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L’Université et la recherche sont depuis vingt ans un laboratoire privilégié de la transformation managériale des services publics. De la recherche en mode projet aux transferts de technologie, de Parcoursup aux frais d’inscription différenciés et du « management agile » au classement de Shanghai, le monde de la science a connu une transformation radicale, vers toujours plus de bureaucratie, d’autoritarisme, de court-termisme et de conflits d’intérêts. Cette évolution des institutions censées élaborer un discours de vérité va de pair avec le déploiement d’un jargon managérial fait de « coopétition », de « groupes de travail », de « confiance aux acteurs », d’« expertise » et d’« indicateurs ». Ce discours nourrit la critique mais ouvre aussi la voie à l’utopie d’une nouvelle parole universitaire, sous le signe de l’exigence et de la liberté.
RogueESR est un collectif créé en 2017 pour promouvoir une université et une recherche libres, exigeantes et placées au service de l’intérêt général et de l’émancipation.
A l'honneur sur France culture le jeudi 27 janvier 2022. Ici
Table des matières
Acteur(s) 13
Agile 16
Apprenante 21
Attractivité 25
Autonomie 30
Autorité 33
Bureaucratie 35
Campus 38
Choc de simplification 38
Clientélisme 42
Collectif 44
Collégialité 45
* Compagnonnage (Noûs) 45
Compétence(s) 51
ComUé : 51
Communication 52
Concertation 53
Conduite du changement 55
Confiance 56
Conflit d’intérêt 59
Connaissance 62
Consensus 62
Continuité 65
Coopétition 66
Co-production 68
CPU 68
CURIF 68
Démocratie 69
DGS (Directeur-trice général-e des services) 70
Doyen 70
Échauffourées (euphémisme) 70
Économie de la connaissance 70
Effet levier 71
Émérite 73
Environnement 73
Eux 76
Évaluation (de l’enseignement et de la recherche) 80
Évaluation (des étudiants) 82
Excellence 84
Experts, expertise 85
Fabrique du consentement 87
GVT 89
Grand 93
Groupe de travail 95
Gouvernance 95
Hybride 97
Indicateurs 101
Innovation 103
Investissement (Investissements d’Avenir) 104
Liberté(s) académique(s) 105
Mérite 107
Mode dégradé 109
New Public Management 111
Numérique 111
Numéro vert 111
Nous 112
*Œdipe (NOÛS) 114
Orientation et Réussite des Étudiants (ORE) 119
Parcoursup 121
Pédagogie 123
Personnels (les) 124
Performance 125
Politique de site 128
Portefeuille de compétences 128
PPP 129
Précarité, précarisation 130
PRES 134
Présence, présentiel 135
Président d’université 137
Prime 138
Projet 139
Proust (Marcel) 141
PUPH 141
Ranking 142
Rebranding 143
Responsabilité 146
Shanghaï 149
SHS 149
SNRI 151
Théorie du capital humain 152
Théorie du fil du rasoir 155
*Toilettes (NOUS) 155
Transferts de technologie 161
*Tronçonneuse à 2 temps (NOÛS) 161
Université de proximité 175
Université de recherche 176
* Utopie (NOUS) 179
Valorisation 184
Vrai, vérité, théorème vériste 185
Zones à régime restrictif (ZRR) 188
Zoom 190
L’Université et la recherche sont depuis vingt ans un laboratoire privilégié de la transformation managériale des services publics. De la recherche en mode projet aux transferts de technologie, de Parcoursup aux frais d’inscription différenciés et du « management agile » au classement de Shanghai, le monde de la science a connu une transformation radicale, vers toujours plus de bureaucratie, d’autoritarisme, de court-termisme et de conflits d’intérêts. Cette évolution des institutions censées élaborer un discours de vérité va de pair avec le déploiement d’un jargon managérial fait de « coopétition », de « groupes de travail », de « confiance aux acteurs », d’« expertise » et d’« indicateurs ». Ce discours nourrit la critique mais ouvre aussi la voie à l’utopie d’une nouvelle parole universitaire, sous le signe de l’exigence et de la liberté.
