi que ce soit, le capitalisme nous impose ses propres règles sacrées.
La première règle sacrée imposée par le capitalisme est la « méthode scientifique ». Cette méthode n’est pas la « morale de liberté » - indispensable à l’existence de la société humaine - passée au filtre de la vie sociale. Au contraire, il s’agit d’une culture matérielle et mentale qui produit la servitude la plus avancée ; qui, précisément parce qu’elle nie la vie sociale, mène la société vers la dégénérescence et la décomposition.
Mon argument fondamental pour tenter de me libérer de cette culture et de cette mentalité ne peut être rien d’autre que moi-même. Descartes - dont la philosophie a, peut-être sans qu’il le veuille, fourni la base du capitalisme - doutait de tout, sauf de lui-même. Aurait-il dû douter de lui-même aussi ? Et, plus important, comment s’était-il retrouvé dans cette situation ? Il y a dans l’histoire des états de doute similaires à la situation qu’il a vécue, tels que la construction de Dieu par les prêtres sumériens, les doutes théistiques profonds du prophète Abraham, l’entreprise du prophète Mahomet, le scepticisme ionien. Lors de ces étapes historiques, tant la nouvelle mentalité dans laquelle on entre, que les mentalités précédentes qui doivent être rejetées, ont la particularité de façonner radicalement la société. Tout au moins, elles fournissent le paradigme nécessaire à ce refaçonnement.
La raison essentielle de ce doute est l’échec de l’ancien état d'esprit profondément enraciné (ou « structuralité idéologique ») à répondre à l’émergence du nouveau style de vie. Les matrices mentales requises pour la nouvelle vie sont difficiles à créer, elles exigent un profond progrès de la personnalité. Quel que soit le phénomène de doute - entreprise prophétique, phase philosophique ou découverte scientifique - au fond, il cherche toujours à répondre au même besoin : comment mettre en place les matrices mentales indispensables à la nouvelle vie sociale ? Ce terrible scepticisme est caractéristique de cette étape intermédiaire. Les vies splendides de Descartes, de Spinoza et d’Érasme portent les traces de cette phase historique, en un lieu devenu le berceau de l’ascension durable du capitalisme au 16e siècle, c’est-à-dire ce que l’on appelle de nos jours les Pays-Bas.
De la mobilisation des gilets jaunes à la pandémie, de la réforme des retraites aux polémiques sur le séparatisme, de l’incendie de Notre-Dame à la mort de Johnny Halliday, de l’assaut du Capitole à la crise ukrainienne, Denis Sieffert a décrypté semaine après semaine les événements, tous chargés de sens, qui ont marqué la présidence Macron. Au fil de l’actualité, il interroge la personnalité et la fonction historique de ce président né à la politique sur la dépouille du parti socialiste, et qui rêve de pousser jusqu’au bout la logique libérale. À l’écart de l’écume médiatique, l’auteur propose une grille de lecture engagée, délibérément sociale, pour mieux comprendre les ressorts d’une époque inquiétante, avec ses inégalités abyssales, ses violences, une extrême droite conquérante, des tensions internationales et, par dessus tout, une terrible perte de confiance dans la parole publique. Il n’épargne pas non plus la gauche dont la crise est devenue l’arme principale de Macron et de ses semblables.
