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Folie douce et fous enragés

14,22 €

En Guadeloupe, on distingue pour évoquer la folie deux catégories : la folie douce et les autres qui incluent les formes violentes et graves avec le spectre du fou enragé. 

C’est une hiérarchie implicite, bien enfouie dans le subconscient. En revanche, elle correspond bel et bien à une grille de lecture locale des manifestations et comportements humains déviants qui reposent sur des faits réels, où s’entremêlent les représentations collectives solidement ancrées ainsi que des éléments de la cosmogonie guadeloupéenne où le surnaturel : Kenbwa, gadèd-zafé, sorcellerie, prédomine. 

Dans le voisinage du métissage et de la créolité, la « folie douce » autant que celle du « fou enragé » nous paraissent chargées de paradoxe et d’ambiguïté avec des contours  hétérodoxes, difficiles à décrypter... 

Recension

Dans France-Antilles du 19 mars 2021

Quantité

Table des métières

Avant-propos 9

Chapitre 1 : De la créolité en contexte

1.1- Une notion complexe et polémique

1.2- La langue comme marqueur culturel

1.3- Une entreprise socio-anthropologique

Chapitre 2 : Un espace réel pour… des lieux fantasmés !

2.1- Le pays géographique

2.2- Le pays politique

2.3- Le pays économique

2.4- Le pays réel

2.5- Le pays fantasmé

2.6- Les nouveaux mythes sont là

Chapitre 3 : Les folies guadeloupéennes

3.1- Du présupposé universel de la folie

3.2- Une version créole de la folie

3.3- La folie douce pour Théodore

3.4- La folie douce pour Stéphane

3.5- La folie douce pour Irène

3.6- La folie douce pour Jean-Claude

3.7- Un pilier de la maison créole

Chapitre 4 : Des figures controversées de la folie

4.1- Une inadéquation entre l’offre et l’attente

4.2- Une traduction culturelle de la psychiatrie 

4.3 – Autres « maladi-voyé », maladies envoyées

4.4- Un voisinage paradoxal : entre solidarité et persécution

4.5 – On l’a mis dans le rhum

Chapitre 5 : Mais qu’est-ce que l’on entend par vrais fous en Guadeloupe ?

5.1- Ce que les Guadeloupéens nous disent

5.2- Les vrais fous considérés comment violents et dangereux pour la société

Chapitre 6 : Le fou, lui, ne souffre pas ! ?

6.1- La souffrance est-elle déniée ?

6.2 – La souffrance chez d’autres personnes

6.3 – Qui pour reconnaître la souffrance du fou ?

6.4 – Exutoire ou catharsis collective

Chapitre 7 : Ma folie ? Ma chance… ?

7.1- La folie et le don de « Dowmez » (dormeuse)

7.2- L’école de gadèd-zafé,

7.3- Quand « i pa fouti », elle est incapable de...

Chapitre 8 : Le désaccord ­fondamental

8.1- Tirage à hue et à dia

8.2- Celui qui est hospitalisé en psychiatrie

8.3- Mais, quel est donc le choix du patient ?

Chapitre 9 : Les différents ­protagonistes autour de la folie.

9.1- La folie en contexte

9.2- La famille du malade mental

9.3 – L’équipe soignante du secteur psychiatrique …

9.4 – Le psychiatre : Maître à bord ?

9.5- Les infirmiers et infirmières : qui sont-ils ?

9.6 – Les autres thérapeutes de l’équipe

9.7- Des nouveaux « peutes »

Chapitre 10 : De la difficulté d’être soignant en psychiatrie

10.1- La folie comme danger …

10.2- Le choc de contact et ensuite ?!…

10.3- Les violences envers soi et envers les autres

10.4 – Une Énigme stupéfiante 

10.5 – Quelles que soient les difficultés …

Chapitre 11 : Mais comment faites-vous avec de tels malades ?!

11.1- Pas facile de se positionner

11.2- Soigner dans l’entendement de la psychiatrie occidentale

11.3-Soigner avec la magie du « kenbwa »

11.4 – Soigner en combinant les deux créneaux, magie et psychiatrie occidentale

11.5 – Soins créoles, soins hybrides ?

