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Lutter "comme les mecs"

18,96 €

« Et les papiers avaient volé par la fenêtre… Comme les mecs ».  C’est ainsi que les ouvrières de l’usine de lingerie Chantelle parlent de leurs luttes. Alors que la protestation ouvrière prend plus souvent les traits des métallurgistes, ce livre propose d’en explorer le pendant féminin. Comment des ouvrières qu’a priori tout éloigne de l’engagement militant parviennent-elles à se mobiliser collectivement ? Qu’en est-il du modèle du militant viril capable d’en découdre et de porter des grèves dures et violentes lorsqu’il est incarné par des femmes ? L’enquête nous plonge dans l’histoire de ces ouvrières rebelles de Mai-juin 68 à leur « grande grève » de 1981 jusqu’au combat contre la fermeture de l’usine en 1994. Leurs pratiques syndicales quotidiennes, leur rapport au travail et à l’emploi, leurs espoirs et désespoirs éclairent le sens de leurs luttes de « mauvais genre » au fil des changements des années 1960 aux années 1990.

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Table des matières

Introduction générale

Un objet délaissé

Des luttes improbables ?

Sortir de la question des « spécificités »

Le genre du militantisme ouvrier en question

Matériaux empiriques

Plan de l’ouvrage

PREMIÈRE PARTIE

CHAPITRE 1. Travailler chez Chantelle

Chantelle à Saint-Herblain : implantation industrielle et organisation du travail

Une usine nouvelle dans une ville en expansion

Les ouvrières de l’atelier, figures centrales

La division du travail par sexe et par âge

Les mécaniciennes : des compétences de femmes ?

Rapports de pouvoir et relations sociales dans l’usine 

Une usine fortement syndicalisée

Un syndicalisme d’OS, un syndicalisme de femmes

Des engagements syndicaux alternatifs ?

Avoir des avantages à défendre : le travail et ses « à côté »

« On ne fait pas des serviettes ! » 

La pénibilité du travail au rendement : une « question d’usine »

Les « petites combines » du quotidien

La fierté du produit

Discipline et indisciplines

Libertés quotidiennes

La sociabilité d’atelier, ou le temps gardé de la jeunesse

CHAPITRE 2. Qui sont les ouvrières de Chantelle ?

De jeunes femmes de classes populaires à l’usine

Venir travailler chez Chantelle

Pourquoi l’usine est-elle attractive ?

Rester travailler chez Chantelle

Les ouvrières de Chantelle, des héritières ? 

De l’importance du lieu de vie dans la socialisation politique 

Deux modèles de transmission d’un héritage politique 

Annie Guyomarc’h, ancrage local et culture de classe

Eliane Evrard, le dévouement en héritage

Socialisation politique et socialisation
de genre en milieu ouvrier

CHAPITRE 3. De l’invisibilité à la valorisation : Chantelle dans l’espace militant local

Poids de l’histoire et impulsion de la conjoncture

L’espace nantais des radicalismes ouvriers

Le Mai-Juin 1968 des ouvrières de Chantelle

Une usine invisible mais syndicalisée

Les conflits oubliés des années 1970

Les organisations syndicales à la rencontre des ouvrières

Quand le mouvement ouvrier local s’empare de Chantelle : la grève de l’hiver 1981-1982

« Bravo les filles, la classe ouvrière de Nantes a les yeux rivés sur vous ! Courage ! » 

Chantelle, une opportunité politique ?

DEUXIÈME PARTIE. Appropriations du militantisme ouvrier par des femmes

CHAPITRE 4. Devenir militante : syndicalisme et féminisme, une équation insoluble ?

Adhésions et résistances à la socialisation syndicale

La différenciation des engagements chez les ouvrières

La frontière de l’usine : leaders et militantes

Sortir de l’usine et faire carrière ?

Processus d’identification à l’organisation des leaders

Militantes et organisations : une élection réciproque

S’opposer, appartenir et représenter : devenir syndicaliste

Devenir une militante « à part entière » 

Interventions et revendications féministes chez Chantelle

Rejeter le féminisme pour mieux adhérer à la classe

Chapitre 5. « Nous, on a su se faire respecter »

Sociohistoire d’une grève

Une situation d’usine explosive

La cause de la dignité au travail

« Faire ses preuves » ou comment des ouvrières s’approprient la virilité ouvrière

Grève générale, séquestration et leadership

Occuper une usine en tant que femmes

CHAPITRE 6. Des mères de famille combatives : les arrangements
derrière l’exception

La protection morale de la communauté ouvrière

La sexualisation du corps des ouvrières 

Quand la classe fait masse 

Des mères de famille responsables

Faire grève entre femmes : la famille,
entre contraintes et possibles

Des contraintes domestiques intégrées à la grève ?

S’engager malgré tout

Conflits de loyauté : la famille ou les camarades ?

TROISIÈME PARTIE. Dégradation de la conjoncture et féminisation des luttes

CHAPITRE 7. Faire face aux mutations du syndicalisme

Une nouvelle conjoncture de « crise »

Un monde d’inquiétude pour l’emploi ouvrier 

Le phénomène de la délocalisation dans l’habillement

Désindustrialisation et chômage

Impuissance de l’État et « conscience de crise »

Nouveau management et intensification du travail dans l’usine

La légitimité de l’action collective en question

Un travail militant professionnalisé ?