Table des matières
Introduction
La crise grecque ou la gauche interdite
Cette présidentielle qui dévore tout
Une jacquerie par les urnes
États-Unis : une campagne obscène
Monde d’hier et de demain
La gauche et la victoire de Trump
Rastignac à l’Élysée
En marche… arrière
Johnny, quand même…
Gaza, un désastre moral
Macron, ou l’ art du double langage
Leçons italiennes
Uniformité contre égalité
Variations abusives sur le thème de la paix
Un sondage inquiétant
Un moment d’ivresse
Mélenchon et nous
La stratégie du pourrissement
Une société malade
Le temps de toutes les confusions
Quand l’Histoire brûle
Indépendants et engagés
Ces ventes d’ armes scandaleuses
Un besoin d’espoir
La conscience et la loi
Inventaire à la Prévert
Deux affaires révélatrices
Le pari russe de Macron
Mémoire et oubli
L’ autre face de la radicalisation
Violences sociales et déni de réalité
Un message positif
Cinéma à l’Elysée
Une crise globale
Le système et ses zélateurs
Faux rebelle, vrai démagogue
Politique à l’envers et verticalité du pouvoir
De Minneapolis à Bondy
Quand Macron décrète la fin de l’Histoire
Un mauvais débat au mauvais moment
Trump et le délire complotiste
Le crime et le rituel
Silence dans les rangs
Les leçons de Donald Trump
De la crise de la police à la crise politique
Légion de déshonneur
Trump et ses fachos
L’effet Navalny
Apartheid vaccinal
Ce que dit le débat sur l’islamo-gauchisme
Le mauvais procès fait à l’Unef
Un système opaque
Devoir de vigilance
Cette guerre coloniale qu’il faut nommer
Traiter les vraies causes du conflit
Les ambiguïtés de Mélenchon
La tragédie de Mila
Petites et grandes causes de l’ abstention
Les déboires judiciaires de la macronie
Ce que révèle l’ affaire des sous-marins
De quoi « Nanard » a été le nom
17 octobre 1961 : un acte de guerre
Le nucléaire, énergie du passé
Le périlleux voyage de Macron à Moscou
De la mobilisation des gilets jaunes à la pandémie, de la réforme des retraites aux polémiques sur le séparatisme, de l’incendie de Notre-Dame à la mort de Johnny Halliday, de l’assaut du Capitole à la crise ukrainienne, Denis Sieffert a décrypté semaine après semaine les événements, tous chargés de sens, qui ont marqué la présidence Macron. Au fil de l’actualité, il interroge la personnalité et la fonction historique de ce président né à la politique sur la dépouille du parti socialiste, et qui rêve de pousser jusqu’au bout la logique libérale. À l’écart de l’écume médiatique, l’auteur propose une grille de lecture engagée, délibérément sociale, pour mieux comprendre les ressorts d’une époque inquiétante, avec ses inégalités abyssales, ses violences, une extrême droite conquérante, des tensions internationales et, par dessus tout, une terrible perte de confiance dans la parole publique. Il n’épargne pas non plus la gauche dont la crise est devenue l’arme principale de Macron et de ses semblables.
L’ascension d’Éric Zemmour sur la scène politico-médiatique repose sur le mythe d’un homme érudit et du côté du « peuple ». Il serait « cultivé », contre les « élites », « républicain », et pourrait restaurer la « grandeur perdue » de la France. Cet essai prend le parti de réduire à néant toutes ces affirmations, et bien d’autres, par une analyse intégrale de l’œuvre du polémiste.
L’exercice est inédit. La vérité d’un « intellectuel » ne se trouve pas dans ce qui se dit de lui, il faut donc passer au crible ses essais et ses romans pour cerner sa pensée et ne pas tomber dans le piège de la « petite phrase ».
Est-il cultivé ? Charly Salkazanov dévoile l’imposture ! Inventeur du « populisme lettré », Éric Zemmour tourne comme un poisson dans un bocal en usant toujours des mêmes citations d’un ouvrage à un autre, quand il ne recycle tout simplement pas ses bonnes pages.
Cet homme pourrait être notre prochain Président…
Recensions
Introduction
Chapitre 1. Le tombeau d’un héraut
Chapitre 2. Sa vision de la société : des théories sur le genre « mâle » inspirées
Chapitre 3. Sa vision de l’étranger : « diviser pour régner »
Chapitre 4. Sa méthode pour conquérir le pouvoir
Chapitre 5. Une vision du monde déconnectée du réel : le rejet pour programme
Conclusion
L’ascension d’Éric Zemmour sur la scène politico-médiatique repose sur le mythe d’un homme érudit et du côté du « peuple ». Il serait « cultivé », contre les « élites », « républicain », et pourrait restaurer la « grandeur perdue » de la France. Cet essai prend le parti de réduire à néant toutes ces affirmations, et bien d’autres, par une analyse intégrale de l’œuvre du polémiste.