RogueESR est un collectif créé en 2017 pour promouvoir une université et une recherche libres, exigeantes et placées au service de l’intérêt général et de l’émancipation. Il regroupe des scientifiques de disciplines et de statut différents et a été rédigé par une équipe de volontaires constituée par un appel à la communauté académique.
Affaiblis par les politiques libérales, les services publics ne sont pas sans défauts ; mais ils réduisent les inégalités et renforcent le potentiel productif. Pourquoi alors vouloir les restreindre voire les supprimer, alors que leur amélioration figure parmi les premières préoccupations des citoyens ? Pour interdire le vrai débat !
Les libéraux tendent un piège et affirment que « si vous voulez payer moins d’impôts, il faut nous dire quels services publics supprimer ».
Ce livre a pour but de démonter ce piège et d’illustrer qu’il est possible de développer des services publics de qualité.
Leur promotion est nécessaire pour faire face à la hausse des inégalités, au réchauffement climatique et pour engager un nouveau mode de développement qui respecte l’environnement et les êtres humains.
Les nouvelles technologies facilitent la tâche, à condition de changer notre conception de l’activité économique et de la libérer de la contrainte du taux de profit et de l’asservissement à l’univers de la marchandisation.
De par leur caractère non marchand, les services publics ont toute leur place dans cette construction. C’est pourquoi les développer est un combat d’avant-garde.
Nasser Mansouri Guilani est docteur en économie et membre honoraire du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Il a dirigé le secteur économique de la CGT et enseigné à l’université de Paris-Est-Marne-La-Vallée. Il a été membre du Conseil d’orientation pour l’emploi (COE), du Conseil national de l’industrie (CNI) et du Conseil scientifique de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES)
Une rencension dans L'Humanité-Dimanche des 23-27 avril 2020
Cette première livraison donne le ton. Elle est composée d’analyses originales basées sur des enquêtes et des réflexions amples, d’essais critiques sur la philosophie d’Alain Badiou, de rééditions de textes classiques, d’un entretien avec l’historien Roger Chartier sur les transformations contemporaines du livre et de l’écrit et, enfin, d’une série de notes critiques d’ouvrages récents. Ces contributions sont documentées, critiques, engageantes et, pour certaines, clivantes. Chacune à sa manière, elles partagent une même ambition, qui est de faire bouger les lignes et les fronts de recherche, d’instiller le doute contre toutes les formes de dogmatisme et d’ouvrir des brèches, pas seulement dans les limites aujourd’hui rognées des mondes universitaires et de la recherche.
Avec des contributions de Boris Attencourt, Anouk Barberousse, Vincent-Arnaud Chappe, Roger Chartier, Baptiste Coulmont, Renaud Debailly, Christopher Donohue, Pascal Engel, Jean Frances, Yann Giraud, Nathalie Heinich, Philippe Huneman, Marc Joly, Jérôme Lamy, Stéphane Le Lay, Mathieu Quet, Claude Rosental, Arnaud Saint-Martin, Pierre Schapira.
« La cantine, c’est pas bon ! » Pour trop d’élèves, cette affirmation semble relever du présent de vérité générale. Après des années à travailler sur la question, l’un comme cuisiner en collectivité et l’autre comme sociologue, les auteurs de ce livre ont voulu qu’une autre cantine est possible.Cet ouvrage démonte dix idées reçues entendues régulièrement chez les élèves ou leurs parents, mais aussi dans les médias et parmi nombre de professionnels du secteur. De fait, les grands industriels de l’agro-alimentaires, les gestionnaires de marchés publics et les chefs de production des grandes cuisines centrales n’ont aucun intérêt à ce que la situation évolue. Ce petit livre montre qu’il est possible de bien cuisiner à la cantine, avec de bons produits, locaux, de saison et même « bio », sans élever le prix du repas.
Voir un article des auteurs dans Le Monde diplomatique, mai 2021
Une recension dans Reporterre
Sommaire
Prologue - Des cuisiniers nostalgiques ?