Le resserrement des équipes syndicales dans les années 1980 

La stabilisation progressive de l’équipe syndicale CFDT

Engagements longs et ruptures dans l’équipe CGT

Le droit au cœur des nouvelles stratégies de lutte

 Monter et défendre des dossiers

Une lutte multidimensionnelle

De la difficulté de faire valoir des savoirs ouvriers

Faire tenir le collectif militant

Un leadership au féminin ?

Le groupe militant à l’épreuve du temps

« Les gens comptent sur nous »

CHAPITRE 8. Quand elles sont devenues les « filles de Chantelle »

Une fermeture qui émeut

Réactivation du capital militant

L’évidence de la mobilisation

La notoriété de ces « filles du pays »

Un moment politique favorable 

L’émotion comme moteur de soutien

Des ouvrières victimisées : le genre de la conjoncture

La difficile dé-localisation de la cause de l’usine 

Quand la féminisation joue contre elles 

Une féminité envahissante

La victimisation des « filles de Chantelle »                 

CHAPITRE 9. De la bonne manière d’être femme de classes populaires dans l’espace public

Des femmes qui s’exposent : jeux de genre dans l’espace public

Se faire remarquer 

L’humour et la joie contre la victimisation

« Comme les mecs » … au féminin 

Des débats de genre entre ouvrières : rapports croisés au genre et à la classe

Que faire du stigmate de la « fille d’usine » ?

La virilité au féminin ou l’effacement du genre

Les stratégies de distinction des leaders CFDT 

La fidélité sociale et militante des cégétistes

CONCLUSION GÉNÉRALE

Des ouvrières rebelles

Des assignations et stratégies situées et conjoncturelles

Féminités et masculinités populaires

Quelle émancipation ?

ANNEXES

Chronologie générale

Chronologie du conflit de l’hiver 1981-1982

Chronologie du conflit contre la fermeture de l’usine de Saint-Herblain (1993-1994)

« Et les papiers avaient volé par la fenêtre… Comme les mecs ». 

C’est ainsi que les ouvrières de l’usine de lingerie Chantelle de la région nantaise parlent de leurs luttes. Alors que la protestation ouvrière prend plus souvent les traits des métallurgistes, ce livre propose d’en explorer le pendant féminin. Comment des ouvrières qu’a priori tout éloigne de l’engagement militant parviennent-elles à se mobiliser collectivement et à s’approprier les codes, les pratiques et les valeurs du militantisme ouvrier ? Qu’en est-il du modèle du militant viril capable d’en découdre et de porter des grèves dures et violentes lorsqu’il est incarné par des femmes ? L’enquête à partir d’archives syndicales et administratives et d’entretiens nous plonge dans l’histoire de ces ouvrières rebelles de Mai-juin 68 à leur « grande grève » de 1981 jusqu’au combat contre la fermeture de l’usine en 1994. Leurs pratiques syndicales quotidiennes, leur rapport au travail et à l’emploi, leurs espoirs et désespoirs éclairent le sens de leurs luttes de « mauvais genre » au fil des changements de conjoncture sociale et politique qui ont marqué l’histoire française des années 1960 aux années 1990.

Livre
9782365121484

Fiche technique

Nombre de pages
438
Auteur
Meuret-Campfort Ève
Collection
Sociopo

Références spécifiques

Vous pouvez aussi vous procurer la version numérique

« Et les papiers avaient volé par la fenêtre… Comme les mecs ».  C’est ainsi que les ouvrières de l’usine de lingerie Chantelle parlent de leurs luttes. Alors que la protestation ouvrière prend plus souvent les traits des métallurgistes, ce livre propose d’en explorer le pendant féminin. Comment des ouvrières qu’a priori tout éloigne de l’engagement militant parviennent-elles à se mobiliser collectivement ? Qu’en est-il du modèle du militant viril capable d’en découdre et de porter des grèves dures et violentes lorsqu’il est incarné par des femmes ? L’enquête nous plonge dans l’histoire de ces ouvrières rebelles de Mai-juin 68 à leur « grande grève » de 1981 jusqu’au combat contre la fermeture de l’usine en 1994. Leurs pratiques syndicales quotidiennes, leur rapport au travail et à l’emploi, leurs espoirs et désespoirs éclairent le sens de leurs luttes de « mauvais genre » au fil des changements des années 1960 aux années 1990.

« Et les papiers avaient volé par la fenêtre… Comme les mecs ». 

C’est ainsi que les ouvrières de l’usine de lingerie Chantelle de la région nantaise parlent de leurs luttes. Alors que la protestation ouvrière prend plus souvent les traits des métallurgistes, ce livre propose d’en explorer le pendant féminin. Comment des ouvrières qu’a priori tout éloigne de l’engagement militant parviennent-elles à se mobiliser collectivement et à s’approprier les codes, les pratiques et les valeurs du militantisme ouvrier ? Qu’en est-il du modèle du militant viril capable d’en découdre et de porter des grèves dures et violentes lorsqu’il est incarné par des femmes ? L’enquête à partir d’archives syndicales et administratives et d’entretiens nous plonge dans l’histoire de ces ouvrières rebelles de Mai-juin 68 à leur « grande grève » de 1981 jusqu’au combat contre la fermeture de l’usine en 1994. Leurs pratiques syndicales quotidiennes, leur rapport au travail et à l’emploi, leurs espoirs et désespoirs éclairent le sens de leurs luttes de « mauvais genre » au fil des changements de conjoncture sociale et politique qui ont marqué l’histoire française des années 1960 aux années 1990.

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