L’exercice est inédit. La vérité d’un « intellectuel » ne se trouve pas dans ce qui se dit de lui, il faut donc passer au crible ses essais et ses romans pour cerner sa pensée et ne pas tomber dans le piège de la « petite phrase ». Zemmour méprise le « peuple », prône une justice de classes, exclut du « peuple » une grande partie de la population (« bobos », salariés « cosmopolites », enfants d’immigrés, musulmans), a tenu des propos antisémites pires que ceux concernant le maréchal Pétain, qui sont passés inaperçus.
Est-il cultivé ? Charly Salkazanov dévoile l’imposture ! Inventeur du « populisme lettré », Éric Zemmour tourne comme un poisson dans un bocal en usant toujours des mêmes citations d’un ouvrage à un autre, quand il ne recycle tout simplement pas ses bonnes pages.
Cet homme pourrait être notre prochain Président…
Le « syndrome de la vie de merde » est mortel. Autrement dit, les inégalités tuent. Issues de nos modes d’organisation éducative, sociale et politique, elles ont en effet des conséquences multiples, notamment sur la santé. Au milieu du 19e siècle, un médecin français, Louis René Villermé, fit une découverte qui allait révolutionner les représentations : la durée de vie est bien moins déterminée par des forces occultes ou la volonté divine que par l’« aisance », le niveau des revenus et d’éducation, la profession et l’habitat. Les plus pauvres meurent plus jeunes ! La différence d’espérance de vie à la naissance en France est aujourd’hui de treize ans entre les plus pauvres et les plus fortunés. C’est la vocation de cet ouvrage d’expliquer ce que sont les inégalités sociales de santé et de montrer ce qui les détermine afin de tracer quelques perspectives pour y remédier.
Alfred Spira est médecin et professeur d’épidémiologie.
Nicolas Leblanc est médecin de santé publique et élu local en charge du projet de territoire de santé de Fontenay-sous-Bois.
Le « syndrome de la vie de merde » est mortel. Autrement dit, les inégalités tuent. Issues de nos modes d’organisation éducative, sociale et politique, elles ont en effet des conséquences multiples, notamment sur la santé. Au milieu du 19e siècle, un médecin français, Louis René Villermé, fit une découverte qui allait révolutionner les représentations : la durée de vie, ce que l’on nomme aujourd’hui l’espérance de vie à la naissance, est bien moins déterminée par des forces occultes (les vents, les humeurs, les astres…) ou la volonté divine que par l’« aisance », le niveau des revenus et d’éducation, la profession et l’habitat. Les plus pauvres meurent plus jeunes ! La différence d’espérance de vie à la naissance en France est aujourd’hui de treize ans entre les plus pauvres et les plus fortunés. Derrière ces différences tout au long de l’échelle des revenus se cache une réalité sociale qui doit être comprise pour être corrigée. C’est la vocation de cet ouvrage d’expliquer ce que sont les inégalités sociales de santé et de montrer ce qui les détermine afin de tracer quelques perspectives pour y remédier.
Alfred Spira, médecin professeur d’épidémiologie, contribue à la prise en considération de la santé dans la dynamique sociale, face aux grands enjeux contemporains tels que les modifications de l’environnement, les migrations, l’accès aux droits humains.
Nicolas Leblanc, médecin de santé publique au sein du premier groupe mutualiste de protection sociale en France, est élu local en charge du projet de territoire de santé de Fontenay-sous-Bois et intervient en tant qu’expert dans de nombreux cercles de réflexion.