Idée reçue n° 1 : « La cantine, c’est jamais bon ! »
Idée reçue n° 2 : « Être client d’un restaurant,
c’est forcément mieux »
Idée reçue n° 3 : « À la cantine il n’y a pas de vrais cuisiniers »
Idée reçue n° 4 : « Les contraintes sont trop
importantes pour cuisiner »
Idée reçue n° 5 : « Les enfants, n’aiment que
ce qu’ils connaissent »
Idée reçue n° 6 : « Les enfants ont besoin de manger de la viande tous les jours »
Idée reçue n° 7 : « Un peu de bio au menu, c’est déjà bien ! »
Idée reçue n° 8 : « La qualité et le bio local à la cantine,
c’est trop cher »
Idée reçue n° 9 : « En collectivité le gaspillage est inévitable »
Idée reçue n° 10 : « Les grandes cuisines centrales
sont indispensables »
Épilogue - La cuisine de collectivité est une cuisine sociale
« La cantine, c’est pas bon ! » Pour trop d’élèves, cette affirmation semble relever du présent de vérité générale et constituer une fatalité. Après des années à travailler sur la question, l’un comme cuisiner en collectivité et l’autre comme sociologue, des années à réfléchir et échanger avec d’autres chefs de cantine sur les pratiques professionnelles dans la restauration collective, les auteurs de ce livre ont voulu montrer qu’il peut en être autrement : une autre cantine est possible.
Appuyé sur les témoignages d’une dizaine de cuisinier·e·s de collectivité, cet ouvrage démonte dix idées reçues entendues régulièrement chez les élèves ou leurs parents, mais aussi dans les médias et parmi nombre de professionnels du secteur. De fait, les grands industriels de l’agro-alimentaires ou de la prestation de service aux collectivités, les gestionnaires de marchés publics et les chefs de production des grandes cuisines centrales à 50 000 « repas » par jour n’ont aucun intérêt à ce que la situation évolue.
Ce petit livre, clair et percutant, montre qu’il est possible de bien cuisiner à la cantine, avec de bons produits, locaux, de saison et même « bio », sans élever le prix du repas. Il permet en outre de comprendre à quel point la cuisine de collectivité constitue un « fait social total », un enjeu majeur à la fois environnemental, sanitaire, économique et culturel.
Marc Perrenoud est sociologue et anthropologue à l’Université de Lausanne. Depuis vingt ans il étudie le travail et la culture dans les sociétés contemporaines. Il a publié de nombreux ouvrages et articles scientifiques sur le travail artistique, le métier de musicien, mais aussi l’artisanat ou encore la mise en spectacle du travail par la télé-réalité.
Pierre-Yves Rommelaere est cuisinier au collège de Lézignan-Corbières. Il a commencé à travailler à 16 ans dans la restauration commerciale et a été chef pendant des années dans différents établissements du Sud de la France. Il a opté pour la restauration collective en 2007 et depuis, il fait partie des cuisiniers militants qui tentent de faire bouger les lignes en France.
Le travail change. C’est ce que nous répètent réformateurs, modernisateurs et libéraux de tous poils, trop heureux de ce « changement ». Le travail change, c’est vrai : il n’est plus aujourd’hui ce qu’il était il y a trente ans. Mais il ne change pas tout seul, par l’effet de quelque magie sociale, ou d’une révolution technologique anonyme.
S’il change, c’est qu’on le change. Depuis des années, le salariat est attaqué, précarisé, ubérisé. Les travailleurs sont dépossédés et soumis à de nouvelles disciplines, plus insidieuses, mais pas moins violentes. Le Code du travail est démantelé, les syndicats affaiblis, le patronat conforté. Radiée des mémoires, méprisée par les médias, ignorée par les artistes, reléguée aux confins du monde, la figure même du travailleur tend à s’effacer.