Chapitre 12 : Dynamique sociétale et violence

12.1- Le style de vie pourrait être un indicateur primordial,

12.1- La violence comme mythe fondateur….

12.3- Toute violence n’est pas folie….

Petit lexique

Références bibliographiques

Ce parcours anthropologique illustre une réalité socio-culturelle à propos des représentations de la folie. Mais quelle en est la version créole ?

En Guadeloupe, on distingue pour évoquer la folie deux catégories : la folie douce et les autres qui incluent les formes violentes et graves avec le spectre du fou enragé. 

C’est une hiérarchie implicite, bien enfouie dans le subconscient. En revanche, elle correspond bel et bien à une grille de lecture locale des manifestations et comportements humains déviants qui reposent sur des faits réels, où s’entremêlent les représentations collectives solidement ancrées ainsi que des éléments de la cosmogonie guadeloupéenne où le surnaturel : Kenbwa, gadèd-zafé, sorcellerie, prédomine. 

Cette perception se situe hors de la nomenclature scientifique des pathologies mentales, mais elle est assez bien codifiée par la doxa populaire.

Si, dans l’inconscient collectif, les sociétés créoles sont nées de la rencontre violente entre les peuples amérindiens : Arawak, Caraïbe, les colonisations portugaise, espagnole, britannique, française et la déportation d’esclaves noirs en provenance d’Afrique, peut-on retenir cette antériorité comme énonciatrice des formes de folie en Guadeloupe ?

Dans le voisinage du métissage et de la créolité, la « folie douce » autant que celle du « fou enragé » nous paraissent chargées de paradoxe et d’ambiguïté avec des contours  hétérodoxes, difficiles à décrypter... 

Marlyne Dabrion est docteur en sociologie de l’université René Descartes Paris V. Elle a été cadre supérieure de santé de la fonction publique hospitalière et ancienne directrice-adjointe d’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI). Elle est formatrice en sciences sociales et sciences infirmières.

Livre

Fiche technique

Nombre de pages
198
Auteur
Dabrion Marlyne
Collection
Hors collection

Références spécifiques

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Ce parcours anthropologique illustre une réalité socio-culturelle à propos des représentations de la folie. Mais quelle en est la version créole ?

En Guadeloupe, on distingue pour évoquer la folie deux catégories : la folie douce et les autres qui incluent les formes violentes et graves avec le spectre du fou enragé. 

C’est une hiérarchie implicite, bien enfouie dans le subconscient. En revanche, elle correspond bel et bien à une grille de lecture locale des manifestations et comportements humains déviants qui reposent sur des faits réels, où s’entremêlent les représentations collectives solidement ancrées ainsi que des éléments de la cosmogonie guadeloupéenne où le surnaturel : Kenbwa, gadèd-zafé, sorcellerie, prédomine. 

Dans le voisinage du métissage et de la créolité, la « folie douce » autant que celle du « fou enragé » nous paraissent chargées de paradoxe et d’ambiguïté avec des contours  hétérodoxes, difficiles à décrypter... 

Table des métières

Avant-propos 9

Chapitre 1 : De la créolité en contexte

1.1- Une notion complexe et polémique

1.2- La langue comme marqueur culturel

1.3- Une entreprise socio-anthropologique

Chapitre 2 : Un espace réel pour… des lieux fantasmés !

2.1- Le pays géographique

2.2- Le pays politique

2.3- Le pays économique

2.4- Le pays réel

2.5- Le pays fantasmé

2.6- Les nouveaux mythes sont là

Chapitre 3 : Les folies guadeloupéennes

3.1- Du présupposé universel de la folie

3.2- Une version créole de la folie

3.3- La folie douce pour Théodore

3.4- La folie douce pour Stéphane

3.5- La folie douce pour Irène

3.6- La folie douce pour Jean-Claude

3.7- Un pilier de la maison créole

Chapitre 4 : Des figures controversées de la folie

4.1- Une inadéquation entre l’offre et l’attente

4.2- Une traduction culturelle de la psychiatrie 

4.3 – Autres « maladi-voyé », maladies envoyées

4.4- Un voisinage paradoxal : entre solidarité et persécution

4.5 – On l’a mis dans le rhum

Chapitre 5 : Mais qu’est-ce que l’on entend par vrais fous en Guadeloupe ?