Le Sahel est une catégorie qui semble aller de soi. Évoquant les famines et les sécheresses des années 1970, les révoltes et insurrections depuis des décennies, le Sahel est vu avant tout comme une terre dangereuse. Peut-être en va-t-il ainsi parce qu’il s’agit d’une catégorie instable, hybride, intermédiaire entre le désert et la savane, entre le nomadisme et la sédentarité, entre des populations « blanches » (Touaregs, Maures), des populations « rouges » (Peuls) et des populations « noires », entre l’animisme et l’islam. Impossible donc de définir de façon stricte ce qu’il en est du Sahel, de ses limites, de ce qui le caractérise en propre. Il s’agit d’une notion arbitraire qui ne doit son existence qu’à la consolidation que lui ont fait subir un certain nombre de savants coloniaux et dans la foulée des écrivains et des cinéastes africains dont le plus célèbre d’entre eux est Mohamed Mbougar Sarr, lauréat du prix Goncourt 2021 pour son roman « La plus secrète histoire des hommes ». L’hypothèse de ce livre est que les problèmes d'aujourd’hui du Sahel sont en grande partie le résultat d’une représentation figée de l’Afrique de l’ouest.
Sommaire
Avant-propos
Introduction
Chapitre 1. Le Sahel, une catégorie coloniale française
Chapitre 2. Le formatage de l’intellectuel sahélien francophone
Chapitre 3. L’ethnicisation du conflit sahélien
Chapitre 4. Rhétoriques du pouvoir au Mali
Chapitre 5. L’excision et l’homosexualité comme enjeux politiques au Mali
Conclusion. Le Sahel fantôme
Annexes
Le Sahel est une catégorie, comme toutes les catégories qui s’appliquent à l’Afrique, ethniques et géographiques entre autres, qui semble aller de soi. Evoquant les famines et les sécheresses des années 1970, les révoltes et insurrections qui se produisent dans toute cette zone depuis des décennies, le Sahel est vu avant tout comme une terre dangereuse. Peut-être en va-t-il ainsi parce qu’il s’agit d’une catégorie instable, hybride, intermédiaire entre le désert et la savane, entre le nomadisme et la sédentarité, entre des populations « blanches » (Touaregs, Maures), des populations « rouges » (Peuls) et des populations « noires », entre l’animisme et l’islam. Impossible donc de définir de façon stricte ce qu’il en est du Sahel, de ses limites, de ce qui le caractérise en propre. Il s’agit d’une notion totalement arbitraire qui ne doit son existence qu’à la consolidation que lui ont fait subir un certain nombre de savants coloniaux et dans la foulée des écrivains et des cinéastes africains dont le plus célèbre d’entre eux est Mohamed Mbougar Sarr, lauréat du prix Goncourt 2021 pour son roman « La plus secrète histoire des hommes ». L’hypothèse de ce livre est donc que les problèmes de ce qui forme aujourd’hui le Sahel (en particulier la défaite de l’armée française) sont en grande partie le résultat d’une représentation figée de cette région géographique d’Afrique de l’ouest.
Points forts : invention coloniale du Sahel, critique des « intellectuels de cour » sahéliens, critique la littérature sahélienne comme porteuse d’une attitude pro-soufie, pro-animiste islamophobe, fémo et homonationaliste.
Bio-bibliographie
Anthropologue, Directeur d’études émérite à l’EHESS, ancien rédacteur en chef des « Cahiers d’études africaines », spécialiste du Mali et de l’étude de l’ethnicité, de l’identité et du métissage.
Principaux ouvrages
Au cœur de l’ethnie : ethnies, tribalisme et État en Afrique, avec Elikia M’Bokolo, La Découverte, 1985, rééd. La Découverte poche, 1999.
Logiques métisses : anthropologie de l’identité en Afrique et ailleurs,
Vers un multiculturalisme français : l’empire de la coutume, Aubier, 1996, « Champs », 2001
Branchements. Anthropologie de l’universalité des cultures,Flammarion, 2001, « Champs », 2005.
L’Occident décroché. Essais sur les postcolonialismes, Paris, Stock, 2008Fayard/Pluriel, 2010.
Rétrovolutions. Essais sur les primitivismes contemporains, Paris, Stock, 2010.
Avec Souleymane Bachir Diagne, En quête d’Afrique (s). Universalisme et pensée décolonialeParis, Albin Michel, 2018.