Alors que le nouveau président promet, pour cet été, une nouvelle loi Travail, plus brutale encore que la précédente, L’Intérêt général a voulu faire le point. Avec l’aide de chercheurs et de militants, ce numéro tente d’éclairer les réalités du travail aujourd’hui. Pour faire pièce à la propagande que les prochains mois nous réservent. Mais aussi pour aider à concevoir l’alternative. Car résister aux attaques des néolibéraux ne suffit pas : le travail a besoin de nouvelles conquêtes sociales.
Au vu de la crise du système néolibéral, il importe de réformer certaines règles de la vie internationale. Concernant l’Afrique, continent particulièrement impacté, l’annulation des dettes illégitimes fait partie de ce programme, de même que l’abolition du franc CFA, l’arrêt des opérations militaires extérieures et des Accords de partenariat économique (APE), la relocalisation des économies, la restitution des biens culturels spoliés...C’est sur ces bases que s’organisent les sociétés civiles, dont les femmes sont souvent les protagonistes, les diasporas installées en Europe, ainsi que les mouvements sociaux.Cet ouvrage est à l’actif d’une équipe de spécialistes et de responsables associatifs de différents pays: Mali, Sénégal, Togo, France, Belgique...
Un débat organisé par la CADTM-Belgique
Une présentation faite par Martine Boudet au cours de ce débat
Sommaire
Les auteurs/trices et leur bibliographie (extraits)
Préface. Pour davantage de convergence des luttes, par Aminata Traoré
Introduction. L’ Afrique à la croisée des chemins ?, par Martine Boudet
Première partie. L’ actualité africaine en contexte
Chapitre 1. Pillage des ressources et conflits armés en Afrique : quelles réparations ?, par Esmathe Gandi
Chapitre 2. Le contexte écologique du continent africain,
par Marie-Paule Murail
Chapitre 3. La Zone franc et le franc CFA : retour sur un contentieux économique et politique, par Kako Nubukpo
Deuxième partie. Historique des accords économiques
Chapitre 4. Les accords économiques Afrique-France, une histoire négative, par Saïd Bouamama
Chapitre 5. Du libéralisme forcé, le cas des APE,
par Ndongo Samba Sylla 103
Chapitre 6. La stratégie de l’Union européenne pour perpétuer la néo-colonisation de l’ Afrique, par Jacques Berthelot
Troisième partie. Panorama des accords internationaux
Chapitre 7. Une vision globale sur le libre échange. Cas des accords transatlantiques : Tafta, CETA, par Claude Layalle 147
Chapitre 8. Les APE s’inscrivent dans une politique ordo-libérale mondiale, par Thierry Brugvin
Quatrième partie. Prospective programmatique et institutionnelle
Chapitre 9. Les dettes illégitimes, leur impact et les alternatives, par CADTM d’ Afrique et Attac Burkina Faso
Chapitre 10. Dettes coloniales et réparations, entretien avec Saïd Bouamama
Chapitre 11. Le devoir de solidarité Nord-Sud, condition de la construction altermondialiste, par Marie-Paule Murail
Conclusion. Les mouvements sociaux africains au cœur de l’ altermondialisme, par Gustave Massiah
Annexes
Annexe 1 – Éléments de programme en matière d’ alterdéveloppement, déclaration d’intellectuel·les africain·es blog de Fanny Pigeaud
Annexe 2 – Coronavirus : pour en sortir plus forts ensemble,
Tribune de 25 intellectuel·les africain·es, Jeune Afrique, 10 avril 2020
Annexe 3 –Aux dirigeants du continent africain : face au Covid-19, il est temps d’ agir!, Tribune interafricaine, par Les Invités de Mediapart
Annexe 4 – Une nouvelle Afrique est possible
Déclaration des groupes africains pour la justice climatique sur Covid-19 (6 mai 2020)
Annexe 5 – Lettre ouverte des économistes africains : la réponse de l’ Afrique à la pandémie appelle la reconquête de sa souveraineté économique et monétaire, Financial Afrik, 5 septembre 2020
Annexe 6 – Stop aux négociations commerciales, à l’OMC et ailleurs
20 avril 2020, par un collectif international
Liste des acronymes utilisés dans l’ouvrage
Présentation
Au vu de la crise du système néolibéral – géo-politique, socio-économique, écologique, sanitaire –, il importe de réformer certaines règles de la vie internationale. Concernant l’Afrique, continent particulièrement impacté, l’annulation des dettes illégitimes fait partie de ce programme, de même que l’abolition du franc CFA, l’arrêt des opérations militaires extérieures et des Accords de partenariat économique (APE), la relocalisation des économies, la restitution des biens culturels spoliés...