5.1- Ce que les Guadeloupéens nous disent

5.2- Les vrais fous considérés comment violents et dangereux pour la société

Chapitre 6 : Le fou, lui, ne souffre pas ! ?

6.1- La souffrance est-elle déniée ?

6.2 – La souffrance chez d’autres personnes

6.3 – Qui pour reconnaître la souffrance du fou ?

6.4 – Exutoire ou catharsis collective

Chapitre 7 : Ma folie ? Ma chance… ?

7.1- La folie et le don de « Dowmez » (dormeuse)

7.2- L’école de gadèd-zafé,

7.3- Quand « i pa fouti », elle est incapable de...

Chapitre 8 : Le désaccord ­fondamental

8.1- Tirage à hue et à dia

8.2- Celui qui est hospitalisé en psychiatrie

8.3- Mais, quel est donc le choix du patient ?

Chapitre 9 : Les différents ­protagonistes autour de la folie.

9.1- La folie en contexte

9.2- La famille du malade mental

9.3 – L’équipe soignante du secteur psychiatrique …

9.4 – Le psychiatre : Maître à bord ?

9.5- Les infirmiers et infirmières : qui sont-ils ?

9.6 – Les autres thérapeutes de l’équipe

9.7- Des nouveaux « peutes »

Chapitre 10 : De la difficulté d’être soignant en psychiatrie

10.1- La folie comme danger …

10.2- Le choc de contact et ensuite ?!…

10.3- Les violences envers soi et envers les autres

10.4 – Une Énigme stupéfiante 

10.5 – Quelles que soient les difficultés …

Chapitre 11 : Mais comment faites-vous avec de tels malades ?!

11.1- Pas facile de se positionner

11.2- Soigner dans l’entendement de la psychiatrie occidentale

11.3-Soigner avec la magie du « kenbwa »

11.4 – Soigner en combinant les deux créneaux, magie et psychiatrie occidentale

11.5 – Soins créoles, soins hybrides ?

Chapitre 12 : Dynamique sociétale et violence

12.1- Le style de vie pourrait être un indicateur primordial,

12.1- La violence comme mythe fondateur….

12.3- Toute violence n’est pas folie….

Petit lexique

Références bibliographiques

Ce parcours anthropologique illustre une réalité socio-culturelle à propos des représentations de la folie. Mais quelle en est la version créole ?

En Guadeloupe, on distingue pour évoquer la folie deux catégories : la folie douce et les autres qui incluent les formes violentes et graves avec le spectre du fou enragé. 

C’est une hiérarchie implicite, bien enfouie dans le subconscient. En revanche, elle correspond bel et bien à une grille de lecture locale des manifestations et comportements humains déviants qui reposent sur des faits réels, où s’entremêlent les représentations collectives solidement ancrées ainsi que des éléments de la cosmogonie guadeloupéenne où le surnaturel : Kenbwa, gadèd-zafé, sorcellerie, prédomine. 

Cette perception se situe hors de la nomenclature scientifique des pathologies mentales, mais elle est assez bien codifiée par la doxa populaire.

Si, dans l’inconscient collectif, les sociétés créoles sont nées de la rencontre violente entre les peuples amérindiens : Arawak, Caraïbe, les colonisations portugaise, espagnole, britannique, française et la déportation d’esclaves noirs en provenance d’Afrique, peut-on retenir cette antériorité comme énonciatrice des formes de folie en Guadeloupe ?

Dans le voisinage du métissage et de la créolité, la « folie douce » autant que celle du « fou enragé » nous paraissent chargées de paradoxe et d’ambiguïté avec des contours  hétérodoxes, difficiles à décrypter... 

Marlyne Dabrion est docteur en sociologie de l’université René Descartes Paris V. Elle a été cadre supérieure de santé de la fonction publique hospitalière et ancienne directrice-adjointe d’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI). Elle est formatrice en sciences sociales et sciences infirmières.

11,37 €
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