Le présent ouvrage entend éclairer les origines et les fondements du hirak echaâbi (mouvement populaire) algérien de février 2019. Ce mouvement n’est pas né ex nihilo. À partir de luttes, fragmentées et contraintes, a émergé, dans la diversité des revendications et des lieux, une pluralité de demandes qui se sont retrouvées dans le creuset qu’a constitué le mouvement du 22 février.
Ce mouvement est apparu ainsi comme un catalyseur de tous ces apports et transformations au carrefour d’un basculement générationnel, entendu ici comme espace-temps défini par une globalisation en œuvre. Cependant, ce mouvement marque une transformation par rapport aux formes de contestations et mouvements sociaux et politiques, depuis l’indépendance. Pour cela, l’ouvrage opère un retour sur la décennie 2010 qui en a vu la gestation. Il s’appuie sur des recherches empiriques, nourries d’une connaissance au plus près du terrain algérien, qui donnent à voir les étapes et les éléments constitutifs qui ont permis son déploiement loin de toute immédiateté et précipitation analytique, voire politique. Il ouvre sur des points de vue qui permettent d’éclairer les enjeux et soubassements sociaux et politiques de ce moment de l’histoire algérienne.
Aissa Kadri : Enseignant-chercheur, associé UMR-LISE/CNAM/CNRS. Ses travaux portent sur une analyse comparée des systèmes d’enseignement, sur la question des intellectuels et intelligentsias, les mouvements sociaux et de droits au Maghreb et en immigration, et la sociologie des migrations.
Table des matières
Remerciements
Introduction
Première partie : Fondements et enjeux des contestations
Violence politique et démocratie : une union forcée et tragique, Sonia Dayan-Herzbrun, Laboratoire du Changement Social et Politique (LCSP), université Paris Diderot-Paris 7.
Dignité, citoyenneté et post-démocratie. Regards croisés autour de la même Mer, Giovanna Campani, université de Florence.
Nouvelles circulations et créativité des femmes maghrébines en « déplacement », Gérard Prévost, Institut Maghreb Europe, université Paris 8, Saint-Denis.
Justice transitionnelle et réconciliation en Tunisie : réflexions introductives, Nada Ben Amor, doctorante en psychologie, université de Tunis
Deuxième partie : perspective générationnelle, État et acteurs sociaux
Révoltes arabes : la fausse exception algérienne, Aissa Kadri, université de Paris 8, Saint-Denis.
État et société civile en Algérie à la veille des « printemps arabes », Hocine Zeghbib, Maître de conférences de droit public université Montpellier III CREAM – Montpellier I.
Les bases sociales de l’État en Algérie, Salim Chena, chercheur associé à LAM (Sciences Po Bordeaux/CNRS), éditeur de la Revue en ligne Dynamiques Internationales.
Les élites militaires algériennes face aux recompositions de la société algérienne (1999-2019), Emmanuel Alcaraz, docteur en histoire, chercheur associé à l’IRMC et à l’ISP de l’université de Nanterre
Les émeutes de janvier 2011 en Algérie et la réaction de pouvoir politique, Abdelghani Issaadi, docteur en sociologie Paris 8, Saint-Denis.
Les protestations populaires au Mzab : Les heurts intercommunautaires au miroir de la génération politique, Ratiba Hadj-Moussa, département de sociologie, York University, Toronto185
Troisième partie : des pratiques contestataires en mutation
Islam politique, néo-fondamentalisme et « printemps arabe » en Égypte et en Algérie. De la complexité du rapport entre État et religion, Meriem Khelifi, docteure en sociologie, université de Paris 8, Saint-Denis.
Les réformes politiques du printemps arabe : verrouillage et atomisation de l’espace public, Rachid Tlemçani, professeur, université d’Alger 3.
Les réseaux sociaux et l’opinion publique algérienne lors de l’élection présidentielle 2014, Samir Ghezlaoui , doctorant en communication à l’université Rennes 2.
Les usages de la téléphonie mobile en Algérie : de la révolution culturelle à la révolution politique, Hazi Hanane, doctorante, université de Paris 8, Saint-Denis.