C’est sur ces bases que s’organisent les sociétés civiles, dont les femmes sont souvent les protagonistes, les diasporas installées en Europe, ainsi que les mouvements sociaux.
Cet ouvrage est à l’actif d’une équipe de spécialistes et de responsables associatifs de différents pays: Mali, Sénégal, Togo, France, Belgique... L’actualité est étayée par des panoramas internationaux, qui incluent les accords transatlantiques. Un point est fait sur les programmes élaborés par les collectifs d’intellectuel·les et les réseaux citoyens.
Néolibéralisme et néocolonialisme font bon ménage. En réponse, cette publication se veut un outil altermondialiste, qui contribue à faire des relations Afrique-Europe-France le tremplin d’un sursaut solidaire.
Que le mouvement antiraciste et « des droits civiques » (Black Lives Matter/BLM), qui se développe actuellement, soit une opportunité pour les peuples du Sud de faire valoir les principes d’un alter-développement, à la fois afrocentré et à visée universelle.
Auteur·es : Jacques Berthelot, Saïd Bouamama, Martine Boudet (coordination), Thierry Brugvin, Esmathe Gandi, Claude Layalle, Gus Massiah, Marie-Paule Murail, Kako Nubukpo, Ndongo Samba Sylla, Aminata Traoré.
Avec le soutien des organisations et réseaux suivants : Association pour la défense des droits à l’eau et à l’assainissement/Addea (Sénégal), Attac Burkina, Attac Togo, CADTM Afrique, CEDETIM, Forum pour un autre Mali, FUIQP/Front uni de l’immigration et des quartiers populaires, Plate-Forme panafricaine, réseau SOL.
Les Gilets Jaunes ! Un symbole de ralliement, d’abord destiné à protester contre la taxe des carburants, s’est transformé en mouvement inédit de contestation d’un gouvernement et du président de la République.
Un bouillonnement d’actions de désobéissance civile, d’expériences de démocraties directes, et de propositions pour en finir avec la misère, la précarité et le mépris de classe d’une oligarchie déconnectée.
Né sur les parkings, les péages, les villages, les villes moyennes, ce mouvement a rendu visible et audible une France des « perdants » de la mondialisation, celle des travailleurs pauvres, des retraités, des mères de familles monoparentales. La libération de la parole a produit une pensée originale et digne, celle de nouveaux sans culottes, qui aura sa traduction politique dans les prochaines années : la finalité de ce livre n'est pas de proposer une analyse fondée sur une enquête de longue durée mais d’en fixer la mémoire, principalement à travers la reprise de textes d'origines diverses.
Pétitions, appels, cahiers de doléances, chansons, témoignages spontanés, articles et autres documents issus des Gilets Jaunes sont ainsi rassemblés et présentés. Ils témoignent de cette insurrection citoyenne, mais aussi de la richesse et de la profondeur d’un mouvement qui, quelle qu’en soit son issue, s’inscrit déjà dans la mémoire collective du combat séculaire pour l’émancipation.
Patrick Farbiaz est un militant écologiste et altermondialiste. Il a écrit une dizaine de livres consacrés à l’écologie, aux médias et aux mouvements sociaux (dont un sur Nuit Debout).
Le système de formation professionnelle s’est progressivement éloigné de l’esprit émancipateur que visait la loi fondatrice de 1971. Près de 50 ans plus tard, alors que la crise économique et l’urgence climatique nécessiteraient un effort considérable d’élévation des qualifications des actifs, la loi de 2018 abusivement intitulée « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel », apparait comme l’aboutissement d’un processus d’adaptation de la main-d’œuvre aux seules exigences des employeurs.
Cet ouvrage analyse les effets délétères de la doxa libérale sur la formation des salariés.
Par son analyse historique approfondie et son éclairage militant, il constitue sans doute un outil utile aux praticiens de la formation professionnelle, comme aux syndicalistes.
Le livre est disponible !
Recensions
Table des matières
Introduction 7
Chapitre 1 : Formation professionnelle et changements économiques
De l’entreprise traditionnelle à l’entreprise mondialisée 13
Baisse relative de la dépense de formation 20
L’influence des cycles économiques 23
Inégalités d’accès à l’éducation et à la formation 26
Une école parmi les plus inégalitaires 26
Des inégalités qui persistent en formation continue 32
Quels effets de la formation professionnelle ? 41
Chapitre 2 : Vers une conception toujours plus utilitariste de la formation
1971 : La formation professionnelle dans le cadre de l’éducation permanente 47
La loi fondatrice de 1971 dans le sillage de Mai 1968 52
L’obligation de financement 58
1978 - 2009 : Des réformes qui s’écartent de l’esprit de la loi de 1971 60
1978 - 1990 : de l’obligation nationale de formation à « l’incitation » des personnes à se former 61
1991 : Apparition de la « démarche compétences » 65
1993 : Une nouvelle étape de décentralisation de la formation professionnelle 69
La loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 : une nouvelle voie d’accès à la certification 71
2004 : une réforme aux équilibres porteurs de dangers 73
2009 : Une politique paritaire nationale : une ambition avortée 87
Chapitre 3 : 2014 -2018, deux lois, une cohérence d’ensemble
2014 : Sécuriser l’emploi ou affaiblir les droits de salariés ? 95
2018 : une réforme libérale de la formation professionnelle et de l’apprentissage 109
L’aboutissement d’une logique d’individualisation et de marchandisation 109
Réforme de l’apprentissage : un nouveau pas vers la marginalisation de la formation professionnelle initiale sous statut scolaire 132
L’État reprend en main la gouvernance de la formation 140
Réformes de la formation initiale et continue : des logiques convergentes 144
Une logique de dérégulation 145
Un accroissement de la marchandisation 149
Chapitre 4 : Quelques propositions en guise de conclusion
Améliorer l’existant ou refonder le modèle ? 155
Engager un effort exceptionnel de qualification des travailleurs 161
Repenser l’apprentissage dans le cadre d’un service public de la formation professionnelle initiale 162
Instaurer de nouveaux droits pour les salariés 164
Pour un service public national de la formation professionnelle 172
Doter les salariés d’un réel pouvoir de décision en entreprise 173
Glossaire des principaux sigles 177
Le système de formation professionnelle s’est progressivement éloigné de l’esprit émancipateur que visait la loi fondatrice de 1971. Près de 50 ans plus tard, alors que la crise économique et l’urgence climatique nécessiteraient un effort considérable d’élévation des qualifications des actifs, la loi de 2018 abusivement intitulée « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel », apparait comme l’aboutissement d’un processus d’adaptation de la main-d’œuvre aux seules exigences des employeurs.
Cet ouvrage analyse les effets délétères de la doxa libérale sur la formation des salariés. Il montre en quoi, loin de compenser les inégalités sociales constatées dans l’enseignement initial, la marchandisation accrue de la formation professionnelle ne fait que les accentuer. Il pointe comment les dernières mesures adoptées, sous couvert « d’autonomie » des personnes, réduisent les droits collectifs des salariés. Les auteurs proposent enfin des pistes de réflexion s’inscrivant dans la perspective d’une refonte du système de formation professionnelle en France.
Par son analyse historique approfondie et son éclairage militant, cet ouvrage constitue sans doute un outil utile aux praticiens de la formation professionnelle, comme aux syndicalistes.
Djamal Teskouk a été conseiller confédéral CGT en charge de la formation professionnelle et membre du Conseil économique, social et environnemental.