« Bezzzef ! » : Archéologie culturelle d’un mouvement contestataire Nazim Layadi, université de Paris 8, Saint-Denis.
Des mouvements inscrits dans la longue durée, la résilience du pouvoir autoritaire. Quelle sortie du « despotisme plébéien » ?,Aissa Kadri et Salim Chena
En guise de postface : les luttes continuent, l’Algérie à la croisée des chemins, Aissa Kadri
Conclusion, Aissa Kadri et Salim Chena
Comment faire basculer la France dans le socialisme ? S’ agit-il de passer par la voie des urnes ou celle des luttes ? Faire le choix des réformes ou de la révolution ? Quel chemin emprunter pour arriver à ce fameux « débouché politique » qui se cherche sans cesse ? Quelle organisation, quel parti, quelles alliances sont nécessaires pour cela ?
Ces questions ne sont pas neuves pour toutes celles et tous ceux qui ont l’émancipation et l’égalité au cœur, qu’anime la volonté de rompre avec un capitalisme mortifère, de changer le monde et la vie. Elles se sont posées crûment en 1974, année de présidentielle et de recomposition de la gauche partisane, taraudant les organisations politiques et syndicales comme leurs militant·es. Elles conservent encore aujourd’hui leur pertinence et méritent d’être remises sur le métier, encore et encore.
En 1974, Charles Piaget, syndicaliste CFDT de Lip et militant PSU de Besançon, est une voix qui compte. Il propose dans les textes de ce recueil des pistes pour tenter d’y répondre.
La guerre en Ukraine n’est pas seulement le produit des « délires paranoïaques » d’un homme, fût-il président d’une puissance qui compte, y compris sur le plan militaire. La pensée unique et les caricatures idéologiques qui n’ont cessé d’accompagner ce retour de la guerre en Europe font silence sur les trente années d’une page d’histoire déterminante, qui a contribué à réunir toutes les conditions d’une escalade et d’un conflit de haute intensité dont le peuple ukrainien paie le prix le plus élevé. Comprendre toutes les causes de cette guerre, comprendre l’erreur stratégique majeure de Poutine, le rôle décisif des États-Unis, de l’OTAN et plus généralement des puissances occidentales est indispensable au regard des effets de transformations globales de la situation internationale et du monde de demain dont ce conflit est porteur.
Recension
Table des matières
Introduction. De la revanche et de la puissance
Premier temps. Comment en est-on arrivé là ?
Deuxième temps. La dimension de l’enjeu
Troisième temps. Nucléaire : le risque et la rhétorique
Quatrième temps. Ce que la guerre nous dit de l’ordre international
Cinquième temps. Une guerre de l’Occident contre la Russie ?
Sixième temps. L’exigence d’un nouvel ordre
Conclusion. Sortir de la puissance, sortir de l’impuissance
Annexes : documents officiels, version intégrale en français
1- Projets de traité et d’ accord présentés par la Russie sur la question des garanties de sécurité en Europe
Avec les États-Unis
Avec l’OTAN
2- Réponses écrites des États-Unis et de l’OTAN aux projets de traité et d’ accord de la Russie
3- Lettre de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, à 37 homologues de l’OSCE
4- Intervention de Vladimir Poutine justifiant la guerre en Ukraine (21 février 2022) 200
Bibliographie
La guerre en Ukraine n’est pas seulement le produit des « délires paranoïaques » d’un homme, fût-il président d’une puissance qui compte, y compris sur le plan militaire. La pensée unique et les caricatures idéologiques qui n’ont cessé d’accompagner ce retour de la guerre en Europe font silence sur les trente années d’une page d’histoire déterminante, qui a contribué à réunir toutes les conditions d’une escalade et d’un conflit de haute intensité dont le peuple ukrainien paie le prix le plus élevé. Comprendre toutes les causes de cette guerre, comprendre l’erreur stratégique majeure de Poutine, le rôle décisif des États-Unis, de l’OTAN et plus généralement des puissances occidentales est indispensable au regard des effets de transformations globales de la situation internationale et du monde de demain dont ce conflit est porteur.