Didier Gelot est économiste et auteur de divers ouvrages sur la formation professionnelle et les politiques d’emploi.
Européiste s’il en est, Jacques Delors a un jour qualifié l’Union européenne d’Opni – « Objet politique non identifié ». Une fois n’est pas coutume, il faut donner raison à l’ancien président de la Commission : l’Europe est un sujet assez obscur, malcommode ; il est réputé technique ; souvent, les repères manquent pour l’appréhender.
Européiste s’il en est, Jacques Delors a un jour qualifié l’Union européenne d’Opni – « Objet politique non identifié ». Une fois n’est pas coutume, il faut donner raison à l’ancien président de la Commission : l’Europe est un sujet assez obscur, malcommode ; il est réputé technique ; souvent, les repères manquent pour l’appréhender.
Cela, à vrai dire, n’est pas fortuit. Si l’UE est, pour beaucoup, une terra incognita, c’est d’abord parce que ses promoteurs ont fait, très tôt, le choix de la discrétion, qu’ils ont préféré bâtir l’édifice européen à l’écart de la scène politique, et qu’ils ne l’ont exposé que le moins possible au regard (et au jugement) des peuples. C’est ensuite parce que les libéraux europhiles qui, aujourd’hui, mènent la danse chez nous, s’efforcent de verrouiller le débat européen, réduisant toute position critique à un nationalisme hors d’âge. C’est enfin parce que – pourquoi le dissimuler ? – la question européenne a longtemps embarrassé et divisé à gauche.
C’est pour dépasser ces blocages multiples (qui sont autant de faiblesses pour notre camp) que L’Intérêt général, saisissant l’occasion des prochaines élections, a composé le présent numéro. Une fois de plus, chercheurs, journalistes, élus et militants ont bien voulu apporter leur contribution. Non pour prêcher la bonne parole europhile ou pour réciter des mantras europhobes. Mais dans un seul but : faire de l’UE un Objet politique mieux identifié.
Nous vivons l'époque des engloutissements. Le monde issu de l'après Libération disparaît par pans entiers. C'est ce bouleversement que l'auteur veut restituer. Sociologue de formation, journaliste de métier, militant communiste, longtemps, il fut le témoin d'événements clés de notre histoire récente. Lycéen, il mena la lutte pour l'Algérie indépendante. Étudiant à la Sorbonne, il vécut Mai 68 et ses prémices. A La Nouvelle critique, il participa au débat qui vit l'eurocommunisme s'imposer un temps. A L'Humanité il rendit compte de la sortie de guerre des peuples de l'ex-Indochine. A la télévision il participa à la création d'émissions phares (Télématin, l'Assiette anglaise, Envoyé spécial) et assista en direct à la dérive éditoriale de la Télévision publique vers le « presque rien » dont parlait Pierre Bourdieu. La restitution de cette histoire fait vibrer cette autobiographie, en forme d' enquête d'ethnographie historique
Recension
Nous vivons l'époque des engloutissements. Le monde issu de l'après Libération disparaît par pans entiers. C'est ce bouleversement des certitudes, des idéologies, des représentations que l'auteur veut nous restituer. Sociologue de formation, journaliste de métier, militant communiste, longtemps, par conviction, il fut le témoin, aux premières loges, de certains événements clés de notre histoire récente.Lycéen, il mena la lutte pour l'Algérie indépendante. Étudiant à la Sorbonne, il vécut Mai 68 et ses prémices. A La Nouvelle critique, il participa au débat qui vit l'eurocommunisme s'imposer un temps. A L'Humanité il rendit compte de la sortie de guerre des peuples de l'ex-Indochine. A la télévision il participa à la création d'émissions phares (Télématin, l'Assiette anglaise, Envoyé spécial) et comme rédacteur en chef de la rédaction il assista en direct à la dérive éditoriale de la Télévision publique vers le « presque rien » dont parlait Pierre Bourdieu. La restitution de cette histoire complexe et contradictoire et un certain nombre de révélations font vibrer cette autobiographie, en forme d' enquête d'ethnographie historique